LA MISSION D'OBSERVATION DES NATIONS UNIES AU TADJIKISTAN EST RECONDUITE JUSQU'AU 15 MAI 1998, AVEC UN MANDAT ELARGI
Communiqué de Presse
CS/873
LA MISSION D'OBSERVATION DES NATIONS UNIES AU TADJIKISTAN EST RECONDUITE JUSQU'AU 15 MAI 1998, AVEC UN MANDAT ELARGI
19971114 Des membres du Conseil expriment des inquiétudes au sujet de la violence et de l'insécurité qui persistent dans le paysLe Conseil de sécurité, réuni cet après-midi sous la présidence de M. Qin Huasun (Chine) a adopté à l'unanimité la résolution 1138 (1997). Par cette résolution, le Conseil décide de proroger, avec un mandat élargi, la Mission d'Observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT), jusqu'au 15 mai 1998.
La MONUT, initialement créée par la résolution 968 (1994) du 16 décembre 1994, aura désormais pour mandat de tout mettre en oeuvre pour promouvoir la paix et la réconciliation nationale ainsi que pour aider à l'application de l'Accord général. A cet effet, elle devra offrir ses bons offices et des avis spécialisés, comme prévu dans l'Accord général; collaborer avec la Commission de réconciliation nationale et avec la Commission centrale chargée d'organiser des élections et un référendum; participer aux travaux du Groupe de contact des États garants et des organisations et d'en coordonner les activités. Elle devra enquêter sur les violations éventuelles du cessez-le-feu et faire connaître ses conclusions à l'ONU et à la Commission de réconciliation nationale. Elle devra également superviser le regroupement des combattants de l'OTU, leur réinsertion, leur désarmement et leur démobilisation; aider à la réinsertion des anciens combattants dans les structures gouvernementales ou à leur démobilisation; coordonner l'aide fournie par l'Organisation des Nations Unies au Tadjikistan pendant la période de transition; et maintenir des contacts étroits avec les parties et de se concerter et coopérer avec les Forces de maintien de la paix de la CEI, les forces situées sur la frontière russe et la Mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) au Tadjikistan.
Le Conseil autorise le Secrétaire général à augmenter l'effectif de la MONUT conformément à ses recommandations.
Le Conseil se félicite de ce que le Secrétaire général prévoie de réunir une conférence de donateurs à Vienne, les 24 et 25 novembre 1997, afin d'obtenir un appui international pour l'application de l'Accord général.
(à suivre - 1a)
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Il encourage les États Membres et tous les intéressés à se montrer diligents et généreux afin de ne pas laisser passer cette occasion de contribuer au succès du processus de paix, à continuer d'apporter l'assistance voulue pour répondre aux besoins humanitaires pressants au Tadjikistan, et à apporter leur appui en vue du relèvement et de la reconstruction du pays.
Après avoir entendu le représentant du Tadjikistan, les représentants des Etats Membres du Conseil de sécurité suivants ont expliqué leur vote: Fédération de Russie, Etats Unis, Japon, Suède, Royaume-Uni, France, République de Corée, Portugal, Chili, Costa Rica, Pologne, Kenya, Egypte, Guinée-Bissau et Chine.
Le Conseil de sécurité est également saisi d'une lettre du Secrétaire général datée du 20 octobre annonçant la conclusion entre les parties tadjikes d'un accord tendant à constituer une unité de protection commune.
