SG/SM/6285

TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU SECRETAIRE GENERAL M. KOFI ANNAN, TENUE AU SIEGE LE 16 JUILLET 1997

16 juillet 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6285


TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU SECRETAIRE GENERAL M. KOFI ANNAN, TENUE AU SIEGE LE 16 JUILLET 1997

19970716

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je crois que lorsque j'ai pris mes fonctions de Secrétaire général, à l'une des toutes premières conférences de presse, vous avez demandé s'il serait possible à quelqu'un comme moi, qui était dans la place, de réformer l'Organisation. Je crois que ma réponse a été un "oui" vigoureux. Certains m'ont cru; d'autres pas; et d'aucuns ont tout simplement décidé de me faire confiance. Je remercie tout le monde et particulièrement ceux qui ont décidé de me faire confiance.

Je pense que nous avons aujourd'hui certaines réponses et vous pourrez en juger. Nous avons déjà des résultats dont nous pouvons parler. La première fois, ce n'était pas le cas et vous ne saviez pas vraiment quoi penser quand je disais que des réformes étaient possibles.

Vous avez entendu le discours que j'ai prononcé tout à l'heure à l'Assemblée générale et vous avez vu le rapport ainsi, je crois, que le communiqué de presse. Aujourd'hui, nous lançons une révolution tranquille aux Nations Unies. Comme je l'ai dit, nous voulons que la réforme des Nations Unies soit conviviale; nous voulons que le changement devienne lui-même un processus continu. Je suis très heureux de pouvoir dire que j'ai eu le soutien du personnel, des États Membres et d'un certain nombre de personnes, à l'intérieur et à l'extérieur, qui ont fait des études très sérieuses sur les Nations Unies.

Mes réformes sont destinées à créer une Organisation des Nations Unies qui renforce l'unité des objectifs, la cohérence des efforts, la souplesse et la capacité nécessaires pour répondre aux défis toujours plus importants qui se posent aux nations et aux peuples du monde, une Organisation des Nations Unies qui soit plus réduite et plus rentable, qui s'emploie à être solvable, qui soit mieux coordonnée et mieux à même de rendre des comptes, un personnel de l'ONU qui soit déterminé à servir avec excellence et avec fierté le monde et une Organisation des Nations Unies qui soit en mesure de relever les nouveaux défis et de surmonter les problèmes mondiaux, alors que nous avançons dans le XXIe siècle.

Comme vous m'avez entendu ce matin, je ne vais donc pas faire un long discours maintenant. Je vais directement répondre à vos questions.

Mlle Dergham (Présidente de l'Association des correspondants des Nations Unies) (interprétation de l'anglais) : Je vous remercie d'avoir bien voulu nous consacrer ce moment pour venir nous rencontrer à l'Association des correspondants des Nations Unies. Vous n'avez certainement pas encore entendu beaucoup de réactions de la part des États membres mais certains disent que votre rapport est trop dense, qu'il comporte plusieurs couches, qu'il stratifie une fois de plus l'Organisation des Nations Unies plutôt que de proposer une restructuration et des réformes et il nous semble, ici à la

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presse, que cette "révolution tranquille", comme vous l'appelez, ne touche pas réellement les médias en ce qui concerne le rôle prioritaire de l'information dans la nouvelle culture des Nations Unies. Comment pouvez-vous répondre à cela?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je dirai que lorsqu'on examine soigneusement ce rapport, il n'y a pas de couches; nous avons restructuré la manière dont cette Organisation fonctionne et nous avons regroupé nos plus importants efforts dans quatre domaines d'activités principaux et si vous ajoutez les droits de l'homme, cela fait cinq. Nous invitons les responsables de ces secteurs à oeuvrer de concert, à collaborer et à unir leurs efforts pour avoir plus d'impact sur le terrain. Pour la première fois dans cette Organisation, nous proposons un groupe de gestion qui fonctionnera comme un cabinet. Cela n'avait jamais existé auparavant.

Je suggère qu'une telle organisation qui a une vocation mondiale et qui mène de front un grand nombre d'activités diverses, a besoin d'un Vice- Secrétaire général. Nous parlons de cette question depuis 50 ans et je suis heureux que nous le fassions enfin. Je ne pense pas qu'il s'agit là d'établir une nouvelle couche.

Je pense que les propositions contenues dans ce rapport sont ambitieuses mais pas suicidaires. C'est un exercice qui devra avoir lieu au moment opportun et qui devra faire appel à un sens aigu du jugement et à une compréhension de l'Organisation; il faut comprendre comment ce système fonctionne et comment on peut faire passer des réformes au sein de l'Organisation des Nations Unies.

