PI/1037

LE MANQUE DE TRANSPARENCE ET DE COHESION DES METHODES DE TRAVAIL DU COMITE DE L'INFORMATION EST REGRETTE

14 novembre 1997


Communiqué de Presse
PI/1037


LE MANQUE DE TRANSPARENCE ET DE COHESION DES METHODES DE TRAVAIL DU COMITE DE L'INFORMATION EST REGRETTE

19971114 Le Comité adopte deux projets de résolution mais il n'est pas en mesure d'adopter son rapport final

Réuni sous la présidence de M. José Alberto de Sousa (Portugal), le Comité de l'information a poursuivi les travaux de sa dix-neuvième session en présence de M. Samir Sanbar, Sous-Secrétaire général à l'information. Dans le cadre de l'examen de son rapport final, les délégations ont regretté le manque de cohésion et de transparence qui ont caractérisé les méthodes de travail du Comité. Le manque de temps a également été invoqué pour expliquer la raison pour laquelle le Comité n'a pas été en mesure d'étudier la documentation dont il était saisi, notamment le rapport de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies et le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l'information.

Une délégation a qualifié le Comité de grand absent des efforts de réforme de l'Organisation. Le Président du Comité a proposé de tenir des consultations avec les membres du Comité pour revoir et améliorer ses méthodes de travail en vue de sa trentième session en 1998.

Souhaitant disposer de plus de temps pour examiner plus avant les paragraphes 14 et 60 du projet de rapport du Comité, le Comité a décidé sur proposition de son Président, de procéder à l'examen de ce rapport lundi 17 novembre à partir de 10 heures.

Les délégations suivantes ont présenté des commentaires et ont expliqué leur position : Egypte, Brésil, Jamaïque, Pays-Bas, Algérie, Cuba, Chine, Pakistan, République arabe syrienne et Bélarus. Le Président du Comité a pris la parole.

Au cours de son allocution, le Sous-Secrétaire général à l'information, M. Samir Sanbar, a indiqué qu'il souhaitait, dans le cadre de la réorientation des activités d'information des Nations Unies, que le Comité de l'information puisse s'acquitter de ses responsabilités. Il a souligné l'importance de l'esprit de partenariat et de consensus.

Auparavant, le Comité avait adopté sans vote un projet de résolution relatif à l'information au service de l'humanité aux termes duquel, l'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays coopèrent et agissent de manière concertée afin d'atténuer les disparités dans la façon dont l'information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement. Le Comité a également adopté sans vote un projet de résolution relatif à la politique et action de l'Organisation des Nations Unies en matière d'information. Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale réaffirmant énergiquement le rôle essentiel qu'elle doit jouer dans l'élaboration, la coordination et l'harmonisation de la politique et de l'action de l'Organisation des Nations Unies, prierait le Secrétaire général de continuer à mettre en oeuvre les activités déjà prescrites.

La prochaine réunion du Comité aura lieu le lundi 17 novembre à partir de 10 heures.

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Documentation

Projet de rapport du Comité de l'information (A/AC.198/1997/L.1). Le Comité de l'information était saisi d'un projet de rapport présenté par son Rapporteur, M. Alyaksei Skrypko (Bélarus). Dans son rapport, le Comité de l'information indique qu'il a tenu les séances de fond de sa dix-neuvième session au Siège de l'Organisation du 13 au 19 mai 1997 et qu'il a repris sa session lors d'une séance le 3 septembre 1997. Dans le cadre de cette séance, le Comité était saisi d'une note transmettant les propositions du Secrétaire général concernant les mesures à prendre dans le contexte de la réorientation des activités d'information des Nations Unies ainsi qu'un document de séance contenant le rapport de l'Equipe spéciale sur la réorientation des activités d'information des Nations Unies intitulé "Optique mondiale, approches locales : une stratégie de communication pour l'Organisation des Nations Unies".

