LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PARTICIPE AU SEMINAIRE SUR LA GESTION DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ORGANISE A COPENHAGUE PAR LES PAYS NORDIQUES ET L'ONU

5 septembre 1997

Communiqué de Presse
SG/SM/6312
PKO/60

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PARTICIPE AU SEMINAIRE SUR LA GESTION DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX ORGANISE A COPENHAGUE PAR LES PAYS NORDIQUES ET L'ONU

19970905 Il prône le déploiement de forces plus importantes de maintien de la paix dans les cas de conflits internes

On trouvera ci-dessous l'allocution prononcée par M. Kofi Annan, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, lors du Séminaire de haut niveau organisé conjointement par les pays nordiques et l'Organisation des Nations Unies sur la gestion des opérations de maintien de la paix à Copenhague, le 2 septembre :

Je suis très heureux d'être ici parmi vous aujourd'hui et de prendre la parole à notre deuxième séminaire annuel. L'an dernier, en ma qualité de Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, j'ai eu le plaisir d'ouvrir la phase new-yorkaise du premier séminaire annuel.

Ce séminaire a été un très grand succès. Je suis très heureux de constater que d'importantes mesures de suivi sont prises actuellement.

Au début de la matinée, j'ai eu un entretien très productif avec les ministres de la défense de la Brigade multinationale d'intervention rapide des forces en attente des Nations Unies. Nous avons passé en revue les progrès accomplis et j'ai souligné, comme je le fais souvent, l'importance de cette vision neuve.

J'estime sincèrement que cette brigade représente un dispositif modèle. Elle constituera finalement l'instrument d'action rapide et coordonnée qui, de l'avis général, constitue une condition du succès des opérations de maintien de la paix.

Je rends hommage aux pays nordiques qui poursuivent et renforcent cette initiative. Je me félicite de la coopération dont nous avons bénéficié pour la planification et la réalisation de la présente activité.

- 2 - SG/SM/6312 PKO/60 5 septembre 1997

À l'heure actuelle, ces séminaires revêtent une importance encore plus grande de par la nature des conflits dans lesquels les forces de maintien de la paix doivent intervenir. Aujourd'hui, la paix et la sécurité sont surtout menacées à l'intérieur même des États.

Dans ces conflits, l'autorité est souvent gravement affaiblie ou même renversée, et le pouvoir passe aux mains de factions et de groupuscules, ce qui fait que les dirigeants politiques et militaires n'exercent souvent qu'un contrôle très limité sur leur territoire.

Les États extérieurs, notamment les grandes puissances, n'ont souvent que très peu d'influence sur ces parties et n'ont pas assez de poids pour appuyer une opération de maintien de la paix et sa mission.

Étant donné ces circonstances, afin d'accomplir cette mission et de protéger les troupes elles-mêmes, nous devrions envisager de déployer des forces de maintien de la paix plus importantes.

En outre, la nature des opérations de maintien de la paix est aujourd'hui multiforme. Maîtriser les conflits ne constitue que l'un de leurs objectifs, car elles sont de plus en plus souvent amenées à résoudre les problèmes ayant causé ces conflits et à aider les parties à mettre en place des institutions légitimes et adéquates. Une paix durable ne peut être instaurée qu'à ce prix.

Outre le personnel militaire, ces nouvelles missions comprennent souvent une police civile, des vérificateurs du respect des droits de l'homme, des fournisseurs de secours humanitaires, des experts électoraux, du personnel politique et même des administrateurs publics.

Lors d'opérations aussi complexes, la gestion des opérations de maintien de la paix (et je souligne le terme gestion) est plus que jamais nécessaire.

C'est pourquoi votre réunion d'aujourd'hui revêt une telle importance. Nous suivrons vos débats de près et j'attends avec intérêt vos conclusions. Je vous souhaite un séminaire stimulant, productif et éclairé, un séminaire permettant d'améliorer directement les opérations de maintien de la paix.

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