ONG/80

LE SECRETAIRE GENERAL INAUGURE LES TRAVAUX DE LA 50EME CONFERENCE ANNUELLE DPI/ONG ORGANISEE SUR LE THEME : CONSTRUIRE ENSEMBLE

10 septembre 1997


Communiqué de Presse
ONG/80


LE SECRETAIRE GENERAL INAUGURE LES TRAVAUX DE LA 50EME CONFERENCE ANNUELLE DPI/ONG ORGANISEE SUR LE THEME : CONSTRUIRE ENSEMBLE

19970910 "Notre partenariat n'est pas une option, mais une nécessité si nous voulons réaliser le nouvel agenda mondial", déclare M. Annan

La cinquantième Conférence annuelle des organisations non gouvernementales a tenu ce matin sa première réunion au Siège, à New York, sous la présidence du Sous-Secrétaire général à l'information, M. Samir Sanbar, qui a présenté les travaux de la Conférence en rendant notamment hommage à la Princesse Diana et à Mère Thérésa, deux actrices majeures de la société civile récemment disparues.

Ce faisant, la Conférence a entendu dans la Salle de l'Assemblée générale, la déclaration liminaire du Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, qui a estimé que les ONG sont devenues des partenaires indispensables des Nations Unies, non seulement pour mobiliser l'opinion publique, mais aussi dans le processus de délibération et de formulation des politiques, et même plus important, dans l'exécution des politiques et pour les actions sur le terrain. Déjà de par le monde, les Nations Unies et la communauté des ONG travaillent main dans la main. Pour M. Annan, ce nouveau partenariat est plus que jamais nécessaire à un moment où la communauté internationale doit relever des défis mondiaux, en particulier ceux que représentent les agissements de la "société incivile". "Notre partenariat n'est donc pas une option, mais une nécessité si nous voulons réaliser le nouvel agenda mondial", a déclaré M. Annan.

La Conférence a également entendu une déclaration du Président de la cinquante et unième session de l'Assemblée générale, M. Razali Ismail (Malaisie), qui a mis en avant la nécessité de démocratiser le système international de relations entre les différents acteurs de la société civile et les gouvernements. Il s'est demandé néanmoins s'il ne serait pas utile, par exemple, de distinguer les ONG à but non lucratif de celles à finalité commerciale. Il a également soulevé la question de la valeur stratégique de l'association des ONG aux organisations intergouvernementales, celle de la diversité des ONG et celle des bénéfices à long terme de la multiplicité des opinions. Pour M. Razali, la participation des ONG constitue une évolution saine et elle doit être approfondie, tout en ne signifiant pas nécessairement la création de partenariats formels.

(à suivre - 1a)

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La Conférence a en outre entendu les déclarations de Mmes Ruth Cardoso, épouse du Président de la République du Brésil, Présidente du Conseil de Comunidade Solidária, un programme de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale; Sadako Ogata, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés; Afaf Mahfouz, Première Vice-présidente de la Conférence des ONG; Elaine Valdov, Présidente du Comité exécutif des organisations non gouvernementales associées au Département de l'information; et Claudia Strauss, Présidente du Comité de planification des organisations non gouvernementales associés au Département de l'information.

La prochaine réunion de la Conférence aura lieu cet après-midi, à 15 heures.

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Introduction

M. SAMIR SANBAR, Sous-Secrétaire général à l'information, a déclaré qu'il était particulièrement heureux d'accueillir les participants à la Conférence. Il a souligné que la grande affluence à la séance inaugurale de la cinquantième Conférence du Département de l'information et des ONG reflète l'importance des relations existant entre l'ONU et les ONG. Le Sous- Secrétaire général a indiqué que cette conférence était retransmise à Genève grâce aux moyens de téléconférence. Il a également évoqué la disparition récente de Mère Thérésa et celle de la Princesse Diana, deux actrices majeures de la société civile qui faisaient la différence. M. Sanbar a enfin rappelé que les Nations Unies, sous l'impulsion de leur Secrétaire général, M. Kofi Annan, et plus particulièrement le Département de l'information, sont résolus à renforcer leurs liens avec les ONG.