Dans sa partie III, le rapport présente le débat général qui s'est tenu lors de la première partie de la dix-neuvième session du Comité du 13 au 19 mai. Tous les intervenants ont déclaré que leurs Gouvernements étaient sincèrement décidés à garantir la liberté de la presse et la liberté d'information et à cet égard, ils ont rappelé l'importante célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 2 mai 1997. Plusieurs intervenants ont vivement appuyé les séminaires organisés par le Département de l'information à l'intention de la presse régionale en coopération avec l'UNESCO et ils ont noté le rôle positif que ces séminaires jouaient en faveur de la promotion de médias indépendants et pluralistes. Un certain nombre de délégations ont fait observer que la question d'un nouvel ordre mondial de l'information et de la communication, basé sur des échanges libres et équilibrés de l'information continuait de revêtir un grande importance dans un monde où les disparités étaient vastes en matière de progrès technologiques et où l'écart entre pays développés et pays en développement ne cessait de croître. Ils ont souligné que les médias devaient servir la cause de la démocratie, du développement et de la paix de façon impartiale.

Traitant des politiques et activités d'information de l'Organisation, tous les intervenants ont appuyé la vue selon laquelle les programmes de communication, la promotion des objectifs de l'Organisation et la diffusion de l'information visant à projeter une image positive de l'Organisation sous tous ses aspects étaient les priorités du Département de l'information. Toutes les délégations ont estimé que les ressources disponibles devaient être à la mesure du message à communiquer. Prenant note du fait que l'Equipe spéciale sur la réorientation des activités d'information des Nations Unies présenterait ses recommandations en juillet 1997, un certain nombre d'intervenants ont souligné qu'il convenait de demander aux Etats Membres leurs vues sur toute réforme proposée au Département de l'information. Ils considéraient que les membres du Comité de l'information devaient coopérer

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étroitement avec l'Equipe spéciale afin d'assurer la transparence du processus de réforme. Ils ont souligné que le consentement et l'appui des Etats Membres était une condition sine qua non pour la réussite du processus de réforme. Une délégation s'exprimant au nom d'un groupe important de pays a indiqué qu'avant que le nom du Département de l'information ne soit modifié, les Etats Membres devaient s'exprimer et être informés des raisons d'une telle proposition et ses effets sur les programmes et activités existants. Plusieurs délégations ont estimé que toute modification de la structure du Département de l'information devait tenir compte des mandats confiés à l'Assemblée générale. Elles se sont déclarées convaincues que le Secrétaire général veillerait à ce que l'Equipe spéciale consulte les Etats Membres et ont souligné que l'objectif de la réforme ne devait pas se borner à une réduction des dépenses mais devait au contraire accroître l'efficacité et "faire plus avec moins".

De nombreuses délégations ont félicité le Département de l'information d'être parvenu à satisfaire la demande grandissante d'informations et d'avoir fourni un service avec efficacité et compétence dans le cadre de l'actuelle crise financière. Elles ont réaffirmé leur appui à la gestion dynamique et pragmatique du Département et à sa conception novatrice de ses tâches en matière d'information. L'action de diffusion de l'information dans les pays en développement a également été soulignée par de nombreuses délégations. Elles ont déclaré que l'Equipe spéciale devait proposer des moyens de renforcer encore la capacité du Département de servir les besoins des pays et des peuples. L'importance de la coordination par le Département de certaines des activités qui lui sont confiées au sujet de la mission et des fonctions des Nations Unies dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales ainsi que du développement économique et social a également été mis en avant. Elles ont accueilli avec satisfaction le mécanisme consultatif interdépartemental qui se réunit régulièrement pour examiner le "volet information" des opérations de maintien de la paix. De nombreux participants ont en outre marqué leur appui au maintien et au renforcement des centres d'information des Nations Unies et ont déploré toute réduction des ressources qui compromettrait leur mission. Un représentant, s'exprimant au nom d'un groupe de pays, a déclaré que l'Organisation des Nations Unies devait avoir "une voix et un visage" dans les pays et régions de part le monde et à cette fin a affirmé que les centres d'information des Nations Unies étaient bien un élément essentiel de l'action menée par les Nations Unies. Une délégation a déclaré que dans les pays en développement, il fallait tout particulièrement s'attacher à intégrer les innovations technologiques dans l'action des centres d'information des Nations Unies pour en faire des modèles d'application des technologies de pointe de l'information auprès des peuples qui n'ont pas de telles ressources. Sur la question de l'intégration des centres aux bureaux extérieurs du PNUD, de nombreuses délégations ont plaidé en faveur de cette intégration au cas par cas, en tenant compte des opinions

