SG/SM/6322

JOURNEE DU PERSONNEL : LA PERSÉVÉRANCE DU PERSONNEL DANS LES MOIS À VENIR SERA DÉTERMINANTE POUR LE SUCCÈS DE LA RÉFORME

16 septembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6322


JOURNEE DU PERSONNEL : LA PERSÉVÉRANCE DU PERSONNEL DANS LES MOIS À VENIR SERA DÉTERMINANTE POUR LE SUCCÈS DE LA RÉFORME

19970916 "Soyons fiers de servir et de représenter cet unique et irremplaçable instrument de progrès commun", déclare le Secrétaire général

On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a faite à l'occasion de la Journée du personnel de l'Organisation des Nations Unies, célébrée le 12 septembre :

C'est avec un grand plaisir que je me joins à vous pour ma première Journée du personnel en tant que Secrétaire général de cette organisation mondiale dont vous êtes le coeur. Je salue le travail remarquable que vous accomplissez en cette période de bouleversements et d'incertitudes sans précédent.

Vous méritez largement cette journée, dédiée au personnel lui-même, à son dévouement, à ses talents divers. Elle est l'occasion de rendre hommage à nos collègues, civils et militaires, qui ont sacrifié leur vie dans l'accomplissement de leurs fonctions, et de réunir nos forces en prévision des difficultés à venir, qui ne manqueront pas.

La cinquante-deuxième session de l'Assemblée générale s'ouvre mardi et, mon programme de réformes étant en bonne place sur l'ordre du jour, elle marque le début d'un débat déterminant. Cela fait maintenant un certain temps que la réforme est d'actualité, et nous avons d'ores et déjà apporté des améliorations non négligeables à notre mode de travail. Mais les quelques mois à venir laissent présager plusieurs décisions qui auront des effets encore plus considérables.

Je me félicite de ce processus, que j'ai contribué à lancer et auquel je crois. Je tiens toutefois à souligner que la réforme n'est pas une fin en soi : elle doit compléter, et non éclipser, notre travail de fond. Elle doit faciliter, et non dominer, nos efforts en vue d'exécuter les volontés des États Membres.

( suivre)

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L'esprit de réforme doit devenir un élément essentiel de la façon dont nous travaillons. Mais si vital qu'il soit pour notre avenir, nous ne devons pas laisser le processus de réforme faire passer au second plan notre travail pour la paix, le développement et les droits de l'homme. Nous ne devons pas perdre ces priorités de vue, car c'est ce que les peuples du monde attendent de nous — pas de nous voir nous replier éternellement sur nous-mêmes.

Le nombrilisme est une attitude malsaine et égocentrique. C'est aussi vrai pour les organisations et pour les individus, et en particulier l'Organisation des Nations Unies. Notre crédibilité et notre efficacité dépendent beaucoup des liens que nous établissons avec les peuples, de notre compréhension de leur vie quotidienne, et de notre capacité d'exprimer leurs besoins et leurs aspirations. Je sais que nous sommes tous fiers que le système des Nations Unies soit, de toutes les institutions qui se mettent au service de l'humanité, la plus importante, la plus universelle, et la plus respectée. Mais cela signifie aussi que, si nous voulons survivre et jouer notre rôle indispensable au XXIe siècle, nous devons nous améliorer; nous devons faire plus, et nous devons le faire mieux. Pour cela, la réforme est nécessaire.

Je suis tout à fait conscient que certains membres du personnel sont sceptiques quant aux objectifs de cette réforme.

Pour certains, elle est synonyme d'affaiblissement de l'Organisation, qu'elle détournerait de sa mission première ou réduirait à l'insignifiance.

D'autres disent que les restructurations servent aux organisations qui traversent des périodes difficiles à donner l'illusion d'un changement, lorsqu'elles ne trouvent pas de vraies solutions.

On craint aussi que la recherche de résultats rapides et quantifiables se fasse au détriment des gens et des programmes, ou que le Secrétariat soit sanctionné pour les carences des États Membres.

Je comprends que les craintes et les doutes liés à cette réforme puissent détourner une énergie précieuse des tâches urgentes qui nous incombent et puissent être démoralisants.

