LE SECRETAIRE GENERAL ENJOINT LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A COMBATTRE L'ESCLAVAGE A SES RACINES
Communiqué de Presse
SG/SM/6411
SOC/4428
LE SECRETAIRE GENERAL ENJOINT LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A COMBATTRE L'ESCLAVAGE A SES RACINES
19971202 A l'occasion de la Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage, il lance un appel aux dirigeants et à la société civileCi-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage, le 2 décembre :
Cette Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage nous impose la réflexion. A l'heure où nous nous apprêtons à célébrer le cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, nous devons nous interroger sur les raisons de la persistance de l'esclavage, la plus fondamentale des atteintes aux droits de l'homme.
Négation de la dignité humaine, l'esclavage fait honte à tous ceux qui clament leur compassion pour les déshérités et se veulent les champions des plus faibles et des plus vulnérables d'entre nous.
La défense des droits de l'homme ne vise rien d'autre qu'à affranchir tous les habitants de la planète de la servitude et de la contrainte, et ce dans tous les aspects de leur vie. Pourtant, alors que nous sommes parvenus au seuil d'un nouveau millénaire, nous constatons que non seulement l'esclavage subsiste sous sa forme traditionnelle, mais que de nouvelles formes d'esclavage ont fait leur apparition.
De nos jours, des centaines de milliers de personnes vivent dans l'asservissement, un peu partout dans le monde. Les femmes et les enfants sont particulièrement exposés, notamment aux formes contemporaines de l'esclavage que sont le travail forcé, la prostitution, l'exploitation et la vente d'enfants.
Depuis près de deux siècles, on a élaboré nombre de conventions internationales pour combattre cet affront à la conscience de l'humanité et aux valeurs universelles. Pourtant, malgré ces efforts, l'esclavage n'est pas mort.
- 2 - SG/SM/6411 OBV/27 SOC/4428 2 décembre 1997
Qu'il soit le fruit de la misère ou de la tyrannie - et les deux vont souvent de pair - l'esclavage est un crime odieux qu'il faut attaquer à la racine. En luttant contre la misère et contre la tyrannie sur tous les fronts - local, national et international - nous pouvons espérer venir à bout des pratiques esclavagistes.
Mais, en dernière analyse, c'est aux élus et à la société civile de chaque pays qu'il appartient de faire disparaître cette pratique ignominieuse. Ce n'est qu'alors que ces nations pourront se dire démocratiques et que leurs peuples pourront se déclarer libres. Ce n'est qu'alors que la communauté internationale pourra véritablement devenir une communauté de conscience.
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