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des pays hôtes. Un intervenant a soulevé la question de la perte d'efficacité des centres d'information après leur intégration tandis qu'une autre délégation a suggéré que l'Equipe spéciale étudie cinq ou six centres donnés pour en discerner les qualités et les défauts. D'autres ont jugé que l'Equipe spéciale devait envisager la possibilité d'axer davantage le rôle des centres d'information sur les questions intéressant les divers pays et qu'ils devraient être intégrés quand cela paraissait judicieux et profitable.

En ce qui concerne l'utilisation des nouvelles technologies de l'information, de nombreuses délégations ont exprimé leur satisfaction quant aux efforts déployés par le Département de l'information pour diffuser électroniquement le message de l'Organisation afin d'accroître son rayon d'action et de réaliser des économies. De nombreuses délégations ont toutefois soulevé qu'il importait de continuer de diffuser les informations par la voie des médias traditionnels pour répondre aux besoins des pays technologiquement les moins avancés. Les Nations Unies à cet égard, devraient aider les pays en développement à bénéficier eux aussi des fruits de la révolution de l'information. Pour ce qui est des publications du Département, les délégations ont estimé que celles-ci pouvaient contribuer à mobiliser davantage les esprits en faveur du développement. En ce qui concerne la bibliothèque Dag Hammarskjöld, les participants se sont félicités de l'étude réalisée par les consultants et elles ont souhaité que l'Equipe spéciale se servent de cette évaluation pour renforcer encore plus les fonctions de la bibliothèque. Par ailleurs, un certain nombre de représentants ont apprécié les services fournis aux correspondants de presse. Ils ont dit que les résumés quotidiens et les communiqués de presse étaient particulièrement utiles aux petites délégations et qu'il fallait maintenir cette pratique. En outre, aux yeux de certains, l'Equipe spéciale devrait envisager d'améliorer l'accès de la presse à des sources fiables d'information au sein du Secrétariat. A cet égard, elles ont insisté sur la nécessité pour le Bureau du porte-parole d'exprimer avec force la position du Secrétaire général. Pour ce qui est de la radio, plusieurs orateurs ont fait valoir son rôle central dans les pays en développement et ont insisté sur la nécessité de renforcer ce moyen d'information. Par ailleurs, pour ce qui est de l'examen des recommandations de l'Equipe spéciale, le Groupe des 77 et de la Chine a estimé que les décisions intéressant les questions de fond devraient être prises au sein du Comité plutôt qu'au sein du Bureau "élargi" et qu'à cet égard il faudrait convoquer un groupe de travail informel qui ferait des recommandations. En fin de séance, les représentants de plusieurs groupes ont dit qu'ils avaient besoin de plus de précision sur cette proposition et de plus de temps. Le Président du Comité a décidé de poursuivre les consultations bilatérales avec les représentants régionaux et avec le Bureau. Ainsi, le Comité de l'information a repris sa dix-neuvième session le 3 septembre. Au cours de cette séance, le Président du Comité, après consultation avec les groupes régionaux, a décidé de suspendre sa session

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pour permettre aux Etats Membres de prendre plus amplement connaissance de la documentation dont ils étaient saisis. Il a néanmoins assuré les membres du Comité qu'il présenterait les résultats de ses consultations avant que la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) n'entame l'examen du point 89.

