DH/G/550

LE COMITE DES DROITS ECONOMIQUES SOCIAUX ET CULTURELS TERMINE L'EXAMEN DU RAPPORT DU ZIMBABWE

5 mai 1997


Communiqué de Presse
DH/G/550


LE COMITE DES DROITS ECONOMIQUES SOCIAUX ET CULTURELS TERMINE L'EXAMEN DU RAPPORT DU ZIMBABWE

19970505 Genève, 5 mai - Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a terminé, ce matin, l'examen du rapport présenté par le Zimbabwe sur les mesures prises par ce pays pour mettre en oeuvre les dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le Comité adoptera ses observations finales sur le rapport du Zimbabwe au cours de séances privées et les rendra publiques à la fin de la session, le vendredi 16 mai prochain.

Le Chef de la délégation du Zimbabwe, M. Tadeous Tafirenyika Chifamba, répondant aux questions des membres du Comité sur la question du droit au travail, a notamment affirmé que la disposition de la loi qui exige un préavis de grève de 14 jours ne constitue pas une restriction au droit de grève, mais vise à favoriser le règlement des conflits du travail par le biais de la négociation. La loi sur les relations du travail a été modifiée afin de réduire le nombre de services essentiels auxquels s'applique l'interdiction de faire grève, a-t-il ajouté. L'association de la fonction publique a par ailleurs mené des discussions avec le Gouvernement du Zimbabwe afin d'obtenir le droit de former un syndicat dans l'administration.

Concernant les dispositions relatives à la protection de la famille, de la mère et de l'enfant, M. Chifamba a indiqué qu'il existe une loi sur les délits divers, qui comprennent les actes de violence envers les femmes et les enfants. Par ailleurs, il existe au Zimbabwe un certain nombre d'organisations non gouvernementales qui s'occupent spécifiquement des femmes victimes de la violence. Une fondation, patronnée par l'épouse du Président du Zimbabwe, s'occupe plus spécifiquement des enfants maltraités. La délégation a reconnu que, si la loi stipule l'égalité de droits entre les enfants nés hors mariage et ceux nés de parents mariés, la réalité quotidienne est autre. Au Zimbabwe, la notion de famille élargie implique que les enfants sont l'objet d'une attention particulière. S'agissant plus spécifiquement de la protection de la mère, le représentant a reconnu la nécessité de revaloriser les indemnités de maternité.

L'économie du Zimbabwe est fondée essentiellement sur l'agriculture. Les enfants apportent une aide dans les champs. Le Gouvernement du Zimbabwe

( suivre)

ne considère toutefois pas cette participation des enfants comme un travail à proprement parler, même si des enfants sont effectivement employés de façon saisonnière. Ces activités contribuent à la formation des futurs adultes, a déclaré M. Chifamba. Dans l'industrie, il n'y a pratiquement pas de travail des enfants. Le Gouvernement a essayé de placer les enfants des rues dans des structures qui avaient été mises en place pour accueillir les réfugiés du Mozambique. Certains enfants préférant rester dans la rue, le Gouvernement ne peut les obliger à fréquenter ces institutions, a-t-il expliqué.

Répondant aux questions des experts relatives au droit à un niveau de vie suffisant, M. Chifamba a indiqué que nombre peu élevé de sans-abris dans le pays s'explique par la notion de famille élargie qui prévaut au Zimbabwe. Le problème d'un logement adéquat se pose de façon plus aiguë que le problème des sans-abris qui sont au nombre de 1 145 à Harare. Le représentant zimbabwéen a par ailleurs estimé que la mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel n'a pas entraîné une aggravation de la réalisation du droit à une alimentation suffisante. C'est à la grande sécheresse qui s'est produite en 1992 qu'il faut imputer la responsabilité de la remise en cause de la sécurité alimentaire de la population, a-t-il expliqué.

M. Chifamba a indiqué que la médecine traditionnelle est encore très présente au Zimbabwe. Le Gouvernement a mis l'accent sur les mesures de santé primaire, d'hygiène et de prévention, et a créé l'Association nationale des guérisseurs du Zimbabwe. Il a notamment dispensé un enseignement aux guérisseurs sur les dangers liés, par exemple, à l'utilisation de lames de rasoir non stérilisées pour des maladies telles que le Sida.

Dans le cadre des efforts menés en faveur de la réalisation du droit à l'éducation, M. Chifamba a précisé que le Gouvernement encourage, dans les zones rurales, les exploitants agricoles à construire des écoles sur les exploitations elles-mêmes. Le Gouvernement est cependant responsable de ces écoles ainsi que de la rémunération des enseignants.

Le Comité commencera, cet après-midi, l'examen du rapport de la Fédération de Russie.

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