COMITE DE L'INFORMATION : M. SANBAR SE FELICITE DU CONSENSUS DEGAGE AU SEIN DU COMITE SUR LE TRAVAIL DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
Communiqué de Presse
PI/1006
COMITE DE L'INFORMATION : M. SANBAR SE FELICITE DU CONSENSUS DEGAGE AU SEIN DU COMITE SUR LE TRAVAIL DU DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
19970513 Il réitère son appui aux propositions de réforme et plaide pour une culture de l'information au sein de l'OrganisationLe Comité de l'information a ouvert ce matin la première partie de sa dix neuvième session en présence de M. Samir Sanbar, Sous-Secrétaire général à l'information. Dans sa déclaration liminaire, M. Sanbar s'est félicité du consensus dégagé au sein du Comité sur le travail du Département en soulignant que ce consensus n'empêche pas le progrès mais constitue au contraire une de ses conditions les plus indispensables. M. Sanbar a regretté qu'à une époque où la télévision est décrite comme le seizième membre du Conseil de sécurité, certains continuent de considérer l'information publique comme un "service d'appui" subsidiaire. Le défi est donc d'importance c'est celui d'édifier une culture de l'information au sein des Nations Unies. La perception qu'a le public des Nations Unies est l'affaire des membres de l'Organisation. Venant à la question des réformes, M. Sanbar a rappelé que le Département a initié les siennes depuis 1993 et que toutes les décisions ont été mises en oeuvre avec la participation du personnel et le consensus des Etats membres.
Au cours de son allocution, le Président du Comité, M. Alberto de Sousa (Portugal) s'est félicité du travail du Département de l'information qui, depuis l'année dernière, a effectué des progrès remarquables dans la Page d'accueil des Nations Unies qui contient déjà un site consacré à la réforme ajoutant ainsi de la transparence au processus en cours. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, de 489 000 fichiers consultés par mois en janvier 1996, le nombre est passé à 3 700 000 en février de cette année. Les défis à venir consistent à élargir l'utilisation de la technologie de l'information, à connecter toutes les missions d'ici juin 1997 et à élargir à tous les pays l'accès à l'information des Nations Unies.
Auparavant, soulevant une question de procédure relative au déroulement de la dix-neuvième session du Comité, un certain nombre de délégations avait remis en cause la scission de la session en deux parties distinctes, l'une se tenant jusqu'au 19 mai, l'autre s'ouvrant le 2 septembre prochain. Pour le représentant du Zimbabwe, qui a été appuyé notamment par les représentants de
l'Iran et de la Syrie, toute décision de cette nature n'appartient qu'aux Membres du Comité et non pas au Bureau élargi qui n'a aucune compétence en la matière. De plus, a-t-il expliqué, au moment où le Comité reprendra ses travaux en septembre, le débat sur la réforme sera déjà clos étant donné que le Secrétaire général aura déjà formulé ses recommandations au mois de juin ou juillet. Par ailleurs, de nombreuses délégations ont insisté pour que le Comité soit informé régulièrement des travaux de l'Equipe spéciale chargée de la réforme du Département de l'information et pour que les membres du Comité fassent entendre leurs suggestions dans le cadre de la réforme.
Les représentants des pays suivants se sont exprimés sur cette question : Zimbabwe, Argentine, Iran, Syrie, Irlande, Mexique, Jamaïque, Brésil, Egypte, Chili, Pays-Bas, Bulgarie et Algérie. Le Président et le Secrétaire du Comité ont répondu aux questions des délégations. Pour sa part, le Président du Comité a indiqué qu'un consensus s'était dégagé sur le partage de la session.
En début de séance, le Comité avait élu M. José Alberto de Sousa (Portugal) au poste de Président. Il avait également élu MM. Holger Martinsen (Argentine) et Sahman A. Abbasy (Pakistan) au poste de vice-président. M. Alyaksei Skrypko (Bélarus) a été élu rapporteur. Il reste encore un poste de Vice-Président à pourvoir par le Groupe des Etats africains. Le Comité a, par ailleurs, adopté son ordre du jour et son programme de travail.
Le Comité poursuivra son débat général cet après-midi à partir de 15 heures.