Déclaration liminaire

M. ISMAIL RAZALI, Président de l'Assemblée générale (Malaisie) a indiqué que l'évaluation critique des relations entre les Nations Unies, les gouvernements et les ONG a démontré que les exemples de partenariats fructueux sont des exceptions et non pas la norme, et demeurent marqués par le doute et l'ignorance mutuels. Le démantèlement des monopoles d'état sur la gestion de l'information ont donné aux acteurs non étatiques la possibilité de mobiliser l'opinion publique. C'est la raison pour laquelle les gouvernements craignent les ONG et considèrent leurs activités comme une menace à leur action. Le succès des ONG dans la définition de l'ordre du jour de la Convention sur l'environnement par exemple a peut-être inquiété les gouvernements, a déclaré M. Razali. La nécessité de démocratiser le système international de relations entre les différents acteurs de la scène internationale a été clairement reconnue pendant le Forum des ONG de la CNUCED. Les ONG, par ailleurs, avec les meilleures intentions du monde, éprouvent des difficultés à transcrire dans la réalité les objectifs communs. Les ONG fournissent pourtant des aides dans le domaine du développement et les gouvernements, ainsi que l'ONU, bénéficieraient grandement du plaidoyer des ONG.

M. Razali a estimé que les méthodes de travail des ONG constituent leur force et leur faiblesse à la fois d'où l'importance du thème de ce Forum. Coté opérationnel, a-t-il indiqué, les ONG doivent adopter une attitude propice à la réflexion avant l'action. Par ailleurs, la critique traditionnelle envers les ONG de la part des gouvernements porte sur leur représentation. Certaines sont représentées par des élites qui mettent en avant leurs intérêts personnels tandis que d'autres ont une vision trop étroite. Mais les gouvernements, aux Nations Unies, sont-ils, après tout, plus représentatifs d'une démocratie basée sur les valeurs universelles des droits de l'homme?. Pour que la situation s'améliore, il faudra voir de quelle manière le partenariat entre les ONG et les gouvernements peut

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s'organiser en éliminant la peur et la méfiance mutuelle. Pour l'instant nous n'avons pas dépassé la case départ. Ne serait-il pas utile par exemple de faire la différence entre les ONG à but non lucratif et celles à but commercial.

Est-ce que les ONG estiment qu'il y a une valeur stratégique à s'associer aux organisations intergouvernementales? Ne sont-elles pas trop diverses? Les gouvernements sont-ils convaincus des bénéfices à long terme qu'entraîne la multiplicité des opinions? Répondre à ces questions nécessiterait la disparition de mythes et une réflexion attentive, a estimé le Président. La participation des ONG risque d'être réduite lorsque les gouvernements négocient des accords formels de participation, et cependant, c'est aux ONG elles-même de décider de la nature et de l'étendue de leurs liens avec les gouvernements et le système des Nations Unies. Pour M. Razali, cette participation constitue une évolution saine et elle doit être approfondie, tout en ne signifiant pas nécessairement la création de partenariats formels. Si les Nations Unies veulent s'acquitter des obligations de la Charte, elles doivent tenir compte de la pertinence croissante des ONG pour leurs activités. Cela permettrait d'ailleurs à l'Organisation d'accroître sa transparence et sa crédibilité.

M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies, a indiqué que c'était pour lui un véritable honneur et un véritable plaisir d'accueillir aujourd'hui aux Nations Unies les représentants de la société civile. Selon lui, la cinquantième Conférence annuelle du Département de l'information et des ONG célèbre un anniversaire, mais marque également l'avènement d'une nouvelle ère. Un événement majeur s'est produit: la nature des relations entre l'ONU et les organisations de la société civile s'est transformée au point qu'on a du mal à les comparer à celles qui prévalaient en 1947. M. Annan, a indiqué qu'en 1992, en sa qualité de Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, dans le cadre de l'Opération des Nations Unies en Somalie (ONUSOM I), qui prévoyait pour la première fois la protection des travailleurs humanitaires, il avait pu personnellement se rendre compte de ces changements.

