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CTPD/25

LE COMITE DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT POURSUIT SON DEBAT GENERAL

6 mai 1997


Communiqué de Presse
CTPD/25


LE COMITE DE HAUT NIVEAU SUR LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT POURSUIT SON DEBAT GENERAL

19970506 La Tunisie et le Chili ont présenté leur expérience nationale

Le Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement a poursuivi ce matin son débat général.

Le débat, entamé depuis hier matin, porte sur les questions suivantes: examen des progrès réalisés dans l'application du Plan d'action de Buenos Aires et des décisions prises par le Comité de haut niveau et des recommandations de la Commission Sud; progrès réalisés dans l'application des nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement; et examen des rapports de l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L'examen des rapports du PNUD concerne d'une part l'application des directives pour l'étude des politiques et des modes d'opération suivis par les organismes du système des Nations Unies pour le développement en matière de coopération technique entre pays en développement, et d'autre part les dispositions organisationnelles et logistiques pour la coopération technique entre pays en développement (notamment dispositions administratives, juridiques, financières et relatives à l'information).

Dans le cadre de ce débat, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Japon, Ghana, Singapour, Chine, Inde, Salvador et Cuba. Les représentants de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de l'Organisation des Etats américains (OEA), de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et de l'Institut de recherches statistiques, économiques et sociales pour les pays musulmans sont également intervenus.

Dans un bref échange de vues, le représentant du Japon a demandé des précisions sur tous les types de coopération qui ont été mentionnés au cours du débat telles que la coopération Sud-Sud, la coopération horizontale, la CTPD, la CEPD, et la coopération triangulaire. La représentante de l'Inde et du Bangladesh ont donné des précisions sur ces différents termes.

(à suivre - 1a)

- 1a - CTPD/25 6 mai 1997

Le Président du Comité de haut niveau, M. Momodou Kebba Jallow (Gambie), a déclaré que la CTPD, la CEPD et la coopération Sud-Sud sont imbriquées les unes dans les autres. La CTPD émane du Plan d'action Buenos aires, la CEPD du Plan d'action de Caracas, et la Coopération Sud-Sud est le prolongement de la coopération internationale. Il est nécessaire de relier ces trois notions et de s'interroger sur la manière d'intégrer la CTPD et la CEPD dans le cadre de la coopération internationale.

Le Comité de haut niveau a entendu par ailleurs la présentation de l'expérience nationale de la Tunisie et du Chili en matière de coopération technique entre pays en développement.

Le Comité reprendra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

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Débat général

M. RAMADHAR, Chef du Service de coopération technique et de coopération économique entre pays en développement au Bureau de la coordination des activités normatives opérationnelles et décentralisées de la FAO, a indiqué que la coopération économique et technique entre les pays en développement a été au centre des préoccupations de la FAO. Le Conseil d'administration et le Directeur général de la FAO ont constamment encouragé la recherche de moyens novateurs pour la promotion de la coopération technique qui complète de façon rentable les capacités et les ressources des Etats Membres. La structure décentralisée de la FAO et le réseau des représentants de la FAO renforcent et facilitent la coopération technique dans la plupart des domaines d'activités de la FAO. En outre, l'Accord sur l'utilisation des experts dans le cadre de la coopération technique entre les pays en développement et la coopération technique entre les pays en transition qui recueille aujourd'hui plus de 100 signatures a transformé de façon radicale la nature des services que la FAO consent aux Etats Membres. A ce jour, 600 experts ont été déployés dans de nombreux pays et régions pour fournir une expertise dans des domaines clé. La CTPD est un processus multidimensionnel et requiert une participation à tous les niveaux. Le programme de coopération technique entre les pays en développement et entre les pays en transition implique la participation du secteur privé, des institutions de recherche et des organisations non gouvernementales. Le Directeur général a créé une unité pour la coopération du secteur privé et des ONG afin de renforcer les liens de la FAO au-delà de ses partenaires traditionnels. Le programme coût-efficacité et les progrès réalisés jusqu'ici ont donné lieu à de nouvelles possibilités dans presque toutes les activités normatives et opérationnelles. La FAO a mobilisé notamment les services des agronomes et experts en eau de Côte d'Ivoire, de Guinée, du Maroc, du Sénégal et de Tunisie pour assister à la réhabilitation de l'agriculture du Rwanda. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, autre initiative lancée par le Directeur général de la FAO, utilise la coopération Sud-Sud comme un élément essentiel dans la mise en oeuvre des programmes. La stratégie vise à faciliter le recours à des experts de pays plus avancés qui serviront dans les pays récipiendaires pendant deux ou trois ans pour travailler directement avec les fermiers dans les communautés rurales participant au Programme spécial. Le représentant a souligné que la coopération Sud-Sud constitue l'élément clé dans la mise en oeuvre de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et du Plan d'action adoptés par le Sommet mondial pour l'alimentation tenu à Rome en novembre 1996.