Je considère que ces réformes sont courageuses, d'autres seront peut-être d'un avis différent. Mais si vous prenez ce document dans son ensemble et que vous le lisez en l'analysant en toute simplicité et sincérité, vous ne pourrez pas vous empêcher de convenir avec moi que ces réformes sont ambitieuses, qu'elles ont une large portée et qu'il s'agit peut-être là de la proposition de réformes la plus complète qui ait jamais été réalisée par l'ONU.

Lorsqu'on m'a demandé : "Mais pourquoi n'êtes-vous pas plus audacieux et pourquoi n'allez-vous pas plus avant?", j'ai répondu que cela me rappelle une histoire que j'ai déjà entendue, un taureau était couché sur la voie ferrée et le train arrivait. Le conducteur n'arrêtait pas de klaxonner mais le taureau refusait de bouger. Finalement, le taureau s'est fâché et a chargé le train. Et vous connaissez le résultat. Une personne qui se trouvait à côté, a dit au taureau : "J'admire votre courage mais je ne peux pas en dire de même de votre capacité de jugement". Je pense que cette histoire a quelque chose à voir avec cet exercice.

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Question (interprétation de l'anglais) : Pouvez-vous expliquer comment le fonds de développement que vous avez proposé, va fonctionner? En Amérique latine, par exemple, nous avons l'expérience du PNUD où certaines opérations sont plus coûteuses que d'aller directement à la banque.

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je ne sais pas comment le PNUD fonctionne en Amérique latine mais j'espère qu'il ne fonctionne pas comme une banque, vous ne pouvez pas comparer les taux du PNUD avec ceux d'une banque. Si vous me dites que le PNUD est plus cher que les banques, je commence à m'inquiéter. Voilà ce que nous avons l'intention de faire : nous parlons en fait de deux fonds. L'un est le "dividende pour le développement", au titre duquel nous affecterons des économies provenant des frais généraux administratifs à des activités économiques et sociales. D'après nos estimations, d'ici à l'an 2002, nous serons en mesure de réunir près de 200 millions de dollars provenant des frais généraux pour les affecter à des activités économiques et sociales.

Deuxièmement, en ce qui concerne l'autre fonds dont nous parlions et compte tenu des charges qui sont imposées à l'Organisation et du fait qu'il est nécessaire d'oeuvrer avec les États Membres pour réduire la pauvreté, il faut trouver des moyens novateurs de mobiliser des fonds et des ressources supplémentaires pour aider les gouvernements et pour permettre à l'ONU de faire ce qu'elle veut faire et ce que les États Membres attendent d'elle. C'est pour cela que nous avons créé un Bureau du financement du développement qui sera placé sous la direction du Vice-Secrétaire général et qui sera chargé de mobiliser des ressources au profit du développement économique.

Question (interprétation de l'anglais) : Pouvez-vous nous donner une idée du temps qu'il faudra pour appliquer certaines de ces mesures ou sont-elles déjà appliquées et, en particulier, comment allez-vous amener l'Assemblée à approuver la nomination d'un Vice-Secrétaire général et quand envisagez-vous de nommer un coordonnateur des opérations de secours d'urgence? Ces sessions de cabinet vont-elles commencer dès maintenant? Quelle sera leur fréquence? Autrement dit, quand et comment cela va-t-il commencer à fonctionner?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Pour répondre à votre question sur la nomination d'un Secrétaire général adjoint, je dois d'abord obtenir l'approbation de l'Assemblée générale. L'Assemblée sera saisie de cette question à sa prochaine session et j'espère que j'aurai l'approbation des États Membres assez tôt dans le courant de la session. J'espère également que nous aurons des décisions sur l'ensemble de ces réformes pour la fin du mois de novembre, afin que nous puissions leur faire connaître les implications budgétaires — pour qu'ils puissent approuver ce train de réformes, nous devrons leur présenter un budget révisé. Et en janvier, nous commencerons à appliquer ces décisions qui devront faire appel à des décisions des gouvernements.

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Mais plusieurs initiatives que j'ai précédemment lancées au cours de cette année, sont actuellement en cours. Nous pouvons dès maintenant avancer sur un certain nombre de points de ces propositions, qui relèvent de mon autorité.

En ce qui concerne le coordonnateur des secours humanitaires, je pense que nous pouvons commencer à répartir les tâches du département des affaires humanitaires et à assigner les activités opérationnelles à d'autres unités opérationnelles. Dans l'idéal, je préférerais avoir un nouveau coordonnateur en place qui pourrait travailler en coopération avec moi sur ce sujet et j'espère que je ne devrai pas attendre pas très longtemps avant de pouvoir procéder à certains de ces changements.