Aujourd'hui les Nations Unies et les ONG se connaissent mieux. En matière de droits de l'homme, d'urgence humanitaire, l'étroite coopération est désormais devenue la règle. "Votre présence ici, votre enthousiasme et votre engagement montrent que l'ère de la société civile est arrivée et constitue désormais une réalité", a déclaré M. Annan, rappelant qu'en 1947 les Nations Unies étaient le seul acteur du processus international et que les ONG étaient surtout considérées comme des instances de mobilisation de l'opinion publique en faveur de la mise en oeuvre des buts et principes de la Charte des Nations Unies. Aujourd'hui, cette relation a été transformée. Et comme le souligne le titre de la cinquantième Conférence, c'est aujourd'hui une relation de partenariat. Ainsi, les ONG sont devenues des partenaires indispensables des Nations Unies, non seulement pour mobiliser l'opinion publique, mais aussi

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dans le processus de délibération et de formulation des politiques, et même plus important, dans l'exécution des politiques, dans les actions sur le terrain.

Le Secrétaire général a souligné le caractère essentiel de la contribution des ONG dans les domaines de la diplomatie préventive, de l'aide humanitaire en faveur du développement et des droits de l'homme. C'est une relation fondée sur la confiance, parce que le partenariat est à la fois un privilège et une responsabilité. Déjà, de par le monde, les Nations Unies et la communauté des ONG travaillent main dans la main. Les Conférences mondiales, depuis la tenue de la CNUCED, ont marqué une nouvelle étape. L'engagement passionné et l'implication des ONG touchent désormais le processus même des conférences. Dans de nombreuses activités les Nations Unies et les ONG sont maintenant des partenaires opérationnels, notamment dans les domaines du déminage, du dialogue avec le secteur privé, des droits de l'homme et de la bonne gestion des affaires publiques.

Pour M. Annan, ce nouveau partenariat est plus que jamais nécessaire à un moment où la communauté internationale doit relever des défis mondiaux, en particulier ceux que représentent les agissements de la "société incivile" des trafiquant de drogues et des exploiteurs d'enfants, où ces nouveaux ennemis sévissent dans l'espace vide entre la souveraineté étatique et la coopération internationale. "Notre partenariat n'est donc pas une option, mais une nécessité si nous voulons réaliser le nouvel agenda mondial", a déclaré M. Annan. Il s'est félicité des progrès accomplir pour définir les droits et les responsabilités des ONG. Déjà de nombreux Etats mettent l'accent sur la nécessité d'instaurer un cadre juridique aux activités des ONG.

M. Annan a indiqué que dès qu'il est devenu Secrétaire général il a initié un processus de réforme qu'il a présenté à l'Assemblée générale et dont l'Assemblée débattra ce mois-ci. Il a émis l'espoir que des décisions sur cette question interviendront rapidement. Le Secrétaire général a rappelé que dans son rapport sur la réforme, il a évoqué l'idée de la tenue, parallèlement à l'organisation d'une Assemblée du Millénaire en l'an 2000, d'une "Assemblée des peuples du Millénaire" pour célébrer la coopération entre les ONG et l'ONU. Il a espéré que les participants à la cinquantième Conférence examineront plus avant cette idée.

Mme RUTH CARDOSO, Présidente du Conseil de Comunidade Solidária (Brésil) a expliqué que son association a mis en oeuvre de nouvelles méthodes de lutte contre la pauvreté sur la base de nouveau partenariats avec le gouvernement et notamment par la création de mécanismes d'intégration et de coordination entre les programmes sociaux aux niveaux local et national. Abordant les travaux du Conseil qu'elle préside, elle a expliqué que l'action de celui-ci consiste en la formulation de stratégies en vue d'améliorer le partenariat entre le gouvernement et la société civile. La première idée est le renforcement de la société civile. Le programme de Comunidade Solidária se fonde sur la prise