M. NOBUHITO HOBO (Japon) a déclaré que le Nouveau partenariat mondial pour le développement, appuyé en 1996 au Sommet de Lyon, et la Nouvelle stratégie pour le développement, adoptée par le Comité d'assistance au développement, demandent un nouveau cadre pour le développement. Celui-ci doit être envisagé dans un esprit de partenariat. Il est important que les pays en développement se sentent responsables de leur propre développement et

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que la communauté internationale renforce son aide aux efforts entrepris par ces pays. Le Japon estime qu'une coopération Sud-Sud fondée sur un partenariat mondial est un des moyens les plus approprié pour réaliser de façon concrète ce nouveau cadre. Les pays en développement peuvent échanger leurs expériences à travers la coopération Sud-Sud. En renforçant leur soutien à la coopération Sud-Sud et à la coopération technique entre pays en développement (CTDT), les pays développés contribuent à consolider le partenariat mondial. Le Japon a activement soutenu cette coopération. Il a notamment mis en oeuvre un projet de coopération triangulaire au Cambodge avec les partenaires de l'ANASE. Il a également offert une aide financière à un certain nombre de projets de coopération Sud-Sud à travers le Fonds pour le développement des ressources humaines du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le Japon s'est efforcé de promouvoir la coopération Sud-Sud dans le cadre de la 51ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il espère, au cours de la 52ème session, élaborer une résolution présentant une approche plus complète de la coopération Sud-Sud. M. Hobo a précisé qu'il est important de traduire concrètement cette coopération et la CTPD. Les pays développés doivent soutenir les efforts des pays en développement, notamment par une coopération triangulaire, et encourager le secteur privé et la participation des organisations non gouvernementales. Le Japon estime qu'il est essentiel de renforcer le Groupe spécial CTPD du PNUD afin qu'il puisse y avoir, au sein du système des Nations Unies, une approche intégrée et cohérente. Le Japon est prêt à collaborer avec les autres membres du Comité de haut niveau afin de répondre aux besoins de la coopération Sud-Sud qui est un élément essentiel du nouveau partenariat mondial.

M. MESSIE Y. AMOAH (Ghana), faisant sienne la déclaration du Groupe des 77 et la Chine, a indiqué que, dans le contexte de l'ordre économique international actuel caractérisé par la redistribution non équitable des richesses et la marginalisation des pays pauvres, la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) est un outil important pour atteindre les objectifs de développement des pays en développement et pour intégrer ces derniers à l'économie mondiale. Les nouvelles directives stratégiques de la CTPD, qui attachent une attention particulière aux problèmes prioritaires tels que la dette extérieure, le commerce, l'investissement, l'emploi et l'élimination de la pauvreté, ont contribué à satisfaire les besoins de coopération des pays en développement. C'est pourquoi leur application doit être poursuivie. Il est clair cependant que plusieurs facteurs, notamment le manque d'une politique clairement définie par les pays concernés, le manque de coordination entre les différentes agences intergouvernementales et des ressources humaines et financières inappropriées, ont empêché certains pays en développement de recourir de manière efficace à la CTPD.

