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CTPD/23

LE COMITE DE HAUT NIVEAU POUR L'EXAMEN DE LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT OUVRE SA DIXIEME SESSION

5 mai 1997


Communiqué de Presse
CTPD/23


LE COMITE DE HAUT NIVEAU POUR L'EXAMEN DE LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT OUVRE SA DIXIEME SESSION

19970505 Il adopte son ordre du jour et entame son débat général

Le Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement a ouvert ce matin sa dixième session.

Le Comité a élu par acclamation son Président, M. Momodou Kebba Jallow (Gambie) et deux de ses trois Vice-Présidents, Mme Patricia Durrant (Jamaïque) et Mme Helen Browne (Irlande). M. Sandagdorj Erdenebileg (Mongolie) a été élu Rapporteur. Le Bureau procédera à l'élection du troisième Vice-président à une date ultérieure.

Le Président, M. Momodou Kebba Jallow (Gambie) a fait une déclaration dans laquelle il a noté qu'il était important d'énoncer un programme visant à mettre en place des stratégies centrées sur l'action et de renforcer le Plan d'action de Buenos Aires. Le Président a déclaré que les possibilités d'amélioration sont considérables notamment en ce qui concerne un renforcement en matière de financement. Il a souligné la nécessité de réaliser les activités élaborées par le Comité de haut niveau et l'obligation de mettre en oeuvre le Plan d'Action de Buenos Aires afin de répondre au défi de la libéralisation et de la mondialisation.

M. Denis Benn, Directeur du Groupe spécial pour la coopération technique entre pays en développement, a présenté les trois documents pertinents dont le Comité est saisi pour l'examen des trois points suivants : examen des progrès réalisés dans l'application du Plan d'action de Buenos Aires et des décisions prises par le Comité de haut niveau et des recommandations de la Commission Sud; progrès réalisés dans l'application des nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement; et examen des rapports de l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L'examen des rapports du PNUD concerne d'une part l'application des directives pour l'étude des politiques et des modes d'opération suivis par les organismes du système des Nations Unies pour le développement en matière de coopération technique entre pays en développement, et d'autre part les dispositions organisationnelles et logistiques pour la coopération technique entre pays en développement (notamment dispositions administratives, juridiques, financières et relatives à l'information).

(à suivre - 1a)

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Après avoir entendu la déclaration liminaire de M. Rafeeuddin Ahmed, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Comité a adopté son ordre du jour. Il a entamé son débat général, dans le cadre duquel les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Guyana, Algérie, Pays-Bas (au nom de l'Union européenne et de la Bulgarie, de Chypre, de la Norvège, de la République tchèque, de la Roumanie et de la Slovénie), Indonésie, Chili et Tunisie. Mme Kerstin Trone, Directrice exécutive adjointe pour les programmes du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) est également intervenue.

Les délégations ont procédé à un bref échange de vues avec les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement. Certaines ont souhaité notamment que la CTPD soit intégrée dans les programmes du PNUD. Le Président du Comité de haut niveau a estimé que le groupe de travail pourrait regrouper l'examen des questions de la CEPD et la CTPD.

Le Comité se réunira à nouveau cet après-midi à 15 heures pour poursuivre son débat général.

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Déclaration liminaire

M. RAFEEUDDIN AHMED, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que l'intérêt croissant pour la coopération Sud-Sud est né du fait que les pays en développement, en particulier en Asie de l'est et en Amérique latine, ont développé des capacités techniques considérables qui peuvent être utilisées par d'autres pays en développement en appui de leurs objectifs de développement. En outre, le potentiel pour le commerce Sud-Sud s'est accru de façon considérable au cours de ces dernières années et il existe un champ d'application très étendu pour une expansion plus importante de ce commerce à l'avenir. Alors que dans le passé, les économies développées ont servi de force motrice pour la croissance des pays en développement, il apparaît maintenant que la dynamique de croissance se déplacera progressivement vers les pays en développement eux- mêmes. Cette tendance va probablement s'accentuer compte tenu de la révolution démographique en cours qui changera la proportion de la population mondiale se trouvant dans les pays en développement d'ici l'an 2025. Le phénomène de mondialisation qui s'est développé avec les accords du cycle de l'Uruguay et la création de l'Organisation mondiale du commerce ont créé de nouvelles possibilités ainsi que de nouveaux défis pour les pays en développement. La nécessité d'une coopération accrue entre les pays en développement en vue de déterminer les paramètres de l'ordre économique mondial en cours et de promouvoir leur participation efficace à cet ordre fournit un autre argument persuasif en faveur de la CTPD et de la coopération Sud-Sud.

