PI/1024

LE COMITE DE L'INFORMATION REPORTE LES TRAVAUX DU DEUXIEME SEGMENT DE SA DIX-NEUVIEME SESSION

3 septembre 1997


Communiqué de Presse
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LE COMITE DE L'INFORMATION REPORTE LES TRAVAUX DU DEUXIEME SEGMENT DE SA DIX-NEUVIEME SESSION

19970903 Des consultations officieuses seront tenues pour examiner les recommandations de l'Equipe spéciale et du Secrétaire général sur les activités d'information

Réuni cet après-midi sous la présidence de M. José Alberto de Sousa (Portugal), le Comité de l'information a ouvert les travaux du deuxième segment de sa dix-neuvième session. Au cours d'une brève séance et sur proposition de son Président, le Comité a décidé de reporter les travaux de son deuxième segment qui devait être consacré à l'examen des recommandations de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies. Ces recommandations sont contenues dans le rapport intitulé "Optique mondiale, Approches locales: une stratégie de communication pour l'Organisation des Nations Unies". La reprise des travaux du Comité sera annoncée à une date ultérieure, après consultations avec les Groupes régionaux, pour que les Membres du Comité aient le temps d'étudier le rapport de l'Equipe spéciale et la note que le Secrétaire générale a adressée au Comité de l'information.

M. Samir Sanbar, Sous-Secrétaire général à l'information, a présenté la note du Secrétaire général qui fait état des points de convergence entre ses recommandations et celles formulées par l'Equipe spéciale.

M. Mark Malloch Brown, Président de l'Equipe spéciale, a présenté les recommandations de l'Equipe spéciale soulignant qu'il faut donner à l'Organisation les moyens de défendre ses acquis et ses réalisations auprès du public. L'heure est venue de faire en sorte que la diplomatie vis-à-vis de ce public soit aussi importante que la diplomatie habituelle.

Le Comité avait décidé de tenir sa dix-neuvième session en deux segments - du 13 au 19 mai, et du 3 au 8 septembre. Le premier segment avait été consacré aux questions d'organisation et à un débat général relatif à la promotion de l'instauration d'un nouvel ordre mondial de l'information et de la communication plus juste et plus efficace, à la poursuite de l'examen des politiques et activités de l'ONU dans le domaine de l'information et à l'évaluation et suivi des efforts déployés et des progrès réalisés par le système des Nations Unies dans le domaine de l'information et des communications.

(à suivre - 1a)

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Composition du Bureau

Président, M. José Alberto de Sousa (Portugal); Vices-Présidents, MM. Holger Martinsen (Argentine) et Sahman A. Abbasy (Pakistan) et Mme. Maria Laose-Ajayi (Nigéria); Rapporteur, M. Alyaksei Skrypko (Bélarus).

Composition de l'Equipe spéciale

L'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies est composée des personnes suivantes: M. Mark Malloch Brown (Président); vice-Président pour les relations extérieures de la Banque Mondiale, M. Peter Arnett; correspondant pour CNN, Mme. Joan Ganz Cooney; Présidente du Conseil d'administration du Children's Television Workshop, Mme. Raghida Dergham; correspondante pour Al-Hayat, M. Djibril Diallo; Directeur des relations extérieures du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Lelei Lelaulu (Secrétaire); Bureau du Coordinateur de la réforme des Nations Unies, M. Salim Lone (rapporteur); Chef des publications au Département de l'information, M. Hironobu Shibuya; Président de Pacific Basin Partners Inc et M. Juan Somavia, Ambassadeur du Chili auprès des Nations Unies.

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Documentation

Le rapport de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies intitulé "Optique mondiale, Approches locales: une stratégie de communication pour l'Organisation des Nations Unies", (A/AC.198/1997/CRP.1) a été présenté le 27 juin dernier au Coordinateur exécutif de la réforme des Nations Unies pour transmission au Secrétaire général. L'Equipe spéciale estime que l'Organisation pourra résoudre certains des problèmes dont souffre son image en améliorant sa politique de communication et ses relations publiques, mais elle ne pourra bénéficier d'un appui plus substantiel que si elle réforme sa manière de conduire ses activités.