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Texte du projet de résolution (S/1997/887)
Le Conseil de sécurité,
Rappelant toutes ses résolutions pertinentes et les déclarations de son président,
Ayant examiné les rapports du Secrétaire général sur la situation au Tadjikistan, en date du 4 septembre 1997 (S/1997/686 et Add.1) et du 5 novembre 1997 (S/1997/859),
Ayant examiné également la lettre du 17 octobre 1997, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (S/1997/808),
Réaffirmant son attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la République du Tadjikistan, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières,
Se félicitant des progrès accomplis par les parties dans l'application de l'Accord général sur l'instauration de la paix et de l'entente nationale au Tadjikistan (S/1997/510), ainsi que du maintien effectif du cessez-le-feu entre le Gouvernement tadjik et l'Opposition tadjike unie (OTU),
Constatant avec préoccupation que la situation au Tadjikistan reste très instable sur le plan de la sécurité, la violence se déchaînant en particulier dans le centre du pays, encore qu'un calme relatif règne dans de grandes parties du territoire,
Se félicitant que la Communauté d'États indépendants ait autorisé ses Forces collectives de maintien de la paix (les Forces de maintien de la paix de la CEI) à contribuer à assurer la sécurité du personnel des Nations Unies à la demande de la Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT) et avec l'accord des parties;
Notant que les parties ont demandé, dans l'Accord général et dans la lettre que le Président de la République du Tadjikistan et le chef de l'Opposition tadjike unie ont adressée le 27 juin 1997 au Secrétaire général (S/1997/508), que l'Organisation des Nations Unies continue à leur apporter son aide pour mettre l'Accord général en application, et notant que l'application de l'Accord général exigera des parties une bonne foi sans faille et des efforts persistants, ainsi que l'appui résolu et soutenu de l'Organisation des Nations Unies et de la communauté internationale,
1. Remercie le Secrétaire général de ses rapports du 4 septembre et du 5 novembre 1997;
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2. Constate avec satisfaction que le Gouvernement tadjik et l'OTU s'efforcent sérieusement de s'acquitter des obligations qui leur incombent en vertu de l'Accord général et que des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les activités de la Commission de réconciliation nationale, l'échange de prisonniers de guerre et de détenus, l'enregistrement des combattants de l'OTU au Tadjikistan et le rapatriement des réfugiés d'Afghanistan;
3. Note avec satisfaction l'accord des parties sur une unité de sécurité commune chargée d'assurer la sécurité, au moyen notamment d'escortes armées, du personnel et des véhicules de la MONUT, en particulier dans le centre du pays, et leur demande de mettre cette unité en place sans tarder;
4. Autorise le Secrétaire général à augmenter l'effectif de la MONUT conformément à ses recommandations;
5. Décide de proroger le mandat de la MONUT jusqu'au 15 mai 1998;
6. Décide que la MONUT aura pour mandat :
De tout mettre en oeuvre pour promouvoir la paix et la réconciliation nationale ainsi que pour aider à l'application de l'Accord général et, à cet effet :
a) D'offrir ses bons offices et des avis spécialisés, comme prévu dans l'Accord général;
b) De collaborer avec la Commission de réconciliation nationale et ses sous-commissions et avec la Commission centrale chargée d'organiser des élections et un référendum;
c) De participer aux travaux du Groupe de contact des États garants et des organisations et d'en coordonner les activités;
d) D'enquêter sur les violations éventuelles du cessez-le-feu et de faire connaître ses conclusions à l'Organisation des Nations Unies et à la Commission de réconciliation nationale;
e) De superviser le regroupement des combattants de l'OTU, leur réinsertion, leur désarmement et leur démobilisation;
f) D'aider à la réinsertion des anciens combattants dans les structures gouvernementales ou à leur démobilisation;
g) De coordonner l'aide fournie par l'Organisation des Nations Unies au Tadjikistan pendant la période de transition;
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h) De maintenir des contacts étroits avec les parties et de se concerter et coopérer avec les Forces de maintien de la paix de la CEI, les forces situées sur la frontière russe et la Mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) au Tadjikistan;
7. Demande aux parties de continuer à coopérer en vue d'assurer la sécurité et la liberté de circulation du personnel des Nations Unies, des Forces de maintien de la paix de la CEI et des autres personnels internationaux;
8. Se félicite que le Secrétaire général prévoie de réunir une conférence de donateurs à Vienne, les 24 et 25 novembre 1997, afin d'obtenir un appui international pour l'application de l'Accord général, et encourage les États Membres et tous les intéressés à se montrer diligents et généreux afin de ne pas laisser passer cette occasion de contribuer au succès du processus de paix;
9. Encourage en outre les États Membres et tous les intéressés à continuer d'apporter l'assistance voulue pour répondre aux besoins humanitaires pressants au Tadjikistan, ainsi qu'à apporter leur appui en vue du relèvement et de la reconstruction du pays;
10. Sait gré aux Forces de maintien de la paix de la CEI de continuer à aider les parties à appliquer l'Accord général en coordination avec tous les intéressés;
11. Félicite le Représentant spécial du Secrétaire général et le personnel de la MONUT de leurs efforts et les encourage à continuer d'aider les parties à mettre l'Accord général en application;
12. Prie le Secrétaire général de le tenir au courant de tous faits nouveaux importants, s'agissant en particulier de la situation sur le plan de la sécurité, ainsi que de lui rendre compte de la suite qui aura été donnée à la présente résolution dans les trois mois qui en suivront l'adoption;
