SG/SM/6351

LE SECRETAIRE GENERAL ENCOURAGE A PROMOUVOIR LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES AFIN DE CONSTRUIRE "UN MONDE PLUS SÛR POUR LE VINGT ET UNIEME SIÈCLE"

8 octobre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6351
OBV/13


LE SECRETAIRE GENERAL ENCOURAGE A PROMOUVOIR LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES AFIN DE CONSTRUIRE "UN MONDE PLUS SÛR POUR LE VINGT ET UNIEME SIÈCLE"

19971008 On trouvera ci-après le texte de l'allocution prononcée par le Secrétaire général, Kofi Annan, à l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, célébrée le 8 octobre :

Cette année, la célébration de la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles met en lumière le rôle de l'eau dans les catastrophes naturelles. Les tremblements de terre, les cyclones et les éruptions volcaniques comptent sans doute parmi les catastrophes les plus impressionnantes, mais les catastrophes liées à l'eau — inondations, sécheresse, désertification — touchent davantage de personnes et font plus de dégâts. De fait, avec le phénomène El Niño qui provoque actuellement à la fois des inondations au Pérou et la sécheresse en Indonésie, ce coup de projecteur est particulièrement opportun.

Les inondations sont plus fréquentes que n'importe quel autre type de catastrophe naturelle, et ce pour plusieurs raisons, notamment le déboisement et le développement rapide, notamment dans les zones urbaines. Mais la sécheresse et la désertification sont aussi de plus en plus courantes. La sécheresse tue. Elle a causé la mort de 74 000 personnes en 1996. La désertification touche un quart des terres de la planète et plus d'un milliard d'habitants, et la perte de productivité qu'elle entraîne est estimée à 42 milliards de dollars par an. Là encore, l'une des causes majeures est le déboisement, auquel s'ajoutent certaines pratiques de gestion des terres telles que le surpâturage, la surexploitation des terres et une irrigation mal adaptée.

L'Organisation des Nations Unies s'emploie activement à aider les pays à faire face aux catastrophes naturelles et à intégrer la prévention des catastrophes et la planification préalable des secours dans leurs programmes généraux de développement. En 1989, dans le but de favoriser l'action et la coopération internationales, l'Assemblée générale a proclamé la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles (1990-2000). Tout au long des années 90, les différentes conférences des Nations Unies sur

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l'environnement, la population, les établissements humains ou d'autres sujets ont mis en évidence la relation entre la prévention des catastrophes naturelles et le développement durable.

Depuis la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, organisée en 1994 à Yokohama (Japon), de nombreux pays ont adopté de nouvelles lois et stratégies nationales concernant la planification préalable des secours, la prévention des catastrophes naturelles et l'atténuation de leurs effets. L'ONU, pour sa part, a lancé des programmes de formation à la gestion des catastrophes dans des dizaines de pays, en mettant l'accent sur le renforcement des institutions, l'alerte rapide, la coopération entre les institutions et les particuliers et la conception et la diffusion de matériels de formation. En cas de catastrophe, l'ONU organise l'envoi des secours, lance des appels internationaux et centralise les informations relatives aux besoins des populations et aux conséquences du sinistre.

Les catastrophes liées à l'eau mettent en évidence un paradoxe : il y a à la fois trop d'eau et pas assez. Pratiquement tous les pays sont exposés au double risque des inondations et de la pénurie d'eau. En outre, ce type de catastrophe ne connaît pas de frontières. Les inondations et la sécheresse touchent souvent plusieurs pays à la fois.

La nécessité d'une coopération internationale apparaît clairement. Les impératifs humanitaires sont évidents eux aussi : réduire les pertes humaines, les dégâts matériels et les troubles sociaux qu'entraînent les catastrophes naturelles et les situations d'urgence présentant un danger pour l'environnement. Nous devons donc nous engager, à l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, à redoubler d'efforts pour favoriser l'émergence d'une véritable culture de la prévention des catastrophes naturelles afin de construire un monde plus sûr pour le vingt et unième siècle.

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