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Débat sur la tenue d'une deuxième partie de la session du Comité
M. NGONI FRANCIS SENGWE (Zimbabwe) a déclaré qu'il n'appartient pas au Bureau élargi du Comité de prendre des décision, mais seulement de faire des recommandations au Comité. Le représentant a regretté n'avoir pas été informé d'une réunion officieuse au cours de laquelle des décisions ont été prises et notamment celle de séparer en deux la session actuelle. Cette décision n'a aucune validité car il appartient à l'ensemble du Comité d'en décider. Si le Bureau élargi prend des décisions, cette pratique risque de vider le Comité de son sens. "Dans ce cas nous n'avons plus qu'à faire nos valises", a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la réforme, il a estimé que le Comité est un organe intergouvernemental et non pas un organe du Secrétariat et donc son action ne doit pas être assujettie à ce que fait le Secrétaire général. Qui peut réformer un dispositif intergouvernemental si ce n'est les gouvernements, a-t-il affirmé. Si un groupe de travail doit décider du sort d'un département établi par l'Assemblée générale, le Secrétaire général se doit de prendre ce fait en considération.
M. HOLGER FEDERICO MARTINSEN (Argentine), a pleinement partagé la préoccupation du représentant du Zimbabwe concernant l'indépendance du Comité vis-à-vis du Secrétariat. C'est pour cette raison, a expliqué le représentant, que le Bureau élargi du Comité a décidé de reprendre la session en septembre. La question n'est pas d'attendre d'ordre du Secrétariat mais de pouvoir bénéficier d'une session postérieure aux recommandations faites par le Secrétariat pour permettre au Comité de se prononcer en connaissance de cause.
M. SENGWE (Zimbabwe) a précisé que le Bureau élargi n'a aucun droit de décider du cours des travaux du Comité, son rôle étant de simplement de faire des recommandations au Comité.
M. JOSE ALBERTO DE SOUSA, Président du Comité (Portugal), a souligné que ce sont précisément les arguments préssentis par le représentant du Zimbabwe qui ont conduit le Bureau élargi à reporter la deuxième partie de la session du Comité en septembre.
M. JALAL SAMADI (Iran) a exprimé ses réserves quant à la décision prise par le Bureau élargi de scinder la session du Comité de l'information. Il a souligné que toute décision doit être prise par le Comité et le Comité seul. Il a donc jugé regrettable que le Comité soit aujourd'hui mis devant un fait accompli.
M. FAROUK AL-ATTAR (Syrie) a souligné à son tour que toute décision doit être adoptée par le Comité lui-même, qu'il s'agisse d'une recommandation émanant du Bureau élargi ou du Secrétariat. Il a émis l'espoir que les remarques du Zimbabwe seront pris en compte en soulignant que la tenue de deux sessions de fond ne servira pas le Comité, en raison notamment de l'incapacité de certaines délégations à participer aux deux sessions.
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M. NIALL HOLOHAN (Irlande) a déclaré que du point de vue du règlement, le représentant du Zimbabwe a raison. Des décisions de cette nature doivent être prises par le Comité mais il faut que les membres du Comité prennent conscience de l'importance de réfléchir à la question de la réforme. Conclure la session du Comité à ce stade, sans avoir pris connaissance des propositions de l'Equipe spéciale du Secrétaire générale, serait une grave erreur. Le représentant a lancé un appel pour que les représentants continuent sur la voie du consensus qui a caractérisé les travaux du Comité.
Mme EMMA RODRIGUEZ-SIFUENTES (Mexique) a déclaré que si le Comité approuve la décision d'avoir la session en deux parties, son pays jugerait utile de procéder à un débat général bref au cours de la deuxième partie, pour que les délégations puissent procéder à un échange de vue.
M. SENGWE (Zimbabwe) a ajouté qu'il fallait tout faire pour garantir le respect du règlement intérieur. En septembre, la question de l'information sera un fait accompli puisque le Secrétaire général fera ses propositions en juin ou juillet. Qu'allons nous alors examiner en septembre?, a-t-il demandé. C'est plutôt qu'il nous faut faire valoir nos vues auprès du Secrétaire général sous formes de recommandations, d'autant que nous avons des questions sur le travail de l'Equipe spéciale.