Commentaires généraux sur le rapport du Comité

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) s'exprimant sur la partie II du rapport et plus particulièrement sur le paragraphe 14, a demandé plus de précision quant à sa formulation. Il a souhaité que soient consignées les circonstances de la réunion du Comité qui a envisagé d'organiser la session de 1997 en deux parties. Cette décision était très controversée même si elle avait été adoptée par consensus. Le représentant a demandé s'il était possible de se reporter au procès-verbal de la réunion pour refléter ce qui s'y était passé.

M. ANTONIO JOSE FERREIRA SIMOES (Brésil) s'est exprimé sur le rapport dans son ensemble. Il a souhaité que soit mentionné, que cette année, le Comité n'a pas disposé de suffisamment de temps pour examiner la documentation dont il était saisi. Même si aujourd'hui le moment n'est pas bien choisi pour en discuter, il ne faut pas oublier que l'année prochaine nous devrions examiner de manière plus approfondie les mêmes questions.

M. WAYNE St. JOHN McCOOK (Jamaïque) a souhaité faire des observations sur le travail du Comité dans son ensemble à la fin de la discussion.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a expliqué qu'au paragraphe 60 du rapport le Président a affirmé qu'il présenterait les résultats de ses consultations avec les groupes régionaux avant que la Quatrième Commission n'examine ce point. Nous n'ignorons pas les conditions dans lesquelles se tient la réunion d'aujourd'hui, et nous ne voulons blâmer personne pour les retards d'organisation mais, a-t-il dit, je suis convaincu que si le Comité adopte son rapport sous sa forme actuelle, celui-ci sera tronqué car il ne contiendra pas les conclusions des consultations menées par le Président. Si ces résultats ne sont pas disponibles, nous estimons que le membre de phrase relatif à ces consultations devrait disparaître. Le représentant a suggéré que le Président rédige un paragraphe qui indiquerait clairement les conditions particulières des circonstances qui se sont produites dans l'enceinte du Comité et qui indiquerait que celui-ci a l'intention de mieux se préparer pour sa prochaine session. Il a aussi suggéré que le Président organise des consultations avec les membres du Comité avant cette session en vue d'examiner son ordre du jour et de discuter de toutes les questions qui préoccupent les Etats Membres.

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M. ROBERT W. ZAAGMAN (Pays-Bas) a relevé un élément qui a surgi dans plusieurs interventions, à savoir, que le Comité n'avait pas pu terminer le travail qui lui avait été confié. En effet, un certain nombre de choses qui auraient dû être discutées ne l'ont pas été. Il a déclaré sa conviction que cela n'était pas dû au Comité même. Le rapport, a-t-il noté, ne doit pas donner l'impression que le Comité a manqué de sérieux dans la manière dont il a traité son travail. Il a par ailleurs appuyé la proposition égyptienne de supprimer la dernière phrase du paragraphe 60 mais a suggéré que le reste du paragraphe ne subisse pas de modification.

M. NACERDINE SAI (Algérie) est intervenu pour noter qu'il avait également le sentiment qu'on avait en quelque sorte "raté le coche" et que les réformes en cours laissaient planer un certain flou. Il a par ailleurs estimé que la question aurait pu être résolue en s'adressant au Secrétaire général. Il a noté qu'il aurait préféré aboutir à un consensus maintenant et a estimé qu'on aurait dû préparer un projet de décision à soumettre qui donne les orientations générales du Comité. Il ne souhaitait pas réouvrir le débat mais aimerait que soient reflétées les idées et les résultats des consultations que le président du Comité a tenues avec les groupes régionaux en vue d'atteindre un consensus.

M. JOSE ALBERTO DE SOUSA, Président du Comité de l'information, a estimé que si le Comité souhaitait, par consensus, éliminer les deux dernières phrases du projet de rapport il n'y voyait pas d'objection.

M. ZAKI (Egypte) a mentionné les phrases en question. Il avait proposé qu'elles soient supprimées pour présenter son argument mais il a également proposé de conserver la dernière phrase et d'y ajouter "les résultats des consultations organisées par le Président". Si ces consultations ont donné des résultats, a-t-il indiqué, il ne serait pas judicieux de ne pas les mentionner. Sa proposition était plutôt un argument. Nous pouvons conserver cette phrase et ajouter quelque chose qui mentionnerait les résultats des consultations.