Pour ce qui est du groupe de gestion, le Cabinet, j'espère que nous pouvons déjà commencer. Nous nous réunissons déjà beaucoup. Depuis que j'ai pris mes fonctions, nous avons créé un groupe de coordination des politiques et j'invite les administrateurs et les chefs de programmes et de fonds à une réunion toutes les deux semaines. Cela se poursuivra. Je rencontre en outre les hauts fonctionnaires en petits groupes et à titre individuel, et nous allons continuer ainsi. Nous pouvons déjà commencer; nous n'avons pas besoin de l'approbation de l'Assemblée générale, c'est pourquoi je vais commencer tout ceci immédiatement.

Question (interprétation de l'anglais) : Pensez qu'en ce moment, alors que plusieurs nations, notamment les États-Unis, cherchent apparemment à faire des coupes dans ce que font les Nations Unies, il y ait un soutien international suffisant pour créer le nouveau département que vous proposez sur les affaires de désarmement et la maîtrise des armements?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Oui, je crois que le désarmement est l'un des problèmes les plus graves auxquels le monde d'aujourd'hui est confronté. Je ne parle pas seulement des armes de destruction massive, mais également de la maîtrise des armements et de la nécessité de surveiller les mouvements des armes mortelles pour éviter qu'elles ne tombent dans les mains d'individus qui nous inquiéteraient si nous savions qui ils sont. Nous devrions également être en mesure de suivre le mouvement des armes légères et les types d'armes qui ont entraîné des catastrophes dans la région des Grands Lacs, en Albanie et dans d'autres endroits du monde. Nous devrions en outre être capables d'oeuvrer avec les gouvernements pour établir la volonté politique nécessaire permettant d'interdire les mines terrestres, par exemple. Je pense que les Nations Unies devraient avoir un centre d'information efficace qui travaillerait avec les États Membres et les orienterait sur les mesures à prendre pour résoudre certaines de ces questions de désarmement.

À mon avis, nous devrions recevoir l'appui nécessaire et je serais déçu si ce n'était pas le cas.

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Question (interprétation de l'anglais) : Quelles sont les mesures efficaces que vous envisagez de prendre pour que votre réforme soit mise en oeuvre sans heurt? Et ensuite, avez-vous un programme de réforme pour le Conseil de sécurité?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je crois que les mesures efficaces, pour faire en sorte que la réforme s'applique réellement, ont déjà commencé. J'ai commencé à consulter les États Membres, à informer le personnel et à m'assurer que les États Membres sont avec moi. Ils ont toujours été associés et informés. Maintenant que le rapport a été publié, lorsque ce rapport aura été approuvé, ce ne sera plus le rapport de Kofi Annan pour la réforme, ce ne sera pas le rapport ou la proposition de réforme du Secrétariat. J'espère que cela deviendra notre programme de réforme et que nous tous, les États Membres, le Secrétariat et le personnel pourrons avancer énergiquement pour l'appliquer, et je crois que le travail fondamental, l'effort fondamental de faire avancer la réforme ont déjà commencé.

Concernant le Conseil de sécurité, je dis très peu dans le rapport, parce que la question est entièrement entre les mains des États Membres, et je leur laisse ce soin.

Question (interprétation de l'anglais) : Je reviens à la question du désarmement. On pourrait se demander pourquoi vous avez décidé de recréer un département du désarmement alors qu'il s'agissait d'alléger la bureaucratie et (inaudible)

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je crois que c'est un erreur que de penser que nous avons diminué le statut du désarmement. Le désarmement est une des questions fondamentales de notre époque et je suis certain que je corrige en fait une erreur qui a été faite. Je crois que par le passé, nous avons parfois été emportés par les événements, amenés à faire des coupes pour montrer que nous faisions une réforme, mais je crois que ce sont les fonctions et les tâches qui doivent déterminer le type de personnes que nous mettons aux postes élevés pour régler ces différentes questions, c'est la complexité de la question qui doit déterminer qui doit agir au niveau le plus élevé, et pour faire quoi? Et je crois que le désarmement est l'une de ces questions importantes. J'espère que vous serez d'accord avec moi.

Question (interprétation de l'anglais) : Et le candidat?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Non. Je ne vais pas parler de candidat, mais il y a d'excellents candidats et vous en entendrez bientôt parler.

Question (interprétation de l'anglais) : Parmi ceux qui vont sans doute penser que vous êtes trop audacieux, il y a sans doute Mme Bellamy. Comment (inaudible) sa position publique très forte à ce sujet?