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Soulignant que la responsabilité première d'une bonne coopération technique incombe en premier lieu aux pays en développement, le représentant a évoqué la Déclaration et le Plan d'action de San José par lesquels les pays en développement ont reconnu la nécessité de renforcer leur coopération et de mettre l'accent sur les besoins des pays les moins avancés. Toutefois il a souligné que les activités de la CTPD, peuvent également tirer un immense profit de l'assistance des pays développés et du système des Nations Unies. Il a demandé que le Groupe spécial de la CTPD soit maintenu en tant qu'unité séparée au sein du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et a appelé les pays à participer au Fonds bénévole pour la coopération Sud-Sud, instauré par le PNUD. Par ailleurs, le Groupe du PNUD pour la CTPD devrait renforcer ses liens avec les différents bureaux extérieurs et les commissions régionales et incorporer le Plan d'action de San José à son programme. Il pourrait, également, déterminer les moyens d'assurer un soutien financier suffisant au Système mondial de préférences commerciales et rechercher les moyens de répondre aux intérêts spécifiques des pays africains, ainsi qu'il l'a été précisé lors de l'examen à mi-parcours de la mise en oeuvre du Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90. Le représentant a fait valoir, en outre, qu'au niveau national, l'assistance du système des Nations Unies et des pays développés est particulièrement utile dans le domaine de la création et du renforcement des capacités.

Mme KAREN TAN (Singapour) a indiqué que son pays s'est engagé depuis longtemps en faveur de la coopération Sud-Sud, et plus particulièrement de la coopération technique entre pays en développement (CTPD). Durant les années 70 et 80, le développement de l'économie de Singapour lui a permis d'augmenter sensiblement ses programmes d'assistance. Cependant, il a fallu attendre le début des années 90 pour que le pays mette davantage l'accent sur les programmes offerts aux pays en développement. "Nous avons pris conscience qu'il fallait accroître la CTPD, pour remédier à la diminution de l'aide publique au développement causée par la rigueur budgétaire, le ralentissement de la croissance et les licenciements massifs dans les pays développés", a déclaré la représentante. Aussi, en 1992, Singapour a rationalisé, consolidé et développé les programmes en cours et les a regroupés dans le Programme de coopération de Singapour, qui permet de parrainer chaque année la formation et les visites de travail de près de 2 000 personnes originaires de 80 pays en développement. La même année, a également été lancé le Programme Singapour- PNUD grâce auquel, chaque année, 150 participants venant d'une quarantaine de pays se rendent à Singapour pour participer à des séminaires de formation dans différents domaines.

Mme Tan a souligné que son pays partage son expérience en matière de développement avec d'autres pays non seulement par obligation morale, mais aussi parce que Singapour ne croit pas qu'il est dans son intérêt ou dans l'intérêt d'un Etat quel qu'il soit de ne pas venir en aide à une région ou un pays qui cherche à se développer. La représentante a souligné la nécessité de poursuivre la tradition instaurée en matière de CTPD et de penser cette coopération entre les régions ou entre les sous-régions, mais aussi entre les régions et les sous-régions.

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M. SHAOFU YUAN (Chine) a déclaré que sa délégation s'associe à la déclaration faite par la Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine. La Chine est satisfaite des progrès en ce qui concerne la Coopération technique entre pays en développement (CTPD). Elle se félicite entre autre de la résolution 50/119 de l'Assemblée générale et des décisions pertinentes du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La CTPD constitue, de l'avis de la Chine, un mécanisme efficace pour les pays en développement. Il est important de renforcer la coopération Sud-Sud. La Chine participe activement à la mise en oeuvre de la CTPD et elle a en effet un vaste réseau de coopération qui touche à différents domaines. Elle a notamment contribué au renforcement des capacités nationales et à la formation du personnel. La Chine attache une grande importance à la coopération bilatérale avec les pays en développement et a toujours joué un rôle constructif en la matière. M. Yuan a fait deux propositions. La première concerne le Groupe spécial de la CTPD qui doit prendre des mesures efficaces pour renforcer la coopération économique entre pays en développement (CEPD) et la CTPD. La seconde concerne le PNUD qui doit renforcer ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires pour la CTPD.

Mme LAKSHMI PURI (Inde), se félicitant de la mise en oeuvre par le PNUD d'un Programme de coopération technique entre les pays en développement dans le domaine de l'information, a souhaité que les système des Nations Unies intègre la TCPD à toutes ses activités de développement, notamment celles qui relèvent du budget ordinaire. La représentante a estimé qu'il est nécessaire, à la lumière du processus de réforme en cours visant à renforcer la production des secteurs économique et social des Nations Unies, d'assurer une coopération technique entre les pays en développement à un coût réduit. Les pays développés continuent de jouer un rôle important en faisant de la coopération technique entre les pays en développement une activité centrale de la coopération internationale pour le développement. Pour financer ou co- financer les projets importants dans les pays en développement, les pays développés sont priés d'utiliser au maximum les capacités des pays en développement pour maintenir l'esprit de la recommandation 31 du Plan d'action de Buenos Aires. Cette recommandation donne la priorité à l'utilisation des capacités locales et en l'absence de celles-ci, à l'utilisation de ressources techniques provenant de pays en développement.

