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SG/SM/6212

BONN, "SOURCE D'INSPIRATION" POUR LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL À L'HÔTEL DE VILLE

22 avril 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6212


BONN, "SOURCE D'INSPIRATION" POUR LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL À L'HÔTEL DE VILLE

19970422 On trouvera ci-après la déclaration que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a faite le 18 avril 1997 à l'occasion de la signature, à l'hôtel de ville de Bonn (Allemagne), du Livre d'or de la ville :

Je suis particulièrement heureux d'être ici aujourd'hui. Il se trouve que c'est vendredi et, comme l'a dit Monsieur le Maire, vendredi doit être un jour très spécial pour moi et, décidément, un bon jour pour moi. Je ne sais pas si ce sont mes parents qui ont eu la perspicacité de me mettre au monde un vendredi ou si c'était un accident dans lequel ils n'avaient joué aucun rôle. Toujours est-il que j'ai connu de nombreux événements heureux le vendredi et, pour ceux qui dans cette salle sont nés également le vendredi, je voudrais saluer les autres "Kofi", si vous êtes des hommes, et les "Efua", si vous êtes des femmes, Efua étant le nom donné aux filles nées le vendredi.

Monsieur le Maire, il n'est point besoin de me vanter les mérites de Bonn comme ville internationale captivante et site indiqué pour une organisation internationale. J'ai eu la chance aujourd'hui de rendre visite à mes collègues dans le merveilleux parc et le merveilleux château où ils travaillent. C'est un cadre qui inspire. Et je ne vous cacherai pas ce que je leur ai dit après avoir visité les lieux et après être entré dans l'un des bureaux pour y ouvrir une fenêtre et jeter un coup d'oeil sur le parc. Je leur ai dit que j'aurais souhaité être un peu plus jeune et un peu moins loin dans ma carrière pour remplir les conditions requises pour travailler avec eux à Bonn, et j'étais parfaitement sincère.

Vous avez raison, l'Organisation des Nations Unies est à l'aube de grands changements. L'Organisation doit subir des réformes pour devenir dynamique, adaptée et plus efficace afin d'être en mesure de servir la communauté internationale et les peuples du monde entier. Je voudrais également que l'Organisation se rapproche davantage de la société civile. Cette Organisation est après tout la nôtre, "Nous, les peuples du monde". Je sais que, dans le passé, elle est apparue trop distante et trop bureaucratique, et n'oeuvrait que dans le cadre officiel avec les gouvernements. J'ai fermement l'intention d'y associer la société civile, les cadres, le secteur privé, les syndicats, les organisations non gouvernementales, les universités et les fondations afin d'insuffler réellement un nouveau dynamisme à notre merveilleuse Organisation. En fait,

( suivre)

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si nous nous comprenons et si nous oeuvrons ensemble, si nous suivons la même voie et nous nous enrichissons mutuellement, l'Organisation gagnera en légitimité.

C'est également avec plaisir que je constate la présence parmi nous ce matin de représentants de l'Eglise. Ils jouent également un rôle important. En fait, lorsque j'ai rencontré le pape à Rome la semaine dernière, je lui ai dit que l'Eglise et l'Organisation des Nations Unies sont des partenaires naturels, car l'une et l'autre prêchent la paix et l'harmonie. Vous avez néanmoins un gros avantage que l'Organisation des Nations Unies n'a pas : la dimension spirituelle. Dans ce domaine, vous détenez un monopole que nous ne pouvons contester. Mais, fondamentalement, nous oeuvrons tous pour la paix en nous efforçant de rapprocher les peuples.

Bonn, ville internationale dotée des caractéristiques que vous avez citées, bénéficiant de systèmes de communication efficaces ainsi que de la présence de tous les médias, ville dont la situation facilite l'accès aux régions centrales du monde, revêt un caractère tout particulier. Aujourd'hui, mes collègues qui vivent ici m'ont confirmé combien cet environnement est propice au travail et combien ils sont heureux. Il ne fait pas de doute que les organisations basées ici vont se développer, car telle est la nature des bureaucraties. Elles se développent et je pense qu'à mesure que nous réformerons l'Organisation des Nations Unies et que nous nous attaquerons aux problèmes qui se posent dans le monde, il n'est pas exclu que soient créées d'autres institutions qui recherchent une synergie avec le reste du monde, d'où la possibilité d'un transfert d'autres services à Bonn. Et je vous assure — et mes collègues me l'ont également assuré ce matin — que nous sommes généralement de bons citoyens, ce que vous avez confirmé, et que nous le resterons. Mais vous êtes également un hôte accueillant et excellent. Vous avez fait preuve d'une grande hospitalité à l'égard de l'Organisation des Nations Unies et de mes collaborateurs, et je tiens à vous en remercier.

Je voudrais conclure en disant que l'Organisation des Nations Unies c'est vous, vous les peuples du monde, votre gouvernement et le mien, votre société et la mienne. L'Organisation ne peut rien faire sans l'appui des peuples du monde. Sans vous et sans l'appui des gouvernements, elle n'est rien. Lorsqu'ils savent que nous collaborons, que vous nous appuyez et que vous approuvez notre action, les politiciens trouvent généralement le courage de nous appuyer eux aussi. J'ai donc besoin de votre aide et de votre appui. Alors que nous poursuivons nos efforts pour redynamiser cette Organisation, cette merveilleuse institution universelle, la seule dont nous disposons, nous devons travailler de concert. Je voudrais donc vous remercier et remercier Bonn pour tout ce que vous faites pour l'Organisation des Nations Unies et la communauté internationale et pour nous tous. Je vous remercie.

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