M. MARTINSEN (Argentine) a appuyé les déclarations du représentant de l'Irlande. Certes, il faut respecter le règlement , a-t-il indiqué, mais il faut aussi espérer que la reprise de session en septembre ne se trouvera pas devant un fait accompli : nombre de pays membres voudraient faire connaître leur position sur la réforme.
M. WAYNE ST. JOHN McCOOK (Jamaïque) a demandé si le rapport de l'Equipe spéciale chargée de la réforme du Département de l'information sera présenté au Comité au cours de la reprise de session et si le Comité aura l'occasion d'y consacrer un débat.
M. QADRUD-DIN, Secrétaire du Comité (Pakistan), a indiqué que le rapport du Secrétaire général sur les travaux de l'Equipe spéciale sera disponible en juillet. Il sera donc soumis au Comité au cours de la session de septembre et rien n'empêchera les Etats membres de consacrer un débat à la question. Une réunion du Bureau élargi pourraient être convoquée avant cela, dès le 15 août, pour commencer les négociations.
M. ANTONIO JOSE FERREIRA SIMOES (Brésil) a dit suivre de très près le travail de l'Equipe spéciale et a souligné que le Comité souhaite en savoir davantage et connaître les recommandations de l'Equipe avant qu'elles ne soit mises en oeuvre. Le Comité ne souhaiterait pas se trouver en face d'un fait accompli. Il faut trouver un moyen pour que le Comité participe davantage aux travaux de l'Equipe. Le Comité veut être positif et avoir la possibilité d'indiquer ce qu'il souhaite en matière d'information publique.
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M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a déclaré appuyer pleinement les observations présentées par le représentant du Zimbabwe. En dépit du fait que le point de vue exprimé par l'Argentine mérite d'être pris en considération, il faut que le Comité joue efficacement le rôle qui est le sien. Ce rôle ne doit pas être limité à une réaction au rapport du Secrétaire général qui doit être publié en juillet. Par conséquent, le représentant a proposé que le Comité, durant la première partie de sa session, étudie et rédige ses recommandations et propositions. Celles-ci devraient être prises en considération par l'Equipe spéciale instituée par le Secrétaire général. Lorsque le Comité se réunira en septembre, il évaluera alors quelles propositions auront été mises en pratique et sera en mesure de présenter des recommandations en vue de leur adoption à l'Assemblée générale. L'Equipe spéciale devra être clairement informé de points de vue du Comité exprimés le 23 mai.
M. COUTTS (Chili) a souligné que l'Ambassadeur du Chili, M. Juan Somavia, a été choisi, à titre personnel par le Secrétaire général, pour participer aux travaux de l'Equipe spéciale chargée de la réforme du Département de l'information. Le représentant a indiqué que M. Somavia s'est adressé à tous les représentants pour réunir toutes les idées susceptibles d'être défendues. En outre, M. Somavia a organisé une série de réunions avec les groupes régionaux, dans ce même but. En ce qui concerne le cas présent, le Chili souhaite rassembler toutes les années pour faire avancer le processus de réforme et lui conférer la transparence qui doit caractériser un tel exercice.
M. SENGWE (Zimbabwe) a rappelé qu'il est de la responsabilité du Comité de faire des propositions spécifiques sur la manière dont le Département de l'information doit fonctionner. Il a en outre rappelé que son pays avait émis des observations quant à la composition du Bureau élargi. Il a souhaité que cette question soit examinée de près pour assurer une représentativité appropriée.
M. EL WALID DOUDECH (Tunisie) a souligné que toute décision relative à la réorganisation du Département de l'information doit être prise après consultations des Etats membres. Il a souhaité que les choses se déroulent en deux volets, dont le premier consisterait à décrire les idées formulées par les Etats membres et le deuxième concernerait les décisions des Etats membres. En prenant en compte ce dernier volet, il serait possible d'habiliter l'Equipe spéciale à étudier les propositions que le Comité présentera, à la lumière du rapport présenté par le Secrétaire général sur les travaux du Comité.
M. ROBERT W. ZAAGMAN (Pays-Bas) a indiqué qu'hier des consultations ont eu lieu avec l'Union européenne. Il s'agissait d'un échange de vue avec l'Ambassadeur Somavia. Il nous a demandé des suggestions, étant entendu que l'Equipe spéciale prendrait en compte les idées du Comité. Il nous a également demandé de continuer les consultations sur une base régulière.
