LE COMITE DE L'INFORMATION ENTEND UNE DECLARATION DU PRESIDENT DE L'EQUIPE SPECIALE SUR LA REFORME DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
Communiqué de Presse
PI/1007
LE COMITE DE L'INFORMATION ENTEND UNE DECLARATION DU PRESIDENT DE L'EQUIPE SPECIALE SUR LA REFORME DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
19970513 Comprendre les lacunes pour mieux véhiculer le message de l'Organisation auprès du public, telle est la mission de l'Equipe, déclare M. Mark Mallock BrownRéuni sous la présidence de M. Alberto de Sousa (Portugal), le Comité de l'information a poursuivi cet après-midi son débat général en présence du Sous-Secrétaire général à l'information, M. Samir Sanbar. Le Comité a ainsi entendu une déclaration du Président de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies, M. Malloch Brown. Il a indiqué que le travail consisterait à comprendre les lacunes actuelles, passer en revue les habitudes du public à un niveau mondial, engager une réflexion collective, examiner les différents messages des Nations Unies et discuter des moyens de transmettre ces messages. Cette Equipe est représentative des défis auxquels nous sommes confrontés et son rôle n'est pas de critiquer mais d'aider les Nations Unies à mieux véhiculer son message auprès des peuples du monde, a assuré M. Brown.
Certaines délégations ont regretté que le Comité de l'information n'ait pas été associé à la réflexion sur la réforme du Département de l'information alors même qu'il est le principal organe de l'ONU mandaté par l'Assemblée générale pour examiner la politique et le travail du Département. Elles ont également regretté de n'avoir pas été consulté sur la constitution de l'Equipe spéciale qui ne comprend qu'un seul représentant des Etats membres. Dénonçant le manque de transparence et de coordination, les délégations ont souhaité l'instauration d'une véritable coopération entre le Comité et l'Equipe spéciale en encourageant cette dernière à tenir compte des recommandations et des aspirations des Etats Membres.
Les représentants des Pays-Bas, au nom de l'Union européenne et des Etats associés, de la Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de l'Algérie, du Bangladesh et de l'Uruguay ont pris part au débat. Le Directeur général adjoint de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) s'est également exprimé.
La prochaine réunion du Comité aura lieu demain, mercredi 14 mai, à 10 heures.
Débat général
M. MARK MALLOCK BROWN, Président de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies, s'est exprimé en son propre nom ainsi qu'au nom de Maurice Strong, qui ne peut pas assister à la réunion de cet après-midi. Il a expliqué que la réforme à laquelle s'est engagée le Secrétaire général s'appuiera sur les travaux de ce Comité et sur les informations également soumises par le Sous-Secrétaire général à l'information. Il a indiqué que les vues exprimées par les membres du Comité dans le cadre de ses délibérations seront pleinement prises en compte lors du travail de l'Equipe spéciale. Ses membres ont été désignés d'un commun accord par M. Maurice Strong et le Secrétaire général, a-t-il expliqué. Passant en revue les différents membres de cette Equipe, M. Brown a indiqué, entre autres, que Peter Arnett, correspondant étranger pour CNN, donnera le point de vue d'un correspondant et notamment pour ce qui est des opérations de maintien de la paix, tandis que M. Diallo apportera sa vaste expérience de la famille des Nations Unies. Ce groupe est représentatif des défis auxquels nous sommes confrontés, a-t-il assuré.
Evoquant sa propre expérience, M. Brown a expliqué qu'en tant que responsables des réfugiés en Indochine, il avait été frappé par la puissance immense des médias. En assurant l'accès des médias à l'information, j'ai pu garantir la sécurité des réfugiés. Ce résultat n'aurait pas pu être obtenu par les voies classiques de la diplomatie. Le Département de l'information des Nations Unies a renforcé l'impératif pour l'Organisation de communiquer avec tous les peuples du monde. Aujourd'hui, nous disposons d'une palette étendue des moyens d'information, tandis que le volume d'information et le choix est plus grand que jamais. Il incombe aux Nations Unies de mobiliser cette force de communication en direction de tous les peuples du monde.
