SG/SM/6394

LE SECRETAIRE GENERAL SE DECLARE "DEÇU ET PREOCCUPE" PAR LE REFUS DU CONGRES D'ENTERINER LE PROJET DE LOI SUR LE PAIEMENT DES ARRIERES DUS PAR LES ETAT-UNIS A L'ONU

14 novembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6394


LE SECRETAIRE GENERAL SE DECLARE "DEÇU ET PREOCCUPE" PAR LE REFUS DU CONGRES D'ENTERINER LE PROJET DE LOI SUR LE PAIEMENT DES ARRIERES DUS PAR LES ETAT-UNIS A L'ONU

19971114 Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a fait ce matin, la déclaration suivante :

Comme vous le savez, le Congrès des Etats-Unis ne s'est pas prononcé sur le projet de loi qui aurait permis d'effectuer une avancée substantielle en faveur du remboursement du montant de plus de 1 milliard de dollars dû par les Etats-Unis à l'Organisation. Il est à la fois excessif et regrettable que le projet de loi ait été l'otage d'une question de politique strictement intérieure sur l'avortement.

J'en suis déçu et préoccupé.

Cet échec intervient au terme d'une semaine où le Conseil de sécurité des Nations Unies a été saisi de la crise relative aux inspections d'armes en Iraq, et dans laquelle les Nations Unies jouent un rôle indispensable, à la fois, en faveur de la paix et de la sécurité internationales et de la sécurité des intérêts nationaux vitaux des Etats-Unis. Tout ceci intervient également un jour seulement après que l'Assemblée générale des Nations Unies ait accepté une étape majeure de mon programme de réforme institutionnelle.

J'exprime ma reconnaissance à tous les membres de l'Administration du Président Clinton, à ceux du Congrès, ainsi qu'à l'opinion publique qui ont déployé des efforts inlassables pour parvenir à ce résultat. Et je sais que, tout comme nous, ils en sont consternés.

Mais l'Organisation des Nations Unies doit continuer à aller de l'avant. Nous poursuivons nos efforts pour réformer l'Organisation. Depuis mon élection à la fonction de Secrétaire général, le 17 décembre 1996, j'ai déclaré qu'une réforme est nécessaire dans notre intérêt, pour revitaliser l'Organisation et non pas pour satisfaire un électorat particulier. En même temps, nous devons tenir compte de la vulnérabilité de notre situation financière.

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En premier lieu, les Nations Unies ont du emprunter aux fonds des opérations de maintien de la paix afin de payer les sommes dues au titre du budget ordinaire. Cette pratique est pour le moins imprudente. Puisque les arriérés au titre de la contribution des Etats-Unis n'ont pas été réglés comme prévu, je ne peux pas assurer les remboursements aux Etats Membres contributeurs de troupes et de matériel pour les opérations de maintien de la paix, et beaucoup parmi eux sont des pays en développement. De ce fait, j'aurais besoin des conseils de l'Assemblée générale pour savoir si l'on doit poursuivre ou non cette pratique et de quelle façon.

En second lieu, je demande au Président de l'Assemblée générale de réunir, d'urgence, le Groupe de travail de haut niveau sur la situation financière de l'Organisation des Nations Unies, afin d'assurer un paiement rapide des sommes dues par les Etats Membres et d'être en mesure de soumettre à l'Assemblée les recommandations du Groupe avant la fin de la présente session.

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