SG/SM/6390

PRIX SASAKAWA DE L'ENVIRONNEMENT : LE SECRETAIRE GENERAL REND HOMMAGE AU "DEVOUEMENT SANS BORNE" DE BARBARA PYLE, LAUREATE DU PRIX POUR 1997

21 novembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6390
UNEP/17


PRIX SASAKAWA DE L'ENVIRONNEMENT : LE SECRETAIRE GENERAL REND HOMMAGE AU "DEVOUEMENT SANS BORNE" DE BARBARA PYLE, LAUREATE DU PRIX POUR 1997

19971121 On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcée le 12 novembre, à New York, à l'occasion de la remise du prix Sasakawa de l'environnement à Mme Barbara Pyle :

Je tiens tout d'abord à dire que c'est un grand honneur et un immense plaisir pour moi de participer à la remise du prix Sasakawa de l'environnement pour 1997, décerné par le Programme des Nations Unies pour l'environnement. En la personne de Barbara Pyle, ce sont des années de dévouement sans borne que nous honorons, un dévouement érigé en règle de vie, qui fait l'admiration de tous ceux qui ont à coeur de protéger l'environnement.

La protection de l'environnement est devenue l'une des missions essentielles de l'Organisation des Nations Unies. L'Organisation a été créée pour empêcher que le monde ne connaisse de nouveau des guerres épouvantables, comme celles qui l'ont ravagé pendant la première moitié du siècle. Mais, dès 1945, ses fondateurs étaient déjà conscients que la bataille pour l'instauration d'une paix durable se jouerait sur deux fronts : celui de la sécurité, où la victoire libère de la peur; et celui du progrès économique et social, où la victoire libère de la misère.

L'instauration d'une paix durable est au coeur de toutes les activités de l'Organisation des Nations Unies. Construire la paix, c'est améliorer la qualité de la vie. C'est aussi améliorer le cadre de vie des êtres humains et faire en sorte qu'ils y trouvent de quoi se nourrir, se loger et travailler. Si nous faillissons à la tâche, c'est la survie même de l'humanité qui risque de se trouver en jeu. Nous avons déjà atteint un stade où la dégradation de l'environnement est telle qu'elle met en danger la paix et la sécurité. Les modifications à grande échelle de l'environnement ne se produisent pas sans raison, ni sans avertissement. Or, les signaux en sont visibles et ils sont alarmants.

Lorsque j'ai pris mes fonctions de Secrétaire général, j'étais déjà convaincu que l'une des tâches les plus urgentes de l'Organisation et des organismes des Nations Unies au cours du siècle à venir serait de remettre en état l'environnement que l'humanité elle-même avait dévasté. Ce sont les décisions de principe que nous prendrons aujourd'hui qui détermineront quel sera l'état de l'environnement dans l'avenir proche.

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Mais le combat exige plus que de simples décisions de principe. Seule la modification des comportements à l'échelle de la planète peut laisser espérer qu'il sera mis fin aux formes d'atteinte à l'environnement les plus répandues. C'est en partageant les connaissances et l'expérience que nous avons accumulées que nous pourrons tous mieux comprendre les relations d'interdépendance essentielles et complémentaires entre notre univers et notre comportement à son égard. Lorsque nous avons à faire des choix ou à prendre des décisions, il faut à chaque fois penser instinctivement aux conséquences qu'ont nos actes sur l'environnement. Faute de quoi, toutes les lois, tous les programmes gouvernementaux, toutes les mesures d'incitation commerciale du monde ne suffiront pas à nous sauver d'un désastre écologique.

Les médias, et notamment les médias électroniques, sont l'un des outils les plus précieux dont nous disposons pour sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de l'environnement. La télévision, qui touche le public le plus vaste, a déjà joué un rôle majeur et continuera de le faire. C'est le cas, par exemple, de CNN, dont jusqu'aux dirigeants se sentent concernés, comme en témoigne le don généreux que M. Ted Turner a fait cette année à l'Organisation des Nations Unies et dont une partie ira à des programmes de défense de l'environnement. Nous sommes honorés de la présence de M. Turner, ici, ce soir.

L'Organisation des Nations Unies a le privilège de remettre le prix Sasakawa de l'environnement pour 1997 à Barbara Pyle, en témoignage d'appréciation des efforts admirables qu'elle a déployés pour mettre en évidence le lien entre environnement et développement et en expliquer l'importance au public.

Mme Pyle, les prix, les éloges et les médailles ne vous ont pas manqué ces dernières années. Tous étaient amplement mérités, y compris le prix qui vous est décerné ce soir. Mais le prix Sasakawa de l'environnement n'est pas seulement une marque d'estime. Bien sûr, il est fait pour rendre hommage à ceux qui se sont distingués dans la lutte pour la défense de l'environnement, mais il a également pour objet de soutenir et d'encourager leur action. Tous ceux qui l'ont reçu jusqu'ici constituent une assemblée de héros et d'héroïnes, qui, à leur manière, ont contribué à rendre notre planète plus vivable.

Mme Pyle, vous avez commencé à vous intéresser aux questions sociales et à l'environnement bien avant de devenir journaliste. Votre exemple admirable nous encourage à réfléchir à la tâche qui nous attend. Une tâche qui concerne chaque continent, chaque ville, chaque citoyen et chaque individu. Et chacun de nous, sans exception.

Mesdames et messieurs, c'est avec grand plaisir que j'invite Mme Barbara Pyle à recevoir le prix Sasakawa de l'environnement pour 1997.

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