Le rôle de l'Equipe spéciale n'est pas de critiquer mais de lancer un regard vers l'avenir, a assuré M. Brown. Il est néanmoins important de comprendre d'abord les lacunes actuelles et de passer en revue les habitudes du public à un niveau mondial et non pas seulement d'un point de vue américain. Ensuite nous passerons à une étape de réflexion collective et nous examinerons les différents messages qu'envoient les Nations Unies pour décider ce que doit être l'équilibre entre les messages silencieux et les messages plus spectaculaires comme ceux véhiculés par les opérations de maintien de la paix. Après avoir discuté de ces messages, nous parlerons des moyens permettant de les véhiculer et de fournir des services en temps réel. Il est également vital de s'adresser à toutes les couches de la société civile, a-t-il souligné. Les centres d'information dans les pays et les centres d'information virtuels sur le World Wide Web feront également l'objet d'une attention soutenue. L'Equipe, a-t-il expliqué, considère que son rôle est d'apporter une aide à M. Sanbar pour aider l'ONU à mieux se positionner sur la carte mondiale.
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M. HENRIKAS YUSHKIAVITSHUS, Directeur général adjoint pour la communication, l'information et l'informatique de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), transmettant un message du Directeur général de l'UNESCO, a exprimé l'importance que l'Organisation attache à sa coopération étroite avec le Département de l'information. Nous sommes maintenant à l'aube d'une preuve ultime de cette collaboration avec l'approche du 5ème séminaire international sur la promotion d'une presse indépendante et pluraliste, qui doit être tenu en Europe et qui se concentrera sur les besoins en communication des pays d'Europe centrale et de l'est, a souligné le Directeur général adjoint. Le succès de notre travail commun témoigne de la nécessité d'une action concertée et réaffirme l'importance pour les deux institutions de s'exprimer d'une seule voix. Le domaine des communications est un domaine très sensible. Ce n'est que par un dialogue au sein du système des Nations Unies et avec les organisations professionnelles que nous serons capables d'effectuer des progrès et d'éviter les divergences. La Journée mondiale de la liberté de la presse est un autre exemple de la bonne collaboration entre les deux organisations. A la suite de la demande formulée dans la Déclaration de Windhoeck, le 3 mai est aujourd'hui, grâce à l'Assemblée générale, largement célébrée par les cercles médiatiques dans un nombre croissant de pays, en particulier dans le sud. Tous ces efforts constituent non seulement une véritable contribution à la liberté de la presse mais également à la démocratie -démocratie par le biais de la communication-.
L'UNESCO se félicite de la résolution 51/172 de l'Assemblée générale qui réaffirme le mandat de l'UNESCO dans le domaine de la communication au sein du système des Nations Unies et appelle à une action concertée au sein de ce système. Cette résolution, présentée par le Groupe des 77 et de la Chine, fait le lien entre les deux moteurs de l'UNESCO, le développement et la démocratie. Il n'existe pas de véritable démocratie sans développement et pas de véritable développement sans démocratie. Le Directeur général adjoint a, par ailleurs, attiré l'attention du Comité sur le caractère limité des ressources en matière de développement des communications dans le monde entier. Il est intéressant de noter que 26% des fonds fournis en la matière proviennent du compte spécial du Programme pour le développement de la communication de l'UNESCO qui, par ailleurs, ne dispose pas des moyens lui assurant un impact réel sur les pays en développement.
M. ROB ZAAGMAN (Pays-Bas) a indiqué, au nom de l'Union européenne et des pays associés (Bulgarie, République Tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et Slovénie) ainsi que de Chypre et de la Slovénie, son soutien aux efforts du Secrétaire général pour réformer le Secrétariat, y compris le Département de l'information. Il a formé l'espoir que le nouveau nom du Département, à savoir le Bureau des communications et des services pour les médias, reflètera une approche plus sensible aux besoins des utilisateurs
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et accordera autant d'importance aux activités d'information qu'il le fait actuellement. La réforme, a-t-il expliqué, n'est pas simplement un instrument de réduction des coûts mais elle devrait plutôt permettre de libérer les ressources afin de les redistribuer ensuite dans le but d'en recevoir des dividendes plus importants.