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Ceci est le moyen le plus efficace de faire participer les Etats membres au travail de l'Equipe spéciale. Le représentant a estimé qu'il ne fallait pas élaborer des propositions durant cette session, arguant du fait que les informations à la disposition des délégations ne permettent pas d'entrer dans les détails. Nous sommes donc en faveur d'une session en deux parties et nous sommes satisfaits de l'approche adoptée par l'Equipe spéciale.
M. IVAN V. MAXIMOV (Bulgarie) a regretté le débat en cours qui, d'une question de procédure, est devenu une question de fond. En qualité d'ancien président du Comité, il a rappelé que tous les groupes régionaux sont représentés au sein du Bureau élargi. Lorsque le Secrétaire général a discuté de la réforme, le Bureau a immédiatement entrepris des discussions, tout en gardant à l'esprit que le Comité aurait le dernier mot au sujet de la réforme du Département de l'Information. Nous avons pensé que le Bureau et le Comité devaient appuyer le Secrétaire général dans ses efforts de réforme et nous pensions qu'il était raisonnable de diviser la session en une première partie au cours de laquelle tous les membres pourraient s'exprimer. En juillet, nous pourrions alors étudier les recommandations du Secrétaire général. Le représentant a rappelé qu'il avait demandé à tous les représentants des groupes régionaux de se réunir et qu'il avait ensuite envoyé une lettre au Secrétaire général l'informant des vues du Bureau élargi et lui demandant de le tenir au courant des conclusions de l'Equipe spéciale. Une deuxième lettre a été envoyée pour demander à M. Maurice Strong d'informer le Bureau du travail de l'Equipe spéciale. Nous étions convaincus, a ajouté le représentant, que le seul moyen de faire face à la situation était de diviser la session en deux.
M. NACERDINE SAI (Algérie) a déclaré que pour avancer dans son travail, le Comité doit formuler une recommandation demandant au Secrétariat de n'entreprendre aucune réforme structurelle tant que le Comité n'aura pas donner son aval explicite aux décisions, en septembre prochain. La présence de M. Somavia au sein de l'Equipe spéciale chargée de la réforme du Département de l'information ne représente pas une garantie pour les Etats membres, étant donné qu'il est le seul représentant de la communauté diplomatique. Sa capacité à exprimer les avis des Etats membres sera donc limitée, et ceci est préoccupant.
M. DE SOUSA, Président du Comité de l'information, a annoncé qu'il y avait donc un consensus sur le partage de la session, et il a indiqué que les membres de l'Equipe spéciale de suivraient attentivement les délibérations de cette première partie de la session.
M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a déclaré ne pas s'opposer à la décision du Président de scinder la session, et a demandé un éclaircissement pour ce qui est de la date du premier segment de la session. Il a demandé les raisons pour lesquelles le Comité se réunit durant deux semaines s'il n'entend pas formuler de recommandations.
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Le Président du Comité a répondu que la première partie de la session ne durera que jusqu'à lundi 19 mai.
Mme RODRIGUEZ (Mexique)a souhaité savoir s'il sera possible de tenir un débat général lors du deuxième segment de la session pour permettre aux délégations d'exprimer leur point de vue.
Le Président du Comité a précisé que des discussions entre les membres du Comité auront lieu en août et qu'il n'y a aucune raison pour empêcher les Etats membres de faire des déclarations au cours du deuxième segment de la session.
Déclarations liminaires
M. DE SOUSA, Président du Comité de l'information (Portugal), a déclaré que près de 50 années après que l'Assemblée générale ait proclamé le droit à l'information, il convient de se féliciter des efforts de réforme et de réorientation de l'information, un mouvement continuellement dynamique tendant vers la fourniture de meilleures services aux médias, aux organisations non gouvernementales et autres relais, et qui tient compte de la révolution continue de la technologie des communications. A cet égard, il convient également de se féliciter du travail du Département de l'information qui, depuis l'année dernière a effectué des progrès remarquables dans la Page d'accueil des Nations Unies qui contient déjà un site consacré à la réforme qui ajoute de la transparence au processus en cours. Les réalisations en ce qui concerne cette Page d'accueil doivent être vues comme un encouragement au Département de l'information à fournir des informations dans le plus de langues possibles. Pour ce qui est de l'utilisation de l'information électronique, les chiffres parlent d'eux-mêmes. De 489 000 fichiers consultés par mois, en janvier 1996, le nombre est passé à 3 700 000 en février de cette année. Il est temps maintenant de relever trois défis du plan de réforme qui consiste à élargir l'utilisation de la technologie de l'information et à rendre l'information disponible et transparente avec pour l'objectif clé de connecter électroniquement toutes les missions en juin 1997 et à élargir à tous les pays l'accès à l'information des Nations Unies.