La nouvelle stratégie de communication de l'ONU devrait donc s'inspirer des principes suivants :

-- Il faudrait placer les questions de communication au coeur de la stratégie de gestion de l'Organisation, dont l'image - c'est-à-dire, en dernière analyse, la survie à long terme - dépend de sa manière de transmettre ses messages et de faire connaître son action dans un monde toujours plus réticent à engager de nouvelles dépenses.

-- Les messages, l'action et le travail d'information de l'ONU doivent tenir compte de la situation sur le terrain et lui être adaptés. A cet effet, il convient d'accroître les capacités de gestion du Siège, de transférer davantage de pouvoirs et de ressources aux responsables des programmes de communication au niveau national et de renforcer sensiblement les échanges d'information entre le centre et le terrain;

-- L'ONU est avant tout un carrefour d'idées. On peut même, à certains égard, la comparer à une agence mondiale de relations publiques. Il faut donc faire en sorte que la communication joue un rôle primordial à tous les niveaux et, en particulier, confier la responsabilité des relations publiques à tous les hauts fonctionnaires, représentants et organismes des Nations Unies.

-- L'accent mis par l'Organisation sur des principes abstraits ayant contribué à brouiller son image, les responsables de la communication doivent présenter les questions qui préoccupent les Etats Membres en des termes qui trouvent un écho dans l'opinion publique. Il importe donc que l'ONU, lorsqu'elle lance des campagnes d'information, fasse appel à tous les organismes qui lui sont reliés car ceux-ci sont souvent mieux à même que le Secrétariat de mobiliser efficacement l'attention du public.

-- Le rôle du Secrétaire général est essentiel du fait que les conditions dans lesquelles s'effectue aujourd'hui la communication veulent que les organisations soient personnifiées par leurs dirigeants.

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-- L'Assemblée générale et son Comité de l'information devraient fournir des orientations et des directives stratégiques aux entités responsables de la communication et donner beaucoup plus de responsabilité au Secrétariat dans le choix des moyens propres à atteindre les objectifs fixés.

-- Les ressources destinées aux nouvelles priorités - telles que la nécessité actuelle de rallier l'opinion américaine, par exemple - doivent pouvoir être déployées avec souplesse.

-- L'image de l'ONU doit permettre d'établir une distinction entre les deux rôles qui lui valent son prestige: d'une part, en tant qu'unique instance mondiale de débat et de conciliation entre Etats et, d'autre part, en tant qu'organisation qui fait connaître, défend et exécute, par l'intermédiaire du Secrétaire général, du Secrétariat et de l'ensemble du système des Nations Unies, les résolutions et les décisions prises en son enceinte.

L'équipe spéciale a étudié les services de communication existant au Secrétariat, à savoir le Département de l'information, le Bureau du porte- parole du Secrétaire général, le Bureau du Sous-Secrétaire général aux relations extérieures et le Groupe de rédaction des discours.

Si cette étude a mis en lumière leurs nombreux atouts et leurs efforts de haute qualité, elle a aussi permis de recenser leurs faiblesse il faut absolument remédier par exemple l'absence de stratégie de communication applicable à l'Organisation dans son ensemble, la dilution des responsabilités en matière de communication, l'absence de direction ou de coordination générale des activités menées dans ce domaine et le fait que la plus grande partie du budget de la communication est consacrée à la diffusion d'informations sur les travaux et les priorités de l'Organisation, ce qui a pour effet de réduire la stratégie de communication à la portion congrue alors même qu'elle est destinée à renforcer les moyens d'action de l'ONU en affermissant son influence dans le monde entier et en incitant ses partenaires et interlocuteurs les plus indispensables à l'appuyer davantage.

S'agissant de la réalisation des nouveaux objectifs en matière de communication et de l'application des principes susmentionnés, l'Equipe spéciale recommande d'adopter les priorités et structures ci-après, qui devraient permettre à l'ONU de renforcer son influence et de bénéficier d'un plus grand appui de l'opinion publique mondiale.