Pour ce qui est du Département de l'information proprement dit, le représentant a estimé que les ressources devraient être utilisées de façon plus efficace afin de soutenir les activités des Nations Unies. Nous avons toujours estimé qu'il est essentiel pour les Nations Unies de gagner les coeurs et les esprits du grand public en faisant la lumière sur son action. Ceci n'est possible que si l'on considère l'information et la communication comme prioritaires et si les ressources nécessaires sont disponibles. Le représentant a insisté pour que le système des Nations Unies dans sa totalité tire des conclusions appropriées quant à sa politique en matière d'information. Le nouveau Département de l'information, a-t-il suggéré, pourrait constituer le point focal et le catalyseur d'un tel processus d'auto-évaluation. D'autre part, le Département devrait aider et conseiller les autres départements et les missions sur le terrain à intégrer une politique de l'information au sein de leurs activités. Tout cela demande une attitude active de la part des Nations Unies qui doivent porter leur message au public au lieu d'attendre que celui-ci vienne à elles.
Quelle est l'audience des Nations Unies, s'est demandé le représentant? Peut-on demander à l'Organisation d'atteindre six milliards de personnes? Je pense que non, a-t-il répondu, en précisant que celle-ci devrait s'adresser en premier lieu à ceux qui se trouvent concernés directement par ses opérations, à savoir les Etats Membres, les leaders de l'opinion publique y compris les médias. Dans le cadre de situations particulières, le réseau de relations publiques doit être élargi afin d'y inclure de plus larges segments de population dans des pays, par exemple, où des opérations de maintien de la paix sont lancées. Le représentant a en outre appuyé et encouragé les efforts déployés par l'Organisation en vue de construire des relations de partenariat avec les médias et les organisations non gouvernementales qui diffuseraient le message des Nations Unies. Pour ce qui est des publications, il a plaidé en faveur de leur examen périodique.
Abordant la stratégie de l'information dans le cadre d'opérations de maintien de la paix, le représentant a estimé que les chances de succès de ces opérations seraient accrues si le public des pays concernés comprenait et soutenait le rôle joué par les Nations Unies. Il est indispensable de mettre en place une politique de l'information planifiée, cohérente qui s'inscrive dans le cadre général d'opérations de maintien de la paix et qui soit coordonnée de préférence au niveau du chef de mission. Pour ce qui est des activités de Département de l'information en direction du public,
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le représentant a indiqué le soutien de son pays aux différentes activités entreprises par le Département depuis de nombreuses années et à celles relativement nouvelles. Nous nous félicitons de l'utilisation accrue des nouvelles technologies de l'information, a-t-il dit. Faisant référence à la page d'accueil des Nations Unies, le représentant a souhaité que le Département de l'information suive les avancées technologiques et intègre celles qui lui seront le plus utiles. Les progrès technologiques, a-t-il précisé, mettent en lumière la possibilité de créer un réseau interactif auquel seront reliés toutes les institutions des Nations Unies et ses missions.
Pour ce qui est de l'évaluation de la bibliothèque Dag Hammarskjöld, il a regretté qu'elle n'ait pas été portée plus tôt à l'attention des délégations. Il a par ailleurs plaidé en faveur d'une modernisation des visites guidées par le biais des nouvelles technologies interactives. Enfin, le représentant s'est félicité des efforts déployés par le Département de l'information pour refléter la diversité linguistique de l'Organisation. Dans ce contexte, il a exprimé son appréciation pour les efforts d'information dirigés en direction des missions permanentes et des journalistes accrédités auprès des Nations Unies grâce aux communiqués de presse publiés dans les deux langues de travail. Il a plaidé en faveur de la diffusion rapide de ces communiqués sur Internet.