M. Ahmed a indiqué que l'élaboration d'un cadre de programmes pour la promotion de la CTPD au cours de la période 1997-1999 établi par le PNUD fournit une base solide pour faire progresser les initiatives appuyant la stratégie des nouvelles directives au cours des trois prochaines années. Ce nouveau cadre couvre deux domaines d'activités, à savoir l'appui aux objectifs de développement humain durable axé sur l'élimination de la pauvreté, la production et l'emploi et la promotion de la CTPD qui couvre la formulation et la coordination de politiques de CTPD, le renforcement des capacités et les services d'appui à l'information.

Débat général

M. DAUDI N. MWAKAWAGO (Tanzanie) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et la Chine, que cette session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) symbolise la solidarité et l'engagement des pays en développement et de la communauté internationale à mettre en oeuvre le Plan d'action de Buenos Aires. La CTPD est un mécanisme capital pour faciliter l'échange des expériences entre pays en développement et pour promouvoir une action collective afin d'assurer leur participation efficace dans l'économie mondiale. La CTPD et la coopération Sud-Sud représentent l'espoir des pays en développement. M. Mwakawago a noté que la coopération Sud-Sud offre des possibilités énormes en permettant aux

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pays en développement de faire face à la mondialisation. Il a déclaré que les pays en développement ont pris des initiatives novatrices depuis le Plan d'Action de Buenos Aires. Il est capital d'identifier les priorités et de trouver les ressources financières nécessaires.

La coopération Sud-Sud ne doit pas se limiter à des échanges d'expériences entre pays en développement. Il est important que les pays développés et les Nations Unies dynamisent leur rôle pour promouvoir la CTPD. M. Mwakawago a déclaré qu'il faut renforcer le rôle du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement et même l'élargir. Il a par ailleurs reconnu l'importance de l'unité spéciale de la CTPD à laquelle il est nécessaire d'accorder les ressources adéquates pour l'accomplissement de son mandat. La CTPD constitue, pour le Groupe des 77 et la Chine, une des pierres angulaires en matière de coopération et de développement.

M. SAMUEL INSANALLY (Guyana) a estimé que des progrès notables ont été accomplis depuis la neuvième session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement tant au niveau national qu'international. Le représentant a indiqué que son gouvernement a durant cette période pris un grand nombre d'importantes initiatives en faveur de la coopération Sud-Sud et de la coopération technique entre pays en développement, en lançant notamment, en octobre 1995, avec le financement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), un premier projet de coopération technique avec les pays en développement qui vise à renforcer la capacité institutionnelle de mise en oeuvre des modalités de cette coopération, le développement des politiques et procédures et la coordination des activités de coopération concrète avec les autres pays en développement. M. Insanally a rappelé que son pays a accueilli en mars 1996 un atelier de sensibilisation à la coopération technique entre pays en développement qui a rassemblé de nombreux pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Plus récemment, le pays a procédé à la compilation de son premier abrégé national sur les besoins et les capacités en matière de coopération technique entre pays en développement.

Soulignant que le Guyana n'est pas le seul pays à prendre de nouvelles initiatives au titre de la coopération Sud-Sud, M. Insanally a mis l'accent sur la nécessité d'explorer les complémentarités qui existent entre la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud et a engagé les partenaires des pays développés à instaurer un nouveau partenariat avec les pays du Sud. M. Insanally a également noté avec satisfaction les importants progrès réalisés au sein des Nations Unies en ce qui concerne la promotion de la coopération technique entre pays en développement, en particulier la création par le PNUD d'un fonds bénévole spécial pour la promotion de la coopération Sud-Sud conformément à la résolution 50/119 de l'Assemblée générale. Il a cependant souhaité qu'à l'instar des schémas d'expert de la FAO, l'ensemble du système des Nations Unies multiplie ses efforts pour promouvoir la coopération technique entre pays en développement.