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de conscience de l'existence d'une nouveau secteur qui a un rôle irremplaçable à jouer dans la lutte contre la pauvreté. L'émergence croissante de ce nouveau secteur des ONG a été reconnu en premier lieu par les Nations Unies. La constitution de réseaux mondiaux en est un exemple éloquent. Ce troisième secteur pourtant fait face à de nombreuses contraintes tant techniques que financières, a indiqué Mme Cardoso. En décembre 1996, le Conseil de Comunidade Solidaria a élaboré un programme qui s'articule autour des trois points suivants: révision du cadre juridique qui gouverne les relations entre l'Etat et la société civile; la création d'un réseau des ONG sur l'INTERNET; et la création d'un réseau national de bénévoles.

L'autre défi est de travailler ensemble. Comunidade Solidária a été créée par le gouvernement actuel, a-t-elle rappelé. Mais nous avons appris que l'Etat seul ne peut pas relever les défis du développement même si les relations entre gouvernements et société civile ne sont pas toujours faciles. La difficulté est de travailler ensemble sans qu'il n'y ait de confusion pour ce qui est du rôle de chacun. L'Etat a la responsabilité de garantir les droits de base à ses citoyens tandis que la société civile a le droit de demander un traitement égal pour tous. C'est la raison pour laquelle il est indispensable de soutenir les efforts que la société civile déploie en vue de lutter contre la ségrégation sociale. Mme Cardoso a présenté trois programmes conçus pour créer des modèles de partenariat entre la société civile et le gouvernement. Ainsi, elle a évoqué un programme de formation pour les jeunes âgés de 12 à 18 ans qui ne savent ni lire ni écrire. Ce programme, a-t-elle expliqué, a été mis en oeuvre dans les provinces du Brésil où le taux d'analphabétisation est le plus élevé du pays et là où les programmes sont inexistants. Le Ministère de l'éducation coordonne ce programme, les autorités locales fournissent les locaux tandis que les entreprise privées parrainent certaines localités. Mme Cardoso a également fait mention des programmes de formation pour adultes ainsi que du projet intitulé Universidade Solidária auquel participent le Conseil de Communidade Solidária, le Conseil des Présidents des universités brésiliennes, le Ministère de l'éducation ainsi que des entités publiques et privées.

Outre la promotion de programmes conjoints, Comunidade Solidária travaille à la médiation d'un dialogue. Mme Cardoso a expliqué que les discussions de médiation politique ont porté sur six questions principales: la réforme agraire, le revenu minimum et l'éducation de base, la sécurité alimentaire, les enfants et les adolescents, l'emploi et le troisième secteur. La médiation politique a pour but de stimuler la prise de décision, d'accélérer la mise en oeuvre de programmes, et d'éliminer les obstacles, a-t-elle expliqué. Résumant l'action prioritaire de Communidade Solidaria, Mme Cardoso a mis en avant le renforcement de la participation de la société civile, la promotion de partenariats innovants, et la promotion du dialogue entre le public et le secteur privé.

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Mme SADAKO OGATA, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a rappelé que le Haut Commissariat (HCR) est une organisation qui agit essentiellement sur le terrain et qui a pour mandat de protéger et de trouver des solutions durables pour près de 23 millions de personnes. Le HCR emploie 5 400 personnes présentes dans 246 bureaux répartis dans 122 pays. Nombre d'entre elles travaillent dans des zones dangereuses, en collaboration avec le personnel de 400 ONG. Mme Ogata a indiqué que depuis qu'elle est devenue Haut Commissaire en 1991, elle a été confrontée à de nombreuses urgences humanitaires complexes. Elle a rappelé qu'hier elle a fait part aux membres du Conseil de sécurité de sa grave préoccupation concernant la réticence croissante des pays de la région des Grands Lacs à respecter les principes humanitaires et à fournir une protection aux réfugiés.