Même dans les endroits où l'accès à Internet est facile, il existe toujours une demande considérable pour les produits imprimés et audiovisuels. Le rôle futur des centres d'information des Nations Unies doit donc prendre en considération les besoins et les intérêts de l'audience des pays où les centres produisent des produits d'information. Attirant l'attention sur les rapports relatifs à l'évaluation des centres d'information et sur celle de l'évaluation de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, le Président a souligné que les ingrédients sont là pour faire du Département de l'information un "plat savoureux" et la question est de savoir comment les mélanger pour mieux servir la communauté internationale.
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M. SAMIR SANBAR, Sous-Secrétaire général à l'information, a mis l'accent sur la collaboration étroite qui s'est instaurée entre le Comité de l'information et le Département de l'information par le biais de réunions mensuelles entre le Bureau élargi du Comité et le Département. En outre, a-t-il dit, le consensus réalisé, au cours des quelques dernières années, au sein du Comité en ce qui concerne le travail du Département a encouragé et inspiré chaque d'entre nous. Le Département se fondera, de manière créative, sur cet acquis, conscient que le consensus n'empêche pas le progrès mais constitue une de ses conditions les plus indispensables. Revenant à la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 2 mai dernier, le Sous-Secrétaire général à l'information a souligné qu'aujourd'hui, à l'âge de la technologie de l'information, la question de la liberté de la presse a plus que jamais gagné en pertinence. La liberté d'expression est maintenant pleinement reconnue comme un droit inaliénable. Pour sa part, le Département de l'information réaffirmera son ferme engagement à encourager une presse libre et pluraliste dans chaque région du monde et à travers chaque média, non seulement en organisant des réunions et des séminaires, mais en fournissant une assistance pratique aux médias et en promouvant pour eux un environnement ouvert aux Nations Unies. Depuis sa création, dès 1946, le Département de l'information a concentré ses efforts sur le développement des politiques de communications, des programmes et stratégies et sur la fourniture de services d'information à toutes les composantes de l'Organisation tant au Siège que sur le terrain.
Contraint d'accomplir plus avec moins, le Département n'a épargné aucun effort pour préserver sa crédibilité professionnelle. Des partenariats ont été établis ou renforcés au sein ou en dehors du système des Nations Unies, des joint ventures ont été organisés avec des médias influents, des dirigeants de la société civile, des groupes intellectuels et académiques, le monde des affaires, des entreprises privées appropriées et des institutions gouvernementales pertinentes. Le Département s'évertue à travailler à travers le mécanisme du Comité commun de l'information, sachant clairement qu'une multiplicité d'unités d'information conduit invariablement à une multiplicité de messages. Nous vivons dans une ère de communications, a souligné M. Sanbar, en ajoutant qu'à une époque où la télévision est décrite comme le seizième membre du Conseil de sécurité, une tendance persiste toutefois dans certains quartiers de l'Organisation à considérer l'information comme un "service d'appui" subsidiaire. Le défi d'importance consiste donc à édifier une culture de l'information au sein des Nations Unies.