1. Une bonne stratégie de communication étant indispensable au succès des politiques poursuivies, le haut fonctionnaire de la communication devrait faire partie du cercle des plus proches collaborateurs du Secrétaire général et des autres groupes de coordination des politiques.

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2. La capacité de diffuser des idées dans le monde entier étant le principal avantage comparatif de l'Organisation, celle-ci doit se doter d'importants moyens de communication. C'est pourquoi l'Equipe spéciale estime que s'il y a lieu de consolider, de rationaliser ou d'éliminer certaines activités pour mieux se consacrer aux nouvelles priorités, le moment est venu de mettre fin aux coupes sombres effectuées dans les services s'occupant de communication.

3. Les bureaux extérieurs de l'ONU étant en voie d'intégration, les coordonnateurs résidents doivent bien comprendre que les stratégies de communication au niveau national sont l'une de leurs responsabilités premières.

4. De nouvelles compétences sont nécessaires pour pouvoir répondre d'urgence aux impératifs d'une stratégie de communication efficace. Le Département de l'information devrait être habilité à nommer le personnel doté des compétences voulues et à le redéployer lorsqu'il y a lieu, conformément aux procédures administratives en vigueur.

5. Les services de communication existants (le Bureau du porte-parole, le Groupe de la rédaction des discours, le Bureau du Sous-Secrétaire général aux relations extérieures et le Département de l'information) devraient être regroupés en un seul département - le Département de la communication - dont la direction devrait être confiée de préférence à un Secrétaire général adjoint à la communication.

6. Le Secrétaire général adjoint à la communication serait responsable au premier chef de la stratégie de communication de l'Organisation. A ce titre, il serait personnellement chargé d'assurer la liaison avec l'Assemblée générale et le Comité de l'information et d'élaborer un plan stratégique coordonné en concertation avec les département du Secrétariat et les principales entités du système des Nations Unies. Il serait en outre chargé de diriger les trois principales activités de communication menées au Siège de l'Organisation et de coordonner la quatrième.

7. Services pour les médias: l'une des quatre grandes activités susmentionnées assurées par le nouveau Département de la communication consistera à veiller à ce que soit fournies 24 heures sur 24 des informations à caractère médiatique. Cette stratégie dynamique devrait s'appliquer au Bureau du porte-parole, qui serait renforcé et pourrait être administré par un directeur qui lui soit propre de manière que le porte-parole puisse communiquer directement et en permanence avec le Secrétaire général.

8. Relations extérieures: cet élément servirait à promouvoir la nouvelle structure de communication. Les responsables seraient essentiellement chargés de renforcer les lien avec les protagonistes et organismes toujours plus nombreux qui influent sur l'opinion et l'élaboration des politiques dans tous

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les pays et qui sont sans doute appelés à devenir les partenaires, les interlocuteurs et les alliés les plus importants de l'Organisation dans toutes les régions du monde. Les services actuels chargés des relations extérieures et de la rédaction des discours feraient partie de cet élément.

9. Ressources en matière d'information : l'Organisation devant être ouverte, transparente et accessible pour bénéficier d'un meilleur appui, la diffusion d'informations auprès d'intéressés très divers - représentants des Etats Membres, experts et chercheurs, organisations non gouvernementales et médias - ne cesse de prendre de l'importance. Les ressources nécessaires à cet égard comprendraient la Bibliothèque et le Service des publications ainsi que le réseau Internet.

10. Services de communication de l'ONU : ces services superviseraient le processus complexe d'intégration en cours des centres d'information des Nations Unies dans le réseau des coordonnateurs résidents. Deux modèles sont recommandés : dans les pays industrialisés, le Département de la communication devrait étudier la possibilité d'établir des partenariats avec les ONG afin d'étendre le rayonnement de l'Organisation. Dans les pays en développement, les coordonnateurs résidents seraient chargés d'élaborer et de mettre en oeuvre des plans de communication à l'intention du Secrétaire général adjoint à la communication. Dans les deux cas, du personnel serait recruté localement. Il est également recommandé de mettre en place, dans quelques pays, des centres de communication indépendants qui serviraient de plaques tournantes régionales pour le réseau des services de communication de l'ONU et pour les pays qui ne disposent pas de ces services.

