SG/SM/6400

POUR LE SECRETAIRE GENERAL, M. KOFI ANNAN, L'INFORMATION ET L'EDUCATION SONT NOS MEILLEURES ARMES DANS LA LUTTE QUE NOUS MENONS CONTRE LE SIDA

19 novembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6400


POUR LE SECRETAIRE GENERAL, M. KOFI ANNAN, L'INFORMATION ET L'EDUCATION SONT NOS MEILLEURES ARMES DANS LA LUTTE QUE NOUS MENONS CONTRE LE SIDA

19971119 Un million d'enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH et les réponses que nous leur apportons jusqu'ici restent inadéquats

Ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée mondiale du Sida, le 1er décembre :

C'est l'occasion de penser à tous ceux - et ils sont des millions - qui ont succombé à cette terrible maladie depuis le début de l'épidémie, à la fin des années soixante-dix.

C'est l'occasion de témoigner notre solidarité aux 30 millions de séropositifs de la planète, qui vivent sous la menace constante de la maladie.

C'est l'occasion aussi de réaffirmer notre engagement d'aider individus et nations à se protéger de la contagion et à atténuer autant que faire se peut les effets dévastateurs de l'épidémie.

Grâce aux nouveaux médicaments, les victimes ont retrouvé l'espoir de sortir victorieuses du combat qu'elles livrent contre le VIH et même contre le sida. Mais le coût de ces traitements est exorbitant, et l'accès aux soins demeure tout-à-fait inégal et insuffisant, surtout dans les pays en développement. Il faut que cela change. Nous avons les moyens, tant scientifiques que matériels, de donner à chacun la possibilité de se faire soigner.

Cette année, la Journée mondiale est spécialement consacrée aux enfants car, face à ce péril, aucun enfant n'est à l'abri.

Chaque jour, 1 600 enfants contractent le virus. A la fin de 1997, il aura sur la planète un million de séropositifs de moins de 15 ans, dont plus de 95% dans le monde en développement.

A cause du sida, plus de huit millions d'enfants ont perdu leur mère. Des millions d'autres vivent avec un parent séropositif. Quant à ceux qui ne sont ni orphelins ni infectés, ils souffrent cruellement des répercussions économiques et sociales de l'épidémie.

- 2 - SG/SM/6400 OBV/21 19 novembre 1997

La plupart des enfants séropositifs ont été infectés par leur mère, au cours de la grossesse, de l'accouchement ou de l'allaitement. Mais les enfants et les adolescents sont en butte à toute une série de risques supplémentaires, liés aux mauvais traitements, à l'exploitation sexuelle et à la prostitution, aux transfusions, à la toxicomanie et aux rapports sexuels non protégés.

Les enfants séropositifs ou sidéens et les orphelins du sida sont souvent montrés du doigt, quand ils ne sont pas mis au ban de la société; il arrive qu'on refuse de les soigner, de les admettre dans les écoles ou même de s'en occuper. Du fait de préjugés tenaces, les filles sont encore plus mal loties que les garçons. Outre qu'elle favorise la propagation du virus, la pauvreté bat en brèche les efforts menés pour pallier les effets de la pandémie.

Les enfants sont certes vulnérables mais, pour peu que l'on refuse de baisser les bras, leur situation n'est pas désespérée. Ils ne sont pas sans ressort. Ils savent très bien communiquer, non seulement entre eux, mais aussi au sein de leur famille. Or, l'information et l'éducation sont nos meilleures armes dans la lutte que nous menons contre le sida.

Bon nombre de sociétés sont parvenues à stabiliser voire à freiner la propagation du virus. Le programme ONUSIDA, qui met à contribution non moins de 6 organismes des Nations unies, dont les domaines de compétence vont des soins de santé au développement économique, les y a aidées. Les organisations locales participent à l'effort collectif, tout comme le secteur privé. De tel partenariats s'imposent si l'on veut combattre plus énergiquement et plus efficacement une épidémie ruineuse qui ne semble pas encore vouloir désarmer.

Le sida est la maladie la plus médiatisée qui soit. Pourtant, dans le cas des enfants, l'action est encore timide et les programmes qui leur sont spécialement consacrés encore trop rares. En cette Journée mondiale du sida 1997, engageons-nous à redoubler d'efforts. L'avenir des enfants du monde est assombri par le sida. A nous de tout faire pour le rendre plus radieux.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.