Rappelant que l'Inde a été déterminée comme un des pays pivot pour la coopération technique entre les pays en développement pour servir de catalyseur pour la promotion de ce type de coopération, Mme Puri a réaffirmé que son pays essaie par tous les moyens de s'acquitter de son rôle. Bien que l'Inde renforce sa coopération avec les pays d'Afrique et d'Asie, elle cherche également à établir des liens de coopération technique avec les pays d'Amérique latine. Cette coopération se traduit notamment par des projets de formation en Inde et sur le terrain.

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L'instrument principal pour la coopération économique et technique de l'Inde avec les pays en développement a été le programme bilatéral pour la coopération économique et technique entre les pays en développement. Lancé en 1964, ce programme porte sur la formation , les services consultatifs et la délégation d'experts. Doté d'un budget de 7,5 millions de dollars, ce programme s'applique à plus de 110 pays. En outre, des projets pilote importants sont mis en oeuvre dans le cadre du Programme bilatéral, comme notamment ceux sur la restauration du temple historique d'Angkor Vat au Cambodge, sur l'installation d'un centre de prothèses à Cuba et d'une clinique ophtalmologique au Ghana. L'Inde entretient un dialogue actif de partenariat avec les pays de la région d'Asie du Sud-est, notamment dans les domaines des investissements, de l'informatique et du développement des ressources humaines.

M. BERNARDO CLUCH, Organisation des Etats américains (OEA), a rappelé que l'un des objectifs fondamentaux de l'OEA est de promouvoir, à travers l'action collective, le développement économique, social et culturel de ses Etats Membres. Dans ce sens, l'Assemblée générale de l'OEA a créé à Panama en 1996 le Conseil interaméricain pour le développement intégral (CIDI). Le CIDI est un organe politique et un mécanisme chargé de la promotion de nouvelles formes de coopération. Les Etats Membres appuient dans ce cadre les activités visant à renforcer le dialogue entre les politiques et les échanges d'informations et d'expériences pour faire face aux priorités du développement. L'objectif de l'OEA est de renforcer les mécanismes de coopération horizontale entre les pays membres. L'Organisation a accès à l'information sur les institutions des pays en développement membres dotés de la capacité de les utiliser pour les activités de coopération horizontale. La nouvelle structure pour la coopération solidaire encourage une synergie entre les activités de coopération qui bénéficient de l'appui des fonds du CIDI et celles qui sont promues par la coopération horizontale. La coopération horizontale n'est pas une notion nouvelle au sein de l'OEA. Il existait déjà depuis 1992 un Fonds argentin de coopération horizontale et depuis 1995, un Fonds brésilien de coopération horizontale. Ces mécanismes financent des activités de coopération technique horizontale dans les domaines économique et social, de l'éducation et de la science.

Mme RENAL JIRQUIN (El Salvador) a déclaré qu'il est indéniable que la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) est un mécanisme important pour appuyer le développement. Le El Salvador, qui a une économie de marché, a assumé des engagements à l'égard du secteur privé. Mme Jirquin a estimé qu'il faut avoir recours à tout ce qui est offert dans les secteurs privé et public. Le El Salvador a mis en place une stratégie pour renforcer la CTPD. Il est important que les activités de coopération répondant à des besoins réels et soient mis en oeuvre de façon cohérente. Le El Salvador accorde une grande importance à la CTPD et particulièrement au renforcement de celle-ci dans le domaine de l'aide économique et sociale. Mme Jirquin a regretté que les limitations budgétaires ne permettent pas de satisfaire les besoins des pays en développement en la matière. Il est capital de déployer les efforts nécessaires pour assurer les ressources financières adéquates.