Note du Secrétaire général (A/AC.198/1997/CRP.2)

Dans sa note, le Secrétaire général précise qu'il appuie les recommandations de l'Equipe spéciale visant à placer les questions de communication au coeur de la gestion stratégique de l'Organisation; à élargir la capacité de communication de l'Organisation au niveau des pays; à achever le processus d'intégration des Centres d'information aux Bureaux des Coordinateurs résidents des Nations Unies; à créer une culture de communication aux sein de l'Organisation et à reconnaître le rôle de l'Assemblée générale quant aux orientations et aux directives stratégiques de communication et d'information.

En conséquence, le Secrétaire général propose la création d'un poste de Secrétaire général adjoint pour les questions de communication et d'information qui seraient regroupées au sein d'une nouvelle entité; le Bureau des communications et de l'information. Ce double changement permettra d'intégrer effectivement les activités de communication à l'action de tous les départements de l'ONU, l'une des priorités de ce nouveau Bureau étant de pourvoir aux besoins en communication de ces départements. Pour le Secrétaire

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général, les Bureaux du porte-parole et du Sous-Secrétaire général chargé des relations extérieures ainsi que l'unité de rédaction des discours doivent continuer à relever de son Cabinet. Néanmoins, le nouveau Secrétaire général adjoint devra établir des relations de travail tant stratégiques que quotidiennes de façon que leurs activités s'inscrivent, grâce à une coordination organique effective, dans le cadre d'une action de communication pleinement intégrée.

En ce qui concerne les centres et les services d'information, le Secrétaire général explique que l'examen détaillé de ce réseau hors Siège tiendra compte du processus complexe déjà dégagé, qui consiste à intégrer les centres d'information desservant les pays en développement, et que l'Assemblée générale a déjà approuvé par consensus. La poursuite de l'intégration s'effectuera suivant les critères indiqués par l'Assemblée, à savoir au cas par cas et compte tenu des vues du pays hôte, et à condition que la fonction d'information et l'autonomie des centres n'aient pas à en souffrir. Le processus d'intégration suppose une approche unifiée sur le terrain. Dans les centres intégrés, les coordonnateurs résidents rendraient compte au Chef du Bureau des communications et de l'information de l'élaboration et de l'exécution des plans en matière de communications. Dans les pays industrialisés où les centres d'information des Nations Unies sont les principaux éléments de la présence des Nations Unies, un examen au cas par cas permettrait d'envisager le renforcement des partenariats avec les organismes des Nations Unies et les groupes dont l'activité à un rapport avec l'ONU tels que les associations des Nations Unies, et ce, en fonction de leur capacité.

On insisterait pour confier l'exécution des programmes à du personnel national et on appliquerait des critères de rentabilité et de professionnalisme à tous ces bureaux hors Siège. De plus, les centres d'information seraient dotés de ressources suffisantes, en particulier dans les pays où les médias sont peu développés.

Déclarations

M. SAMIR SANBAR (Sous-Secrétaire général à l'information), présentant la note adressée au Comité de l'information par le Secrétaire général, a fait état des principaux points de convergence entre ce dernier et l'Equipe spéciale. Ainsi, le Secrétaire général souscrit aux recommandations selon lesquelles il faut placer le domaine de la communication au coeur de la gestion stratégique de l'Organisation, élargir la capacité de l'ONU de communiquer au niveau des pays, achever le processus d'intégration des centres d'information aux bureaux des coordinateurs résidents, créer une culture de la communication dans l'Organisation, reconnaître le rôle de l'Assemblée générale qui fournit des orientations en matière de communication et accorder une plus grande responsabilité au Secrétariat pour ce qui est de déterminer les moyens d'atteindre les buts souscrits.

