SG/SM/6353

LE SECRETAIRE GENERAL REND HOMMAGE AUX CINQ VICTIMES AMERICAINES DE L’ACCIDENT D’HELICOPTÈRE SURVENU EN BOSNIE-HERZEGOVINE

13 octobre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6353
PKO/63


LE SECRETAIRE GENERAL REND HOMMAGE AUX CINQ VICTIMES AMERICAINES DE L’ACCIDENT D’HELICOPTÈRE SURVENU EN BOSNIE-HERZEGOVINE

19971013 On trouvera ci-après le texte d’une déclaration du Secrétaire général Kofi Annan, prononcée en son nom par Bernard Miyet, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, au Service de souvenir célébré pour les victimes américaines de l’accident d’hélicoptère survenu le 17 septembre en Bosnie-Herzégovine (Washington, DC, 9 octobre) :

C’est une perte terrible et une profonde tristesse qui nous rassemblent aujourd’hui. Nous sommes ici pour rendre hommage aux cinq Américains qui, au service de l’Organisation des Nations Unies et fidèles aux idéaux de leur pays, ont fait le sacrifice ultime pour la cause de la paix en Bosnie.

Je voudrais également évoquer aujourd’hui le souvenir du Britannique, du Polonais et des cinq Allemands qui ont eux aussi perdu la vie dans ce terrible accident. Ensemble, ces 12 hommes et femmes braves et déterminés venus de deux continents et de quatre pays ont symbolisé le dévouement de la communauté internationale à la Bosnie. De manière tragique, ils ont aussi montré quel prix nous devons parfois payer pour faire honneur à notre monde et à notre condition d’êtres humains.

Livio «Al» Boccaccio, David «Kris» Kriskovich, Leah Melnick, Bill Nesbitt et Marvin Padgett ont tous servi en Bosnie pour qu’un peuple terriblement éprouvé sur une terre lointaine puisse un jour vivre en paix. Ils sont allés en Bosnie sans un doute à l’esprit, sans une hésitation au coeur, car ils savaient que leur présence pouvait faire une différence, et l'a faite effectivement, entre guerre et paix, entre tolérance et persécution.

David Kriskovich a rejoint en mars dernier la mission des Nations Unies et, durant son court service, a travaillé inlassablement en tant que Commissaire adjoint du Groupe international de police pour que tous les Bosniens vivent en régime démocratique et sous un système judiciaire équitable.

Son proche ami de longue date, Livio Boccaccio, qui comptait plus de 20 années d’expérience policière au Federal Bureau of Investigation, a mis ses

- 2 - SG/SM/6353 PKO/63 13 octobre 1997

connaissances et ses compétences au service d’un avenir juste et équitable pour la Bosnie.

Marvin Padgett a servi la mission des Nations Unies d’abord dans la ville de Livno, avant d’aller à Sarajevo en qualité de Chef adjoint du groupe chargé de créer une force de police locale, veillant ainsi à ce que la justice règne jusque dans les angles les plus reculés de la Bosnie.

Bill Nesbitt, qui conseillait de longue date les missions de police des Nations Unies, depuis Haïti jusqu’à la Croatie et la Bosnie, était un partenaire très apprécié du Groupe international de police des Nations Unies, qui appliquait sa largeur de vision et ses connaissances à créer’une nouvelle force de police en Bosnie.

Enfin, nous nous souvenons aujourd’hui de Leah Melnick qui, dans sa courte vie – elle n’avait que 30 ans – a servi les Nations Unies avec vigueur et éclat durant plus de cinq ans, au Cambodge puis en Bosnie. Puissent son dévouement, son engagement rappeler aux jeunes de Bosnie les sacrifices que d’autres du même âge font pour rendre leur existence meilleure.

Nous tous qui avons travaillé à consolider la paix dans l’ex-Yougoslavie savons que notre activité est à la fois dangereuse et difficile. Mais elle n’apporte pas moins de satisfactions que toute autre mission de rétablissement de la paix dans le monde.

Ceux que nous honorons aujourd’hui ont servi pour le bien du peuple bosniaque et dans l’espoir que la coexistence, qui a fleuri jadis entre les communautés de ce pays, pourra de nouveau devenir une réalité. Ils ont montré par leur activité et leurs existences que le conflit en Bosnie n’est pas inévitable, qu’il y existe un désir véritable de paix et de tolérance, et que nous tous, membres de la communauté internationale, avons le devoir et l’obligation de rendre cette paix possible. Au nom de ceux que nous pleurons aujourd’hui, faisons en sorte d’y réussir.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.