Le Président a répondu qu'il s'était effectivement entretenu avec les groupes régionaux et a souhaité que les résultats de ces consultations soient inclus dans le rapport.

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Adoption de projets de résolution

Le Comité de l'information a adopté sans vote le projet de résolution A relatif à l'Information au service de l'humanité (A/AC.198/1997/L.2). Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays coopèrent et agissent de manière concertée afin d'atténuer les disparités dans la façon dont l'information circule à tous les niveaux en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement de manière à leur permettre, ainsi qu'à leur médias publics, privés et autres, d'élaborer librement et indépendamment leurs propres politiques d'information et de communication. L'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement, toute attaque contre leur personne étant résolument condamnée.

L'Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays s'efforcent en complément de la coopération bilatérale, de fournir aux pays en développement et à leurs médias, publics, privés ou autres, tout l'appui et l'aide possible, compte dûment tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l'information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies. L'Assemblée générale appuierait sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui devrait seconder les médias publics aussi bien que privés.

Le Comité a également adopté sans vote le projet de résolution B relatif à la Politique et action de l'Organisation des Nations Unies en matière d'information (A/AC.198/1997/L.3) aux termes duquel, l'Assemblée générale, réaffirmant énergiquement le rôle essentiel qu'elle doit jouer dans l'élaboration, la coordination et l'harmonisation de la politique et de l'action de l'Organisation des Nations Unies dans le domaine de l'information, noterait que le Comité n'a pas été en mesure d'achever ses travaux à sa dix-neuvième session. Elle prendrait acte du rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l'information et prendrait également acte du rapport de l'Equipe spéciale sur la réorientation des activités d'information des Nations Unies.

L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à mettre en oeuvre les activités déjà prescrites. Elle prierait également le Secrétaire général de rendre compte au Comité de l'information, à sa vingtième session, et à l'Assemblée générale , à sa cinquante-troisième session, des activités de l'Organisation des Nations Unies en matière d'information ainsi que de l'application des mesures concernant les activités d'information et de communication approuvées par l'Assemblée générale.

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Explications de position et commentaires d'ordre général

M. WAYNE St. JOHN McCOOK (Jamaïque) a regretté l'incapacité du Comité de n'avoir pas pu examiner les questions importantes dont il était saisi. Il a exprimé sa préoccupation quant au silence du Comité et il a indiqué qu'il réitérera cet avis lors de l'examen du point 89 en Quatrième Commission. Le représentant a néanmoins fait état des actions importantes mises en oeuvre pour améliorer les capacités de l'Organisation.

M. PEDRO NUNEZ-MOSQUERA (Cuba) s'est félicité de l'adoption par consensus des projets de résolution A et B et il a formé l'espoir que les consultations qui seront menées sur le paragraphe 14 permettront d'adopter le projet de rapport aujourd'hui. Pour ce qui est du projet de résolution B, il a soulevé l'importance du paragraphe 2 qui précise que le Comité n'a pas pu achever ses travaux et qu'il n'a pas pu faire des recommandations concrètes à l'Assemblée. Pour ce qui est du paragraphe 4 prenant note du rapport de l'Equipe spéciale, il a souhaité qu'à sa prochaine session, le Comité examine plus avant les recommandations de l'Equipe spéciale. Pour ce qui est du paragraphe 6, il a encouragé le Comité à conduire une analyse de fond du rapport du Secrétaire général. La façon dont nous travaillons ne nous permet pas d'étudier à fond les questions dont nous sommes saisis, a-t-il ajouté. Peut-être faudrait-il envisager plus de temps lors de la prochaine session. Il a souligné par ailleurs que toute décision tendant à modifier le nom du Département de l'Information doit être prise par l'Assemblée générale qui avait, par l'adoption d'une résolution, créé le Département actuel.