13. Décide de demeurer activement saisi de la question.
Rapport du Secrétaire général sur la situation au Tadjikistan (S/1997/859)
Ce rapport est présenté en application de la résolution 1128 (1997) par laquelle le Conseil avait prorogé de deux mois jusqu'au 15 novembre le mandat de la Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT). Il actualise les informations sur l'évolution de la situation au Tadjikistan et les activités de la MONUT, ainsi que les activités de l'envoyé spécial du Secrétaire général dans la région, M. Gerd Merrem, et cela pour la période allant du 4 septembre au 5 novembre 1997. Le Secrétaire général annonce que
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l'application de l'Accord général sur l'instauration de la paix et de l'entente nationale au Tadjikistan a progressé pendant la période considérée. Le Chef de l'opposition tadjike unie (OTU) et le Président de la Commission de réconciliation nationale ont tenu une réunion à Douchanbé. Des progrès ont été réalisés par ailleurs dans les domaines de l'échange des prisonniers de guerre et des détenus, de l'immatriculation des combattants de l'OTU à l'intérieur du Tadjikistan et du rapatriement des réfugiés d'Afghanistan. Le Secrétaire général a trouvé encourageant que les réfugiés aient été accueillis sans hostilités à leur retour et cela malgré la charge supplémentaire qu'ils représentent pour un pays appauvri par la guerre civile et les bouleversements économiques.
Le Gouvernement et l'OTU ont fait beaucoup d'efforts pour honorer les engagements qu'ils ont pris aux termes de l'accord et leurs représentants à la Commission de réconciliation nationale ont coopéré avec le plus grand sérieux. Le rapport note que l'application de l'accord de paix a progressé plus lentement que ce qui avait été envisagé dans le premier calendrier très ambitieux que prévoyait l'accord, ou même dans celui adopté ultérieurement par la Commission de réconciliation nationale. Il considère néanmoins possible de mener le processus à bien pendant l'année 1998. La composante militaire de la MONUT a continué à entretenir des relations étroites avec les forces de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Le mandat de ces forces a été prorogé jusqu'à la fin de l'année pour leur permettre de coordonner avec une autorité accrue l'application des accords intertadjiks avec toutes les parties intéressées. Le rapport note que l'une de leurs fonctions est d'assurer la sécurité du personnel de la MONUT, de l'OSCE et d'autres organisations internationales.
Le cessez-le-feu entre le Gouvernement et l'OTU a été appliqué avec fermeté, cependant la violence continue de sévir dans le centre du pays. L'une des préoccupations immédiates reste donc la sécurité du personnel de la MONUT. A cet égard, le Gouvernement et l'OTU ont décidé de la constitution d'une unité de protection commune et les forces de la CEI continuent aussi à assurer la sécurité du personnel des Nations Unies et sont disposées à offrir une protection supplémentaire.