Mme RADHIA N. MSUYA (Tanzanie), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que la dix-neuvième session du Comité de l'information a lieu à un moment particulièrement décisif et important pour les Nations Unies, moment de réforme et de restructuration de l'Organisation. Le renforcement et la revitalisation de l'ONU ne seront fructueux que si le résultat du processus est projeté de manière adéquate vers le public. En conséquence, la responsabilité des Etats membres est de faire valoir une image positive des Nations Unies. Alors que les Groupes de travail de haut niveau de l'Assemblée générale continuent à délibérer sur le processus de réforme, de nombreuses activités sont lancées qui affectent le rôle et la structure du Département de l'information. Elles sont lancées sans une participation adéquate du Comité de l'information et une information également adéquate sur certaines de leurs buts et objectifs. En ce qui concerne la transformation proposée du Département de l'information en un Bureau d'information, il serait important d'informer les Etats membres des motifs qui sous-tendent cette proposition et de la manière dont les changements affecteront les programmes et activités existants. Comment ces changements amélioreront-ils la mise en oeuvre de programmes déjà approuvés?
Pour ce qui est de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies, le Groupe des 77 souhaiterait l'établissement d'une coopération étroite avec les Etats membres et leur participation effective aux travaux. Il est convaincu que la transparence
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et l'ouverture sont essentiels à tout processus de restructuration et de revitalisation de l'Organisation. A propos de l'évaluation de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, la représentante a commenté la recommandation tendant à ce que tous les Bureaux des Nations Unies soient connectés au système SIBONU et finalement au système du disque optique. Elle a souligné la nécessité de continuer à permettre l'accès à l'information par le biais des médias traditionnels pour satisfaire les besoins de ceux qui ne possèdent pas d'équipement informatique. Toujours en ce qui concerne la Bibliothèque, la représentante a conseillé la prudence en ce qui concerne la redistribution envisagée des ressources existantes et plaidé pour que des fonds extrabudgétaires soient recherchés pour financer les nouveaux programmes sans interrompre les programmes existants qui ont, eux, prouvé leur utilité.
M. ABDALLAH BAALI (Algérie) se référant à la cérémonie de la journée mondiale de la liberté de la presse, a indiqué que celle-ci est synonyme de lutte et de droits arrachés et de liberté. En Algérie, a-t-indiqué, elle est célébrée chaque année avec la ferveur d'un culte car elle est un principe baptisé par le sang de dizaine de martyres de la profession. Devant leur mémoire, nous nous devons de nous incliner avec respect et déférence. Refusant de baisser les bras, des dizaines d'autres journalistes reprennent le flambeau et poursuivent leur mission d'information, a-t-il ajouté. Abordant la réforme du Département de l'information, le représentant a regretté que le Comité de l'information n'y ait pas été associé alors qu'il est le principal organe des Nations Unies clairement mandaté par l'Assemblée générale pour examiner la politique et le travail du Département de l'information et de faire des recommandations appropriées. Le représentant s'est joint aux délégations qui appellent à la nécessaire implication et à la pleine information du Comité dans l'effort de réflexion sur la réforme. Le Président du Comité devrait au moins être invité à participer aux travaux de l'Equipe spéciale et ce par soucis de transparence, de consultation et de coordination, a-t-il souligné.
Aux yeux du représentant, la nouvelle structure du Département de l'information devrait réaffirmer son caractère politique. Cette nouvelle structure, a-t-il ajouté, ne peut pas être déchargée des mandats et de missions clairement énoncés par l'Assemblée générale. Je me réfère ici, a-t-il expliqué, aux programmes spéciaux relatifs à la Palestine, à la décolonisation, aux opérations de maintien de la paix et à celles relatives au développement. Pour ce qui est des structures dites opérationnelles comme la bibliothèque Dag Hammarskjöld ou les centres d'information des Nations Unies, M. Baali a exprimé de sérieuses réserves quant à leur privatisation ou leur gestion par des organes autres que les Nations Unies. Par ailleurs, il a attiré l'attention sur le nécessaire respect du principe du multilinguisme dans les structures des Nations Unies. Abordant les travaux du Comité de l'information, il a appuyé l'idée de créer un groupe de travail à composition non limitée pour l'examen du projet de rapport et des projets de résolution
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que le Comité devra recommander à l'Assemblée générale. En effet, l'expérience a clairement montré les faiblesses du système actuel qui ne permet l'examen de ces textes que dans le cadre restreint du Bureau Elargi du Comité. En ce qui concerne les textes, a précisé le représentant, il serait utile de réexaminer la résolution dite A intitulée "l'information au service de l'humanité" en raison de quelques développements intervenus.