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Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je crois que Mme Bellamy et tous les autres collègues de rang élevé sont avec moi. Je crois que cela est une bonne chose qu'ils se soient exprimés. C'est normal, c'est sain. Ils ont discuté des problèmes lorsque nous parlions de diverses options mais une fois que les options m'ont été présentées et que j'ai pris des décisions, alors tout le monde est avec nous, y compris Mme Bellamy. Et comme je l'ai dit d'ailleurs, ce que je fais c'est de prendre ces programmes, ces fonds et ces différentes entités des Nations Unies pour nous mettre ensemble, pour conjuguer nos efforts, pour avoir plus d'incidence et ce faisant, nous pouvons également faire des économies.

J'ai également dit que nous pouvons conjuguer nos efforts sans perdre pour autant son identité, ni sa capacité à obtenir de l'argent, à s'adresser directement à vos (inaudible). En fait, en discutant avec certains de nos collègues à Genève, j'ai utilisé l'analogie d'une équipe. Je veux que nous soyons une équipe, que nous travaillions en équipe, Je ne parle pas ici d'une équipe où chacun fait la même chose, d'une armée où il faut marcher au pas, je parle d'une équipe comme une équipe de football où vous jouez en équipe et où chacun peut exprimer ses talents et chaque entité peut faire ce qu'elle peut faire de mieux.

Je voudrais ajouter quelque chose : je sais que dans cette Organisation, très souvent, on se préoccupe très souvent des questions de conflits, nous pensons qu'il faut éviter les conflits à tout prix. Je ne partage pas nécessairement ce point de vue. Je ne suis pas du tout pour la confrontation, mais je ne suis pas l'un de ceux qui évitent les conflits. Parfois, les conflits et une discussion ouverte et franche sont utiles pour placer les questions dans leur perspective, pour mieux les comprendre, pour mieux en tenir compte dans les décisions d'un processus de réforme, et je crois que ce qui s'est passé justement a été une opération très saine. Plutôt que de ne rien dire et garder certaines idées en tête. J'admire le courage de mes collègues. Comme je l'ai dit, nous nous sommes réunis lundi, ils sont au courant des décisions et chacun est tout à fait avec nous. C'est notre plan de réforme et vous le verrez lorsque vous les entendrez, lorsque vous verrez à quel point ils (inaudible) à son sujet.

Question (interprétation de l'anglais) : Vous proposez donc de créer un fonds d'avances renouvelable d'un milliard de dollars pour régler les problèmes de comptes courants; est-ce que vous pourriez être un peu plus précis à ce sujet? Est-ce que cela veut dire que vous ne pensez pas que les Américains vont payer leurs cotisations?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Non, pas du tout. Je pense que Washington et tous les États Membres vont payer ce qu'ils doivent. Je crois que les règles sont très claires. Le seul moyen permettant

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à cette Organisation de se financer est par les contributions établies des États Membres. D'après les règles, ils doivent payer leur facture 30 minutes après l'avoir reçue, et si les États Membres payaient leur dû en totalité et ponctuellement, nous n'aurions jamais parlé de crise financière. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Alors que nous parlons en ce moment même sur les 185 États Membres, 75 seulement ont intégralement payé leurs dus.

Dans le passé, des propositions de sanctions ont été faites ou des mesures d'encouragement pour encourager les États Membres à payer. Tout cela a été refusé par les États Membres. Nous savons également que la seule sanction dont nous disposons, ne fonctionne pas. Si vous avez deux ans d'arriérés de contributions, au titre de l'Article 19, vous perdez votre voix. Mais disons que je doive 50 millions de contributions et je peux faire un paiement symbolique pour rester en dessous du plafond. Je souhaiterais que nous ayons un mécanisme permettant aux États Membres d'être tenus de régler la totalité ou du moins la moitié de ce qu'ils doivent avant de pouvoir à nouveau récupérer leur voix, et pour ne pas les laisser contourner les dispositions qui prévoient que si vous avez deux ans d'arriérés, vous perdez votre voix.

Au cours de ces dernières années, nous avons pou survivre en faisant des emprunts sur les opérations de maintien de la paix. Ces dernières ont diminué et donc, la possibilité d'emprunter sur ces opérations n'est plus la même. Si les États Membres continuent de maintenir cette absence de discipline — le fait qu'ils ne paient pas ce qu'ils doivent à temps —, nous pourrions nous retrouver dans une situation de liquidités extrêmement grave et c'est pourquoi nous avons envisagé la création d'un fonds renouvelable d'un milliard de dollars; et d'ailleurs, j'ai mis les États Membres au défi de me proposer une meilleure idée. Ils ne sont peut-être pas d'accord sur le milliard de dollars, ils pourraient peut être envisager de meilleures solutions. Nous n'avons absolument aucune prétention au monopole de bonnes idées, nous sommes tout à fait ouverts, mais il y a un problème, ils le savent et nous pourrions avoir des problèmes de liquidités extrêmement graves qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour l'Organisation. C'est pourquoi nous avons fait cette proposition.