Le Secrétaire général a noté que l'apport fourni par la communauté internationale revêt une importance capitale pour l'application de l'accord de paix. A cet égard, le Groupe de contact des Etats garants et des organisations peut apporter une contribution politique précieuse. Quant à l'aide matérielle, le Secrétaire général souhaite la tenue d'une conférence à Vienne les 24 et 25 novembre 1997 à laquelle seraient conviés les donateurs potentiels afin d'aider à mobiliser les ressources nécessaires. Dans tous les cas, la MONUT doit être dotée des moyens nécessaires pour apporter la contribution que l'on attend d'elle au Tadjikistan. Le Secrétaire général demande par conséquent au Conseil de sécurité de prolonger et d'élargir le mandat de la MONUT conformément aux propositions qu'il lui avait faites en septembre dernier. A cet effet, il a présenté des prévisions de dépenses révisées au Conseil en annexe au présent rapport.
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Déclaration
M. RASHID ALIMOV (Tadjikistan) a appelé le Conseil à soutenir le processus de paix au Tadjikistan. L'appui international permettra de cimenter le processus de paix, de lui donner une nouvelle dynamique et de le rendre ainsi irréversible. La prorogation du mandat de la MONUT signifie le début d'une étape qualitativement nouvelle sur le chemin de la paix et de la réconciliation au Tadjikistan, au moment même ou la commission de réconciliation a abordé la phase pratique de son travail. Les efforts énergiques déployés par le président du Tadjikistan avec l'OTU afin de mieux faire appliquer dans le pays l'accord conclu produisent déjà des résultats concrets. L'accord sur le cessez-le-feu est dans l'ensemble respecté et il y a eu un échange de prisonniers. En outre, une loi d'amnistie est prévue. Les formations militaires qui n'ont pas encore décidé de se soumettre à l'OTU ou au gouvernement seront considérées comme illégales et désarmées de force. Il y a aussi des progrès dans le rapatriement des réfugiés tadjiks d'Afghanistan. Il y a donc des raisons d'espérer qu'avec l'aide active du HCR et du Gouvernement tadjik, la majorité des réfugiés pourront célébrer la nouvelle année sur le sol natal, entourés de leurs familles. Ils sont attendus avec impatience dans leurs villages, a affirmé le représentant.
Les rencontres régulières entre le président de la commission de réconciliation nationale, le président du Tadjikistan et le représentant de l'ONU permettent de faire progresser le processus de paix. La nouvelle réalité politique en gestation laisse de moins en moins de place à ceux qui seraient hostiles à ce processus. Mais chacun comprend que la réconciliation nationale n'est qu'un premier pas, très important. Il faudra ensuite, et ce sera plus long, construire une infrastructure nationale sociale et économique. Le peuple tadjik serait reconnaissant à la communauté internationale si elle voulait bien lui accorder une aide indispensable à ce stade critique. Le tadjikistan remercie le Secrétaire général d'avoir convoqué à Vienne, en novembre, une conférence de bailleurs de fonds pour aider à la reconstruction du Tadjikistan. Le Président du Tadjikistan y assistera. Les résultats sont attendus avec impatience. Cette aide permettera également de stabiliser la situation en Asie centrale et au-delà.
Le représentant a remercié les Nations Unies pour leur aide, et particulièrement la Fédération de Russie et la République islamique d'Iran, qui ont beaucoup contribué au succès des pourparlers intertadjiks et qui fournissent une importante assistance dans la phase actuelle. Le Gouvernement tadjik et l'OTU ont créé une garde commune afin d'assurer la sécurité du personnel de la MONUT et des autres organisations internationales.
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Explications de vote
M. SERGEY LAVROV (Fédération de Russie) s'est réjoui des efforts accomplis par les parties au conflit au Tadjikistan pour mettre en oeuvre l'accord de paix qui ouvre la voie à la réconciliation nationale. A cet égard, il est important que le Conseil de sécurité et la communauté internationale se montrent solidaires du peuple tadjik et lui permettent de mettre fin à ses souffrances en renouant avec la paix. Le représentant s'est dit heureux de la coopération entre la MONUT et les forces communes de la CEI et s'est félicité de la création d'une division commune du gouvernement tadjik et de l'Opposition tadjike unie (OTU). Cette dernière initiative revêt une importance politique autant que militaire, a-t-il estimé. Il a exprimé l'espoir que les forces de maintien de la paix de la CEI dont le mandat a été prorogé et élargi, continueront à contribuer aux tâches qui découlent de l'accord et à restaurer l'économie du pays.