M. SAI (Algérie) a indiqué que dans cette atmosphère de réforme, le Comité a été le grand absent. Cette absence de réaction fait de nous véritablement le dernier à agir sur une question qui aurait dû être notre priorité. Notre silence équivaut à donner notre feu vert au programme de réforme qui doit pourtant obtenir l'assentiment de tous les Etats Membres. L'année 1998 devrait nous permettre de revoir le fonctionnement du Comité. Nous aurions voulu que le Comité se prononce, lui aussi, sur les réformes et ne pas laisser cette fonction au seul Comité plénier de l'Assemblée générale qui discute de toute la réforme des Nations Unies. L'adoption d'une résolution qui tait les préoccupations des Etats Membres revient à donner le feu vert à toute initiative qui nous mettrait devant le fait accompli. Le représentant a estimé que le Comité devrait, lors de sa prochaine session, avoir le droit de revenir sur toute question, quand bien même elle aura reçu un début d'exécution.

M. ALYAKSEI SKRYPKO (Bélarus), a indiqué qu'il acceptait le paragraphe 5 sur la poursuite de la mise en oeuvre des activités déjà prescrites.

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M. CHEN RANFENG (Chine) a indiqué, que pour certaines raisons, la session du Comité ne s'est pas déroulée comme à son habitude et il a souhaité qu'à sa prochaine session, le Comité puisse achever le travail qui lui est confié par l'Assemblée générale.

M. SALMAN A. ABBASY (Pakistan) a reconnu les circonstances inhabituelles dans lesquelles le Comité a travaillé pendant l'année. Il s'est associé à la déclaration du délégué de la Jamaïque selon laquelle le Département de l'information a fait beaucoup en matière d'informatique. Le Comité devrait examiner cette question. Il a proposé qu'il y ait des références à l'informatique dans ses délibérations.

M. ZAKI (Egypte) a réitéré sa proposition selon laquelle le rapport du Comité devrait prévoir la tenue d'une réunion officieuse convoquée par le Président pour examiner les méthodes de travail du Comité avant la tenue de la session sur les questions de fond à examiner. Il a par ailleurs demandé au Sous-Secrétaire général adjoint à l'information, M. Samir Sanbar, de faire connaître au Comité son point de vue sur la situation qui prévaut au sein du Département de l'information et sur l'impact provoqué par les opérations de réforme sur les activités futures du Département de l'information.

M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a fait allusion à l'importance de ce Comité dont témoigne l'élargissement de sa composition. La façon et la manière dont le Comité a procédé dans son travail a été décevante. Nous avons adopté les projets de résolution un peu forcés et contraints. Cette méthode de travail ne sert les intérêts de personne. A la prochaine session nous devons travailler à plus de sérieux. La proposition avancée par le représentant de l'Egypte de convoquer une réunion officielle pour examiner la question des méthodes de travail du Comité est raisonnable et pleine de sagesse. Le représentant a également appuyé la proposition visant à entendre M. Samir Sanbar sur les activités du Département de l'information dans le contexte de la réforme.

M. ZAAGMAN (Pays-Bas) a souhaité que M. Sanbar fasse part de ses réflexions au Comité. Il a donc appuyé la proposition faite par les orateurs qui l'avaient précédé. Il est par ailleurs revenu sur la question de la manière dont le Comité avait travaillé jusqu'à présent. A son avis des circonstances extérieures exceptionnelles avaient obligé le Comité à organiser ses travaux de la façon dont il l'avait fait. Ce n'était donc pas la faute des méthodes de travail mises en place par consensus. Il a noté que dans les années 80 l'esprit de consensus n'existait pas. En fait les groupes régionaux étaient à couteaux tirés et il s'est félicité des changements survenus depuis. Evidemment les Nations Unies ne sont pas bien servies par une atmosphère conflictuelle et d'affrontement. Il a noté que la résolution sur l'information au service de l'humanité contenait des éléments qui ne

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satisfaisaient absolument pas le groupe occidental. L'idée, a-t-il noté, est plutôt de se comprendre que de s'affronter. Il a par ailleurs relevé le fait qu'on s'était adapté aux circonstances qui demandaient davantage de réunions du Comité. Un certain nombre de délégations n'ont pas paru satisfaites de la façon dont les choses se sont déroulées cette année. S'il est nécessaire de consacrer davantage de temps à la discussion, il faudrait faire l'impossible cependant pour conserver un esprit de consensus, de compromis et de partenariat. Il a également indiqué qu'il n'appuierait pas la proposition de l'Egypte d'organiser des consultations officieuses et a noté que si les délégations souhaitaient parler des méthodes de travail du Comité dans une réunion officielle, il y participerait certainement.