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M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a souligné que la C.T.P.D tout comme la coopération économique entre pays en développement et la coopération Sud-Sud en général, n'est ni ne devrait être perçue comme un substitut à l'axe traditionnel de coopération Nord-Sud qu'elle ne fait que compléter, enrichir et consolider. Elle concourt à leur intégration au système économique mondial. D'une manière générale, des progrès significatifs ont été réalisés dans la promotion et la mise en oeuvre de cette coopération. Toutefois, plusieurs obstacles empêchent encore sa mise en oeuvre optimale, notamment, l'absence de sensibilisation, le manque de ressources financières, la faiblesse de la mobilisation.

Tout en se félicitant que la C.T.P.D soit canalisée vers des domaines de la plus haute importance, le représentant a espéré que le processus de restructuration en cours au niveau du PNUD n'affectera pas la nécessité de préserver l'identité distincte du Groupe spécial chargé de cette coopération. La coopération technique constitue une dimension importante des échanges que l'Algérie entretient avec nombreux autres pays en développement et plus particulièrement en Afrique. C'est particulièrement vers le volet "formation et perfectionnement" que l'Algérie a orienté ses efforts de coopération et de solidarité avec d'autres pays du sud à travers notamment l'accueil de milliers d'étudiants étrangers dans ses établissements de formation. En tant que vecteur du transfert du savoir-faire, de la technique et de la technologie, la coopération technique a un important rôle à jouer pour permettre aux pays africains de se hisser au niveau requis par le système économique international en devenir. L'Afrique attend avec beaucoup d'intérêt la tenue en 1998 de la deuxième édition de la Conférence international de Tokyo pour le développement de l'Afrique (TICAD-11).

M. ARJAN P. HAMBURGER (Pays-Bas), au nom de l'Union européenne, a estimé que la coopération technique entre les pays en développement ne doit pas être considérée comme un programme séparé mais qu'elle doit être intégré dans les activités globales des institutions de développement des Nations Unies. Une approche régionale en la matière augmenterait les chances de succès de cette coopération, étant donné les similarités des conditions géographiques, linguistiques et culturelles. En outre, l'impact de la coopération technique entre pays en développement serait renforcé si les ressources affectées aux institutions de développement des Nations Unies étaient utilisées d'une manière intégrée plutôt que dépensées dans une multitude de petits projets.

L'Union européenne estime, par ailleurs, que le renforcement d'un réseau d'échanges d'expériences entre pays en développement non seulement leur bénéficierait mais auraient aussi un effet positif sur les autres pays qui pourraient ainsi plus efficacement "faire des affaires" avec le monde en développement. En cela, l'Union européenne salue les activités du PNUD consistant à mettre l'accent sur les technologies de communications qui ont créé des opportunités nouvelles pour la coopération technique entre pays en développement et la coopération Sud-Sud. De l'avis de l'Union européenne, les donateurs bilatéraux devraient continuer à utiliser la coopération technique entre pays en développement dans leurs propres activités de coopération au développement.

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Selon les critères généraux, une activité est définie comme faisant partie de la coopération technique entre pays en développement si elle implique le partage d'expériences entre pays en développement. En ce sens, l'Union européenne est d'avis que la question de l'accessibilité à Internet doit être ajoutée à la liste des questions prioritaires mentionnées dans la résolution 50/119 de l'Assemblée générale. Ainsi, l'accès à Internet pourrait être un instrument utile propre à faciliter la coopération dans le domaine des questions prioritaires telles que le commerce et l'investissement, la dette ou encore la production et l'emploi. Soulignant l'importance que l'Union attache au problème de démographie, le représentant a estimé que le FNUAP et la Banque mondiale ont effectué un travail important dans le sens du renforcement de la coopération pour améliorer les politiques et activités liées aux question à la démographie, par le biais notamment des centres d'excellence et des programmes de coopération sud-sud. La coopération qui pourrait s'établir entre les pays ayant réussi à baisser ou à stabiliser leur taux de croissance démographique et les autres mérite l'appui de la communauté internationale. Le représentant s'est félicité de l'appui apporté par le PNUD à la préparation de la Conférence Sud-Sud sur le commerce, les finances et l'investissement qui s'est tenue au Costa Rica au mois de janvier dernier.