La vérité est que l'information est une profession astreignante qui exige une formation, de l'expérience et un engagement à plein temps. L'information est comparable aux battements du coeur. Elle est essentielle à une démocratie de participation et, comme les battements du coeur, elle est souvent prise pour acquis. Si certains progrès ont été effectués dans l'édification d'une culture de l'information au sein des Nations Unies,
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beaucoup reste à faire. A cet égard, le rôle du Secrétaire général est primordial et les chefs de départements et les autres responsables sont des partenaires précieux dans une stratégie d'information, s'il est entendu que l'Organisation a à communiquer un message cohérent, un message qui transmet la pertinence des Nations Unies au regard de nos vies quotidiennes. Si le Département de l'information doit être tenu responsable de la fourniture des programmes, la perception qu'a le public des Nations Unies est l'affaire de chacun d'entre nous. Une collaboration renforcée entre le Département et les hauts fonctionnaires du système des Nations Unies consolidera un message cohérent et une image positive de l'Organisation. Soulignant l'importance des technologies modernes de l'information, M. Sanbar a rappelé que le Département a saisi l'occasion offerte par ce quatrième nouveau médium - la technologie de l'information - dans ses domaines de travail prioritaires. Joignant le rang des médias traditionnels que sont la presse écrite, la radio et la télévision, ce nouveau médium comporte trois avantages, à savoir, la rapidité, la rentabilité, et l'accès direct à des audiences plus larges comme les jeunes et les décideurs politiques. Une large gamme des produits du Département sont maintenant immédiatement disponibles sur la Page d'accueil des Nations Unies sur le World Wide Web. Les récentes statistiques ont estimé à 800 000 le nombre de visites sur la page des Nations Unies.
Bien qu'elle soit encore au premier stade de son développement, la technologie de l'information est rapidement en train de devenir un outil indispensable de communication parmi toutes les nations et tous les peuples. Tout en utilisant cette technologie dans sa pleine capacité pour ses activités visant à toucher le public, le Département de l'information a également continué à gagner de l'audience grâce aux médias traditionnels, conscient de leur importance cruciale pour tous les pays, y compris ceux qui naviguent déjà sur l'autoroute de l'information. Comme promis, la capacité de la radio des Nations Unies a considérablement été renforcée. Au cours du mois dernier, le Secrétaire général a pris part à une émission en direct jamais organisée, orchestrée par la Radio des Nations Unies. Durant ce programme d'une heure diffusé à partir du Siège, M. Annan a répondu au pied levé aux questions des correspondants et d'éditeurs, spécialistes des questions internationales, posant leurs questions de stations de radio en Australie, en Allemagne, en Inde, au Japon, au Kenya, aux Pays-Bas, en Afrique du sud et aux Etats-Unis. Par ailleurs, les programmes réguliers d'information de la Radio des Nations Unies sont aujourd'hui disponibles en anglais, en français et en espagnol, 24 heures par jour, par téléphone. Des liaisons spéciales ont été établies par un réseau de plus 1 800 radios à travers le monde. Un projet est en cours qui vise à placer la Radio des Nations Unies sur Internet à la fois comme programme quotidien diffusé en direct et comme document d'archives. La radio a également renforcé sa coopération au sein du système des Nations Unies. Parlant de la télévision, M. Sanbar a indiqué que grâce à des accords avec
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des réseaux de télévision, le produit vidéo du Département, "l'Année en revue" a atteint 360 millions de foyers. L'audience d' "ONU en Action" est estimée à 160 millions de téléspectateurs et la série "la Chronique du monde" qui, est maintenant diffusée sur la Chaîne internationale, à New York, tous les dimanches à 19 h 30, peut être vue sur 16 stations de télévision dans sept pays différents.
Pour ce qui est des publications, qui se trouvent désormais sur la Page d'accueil des Nations Unies quand cela semble approprié, le sous-Secrétaire général a indiqué que le Département est en train de les revitaliser à la fois en ce qui concerne le style et le contenu, et grâce à une collaboration plus étroite avec les départements substantiels. M. Sanbar s'est en outre félicité des revenus des ventes qui ont plus que doublé entre 1994 et 1996. Par ailleurs, l'introduction d'une technologie d'édition et de mise en page assistée par ordinateur a permis de réduire de deux tiers le temps de réalisation des projets.
Soulignant par ailleurs que le Département de l'information continue de renforcer son partenariat avec la communauté internationale des ONG, M. Sanbar a indiqué que la 50ème conférence annuelle Département de l'information/ONG, qui célèbre cinquante ans de coopération, se tiendra en septembre prochain sur le thème de l'établissement de partenariats. En outre, le Département de l'information a offert, au cours du mois dernier, son association à cinquante ONG supplémentaires, portant ainsi à 1 500 le nombre total d'ONG associées au Département. Le Sous-Secrétaire général a également rappelé que le Centre des ressources des ONG a été réinstallé l'année dernière au Siège. En engageant les organisations non gouvernementales à diffuser le message des Nations Unies, a souligné M. Sanbar, le Département de l'information répond à la déclaration de l'Assemblée générale selon laquelle " à moins que les peuples du monde ne soient pleinement informés de leurs buts et activités, les Nations Unies ne pourront réaliser la mission pour laquelle elles ont été fondées".