M. BILL RICHARDSON (Etats-Unis) a estimé qu'il y a encore beaucoup à faire pour parvenir à la paix au Tadjikistan, mais que la voie prise est bonne. Les performances du personnel de la MONUT, dans des conditions difficiles, ont été exemplaires. Les Etats-Unis appuient l'augmentation des effectifs de la MONUT.
Le chemin de la paix sera difficile en raison de la prolifération de groupes armés incontrôlés, a déclaré le représentant. Les Etats-Unis sont préoccupés par la sécurité des observateurs et apprécient donc l'initiative audacieuse du Gouvernement et de l'OTU visant à créer une unité commune chargée de la protection du personnel international. Les Etats-Unis appuient la convocation de la conférence des bailleurs de fonds à Vienne, qui devra trouver 65 millions de dollars à utiliser pour la consolidation de la paix. Les Etats-Unis contribueront à cet effort et demandent aux autres Etats de faire preuve de générosité. Ils demandent aussi à la communauté internationale de s'associer aux efforts de déminage au Tadjikistan. La mission au Tadjikistan s'est faite de manière tranquille et constitue un grand succès pour les Nations Unies. Même si du travail reste à faire, le comportement des parties au conflit devrait servir de modèle aux parties à d'autres conflits.
M. MASAKI KONISHI (Japon) a jugé encourageant le fait que le cessez-le-feu entre le Gouvernement du Tadjikistan et l'opposition tadjike unie (OTU) tienne et que les deux parties fassent tous les efforts pour respecter leurs engagements. Dans ce contexte, la communauté internationale doit renforcer son assistance aux parties pour leur permettre d'instaurer une paix durable. En même temps, le Japon est préoccupé par la sécurité sur le terrain, et notamment dans la partie centrale du pays, du fait d'attaques perpétrées par divers groupes armés. L'amélioration de la sécurité est une condition préalable à la poursuite efficace des activités non seulement de la
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MONUT mais aussi des forces de paix de la CEI, de l'OSCE et d'autres organisations internationales. Le Japon se félicite donc du récent accord entre le Gouvernement et l'OTU visant à constituer une unité commune de sécurité afin de renforcer la sécurité du personnel de la MONUT.
Le représentant a affirmé que son pays, qui a déjà fourni une assistance humanitaire et technique importante au peuple tadjik, poursuivra son effort, y compris éventuellement par l'envoi de personnel civil pour renforcer la MONUT.
M. DAHLGREN (Suède) s'est félicité des progrès réalisés sur le terrain dans la mise en oeuvre des accords de paix et de la recommandation du Secrétaire général de renforcer les responsabilités des Nations Unies au Tadjikistan. Mais si des progrès ont été accomplis dans un certain nombre de domaines, le niveau de violence qui persiste dans certaines régions reste un sujet constant de préoccupation pour la sécurité du personnel international dans l'exercice de sa tâche, a rappelé le représentant.
M. STEPHEN GOMERSALL (Royaume-Uni) a rendu hommage aux parties au Tadjikistan pour leur engagement en faveur de la réconciliation nationale et les a exhortées à poursuivre dans cette voie avec la collaboration des Nations Unies. Le projet de résolution souligne l'engagement de la communauté internationale à aider les parties tadjikes à reconstruire le pays. Le Royaume-Uni votera en faveur du projet de résolution bien qu'il soit préoccupé par la sécurité du personnel de la MONUT et en dépit de ce que les deux parties aient décidé de constituer une unité commune chargée de leur protection. Il se félicite de la tenue dans deux semaines d'une conférence de bailleurs de fonds à Vienne. Le Royaume-Uni y sera représenté.