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Le Secrétaire général souscrit à la démarche théorique de l'Equipe spéciale, a indiqué M. Sanbar. En conséquence, il propose que le poste correspondant à la fonction de communication et d'information soit un poste de Secrétaire général adjoint. La nouvelle entité serait appelée Bureau des communications et de l'information. Etant donné les contacts directs et réguliers que le Secrétaire général entretient entre le Groupe de rédaction des discours, le Bureau du porte-parole et le Bureau du Sous-Secrétaire général aux relations extérieures, le Secrétaire général est d'avis que ces services devraient continuer de relever de son Cabinet. Le Secrétaire général adjoint établira des relations de travail tant stratégiques que quotidiennes avec ces entités. Pour ce qui est des Centres d'information, la poursuite de l'intégration s'effectuera au cas par cas compte tenu des vues des pays hôtes et à condition que la fonction d'information et l'autonomie des centres n'aient pas à souffrir.

M. MARK MALLOCH BROWN, Président de l'Equipe chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies et Vice-Président pour les relations extérieures de la Banque mondiale, a présenté le rapport de l'Equipe spéciale. Soulignant que les activités de l'Equipe font partie intégrante des efforts déployés par M. Strong, responsable de la réforme de l'Organisation, M. Brown a insisté sur le fait qu'une bonne communication constitue l'élément-clé susceptible de faire avancer un programme de réforme. Selon lui, il faut rejeter l'idée selon laquelle les Nations Unies ne sont pas responsables de l'image qu'elles ont auprès du public et arrêter de rejeter la faute sur les exigences des Gouvernements. Les Nations Unies peuvent, au contraire, se donner les moyens d'une publicité positive en utilisant leurs acquis et de leurs réalisations. Cela pourrait déboucher d'une manière révolutionnaire sur un appui du public beaucoup plus large. Il faut donner aux responsables des Nations Unies l'autorité morale et l'appui nécessaires pour leur permettre de s'atteler à leur tâche qui est de mener l'Organisation dans un nouvel environnement où la diplomatie vis-à-vis du public irait de pair avec la diplomatie habituelle. Il faut offrir à l'Organisation une structure propre à contribuer à la publicité de ses objectifs. En matière de communication, il faut un commandement unique. Mais le futur Secrétaire général adjoint doit bénéficier d'un pouvoir centralisé, il doit également encourager une décentralisation radicale sur la façon dont les messages parviennent aux pays.

Dans cette perspective, l'avenir des centres d'information trouve toute sa pertinence. Après avoir donné lecture de la partie du rapport de l'Equipe spéciale relative aux centres d'information des Nations Unies, M. Brown a dit avoir examiné les sondages sur l'image des Nations Unies. Il apparaît, a-t-il dit, que si l'ONU continue de bénéficier d'une bonne presse, de moins en moins de citoyens dans le monde sont toutefois prêts à prendre sa défense devant les critiques. Il s'agit donc d'un appui conditionnel qui pourrait entraîner une marginalisation de l'Organisation. M. Brown a qualifié de frappant le fait que les personnes intérrogées parlent des questions dont

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traitent l'ONU en ignorant vraisemblablement les solutions proposées par l'Organisation. Il semble qu'on ne fasse pas le lien entre la recherche de solutions aux problèmes traités et les propositions de l'Organisation. Seule une politique de communication efficace est susceptible de rétablir ce lien. Par ailleurs, au vu des sondages effectués auprès des journalistes et des ONG, force est de constater que l'image des départements des Nations Unies, en général, et du Département de l'information, en particulier, reste mixte. Aucune de ces entités ne semblent être en mesure de répondre aux besoins des catégories citées. Cette situation n'est pas imputable au manque de dévouement du personnel mais à une certaine dispersion dans les efforts déployés. Il faut souligner que les gouvernements ont confié trop de mandats au Département de l'information: ils s'élèvent aujourd'hui à 350. Force est donc d'établir des priorités stratégiques qui supposent une plus grande coordination entre le Comité de l'information et le Département.

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