SG/SM/6289

LES POURPARLERS ENTRE GÉORGIENS ET ABKHAZES DEVRAIENT S'INSCRIRE DANS UN PROCESSUS CONTINU DE CONTACTS, D'ÉCHANGES ET NÉGOCIATIONS, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

24 juillet 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6289


LES POURPARLERS ENTRE GÉORGIENS ET ABKHAZES DEVRAIENT S'INSCRIRE DANS UN PROCESSUS CONTINU DE CONTACTS, D'ÉCHANGES ET NÉGOCIATIONS, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

19970724 On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, qu'a prononcé son Envoyé spécial pour la Géorgie, M. Liviu Bota, à l'ouverture des pourparlers entre Géorgiens et Abkhazes, à Genève:

Je vous souhaite à tous une chaleureuse bienvenue aux pourparlers qui s'ouvrent sous la présidence de mon Envoyé spécial, Liviu Bota.

L'ONU participe depuis quatre ans au processus de paix entre Géorgiens et Abkhazes et elle est présente sur le terrain, où elle a, depuis août 1993, des observateurs militaires auxquels s'est jointe par la suite une force de maintien de la paix envoyée par la Communauté d'États indépendants (CEI). Bien que la situation militaire de la région soit relativement stable, la recherche d'un règlement politique durable piétine. Beaucoup trop de gens n'ont pas pu rentrer chez eux. L'économie stagne et il est impossible de procéder à la reconstruction et de reprendre une vie sociale et économique normale.

En mai dernier, le Conseil de sécurité a exprimé le voeu de voir l'ONU jouer un rôle plus actif dans le processus de paix. J'ai été encouragé de constater que les deux parties ont eu au cours des derniers mois des contacts bilatéraux directs que je les engage à poursuivre et à intensifier. Je salue également l'initiative de la Fédération de Russie qui a déployé des efforts considérables, en tant que médiatrice, pour aider les deux parties à conclure un accord sur un projet de protocole en vue d'un règlement pacifique du conflit.

C'est pour encourager ces évolutions positives et raffermir le rôle de l'ONU dans le processus de paix que j'ai décidé de convoquer la présente réunion. Ces pourparlers, qui se déroulent sous les auspices de l'ONU, ont pour objectif de déterminer les domaines dans lesquels des progrès politiques concrets peuvent être réalisés, en particulier sur des questions pratiques, et de relancer la recherche d'un règlement politique global. Mon Envoyé spécial, Liviu Bota, présentera un certain nombre de propositions à votre examen.

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C'est aux deux parties qu'il incombe au premier chef d'aplanir les différends et de trouver des solutions politiques durables. La force de maintien de la paix de la CEI, la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) et la communauté internationale peuvent proposer des idées et apporter une aide technique, humanitaire et financière, mais c'est aux deux parties qu'il revient de dialoguer directement et de consentir les compromis nécessaires pour parvenir à un règlement durable. Il est essentiel à cet égard qu'elles tiennent l'engagement conclu en décembre 1993 et réaffirmé maintes fois depuis de ne pas recourir à la force ou à la menace du recours à la force l'une contre l'autre. Dans ce contexte, la détérioration de la sécurité dans la région de Gali, les actes de violence qu'y perpètrent des groupes armés et le minage de ce territoire font craindre pour la sécurité de tous ceux qui y habitent ou y travaillent.

Je saisis cette occasion pour remercier les soldats de la force de maintien de la paix de la CEI et de la MONUG, sans la présence desquels la stabilité, même lourde de tensions, qui règne actuellement n'aurait pas pu être maintenue. Je tiens également à louer l'action de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avec laquelle l'ONU a établi des liens de coopération étroits. Enfin, je remercie les "Amis du Secrétaire général pour la Géorgie" de m'avoir aidé et soutenu dans mon action. Leur présence ici témoigne de l'importance qu'attache la communauté internationale à ces délibérations, et je sais qu'ils sont disposés à continuer à prêter leur précieux concours à la recherche d'un règlement global et durable.

Je tiens à souligner que les pourparlers qui s'engagent devraient s'inscrire dans un processus continu de contacts, d'échanges et de négociations devant aboutir au règlement d'un conflit douloureux. Mon Envoyé spécial et le personnel de l'ONU sur le terrain n'épargneront aucun effort pour aider les deux parties à parvenir à un règlement global et durable. Je vous adresse mes voeux de succès les plus sincères dans votre entreprise.

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