M. ALAIN DEJAMMET (France) a estimé que le Gouvernement et l'opposition tadjiks apportent de plus en plus de preuves de leur volonté de coopération, y compris sous la forme de la constitution d'une unité commune chargée d'assurer la sécurité dans le centre du pays, qui demeure la zone la plus exposée. Toutefois, la situation dans le pays demeure précaire et c'est pourquoi la France attache la plus grande importance aux dispositions que prendra le Secrétaire général afin d'assurer dans toute la mesure du possible la protection du personnel de la MONUT et des organisations internationales sur le terrain.
Les Nations Unies doivent maintenant aider les Tadjiks à pacifier et reconstruire leur pays. Ce n'est pas sans risque mais les Nations Unies doivent prendre leurs responsabilités car une absence de soutien de leur part pourrait obérer la mise en oeuvre rapide de l'Accord général de paix. C'est dans cet esprit que la France soutient l'élargissement de la MONUT.
M. PARK SOO GIL (République de Corée) a estimé que malgré des incidents occasionnels le processus de paix au Tadjikistan, commençait à avoir de solides fondements. Il a accueilli favorablement la décision des parties au
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conflit de former une unité de sécurité conjointe visant à assurer la sécurité nécessaire de la MONUT et espère que cet arrangement permettra de renforcer et d'étendre le mandat de la MONUT afin qu'elle puisse assumer ses responsabilités et surveiller l'application des accords de paix. La République de Corée se félicite par ailleurs de l'initiative du Secrétaire général de convoquer une conférence internationale des donateurs à Vienne. La République de Corée attache une grande importance au succès du processus de paix inter tadjik et estime que la paix au Tadjikistan est vitale pour la paix et la stabilité de toute la région d'Asie Centrale où vivent près de 300 000 Coréens. Le Gouvernement coréen encourage ses hommes d'affaires à participer activement à la reconstruction de l'économie tadjike et est également prêt à fournir des observateurs militaire à une MONUT élargie. La République de Corée soutient l'élargissement du mandat et de la composition de la MONUT et votera en faveur du projet de résolution présenté au Conseil.
M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal) a jugé particulièrement important que la commission de réconciliation nationale ait commencé son oeuvre. Un pas très important a ainsi été franchi dans la désescalade du conflit. Le Portugal se félicite d'entendre dire que la paix est désormais irréversible dans le pays. Il reste cependant préoccupé par la question de la sécurité, qui n'est pas encore maîtrisée et rend parfois difficile le travail du personnel, désarmé, de l'ONU. Le Portugal espère donc qu'il y aura des escortes pour la MONUT. En attendant que les parties tadjikes soient en mesure d'assurer leurs responsabilités en la matière, le Portugal se félicite de ce que les forces de la CEI aient décidé d'assurer la protection du personnel de la MONUT. Le Portugal est heureux de pouvoir se joindre au consensus en faveur de la résolution.
M. JUAN LARRAIN (Chili) s'est félicité de la constitution de l'unité commune du Gouvernement tadjik et de l'opposition et a estimé qu'elle constituait un pas en avant vers la réconciliation ainsi que pour assurer la sécurité du personnel de la MONUT. Le Chili appuie la prorogation et l'élargissement du mandat de la Mission et estime que par cette décision le Conseil de sécurité envoie un signal très clair de la volonté de la communauté internationale de renforcer la stabilité en Asie Centrale. Rappelant que le succès du processus de paix dépendait avant tout de la volonté des parties, il a formé le voeu qu'elles continuent leurs efforts en vue de rétablir la paix et parvenir à la réconciliation nationale.