M. SOEMADI BROTODININGRAT (Indonésie) a déclaré que la coopération technique entre pays en développement (CTPD) est indispensable pour promouvoir la coopération internationale pour le développement. Il est important d'intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale. La nouvelle orientation de la CTPD qui se concentre sur des questions prioritaires telles que le commerce, l'investissement, la dette, l'emploi, l'élimination de la pauvreté et l'environnement, est essentielle pour privilégier un développement durable centré sur la personne humaine. M. Brotodiningrat a regretté que, si les pays en développement, les organisations des Nations Unies en matière de développement, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales ont répondu au questionnaire du Groupe spécial, peu de pays développés y ont donné suite. Il a estimé qu'il y avait une conscience insuffisante des possibilités de la CTPD et qu'il fallait, entre autre, renforcer les programmes de la CTPD et les échanges d'expériences et d'information.

M. Brotodiningrat a souligné le potentiel de la coopération Sud-Sud et la nécessité de diversifier et de renforcer la CTPD. Il faut exploiter la CTPD de manière productive. Il a relevé la nécessité de trouver les ressources humaines et financières nécessaires et a évoqué le domaine prometteur que constitue l'approche tripartite ou triangulaire qui permet que la coopération entre deux parties en développement soit encadrée par des pays donateurs. Il a remarqué que, malgré le fait que les organismes des Nations Unies ont une conscience plus vive des activités de la CTPD, beaucoup reste à faire. Le soutien du Groupe spécial est important et le Fonds pour la coopération Sud-Sud devrait contribuer à renforcer le rôle catalyseur du Groupe spécial dans la coopération Sud-Sud. M. Brotodiningrat a souligné que l'Indonésie a activement mis en oeuvre des programmes de coopération pour le développement.

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M. FRANCISCO VIO GROSS, Directeur exécutif de l'Agence pour la coopération internationale (Chili), a indiqué qu'en matière de coopération, son gouvernement essaie de réaliser une relation triangulaire avec les Nations Unies. Depuis la neuvième session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement, a noté M. Vio Grosso, un travail fructueux a été accompli par les organes de coopération et les centres de liaison de la CTPD. La coopération technique entre les pays en développement ne dépend plus du Ministère des affaires étrangères. Tous les pays d'Amérique latine qui participent à la coopération technique horizontale ont institué des mécanismes chargés de la promotion de la CTPD. Le représentant a souligné la nécessité de mettre l'accent sur les avantages comparatifs entre les pays en développement. Le représentant a souligné la nécessité d'identifier les sources de financement de la CTPD. Les fonds émanant de l'Organisation des Etats américains pourraient servir à financer les services sectoriels. Le principe de partage des coûts a été intégré dans la coopération horizontale des pays en développement et la coopération triangulaire a bénéficié d'un appui particulier. Des progrès importants ont été réalisés dans ce sens. Le Chili a établi un rapport de coopération triangulaire entre le Japon et les pays d'Europe de l'est. En avril 1997, lors d'un sommet tenu au Mexique, les pays d'Amérique latine ont adopté une déclaration sur les priorités en matière de coopération technique entre les pays en développement. M. Vio Grosso a indiqué que son gouvernement souhaite que le Chili renforce son rôle de coopération et qu'il devienne un pays de solidarité avec les autres pays en développement. La CTPD est un instrument de solidarité grâce auquel la coopération débouchera sur de nouvelles orientations. L'Amérique latine lance un appel aux organisations internationales pour l'assister à réaliser ses objectifs de développement.