En cette Journée du personnel, les représentants de l'Administration se doivent de vous parler sans détour. Je voudrais réaffirmer ma volonté de faire en sorte que le processus de réformes se déroule, dans la mesure du possible maintenant qu'il s'intensifie, sans heurts et dans le respect des intérêts du personnel. Nous ne devons pas perdre de vue que l'objectif est de renforcer l'Organisation et la fonction publique internationale.

Notre action et des convictions bien ancrées s'en trouveront perturbées. Il y aura des avancées mais aussi des revers. Telle est la nature du changement.

( suivre)

- 3 - SG/SM/6322 16 septembre 1997

Mais tout au long de ce processus, nous porterons une attention particulière aux préoccupations prioritaires du personnel, que le Comité du personnel m'a transmises par l'intermédiaire du Comité de coordination entre l'Administration et le personnel.

J'ai été encouragé par une récente lettre de la Présidente du Comité du personnel, selon laquelle le dialogue entre le personnel et l'Administration était maintenant plus libre et chacun respectait l'opinion de l'autre. Je suis tout à fait d'accord sur ce point : les relations entre le personnel et l'Administration s'améliorent. Poursuivons dans cette voie.

Je veux insister sur le fait que la compétitivité des conditions d'emploi fait partie intégrante du renouvellement de l'Organisation. Mon budget pour l'exercice biennal 1998-1999 (à croissance négative) prévoit de nouveaux investissements importants dans le domaine du perfectionnement et de la formation continue pour toutes les catégories de personnel. Nous allons mieux exploiter, grâce à l'École des cadres des Nations Unies, les ressources communes du système. Ces initiatives sont déjà en cours et représentent des investissements majeurs pour l'avenir.

Je continuerai d'accorder une grande importance à la promotion de l'égalité entre les sexes au Secrétariat. Le Plan d'action pour l'amélioration de la situation des femmes au Secrétariat (1995-2000) reste en vigueur. Par ailleurs, Marie Robinson, le nouveau Haut Commissaire aux droits de l'homme, prend ses fonctions aujourd'hui et le nouveau Sous-Secrétaire général à la gestion des ressources humaines, Rafiah Salim, nous rejoindra dans un mois. Je vous promets qu'il y aura d'autres nominations de ce type et des progrès à tous les niveaux.

J'appelle à nouveau les États Membres à ratifier la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé. Les membres du personnel qui travaillent sur le terrain sont aux premières lignes de notre action en faveur de la paix et de la compréhension internationales. Ils doivent être protégés contre les arrestations arbitraires, la violence et le terrorisme qui, malheureusement, compliquent de plus en plus leur travail.

Je voudrais remercier tous ceux qui ont tant travaillé à la rédaction de la version définitive du nouveau code de conduite, que je soumettrai à l'Assemblée générale pour examen et adoption, et qui est un résultat remarquable de la concertation entre le personnel et l'Administration.

Une équipe spéciale entame actuellement un examen approfondi de notre mode de gestion des ressources humaines. À cet égard, et de façon générale, je suis extrêmement reconnaissant au personnel des nombreuses initiatives qu'il a proposées; je vous suis reconnaissant de votre soutien autant que de vos critiques constructives.

- 4 - SG/SM/6322 16 septembre 1997

Mon plan de réforme est maintenant entre les mains des États Membres. Ensemble, nous allons poursuivre la lourde tâche qui consiste à faire en sorte que les propositions deviennent réalité, à mettre en place des réformes concrètes pour pouvoir accomplir notre mission. Votre persévérance dans les mois à venir sera la clef de notre succès.

Je suis comme vous un fonctionnaire de l'Organisation. Soyons fiers de servir et de représenter cet unique et irremplaçable instrument de progrès commun. Soyons fiers d'être membres de la fonction publique internationale, et d'être guidés par la recherche de l'excellence. Le moment présent est riche de nombreuses possibilités; faisons-en le meilleur usage. Mais avant tout, je vous souhaite une très bonne Journée du personnel 1997.

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