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M. MICHAEL SAKBANI, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, (CNUCED), a indiqué que de nombreux pays sont devenus des centres autonomes de croissance et ont acquis une capacité considérable pour le commerce, la production et même pour les investissements tant à l'étranger que sur leur territoire. Bien que cette situation positive ne concerne pas la majorité des pays en développement, elle indique néanmoins que certains d'entre eux ont atteint le niveau de développement et d'expertise qu'ils peuvent mobiliser et déployer au bénéfice des autres pays en développement. Cette situation ouvre de nouvelles possibilités à des pays développés partenaires pour financer et appuyer un tel échange d'expériences et d'expertise. La CNUCED est prête à coopérer avec le Groupe de coopération technique entre les pays en développement du PNUD dans les domaines d'expertise de la CNUCED, notamment les investissements, le commerce, la gestion macro-économique et les finances. La CNUCED peut organiser au niveau national, régional et sous-régional, avec la coopération du Groupe CTPD, des échanges d'expériences sur les négociations commerciales et les problèmes liés à l'admission à l'Organisation mondiale du commerce; mobiliser les services concernant le système d'information et de gestion de la dette; ainsi qu'en matière douanière.

M. PEDRO MORALES (Cuba) a déclaré que les pays en développement ont besoin d'une coopération technique et économique pour assurer leur développement. Les activités de la Coopération technique entre pays en développement (CTPD) ainsi que celles de la Coopération économique entre pays en développement (CEPD) offrent un potentiel considérable et Cuba est convaincu de l'importance de la CTPD. Cuba dispose d'organismes officiels pour ce type de coopération. Des experts cubains ont participé à des programmes de coopération notamment en Asie, en Afrique et dans les Caraïbes dans des domaines tels que la santé et l'agriculture. Cuba coopère avec les pays en développement par voie bilatérale et multilatérale. M. Morales a estimé que l'accès à l'information est très important pour la CTPD. Il a également mentionné l'importance du mécanisme triangulaire qui peut permettre un financement intéressant pour la CTPD. Il a souligné l'importance des activités du Système économique dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes (SELA). L'expérience du SELA peut intéresser d'autres régions. M. Morales a évoqué les programmes mis en place par les institutions spécialisées des Nations Unies, comme la FAO et l'OMS, qui font avancer les pays en développement. Par ailleurs, il a déclaré que Cuba appuie sans réserve la déclaration faite au nom du Groupe des 77 et la Chine et soutient le maintien du Groupe spécial de la CTPD qui a un rôle capital.

M. SADI CINDORUK, Institut de recherches statistiques, économiques et sociales pour les pays musulmans, a indiqué que le Secrétariat de l'Organisation de la Conférence islamique a désigné l'Institut comme son point focal en matière de CTPD. L'Institut explore les possibilités de coopération entre les pays de l'OIC les plus avancés avec les pays les moins avancés. Il axe ses activités sur le développement durable. La CTPD est un instrument indispensable pour assurer un développement durable. Le représentant s'est déclaré convaincu que les activités de l'Institut contribueront de façon efficace à la coopération technique entre les pays en développement.

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Présentation des expériences nationales

Le représentant de la Tunisie, présentant l'expérience de son pays en matière de CTPD, a indiqué que le gouvernement tunisien a mis en place un mécanisme institutionnel pour assurer la promotion de cette modalité de coopération. L'Agence de coopération technique, créée en 1992, mobilise les compétences tunisiennes au profit des pays en développement. Elle contribue à la réalisation de projets de développement. L'Agence tient un fichier informatique de plusieurs milliers d'experts qui sont détachés sur le terrain pour de courtes périodes, sans abandonner leur carrière professionnelle en Tunisie. Les efforts sont axés notamment sur l'intégration de la femme à la vie active, sur l'alphabétisation et sur la santé primaire qui sont des éléments essentiels de la lutte contre la pauvreté. Certains projets ont été réalisés dans le cadre du PNUD, en particulier avec le bureau régional pour l'Afrique. Dans le domaine de la formation, l'Agence organise des séminaires regroupant des participants d'un même ou de plusieurs pays.

Pour sa part, le représentant du Chili a indiqué que depuis 1993, son pays joue un rôle actif en faveur de la coopération technique entre les pays en développement. Au Chili, il n'existe pas d'organisme de coopération public ou privé qui ne soit pas rattaché à une institution internationale. Le pays vise à accroître ses investissements chaque année. Les efforts de coopération technique déployés par le Chili profitent en particulier au Panama et à la République dominicaine, dans les domaines de la décentralisation, du développement économique et de l'éducation. Le Chili n'intervient qu'à la demande des pays en développement concernés. Le représentant a estimé qu'il faudrait créer des liens réels entre le pays fournisseur de coopération technique et le pays récipiendaire.

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