Pour ce qui est des visites guidées, le Sous-Secrétaire général, tout en se félicitant des économies sur les dépenses communes de personnel, a regretté la réduction du revenu généré par les visites. Pour des raisons de sécurité, a-t-il expliqué, la taille maximale d'un groupe a été limité à 15 personnes depuis 1993. Il en résulte une contradiction pénible : alors que le Département de l'information fait son possible pour attirer plus de visiteurs, il se trouve souvent forcé de les renvoyer en raison de son incapacité à les recevoir. M. Sanbar a par ailleurs regretté les déformations des activités des Nations Unies par les médias. La réponse traditionnelle jusqu'à présent était de les ignorer, a-t-il indiqué. Aujourd'hui, le reportage en direct a une telle influence sur l'opinion publique qu'il est nécessaire d'y répondre rapidement. A cet effet, j 'ai développé une capacité de réponse aux médias qui s'est concrétisé par la publication, au cours de l'année passée,
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de lettres d'information rectifiant les inexactitudes. De nombreux médias les ont utilisées pour renforcer leurs arguments en faveur de l'Organisation. M. Sanbar s'est par ailleurs félicité de la tenue l'année dernière au Siège du Forum mondial de la télévision qui a réuni 150 professionnels de la télévision.
Aux yeux de M. Sanbar, les centres d'information, par leur présence dans un pays donné et leur proximité avec la population locale, sont les seuls à pouvoir transmettre le message des Nations Unies de façon significative pour les populations locales. En étant tournés vers le débat à l'échelle locale, ils sont également en mesure de rectifier rapidement les inexactitudes. Abordant le processus d'intégration des centres d'information, M. Sanbar en a cité les éléments essentiels , à savoir la sélection et la formation rigoureuse des fonctionnaires de l'information, les réunions d'information pour les représentant résidents des Nations Unies qui sont également Directeurs des centres et la consolidation plutôt que la fragmentation du travail d'information des Nations Unies sur le terrain. Evoquant les innovations techniques de la bibliothèque Dag Hammarskjöld, M. Sanbar a cité le nouveau Système de gestion intégré de la bibliothèque qui réunit toutes les opérations bibliothécaires principales ainsi qu'un nouveau service de diffusion de l'information à la demande par les médias électroniques.
Le Sous-Secrétaire général a, en outre, attiré l'attention des membres du Comité sur les sept rapports dont ils sont saisis en mentionnant particulièrement les rapports relatifs à l'évaluation de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, à l'examen des publications du Département dans le domaine du développement et à l'intégration des centres d'information aux bureaux extérieurs du PNUD. En ce qui concerne l'évaluation de la Bibliothèque, M. Sanbar s'est félicité de ce que les recommandations du rapport relatives aux innovations technologiques rentables appuient les initiatives déjà mises en oeuvre par la Bibliothèque. Venant à la question des réformes, le Sous- Secrétaire général a réitéré le plein appui du Département aux propositions du Secrétaire général de renforcer le système des Nations Unies. Une gestion rentable est essentielle à la réforme, a souligné M. Sanbar, en rappelant que le Département a initié une réforme bien avant que la crise financière de l'Organisation ne fasse de la compression du personnel un impératif. Des mesures de réforme rentables et des économies budgétaires ont été initiées, il y a trois ans, avec l'introduction au Département du premier budget à croissance négative. En plus, plus de 8 millions de dollars ont du être coupés abruptement au début de l'année 1996. Toutes les mesures de coupes budgétaires et de réforme ont été mises en oeuvre avec la pleine participation du personnel et le consensus des Etats membres. La réforme, comme l'information, est un mouvement dynamique qui, comme le coeur, ne s'arrête jamais. Dans notre lutte quotidienne pour renforcer l'image des Nations Unies dans un monde changeant, nous savons que l'information n'est pas seulement un département mais un engagement professionnel, a conclu M. Samir Sanbar en assurant les membres du Comité que le Département continuera à déployer tous les efforts pour créer des projets novateurs susceptibles de toucher le public et les médias.
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