Question (interprétation de l'anglais) : Sur la question des opérations de maintien de la paix et de la réforme du maintien de la paix, l'une des idées ne figurant pas dans le rapport, une idée d'une armée permanente ou une idée de ce genre qui a été avancée ces dernières années. Est-ce que vous avez supprimé ce genre de réflexion de votre programme; est-ce que c'est quelque chose qui est préférable d'éviter maintenant? Comment voyez-vous les opérations de maintien de la paix?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Non. Nous avons examiné la question d'une armée permanente et comme vous le savez, c'est une question dont on parle depuis longtemps mais depuis quelques années, nous avons travaillé en très étroite collaboration et de manière très constructive avec les États Membres pour mettre en place des possibilités de déploiement de troupes beaucoup plus rapidement que nous ne pourrions le faire aujourd'hui.

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Ainsi, le Gouvernement danois a créé une brigade de 5 000 hommes pour le service international. Cette unité peut déployer des bureaux de quartier général en 48 heures, si la participation à une opération est décidée, et le corps principal peut être amené sur place en deux à trois semaines, à comparer aux trois à quatre mois nécessaires à l'Organisation des Nations Unies pour déployer des troupes. Nous travaillons avec d'autres États Membres dans cette direction afin de pouvoir disposer de forces d'intervention. Ces unités peuvent se déplacer plutôt rapidement et permettre à l'Organisation des Nations Unies de résoudre le problème de la rapidité de déploiement.

Je pense que la force armée de l'Organisation des Nations Unies soulève des questions. Maintenant, la dernière question que j'examinais était celle de la crise financière et des difficultés financières. Il existe des problèmes budgétaires immédiats. Il existe des problèmes juridiques; où les placer? De quelle juridiction dépendraient-ils? Il existe donc tellement de questions liées à la création d'une armée permanente des Nations Unies qu'étant donné la situation dans laquelle nous nous trouvons, je n'ai pas estimé opportun d'insister.

Question (interprétation de l'anglais) : Étant donné, comme vous l'avez affirmé, que les activités de maintien de la paix ont considérablement diminué au cours de l'année dernière, quelle est l'importance que présente, ou devrait présenter, l'activité de maintien de la paix, ou doit-elle-prendre d'autres formes?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Il a toujours été entendu que les activités de maintien de la paix connaîtraient des hauts et des bas. Elles ont diminué, mais c'est provisoire. En fait, quand vous regardez les chiffres, vous vous apercevrez que l'activité de maintien de la paix de l'Organisation des Nations Unies a diminué. Les effectifs des casques bleus sous commandement des Nations Unies ont diminué. Mais parallèlement, jusqu'à l'année dernière, vous aviez 60 000 soldats OTAN SFOR en Bosnie. Aujourd'hui, il en reste 35 000. Vous avez les forces du Groupe de contrôle de la CEDEAO au Libéria. Quand vous faites l'addition, vous constatez que les activités de maintien de la paix n'ont pas diminué; elles se sont diversifiées. Mais le maintien de la paix sous commandement de l'Organisation des Nations Unies a diminué.

Nous devons également comprendre que certaines unités et entités, CEI et OTAN, ne peuvent opérer à l'extérieur de leur région, et donc en cas de crises majeures à propos desquelles la communauté internationale estime devoir intervenir, l'Organisation des Nations Unies, plutôt que l'OTAN ou la CEI, sera sollicitée. Donc nous sommes au creux de la vague, mais nous allons rebondir de nouveau, et c'est la raison pour laquelle nous devons profiter de cette accalmie pour nous renforcer, pour nous appuyer sur les gains obtenus, afin d'être prêt le moment venu.

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Question : Vos attentes vis-à-vis de Washington? Et la contribution financière de Washington? Qu'est-ce que vous attendez maintenant que vous avez présenté des réformes. Expliciter, s'il vous plaît.

Le Secrétaire général : J'espère que Washington va payer. Ils ont déjà proposé de payer 819 millions de dollars. Je crois que maintenant ils doivent se rendre compte que nous sommes sérieux, et les Nations Unies sont en train de se réformer. Les États Membres ne demandent que des réformes, et je crois que c'est clair que nous sommes en train de faire ce qu'on a promis et j'espère qu'ils vont faire leur part.

