En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6270

IL SUFFIT QUE L'HABITAT D'UN PEUPLE SE DÉGRADE, POUR QUE TOUS LES AUTRES SOIENT AFFECTES, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

25 juin 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6270
ENV/DEV/429


IL SUFFIT QUE L'HABITAT D'UN PEUPLE SE DÉGRADE, POUR QUE TOUS LES AUTRES SOIENT AFFECTES, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

19970625 On trouvera ci-après le texte d'un toast que le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, a porté le 23 juin 1997, lors d'un déjeuner auquel il avait convié les chefs d'État et de gouvernement participant à la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale :

Cela a été un grand honneur pour moi de vous accueillir ici à l'Organisation des Nations Unies et de vous convier à ce déjeuner. Je suis vraiment ravi d'assister aujourd'hui à ce vaste rassemblement de dirigeants qu'unit un attachement commun pour notre planète et pour la cause de la paix.

Vous êtes venus ici portés par les espoirs de tous les peuples de la terre. Il vous a été confié une responsabilité immense, celle de protéger notre planète contre la dégradation et la destruction de l'environnement. L'avenir de notre environnement ne saurait tolérer de divisions, de différends, de débats partiaux, ni de conflits. Sur cette question, il ne peut y avoir qu'un camp. Le nôtre. Vos voix sont celles de l'humanité et le sort de l'humanité sera le vôtre.

Le Sommet de Rio, événement déterminant, a donné le coup d'envoi au mouvement mondial en faveur de l'environnement qui s'est enclenché. Mais cela n'a été qu'un début. Votre présence ici aujourd'hui, à la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale, montre que la cause de l'environnement est bien vivante, qu'elle est même florissante et gagne chaque jour du terrain.

La menace qui pèse sur notre environnement nous a appris qu'il suffit, dans un pays, que l'habitat se dégrade pour que toutes les autres contrées soient touchées. Elle nous a aussi enseigné qu'aucun pays, aussi privilégié et aussi prospère soit-il, ne saurait être à l'abri, alors que la pauvreté et la pollution en détruisent d'autres. Nous avons aussi appris que le développement durable est une exigence incontournable pour tous et non pas seulement pour un peuple ou une région donnés.

"La terre ne nous appartient pas", dit un proverbe africain. "C'est un trésor que l'on nous a chargé de préserver pour les générations futures." En vous réunissant ici cette semaine, vous avez prouvé que vous êtes dignes de cette confiance. J'espère de tout mon coeur que vous pourrez rentrer chez vous, plus enhardis, plus inspirés, et plus résolus que jamais à préserver notre planète et à répondre aux attentes des générations futures.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.