Pour Mme Ogata, il est à craindre que dans les années à venir le travail du HCR ne devienne de plus en plus difficile et complexe en raison notamment du développement des intolérances religieuses et ethniques et de l'accroissement des conflits internes. Pour relever ces défis, Mme Ogata prôné un renforcement du dialogue entre le HCR et les ONG, la reconnaissance d'une complémentarité des acteurs à tous les niveaux des crises humanitaires ainsi que le renforcement des ONG nationales. Le Haut Commissaire a également estimé que pour relever les nombreux défis humanitaires, il importe de pouvoir compter sur des Nations Unies fortes et efficaces. Il faut aussi que les ONG participent aux efforts pour revitaliser et renforcer l'ONU. Mme Ogata a espéré que les travaux de la cinquantième Conférence permettront de dégager des propositions sur la façon de renforcer les partenariats, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies auxquels nous sommes tous attachés.

Mme AFAF MAHFOUZ, Première Vice-Présidente de la Conférence des ONG (CONGO) a indiqué que les relations entre les ONG et les Nations Unies ne sont pas récentes et que le CONGO travaille depuis longtemps à leur amélioration. Le CONGO est composé d'ONG ayant le statut consultatif auprès de l'ECOSOC, a- t-elle expliqué. Aujourd'hui, les différents bureaux du CONGO à New York et ses différents comités sont des partenaires utiles pour refaçonner les relations entre les Nations Unies et les ONG. Travailler de manière plus directe avec toutes les ONG du monde est une manière sûre d'améliorer le partenariat au sein des Nations Unies et d'adopter une approche intégrée. Le processus d'apprentissage qui permet au Secrétariat des Nations Unies et aux ONG de mieux se connaître est indispensable, a-t-elle insisté.

Mme ELAINE VALDOV, Présidente du Comité exécutif des organisations non gouvernementales associées aux Département de l'information, s'est demandée quel message il faudra adresser aux enfants du prochain millénaire alors que seulement 842 jours nous séparent du 1er janvier 2000. Ces enfants sauront- ils ce qu'ont fait Mère Thérésa et la Princesse Diana, et seront-ils conscients de l'importance des milliers d'ONG qui oeuvrent de par le monde?

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Pour Mme Valdov, il y a lieu de se demander si l'être humain peut changer. "Nous devons changer", a déclaré Mme Valdov, qui a mis l'accent sur la nécessité de sensibiliser les enfants. Mme Valdov a fait sienne la citation du Directeur général de l'UNESCO qui a récemment déclaré que le prochain siècle sera un siècle d'amour et de compassion ou ne sera rien. En tant que citoyens du monde, il nous faut créer un monde nouveau favorisant l'instauration d'un nouvel ordre mondial qui privilégie la participation de l'individu en tant que partenaire d'une oeuvre collective.

Les ONG, les gouvernements et les Nations Unies ne doivent pas avoir peur de perdre leur identité, mais doivent supprimer leur propres barrières intérieures ainsi que les divers obstacles qui empèchent l'émergence d'une nouvelle civilisation. "Nous devons recréer l'homme si nous voulons créer une nouvelle société mondiale", a poursuivi la Présidente du Comité exécutif, soulignant que seul un véritable partenariat permettra aux hommes de relever ce défi. A cet égard, Mme Valdov a notamment prôné la création de réseaux d'ONG, de Forum de partenariat, le lancement d'une campagne en faveur de la culture de la paix et d'une réflexion de la part des ONG sur leur rôle dans la société civile. Mme Valdov a conclu son intervention en invitant les participant à observer une minute de silence en hommage à Mère Thérésa et à la Princesse Diana.

Mme CLAUDIA STRAUSS (Présidente du Comité de la planification des organisations non gouvernementales associées au Département de l'information) a déclaré que l'évolution de la participation des ONG au sein des Nations Unies continue de porter ses fruits tandis que la relation devient plus solide. La responsabilité des ONG étant d'informer leurs membres sur les activités des Nations Unies, le concept de partenariat est un concept essentiel. Elle a rappelé que les débats de cet après midi seront consacrés aux grandes étapes de ce partenariat tandis que les thèmes qui seront abordés tout au long de la conférence porteront sur les réseaux en action, l'impact de la communication sur les ONG de part le monde et l'examen des orientations futures. Elle a formé l'espoir qu'à l'issue de cette Conférence annuelle, de nouvelles initiatives seront lancées.