M. MELVIN SAENZ BIOLLEY (Costa Rica) a réaffirmé le ferme appui de son pays au processus de paix et de réconciliation au Tadjikistan. Il est évident que les parties tadjikes ont fait des progrès importants en ce qui concerne le respect du cessez-le-feu et aller vers la réconciliation nationale, a-t-il estimé. Mais des difficultés demeurent, qui impliquent le maintien de la présence des Nations Unies dans le pays. Le Costa Rica est favorable au renouvellement du mandat de la MONUT, à son élargissement et à l'accroissement de ses effectifs. Il rappelle le problème des réfugiés tadjiks dans le nord de l'Afghanistan et se félicite du retour progressifs de ces derniers.
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Il rappelle aussi que les parties tadjikes doivent assurer la libre circulation du personnel des Nations Unies. Le Costa Rica soutient la convocation d'une conférence des bailleurs de fonds pour la reconstruction du Tadjikistan. Il remercie la Fédération de Russie et la République islamique d'Iran pour le rôle particulier que ces deux pays ont joué dans le processus de réconciliation.
M. ZBIGNIEW WLOSOWICZ (Pologne) a noté que des progrès certains et visibles ont été faits sur la voie de la paix. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire et les parties au conflit continuent d'avoir besoin de l'aide internationale, a-t-il estimé. Le cessez-le-feu est essentiel à la réalisation de cet objectif et, a cet égard, la Pologne a demandé aux parties de s'abstenir de toute violence. La Pologne se félicite de la décision de constituer une unité commune pour assurer la sécurité du personnel de la MONUT et est favorable à la prorogation du mandat de la MONUT et à l'augmentation de ses effectifs pour contribuer au rétablissement de la paix au Tadjikistan.
M. NJUGUNA M. MAHUGU (Kenya) a jugé encourageante la situation au Tadjikistan. La conférence des bailleurs de fonds qui va se réunir à Vienne devrait permettre de fournir les moyens d'une nouvelle amélioration de la situation. Le Kenya appuie l'accroissement des effectifs de la MONUT et la résolution dont le Conseil est saisi. Il note avec satisfaction que, malgré cet accroissement, le coût de la mission reste légèrement inférieur à ce qui était prévu au départ.
M. NABIL ELARABY (Egypte) s'est félicité des efforts accomplis par les parties au conflit au Tadjikistan pour assumer leurs engagements au titre de l'accord de paix. Il a exprimé néanmoins sa préoccupation face à la détérioration de la sécurité dans certaines parties du territoire et qui met en danger la sécurité des personnels internationaux. Il faut demander aux deux parties de coopérer pour assurer la sécurité des personnels internationaux et leur garantir la liberté de mouvement, a estimé le représentant. A ce titre, il s'est félicité de la création d'une unité commune du gouvernement et de l'opposition tadjikes et a indiqué que son pays votera en faveur de la résolution.
M. ALFRED LOPES-CABRAL (Guinée-Bissau) s'est félicité des progrès enregistrés en direction de la paix au Tadjikistan, paix qui doit encore être confortée. Il faut que le gouvernement tadjik et l'OTU s'emploient à consolider la paix encore précaire par la prise des mesures nécessaires, comme l'échange de prisonniers ou la consolidation du cessez-le-feu. Pour que la paix soit durable et définitive, il faut aussi que les différentes parties mènent une politique d'intégration.
Le représentant a rendu hommage au rôle modérateur et encourageant de la Fédération de Russie et de la République islamique d'Iran. Il a demandé que les frontières du Tadjikistan soient respectées, alors qu'elles font l'objet de grandes convoitises. La Guinée-Bissau votera en faveur du projet de résolution qui autorise l'augmentation des effectifs de la MONUT et proroge son mandat de six mois.
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M. QIN HUASUN (Chine) s'est félicité de l'évolution de la situation au Tadjikistan. Il a estimé que la signature de l'Accord général permettait de faire avancer le processus de paix et de réconciliation nationale. A cet égard, la Chine estime que la recommandation d'élargir et de prolonger le mandat de la MONUT est conforme à cet objectif et, en conséquence, elle votera en sa faveur. La Chine estime que la communauté internationale doit apporter au Tadjikistan l'assistance dont il a tant besoin pour retrouver une stabilité durable et renouer avec le développement économique.
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