Question (interprétation de l'anglais) : Pour en revenir au fonds de roulement de un milliards de dollars, les deux questions à ce sujet sont, premièrement, disposez-vous d'informations selon lesquelles des Gouvernements seraient prêts à contribuer à ce fonds, et deuxièmement, les grincheux du Congrès américain qui essaient de s'emparer des fonds de l'Organisation des Nations Unies — tous les mouvements précédents visant à diminuer la pression sur les fonds de l'Organisation des Nations Unies ont été vigoureusement combattus. Prévoyez-vous que la prochaine loi de finance comportera une autre clause conditionnant le versement d'une quelconque somme à l'absence d'un fonds de roulement, puisque l'intention en paraît tout à fait évidente?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Laissez-moi vous dire qu'en ce qui concerne les promesses de contribution des États Membres, nous n'avons pas encore de promesses, mais nous allons bientôt commencer à parler avec les États Membres amis qui nous appuient et qui croient en l'Organisation, et j'espère qu'ils nous soutiendrons.

Je voudrais également dire que l'objet de ce fonds, comme je l'ai expliqué, est d'aider l'Organisation des Nations Unies. Mon rapport s'adresse également aux États Membres, et ils sont 185. Je sais que vous me ramenez sans cesse au Congrès, au Sénat et à Washington. Je sais que ce rapport les intéresse, mais mon rapport est destiné aux États Membres. Je sais qu'il existe des personnes à Washington qui souhaiteraient voir une restructuration plus stricte et plus profonde, qui ont déjà d'une certaine façon posé certaines conditions — ou, dans certains cas, même des menaces.

Mais je suis également en contact avec un grand nombre d'États Membres, ici et au cours de mes voyages, et je ne suis pas certain que nos amis — bon, je ne sais pas si le mot "amis" convient — que certains politiciens du Congrès qui sont vigoureusement contre l'Organisation des Nations Unies et ont élaboré ces conditions et imposé ces demandes aux 184 autres États, réalisent l'impact de leur démarche. Des observations que je tire de mes contacts avec les États Membres, je peux vous dire que mon analyse est que ces demandes unilatérales n'impressionnent pas, qu'elles n'intimident pas; en fait, elles offensent.

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Question (interprétation de l'anglais) : Au vue de ce que vous venez de déclaré, vous espérez de toute évidence que tous les États Membres vous emporter chez eux votre rapport, l'étudier et revenir en septembre dans un état d'esprit coopératif. Mais je suggère que les États-Unis en particulier, et plus spécialement le Congrès, vous poseront probablement un problème. Et les autres Membres ont critiqué ce que font les États-Unis, mais ça va être un travail très difficile de (inaudible). Comment envisagez-vous de réconcilier les points de vue divergents et faire progresser les programmes de réforme?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Permettez-moi de dire que j'ai commencé mon mandat en promettant des réformes, et que j'ai tenu parole. J'ai fait ma part du travail, au moins jusqu'ici. J'espère que les États Membres feront également leur part, et j'espère qu'ils pourront trouver des moyens de travailler ensemble à faire avancer la réforme. Ils ont tous convenus avec moi que l'Organisation des Nations Unies a besoin de réforme et que si nous ne procédons pas aux réformes en vue de rendre l'Organisation des Nations Unies plus efficace et à même de relever les défis à venir, l'Organisation des Nations Unies pourrait perdre sa raison d'être.

Le point final que je voudrais aborder et que vous évoquez tous est "Qu'allez-vous dire à Washington? Qu'est-ce que Washington va vous expliquer?" En dernière analyse, je crois avoir expliqué ma position, et vous connaissez ma position sur ces questions. En dernière analyse, les États-Unis ne me doivent pas d'explication. Je dois une explication aux autres États Membres, et ils sont 184. Il est très possible que j'avance des suggestions et des propositions qui pourraient faciliter les transactions entre les États Membres. Mais la responsabilité leur en incombe; c'est à eux de voir. Et lors de notre dernière échange, lorsque vous m'avez demandé si les conditions seraient acceptables aux États Membres, j'ai dit qu'il s'agissait d'un défi pour la diplomatie américaine, car ce sont les États-Unis qui doivent expliquer leur point de vue aux 184 autres États Membres et les convaincre.

Question (interprétation de l'anglais) : Quel type de personne serait un bon Sous-Secrétaire général, selon vous? Est-ce quelqu'un qui risquerait de vous faire de l'ombre, est-ce quelqu'un qui va couper les rubans? Est-ce l'ex-Premier Ministre de Norvège? Qui voulez-vous, et quel type de personne allez-vous trouver?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je veux le candidat le plus compétent possible, et je pense que vous avez également pu jugé par les nominations auxquelles j'ai procédé que je suis déterminé non seulement à réformer l'Organisation des Nations Unies mais à lui donner une direction efficace. J'ai démontré que je recherche la compétence, je recherche des personnes qui peuvent apporter une qualité supérieure à l'Organisation, des personnes qui peuvent diriger et des personnes qui peuvent assumer des responsabilités et inspirer les autres. C'est ce type de personne que je recherche, et je pense que les nominations annoncées jusqu'ici donnent une idée des standards que j'ai fixé.