M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) s'est interrogé sur la capacité de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies à formuler des recommandations objectives, compte tenu de sa structure actuelle et de son mandat et compte tenu, en particulier, du fait qu'elle est présidée par le représentant d'une organisation dont l'approche "information" est assez différente de celle des Nations Unies. Le représentant s'est dit également dit préoccupé par le fait que l'Equipe spéciale ne comprend aucun représentant du Comité de l'information. De l'avis du Bangladesh, l'Equipe spéciale devrait informer le Comité du type de collaboration qu'elle entend établir pour prendre en compte objectivement les analyses et aspirations des Etats membres. Il a émis l'espoir que les recommandations de l'Equipe spéciale ne contribueront pas à élargir le fossé entre les peuples des pays développés et ceux des pays en développement, en termes de partage et d'utilisation de l'information. Le Bangladesh est convaincu que l'objectif principal du Département de l'information doit continuer à être de promouvoir les buts et objectifs de la Charte des Nations Unies en se concentrant particulièrement sur le développement social et économique, grâce à une meilleure compréhension entre les peuples fondée sur une diffusion libre et équilibrée de l'information.
Revenant aux activités proprement dites du Département de l'information, le représentant a regretté qu'alors que la majeure partie du budget des Nations Unies est consacrée au secteur du développement, le succès de ces efforts ne soient pas reflété, de manière adéquate, dans les publications du Département. Il a ajouté que le Département a déjà subi des coupes budgétaires importantes et une réduction supplémentaire ne ferait que contribuer à mettre en danger ces prérogatives importantes. Parlant des centres d'information, le représentant a déploré la perte de leur d'efficacité qui découle de leur intégration aux bureaux extérieurs du PNUD. Le centre de Dhaka, par exemple, n'est plus en mesure de communiquer efficacement les messages de l'ONU et à l'ONU. En outre, il semble que le conflit interinstitutions sur les questions de gestion ait eu un impact négatif sur le fonctionnement du centre d'information intégré au PNUD. Le processus d'intégration n'a donc pas réalisé ses objectifs et, il semblerait qu'il en soit de même pour les autres centres intégrés. Le Bangladesh n'a jamais été convaincu par les raisons financières ou d'efficacité invoquées pour défendre le processus d'intégration. Il continue de plaider pour la restauration du statut indépendant du centre de Dhaka et demande au Département de prendre
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des mesures urgentes à cet effet et de nommer un Directeur à plein temps. Le Bangladesh appelle également le Comité à reconsidérer la question de l'intégration des centres aux bureaux extérieurs du PNUD.
M. ALBERTO GUANI (Uruguay), abordant les travaux du Comité, a indiqué que la scission de la session en deux parties distinctes ne doit pas donner l'aval à la politique du fait accompli. Un climat d'entente et des méthodes démocratiques doivent régner. Aucune mesure ne doit être prise tant que le Comité n'aura pas accès aux propositions du Secrétaire général. Le représentant a critiqué le manque de constance du Comité. On a perdu de vue l'essentiel, a-t-il regretté, et notamment la nécessité d'informer tous les peuples du monde. Néanmoins, grâce aux moyens d'information traditionnels tels que la radio des Nations Unies, des programmes sont diffusés en plusieurs langues. Les raisons financières ne doivent pas l'emporter sur l'importance de ces programmes, a-t-il indiqué.
Pour ce qui est des centres d'information, le représentant a estimé que ceux-ci sont des auxiliaires de grande valeur du Département de l'information et par conséquent ils doivent être dotés de techniques de pointe. Le représentant a par ailleurs souligné la nécessité d'allouer des fonds nécessaires à la bibliothèque Dag Hammarskjöld. Il existe aujourd'hui davantage d'options et d'intervenants dans une situation générale très concurrentielle. Face à cette réalité, a-t-il souligné, nous ne pouvons nous écarter de notre objectif consistant à informer tous les peuples du monde qu'il existe une Organisation des Nations Unies qui oeuvre pour le bien-être de l'humanité, et à cet égard la liberté de la presse nous est nécessaire.
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