M. KERSTIN TRONE, représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a rappelé que la coopération Sud-Sud a été au centre des travaux de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire en 1994. Le Programme d'action adopté lors de cette réunion déclare que l'un des quatre objectifs principaux de mobilisation des ressources est de renforcer l'assistance financière internationale en faveur d'une coopération Sud-Sud directe et de faciliter les procédures de financement de cette coopération. Le Programme d'action traite de la coopération Sud-Sud en particulier dans le domaine démographique. De nombreux pays en développement ont déjà réalisé des progrès considérables en matière de planification familiale ainsi qu'en matière de recherche, de formation, d'échanges d'information. L'échange d'expériences entre ces pays en développement ayant réalisé des progrès importants et les autres pays en développement contribue à renforcer l'engagement en faveur des programmes en matière de population. Il sert également de mécanisme efficace à faible coût pour fournir une expertise technique fondée sur la pleine compréhension des sensibilités nationales et culturelles. Aussi le FNUAP, a-t-il développé sa politique relative à la coopération Sud-Sud. A cette fin, le FNUAP a adressé,

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en octobre 1996, à tous ses bureaux sur le terrain une circulaire qui s'inscrit dans l'esprit des directives concernant la coopération technique entre les pays en développement, établies par la résolution 50/119 de l'Assemblée générale. En outre, un Groupe de travail consultatif sur la coopération Sud-Sud a été mis en place en septembre 1996 au siège du FNUAP en vue d'appuyer les modalités de coopération aux niveaux de l'élaboration des programmes et des activités opérationnelles.

Le FNUAP encourage les gouvernements, par la mise en oeuvre de programmes de pays, à bénéficier des échanges Sud-Sud en tant que récipiendaires et/ou fournisseurs et à utiliser les ressources provenant des institutions publiques, d'ONG ou du secteur privé des pays en développement. Le FNUAP appuie également les Centre d'excellence pour la coopération Sud-Sud en Indonésie, au Mexique, en Thaïlande et en Tunisie. Dans chaque centre, un projet financé par le FNUAP met l'accent sur les programmes de formation à court terme sur des thèmes précis. Les priorités de la promotion de la coopération Sud-Sud consistent à déterminer de façon claire les avantages comparés des pays fournisseurs de coopération Sud-Sud, basés sur la réalisation durable des programmes; à garantir un rapport coût-efficacité; à créer une durabilité institutionnelle et enfin à permettre aux bailleurs de fonds de réexaminer leurs procédures de financement pour appuyer les mesures de coopération Sud-Sud.

M. NACER GHARBI (Tunisie) a déclaré que son pays a adhéré avec une forte conviction au Plan d'action de Buenos Aires et aux nouvelles orientations de la Coopération technique entre pays en développement (CTPD). Pour concrétiser son engagement à cette coopération, la Tunisie a mis au point une politique, mis en place une structure spécialisée souple et dynamique, dégagé des moyens sur ses ressources propres, enregistré des résultats et accumulé une expérience qu'elle met à la disposition de différents opérateurs dans le domaine de la coopération technique. La Tunisie ne cesse d'oeuvrer pour le raffermissement de ses relations extérieures pour faire de la coopération technique une composante de sa politique internationale en tant qu'expression de sa solidarité avec les pays en développement et une modalité d'approche intégrée de la CTPD/CEPD (Coopération Technique-Coopération économique). Depuis son indépendance, la Tunisie a mis à la disposition des pays en développement notamment arabes et africains, des compétences spécialisées dans différents domaines tels que l'éducation et la santé. En 1972, la Tunisie a créé l'Agence Tunisienne de Coopération Technique (ATCT) qui a pour mission de mettre en oeuvre la politique nationale de coopération technique. Outre une coopération avec le PNUD, la Tunisie a réalisé des actions très variées dans le domaine de la CTPD.

M. Gharbi a déclaré que, compte tenu de la situation présente, son pays pense que le système des Nations Unies a une responsabilité cruciale dans la réduction des difficultés faisant obstacle au développement et à la croissance durables des pays en développement. A cet égard, la Tunisie estime que

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l'Unité spéciale de la CTPD a un rôle déterminant dans la contribution au développement de la coopération Sud-Sud. L'action à entreprendre par le système onusien, y compris les institutions de Bretton Woods devrait être axée principalement sur le renforcement des compétences nationales individuelles et institutionnelles de manière à favoriser la promotion de la CTPD. Il est évident que les pays en développement doivent conjuguer leurs efforts pour mettre en oeuvre une coopération mutuellement bénéfique.

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