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SG/SM/6342

A LA REUNION MINISTERIELLE LE SECRETAIRE GENERAL S'ENGAGE A VEILLER A CE QU'AUCUN EFFORT NE SOIT EPARGNE POUR AIDER LES PAYS LES MOINS AVANCES

1er septembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6342
DEV/2168


A LA REUNION MINISTERIELLE LE SECRETAIRE GENERAL S'ENGAGE A VEILLER A CE QU'AUCUN EFFORT NE SOIT EPARGNE POUR AIDER LES PAYS LES MOINS AVANCES

19970901 On trouvera ci-après le texte de la déclaration qu'a faite hier le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la septième réunion ministérielle annuelle des pays les moins avancés :

Cette réunion amène à dresser un sombre bilan. Au cours des cinq dernières décennies, des progrès considérables ont été accomplis sur les plans économique et social dans de nombreuses régions du monde. Ce qui n'a pas été le cas dans les pays les moins avancés qui représentent un quart des États Membres de l'Organisation des Nations Unies. L'élan puissant qu'imprime la mondialisation se poursuit. Or, les pays les moins avancés, situés pour la plupart en Afrique subsaharienne, ne peuvent suivre ce rythme car ils sont pratiquement exclus des processus économiques mondiaux.

Les pays les moins avancés continuent de se heurter à des problèmes structurels qui les empêchent de se développer : les économies ne sont pas suffisamment diversifiées; les interactions entre les secteurs et les activités sont insuffisantes; les équipements, les institutions et les ressources humaines nécessaires font défaut; les ressources internes sont très limitées, les marchés intérieurs sont restreints; les exportations se limitent à un petit nombre de produits. Tous ces facteurs entravent encore davantage la marche ardue vers le développement.

La situation extérieure à laquelle les pays les moins avancés sont confrontés ne s'est pas améliorée. Le fardeau de la dette demeure très lourd; le montant des finances publiques a stagné ou diminué; ces pays n'ont pratiquement pas bénéficié de l'afflux des capitaux privés.

Les efforts acharnés déployés en dépit de très grandes difficultés par nombre de pays les moins avancés pour enrayer le déclin économique sont remarquables. Ils ont résolument cherché à promouvoir la croissance et le développement alors qu'un grand nombre d'entre eux devaient faire face à des tensions politiques complexes.

- 2 - SG/SM/6342 DEV/2168 1er octobre 1997

Je rends hommage aux efforts et aux progrès accomplis par ces pays. Ils se sont employés à réformer leurs politiques, à créer ou à renforcer les institutions, à mobiliser les ressources humaines ainsi qu'à promouvoir le rôle des femmes et une conduite avisée des affaires publiques.

Ces efforts doivent s'accompagner d'un renforcement de l'aide internationale. Cette aide doit viser quatre grands objectifs tendant à réduire la dette de manière décisive, augmenter substantiellement l'aide publique au développement, à améliorer notablement les perspectives en matière de commerce extérieur, et à accroître les investissements étrangers et la fourniture d'apports technologiques.

Je déplore que, ces dernières années, l'aide publique au développement déjà très restreinte allouée aux pays les moins avancés, ait encore diminué. Le pourcentage du produit intérieur brut des pays développés consacré à l'APD a été le plus faible en 1996. Je vais m'employer à exercer toutes les pressions possibles afin d'inverser cette tendance. En vue d'alléger le fardeau de la dette, les mesures voulues doivent être prises rapidement, souples et efficaces au maximum.

Depuis plusieurs décennies, le système des Nations Unies s’emploie à promouvoir le développement des pays les moins avancés tant sur le plan politique qu’opérationnel. Depuis sa première session en 1964, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) s’est efforcée d’appeler l’attention de la communauté internationale sur la situation des pays les moins avancés. Deux conférences des Nations Unies ont adopté une série de mesures devant être appliquées sur les plans national et international, mesures qui constituent les programmes d’action des années 80 et 90. La CNUCED est devenue l’organe central chargé d’assurer le suivi des progrès accomplis.

Les fonds et programmes des Nations Unies, les commissions économiques régionales, les institutions spécialisées s’emploient tous à favoriser le développement social et économique des pays les moins avancés.

L’Organisation des Nations Unies s’enorgueillit également d’avoir été associée au processus de paix dans plusieurs pays les moins avancés d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes qui ont dû faire face à des guerres civiles.

L’Organisation des Nations Unies ne se contentera pas de ces résultats. Elle n’épargnera aucun effort pour contribuer davantage à améliorer la situation des pays les moins avancés. Alors que la décennie touche à sa fin et qu’approche le dernier examen du Programme d’action, l’ONU s’efforcera de mobiliser toutes les ressources disponibles au sein du système des Nations Unies.

- 3 - SG/SM/6342 DEV/2168 1er octobre 1997

Laissez-moi vous assurer que la réforme de l’Organisation actuellement en cours vise principalement à renforcer la capacité de l’ONU à faire face aux défis du développement. Une ONU nouvelle sera en mesure de dégager des ressources pour relever ces défis; de renforcer la communauté de vues et la cohérence des efforts, de faire office de catalyseur et de contribuer ainsi à associer d’autres acteurs au processus de développement.

Le développement des pays les moins avancés est une responsabilité morale pour la communauté internationale. Il faudra à cette fin que les parties concernées déploient des efforts assidus et fassent preuve d'attachement, de détermination et de tolérance. Au nom de l’Organisation, je renouvelle l’engagement pris : nous continuerons à vous soutenir sur la voie du développement.

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