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Question (interprétation de l'anglais) : Le Sénateur américain Jesse Helmes a proposé de supprimer UNMOGIP. Pourriez-vous commenter? Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Pour ceux qui n'ont pas entendu la question, il a dit que le Sénateur Jesse Helms a proposé d'abolir le Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies dans l'Inde et le Pakistan et il m'a demandé ce que j'en pensais. Je ne pense pas que la proposition était aussi catégorique. L'idée, je crois, était que le Groupe et l'ONUST ne devraient pas être financés par le budget ordinaire, ce qui voudrait dire que si les États Membres acceptaient cette proposition, le Groupe et l'ONUST devraient être reportés sur le budget des opérations de maintien de la paix. Si la proposition n'était pas acceptée et si ces opérations ne devaient pas être financées par le budget ordinaire, le Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies dans l'Inde et le Pakistan serait en difficulté.

Je suis personnellement d'avis que le Groupe et l'ONUST ont joué un rôle extrêmement utile. Je crois que les pourparlers entre l'Inde et le Pakistan donnent des signes très intéressants. Les deux Premiers Ministres sont bien décidés à faire des progrès et vous m'avez entendu dire que je me félicitais de leurs efforts. Je ne crois donc pas que ce soit le moment de modifier les dispositions qui existent aujourd'hui.

Question (interprétation de l'anglais) : Deux des questions qui ont été débattues pendant les conférences sont les problèmes entre les sexes et le développement durable. Comment vos propositions intègrent-t-elles ces deux domaines?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je pense que cela fait partie de la réforme que nous avons lancée dans les domaines économique et social et dans celui du développement. Il s'agit d'un domaine où nous avons indiqué que nous allions permuter des ressources et recueillir des fonds supplémentaires. Toutes nos institutions sur le terrain travaillent dans ces domaines et nous avons l'intention de renforcer les programmes en question.

Question (interprétation de l'anglais) : Monsieur le Secrétaire général, un des problèmes que d'autres Secrétaires généraux ont eus a été de savoir comment agir en vertu de l'Article 99 de la Charte. Comment allez-vous pouvoir agir en vertu de cet Article?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Pourriez-vous être plus précis, s'il vous plaît?

Question (interprétation de l'anglais) : L'Article 99 de la Charte ne vous autorise qu'à vous adresser au Conseil de sécurité. C'est le seul Article de la Charte... Le Secrétaire général U Thant avait pour habitude de dire que la fonction de secrétaire général était celle d'un employé de luxe. Allez-vous demander que votre mandat soit élargi pour vous permettre de faire davantage?

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Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Non. Pour moi, mon travail est beaucoup plus important, beaucoup plus vaste que cela. Et je crois qu'au cours des six derniers mois je l'ai déjà démontré. Je pense que le Secrétaire général peut soumettre des problèmes au Conseil de sécurité et que le Secrétaire général peut attirer l'attention de l'Assemblée générale sur certaines questions. Le Secrétaire général peut prendre des initiatives dans le cadre de ses bons offices. Le Secrétaire général peut intervenir et jouer les médiateurs chaque fois qu'il le juge utile. Le travail est donc un travail administratif, politique, diplomatique, de bons offices; il est très large et a une portée considérable. Je ne vois pas ce genre de limites à mon travail et en tout cas, je ne les ressens pas.

Question (interprétation de l'anglais) : Il semblerait que les volets 1 et 2 des réformes soient essentiellement d'ordres structurel et culturel. Je me demande quand nous allons voir des réformes de programmes. Il semblerait qu'elles aient été différées ou laissées à l'appréciation des États Membres. J'aimerais savoir quand des réponses vont être apportées à ces questions. J'aimerais savoir si oui ou non il y a des programmes, des départements ou des projets des Nations Unies que vous voudriez voir disparaître.

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Non. Du reste, lorsque vous lirez le rapport, vous vous apercevrez qu'il y a eu beaucoup de regroupements, de réductions et d'éliminations. Outre les trois départements économiques qui ont été regroupés en un seul, il y a des groupes d'experts, des commissions et autres, qui ont été regroupés. Près de 10 d'entre eux ont été regroupés en trois entités au niveau de la gestion. M. Connor et son équipe ont près de 600 projets d'efficacité en cours et cela va entraîner un grand nombre de réductions et d'éliminations.