Informations de base

La cinquantième Conférence annuelle des organisations non gouvernementales organisée par le Département de l'information de l'ONU en coopération avec le Comité exécutif des organisations non gouvernementales associées au Département de l'information survient au moment où l'importance de l'influence des acteurs non étatiques ne fait que s'accroître. Par conséquent, le thème de la conférence cette année s'intitule "Construire ensemble". Son objectif est de porter une attention particulière à la façon dont les organisations intergouvernementales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les institutions scolaires et

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universitaires et le milieu des affaires peuvent travailler ensemble à promouvoir la paix et la sécurité, le bien-être économique et social, les droits de l'homme et le respect de la loi.

Tout au long de la conférence, les participants passeront en revue les étapes et les accomplissements dans les relations entre les Nations Unies et les organisations non gouvernementales. Ils se pencheront sur les exemples les plus fructueux de volontariat et de projets sociaux. Les participants exposeront leurs idées sur la façon dont leur travail, la constitution de réseaux avec d'autres organisations et la recherche de partenariats novateurs peut faire une différence au sein de leur communauté. Ils examineront également comment la communication et les nouvelles technologies peuvent faciliter le processus de coopération globale à un niveau jamais atteint auparavant.

Parmi les participants à cette cinquantième Conférence, figurent des acteurs essentiels des relations internationales, d'éminentes personnalités, de hauts responsables du système des Nations Unies et des représentants de la société civile de toutes les régions du monde.

Le programmes des cinq autres séances plénières qui se tiendront en Salle 4 est le suivant:

_ La réunion de l'après-midi du Mercredi 10 septembre portera sur le thème: "négocier l'avenir: vue d'ensemble du partenariat entre les Nations Unies et les ONG". A ce titre les questions: "Les relations entre les ONG et les Nations Unies: principales étapes et accomplissements", puis: "Le partenariat entre les Nations Unies et les ONG: les tendances actuelles" seront examinées.

_ Le thème central de la matinée du 11 septembre sera: "Réseaux en action: un partenariat novateur pour un programme de développement et d'exécution efficace". Sur cette base les questions relatives à la promotion des droits de l'homme et à la coopération pour le développement seront plus particulièrement abordées. Dans l'après-midi, les participants à la Conférence se pencheront sur le thème: "Mettre l'accent sur la communication: nouvelles technologies, instrument de partenariat", en abordant les points relatifs au partenariat dans le cyberspace et à la circulation de l'information.

_ La séance de la matinée du 12 septembre aura trait aux "Modèles pour les nouveaux partenariats", puis aux activités opérationnelles en tant que nouveau mode de coopération avec les ONG. La séance de clôture, organisée dans l'après-midi, sera consacrée à un tour d'horizon sur le thème: "Visions pour l'avenir", et plus particulièrement à la promotion de la paix et aux nouvelles tendances qui se dessinent au sein des ONG et des sociétés civiles.

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De plus, les participants auront, pour la première fois et ce tout au long de la Conférence, la possibilité d'échanger quotidiennement de 13 à 15 heures des informations et de s'informer dans le cadre de dialogues, réunions d'information, séances de travaux en réseaux et réunions de travail organisées dans les salles de conférence 6, 7, 8 et 9. Il sera également possible d'accéder chaque jour de 9 heures 30 à 17 heures au Centre de ressources des ONG.

Plus de 2 300 personnes représentant 637 ONG de 61 pays, venant de toutes les régions du monde, devraient prendre part à cette Conférence. Cette forte participation reflète le ferme appui de la communauté des ONG aux activités des Nations Unies.

Pour obtenir des copies du programme de la Conférence ou pour toute renseignement supplémentaire, veuillez contacter la Section des ONG du Département de l'information au (212) 963-6842.

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