M. SAMIR SANBAR, Sous-Secrétaire général à l'information, a estimé qu'il était important d'établir le rôle des communications comme faisant partie intégrante du programme de l'ONU. Il a indiqué qu'il fallait créer un cadre d'opérations qui tienne compte des décisions de l'Assemblée générale et des moyens disponibles. Nous souhaitons que le Comité puisse s'acquitter de ses responsabilités, a-t-il noté en soulignant l'importance du partenariat et de l'esprit de consensus qui devrait continuer à régner. Le Comité suit les décisions de l'Assemblée et établit un cadre en tenant compte des directives du Secrétaire général. M. Sanbar s'est déclaré disposé à revenir ultérieurement sur ces questions.

M. WAYNE St. JOHN McCOOK (Jamaïque) a appuyé la proposition de l'Egypte sur l'organisation d'une séance officieuse. A ce tournant de notre histoire, a-t-il noté, il faut que nous manifestions un plus grand dynamisme. Il a déclaré comprendre les consultations qui se déroulaient au niveau des groupes régionaux et il a rendu hommage au représentant de l'Argentine pour son intervention. Toutefois, il a estimé que la décision d'adopter le projet de résolution B avait été le résultat de discussions très peu structurées. Il a estimé qu'on pourrait demander aux délégations de s'asseoir et de discuter ensemble. Il faudrait mieux concentrer les efforts au cours de la prochaine session.

M. SIMOES (Brésil) a été heureux qu'on puisse faire adopter les parties A et B de la résolution et il a estimé que c'est grâce au cadre de consultations officieuses qui s'est établi. Si on a pu obtenir ces résultats, c'est parce que les membres du comité se sont retrouvés et se sont consultés. Il a donc appuyé le représentant de la Jamaïque et souhaité que le Comité se retrouve l'année prochaine avec des méthodes de travail qui auront déjà fait leurs preuves.

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M. DE SOUSA (Portugal), Président du Comité, s'est félicité du consensus auquel on est parvenu à ce stade des travaux. Il s'est déclaré d'accord avec les délégations qui ont souligné la nécessité de consultations mutuelles. Les temps changent, a-t-il noté, et les processus changent. Ils affectent donc la manière de rechercher les résultats souhaités. Il a indiqué qu'il allait proposer d'entamer des consultations avec les groupes régionaux et les autres groupes pour voir la manière d'établir une méthode de travail pour l'an prochain.

M. SIMOES (Brésil) a estimé que le président avait bien saisi le but des consultations et il a estimé que toutes les délégations intéressées devraient y participer.

M. ZAKI (Egypte) a noté qu'il conviendrait de bien préparer la prochaine session du Comité puisque le Comité avait échoué cette année. Rappelant que, pour des raisons inconnues, tout le monde avait parlé d'un système qui ne marchait pas et d'un Comité au sein duquel les informations ne circulaient pas, il a espéré pouvoir compter sur la compétence du président pour que tous les membres du Comité soient pleinement informés des questions à l'étude.

M. MEKDAD (République arabe syrienne) a indiqué qu'aujourd'hui nous vivons une nouvelle étape de notre histoire. Tous les autres comités qui ont à examiner des questions importantes les examinent de façon plus démocratique. Au moment où toutes les instances des Nations Unies mettent l'accent sur la transparence, il conviendrait de demander plus de transparence dans les travaux du Comité. Il a estimé utile d'utiliser l'expérience des autres comités.

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