Je devrais peut-être, dans le courant de cette semaine ou de la semaine prochaine, demander à M. Connor et à son équipe de vous présenter le détail de certaines des réductions et des importantes éliminations auxquelles nous avons procédé dans d'autres domaines. En ce qui concerne l'Assemblée générale — dont l'ordre du jour comporte 168 points —, nous lui demandons de revoir son programme, d'essayer de regrouper les 168 points en huit grands domaines de priorité fixés dans le cadre du plan à moyen terme, d'adopter un thème près de deux ans à l'avance afin que nous puissions préparer la documentation et, pendant le segment de haut niveau, avoir une discussion approfondie à ce sujet. Nous allons même plus loin et disons que si l'Assemblée générale devait simplifier et restructurer son programme de cette manière, on pourrait réduire de trois semaines la session de l'Assemblée générale.

Nous avons ce genre de choses qui sont prévues dans le rapport. Mais je sais que vous venez tout juste d'avoir ce rapport et que vous n'avez pas eu le temps de l'étudier.

- 14 - SG/SM/6285 16 juillet 1997

Question (interprétation de l'anglais) : Je voudrais juste poser la question autrement, peut-être. Il semble qu'aux Nations Unies on insiste sur le développement, par exemple, et je me demandais s'il était certains départements ou institutions précis que vous voudriez voir éliminer progressivement ou éliminer tout de suite.

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : En ce qui concerne les institutions, je n'ai pas d'autorité directe sur celles-ci. C'est l'affaire des États Membres. Dans le rapport, je dit toutefois que le moment est peut-être venu de revoir de façon fondamentale les institutions, ce qu'elles font, et de voir quels changements sont nécessaires. J'ai également dit que j'allais en discuter avec le CAC et oeuvrer avec les États Membres pour le faire. Mais je me limite pour l'instant aux Nations Unies proprement dites, c'est-à-dire le Secrétariat, les programmes et les fonds. Je ne m'occupe pas des autres institutions, envers lesquelles je n'ai pas de responsabilité directe.

Question (interprétation de l'anglais) : Comment votre ensemble de réformes va-t-il améliorer le rôle économique et social des Nations Unies, sachant que c'est là un domaine de préoccupation pour les pays en développement en général et pour les pays africains en particulier?

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Je crois que c'est un domaine où ce que nous avons fait est une révolution silencieuse, peut-on dire. Nous avons renforcé des groupes et organisations politiques au Siège. Nous allons sur le terrain en insistant sur le fait que toutes les entités de l'ONU doivent travailler en équipe, sous la direction d'un chef d'équipe - le représentant du Secrétaire général —, mettre leurs efforts en commun et travailler avec les gouvernements au plan national, puis décider quelle institution exécute telle ou telle portion du projet. C'est une véritable révolution et nous espérons pouvoir disposer de cette structure dans les 134 pays ou presque où l'ONU a des activités.

Nous avons également indiqué le fonds que nous avons établi pour essayer de doter les domaines économique et social de ressources supplémentaires.

L'autre chose intéressante ici, c'est qu'un certain nombre de gouvernements et d'institutions multilatérales m'ont garanti que si l'ONU se restructurait convenablement et efficacement au niveau des pays, ils préféreraient que leurs fonds soient acheminés par l'intermédiaire des Nations Unies plutôt que de s'adresser aux pays pour tenter d'y ouvrir des bureaux, avec toutes les problèmes que cela implique. Si nous gagnons la crédibilité que je cherche à obtenir, nous devrions être en mesure d'obtenir de sources multilatérales et bilatérales des fonds supplémentaires pour le développement économique et social.

- 15 - SG/SM/6285 16 juillet 1997

Je vous remercie beaucoup et espère que vous conviendrez avec moi que nous avons maintenant une histoire à raconter. Je compte sur vous.

Question (interprétation de l'anglais) : Pouvons-nous vous demander si vous êtes d'accord avec l'analyse qui a été faite à propos de Louis XIV et des luttes à Versailles. Est-ce ainsi que vous voyez votre situation, comme l'un de vos collaborateurs a décrit le nouveau cabinet? Vous voyez-vous ainsi? Est-ce pour cette raison qu'une société de relations publiques est chargée de mettre en valeur l'image...

Le Secrétaire général (interprétation de l'anglais) : Ce n'est pas ainsi que je me vois. Je ne pense pas que barons et baronnes soient si difficiles à vivre. Comme je l'ai dit, je pense qu'ils s'impliquent, qu'ils sont d'un grand soutien. Ce sont des hommes et des femmes très modernes qui savent que nous aurons un plus grand impact si nous travaillons en équipe. Dès lors, je n'ai pas besoin d'en dire plus.

Merci beaucoup.

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