En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6206

RECEVANT LE PRIX BONINO, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QU'A TRAVERS SA PERSONNE C'EST A L'ONU DANS SON ENSEMBLE QUE LE PRIX REND HOMMAGE

16 avril 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6206


RECEVANT LE PRIX BONINO, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QU'A TRAVERS SA PERSONNE C'EST A L'ONU DANS SON ENSEMBLE QUE LE PRIX REND HOMMAGE

19970416 On trouvera ci-après la déclaration qu'a faite le Secrétaire général, M. Kofi Annan, le 13 avril 1997, à Messine, Italie, lors de la cérémonie tenue à la Fondation Bonino-Pulejo, au cours de laquelle il s'est vu remettre le Prix Bonino :

J'apprécie vivement l'honneur que vous me faites en me décernant le Prix international Bonino et je remercie tous ceux qui sont à l'origine de cette initiative.

J'estime cependant que ce prix n'est pas attribué à moi seul et me permettrai de dire qu'à travers ma personne, c'est à l'Organisation des Nations Unies dans son ensemble qu'il rend hommage — à tous ceux qui, de par le monde, oeuvrent au service de la paix, du développement, de la démocratie et des droits de l'homme.

Ce n'est donc pas seulement le Secrétaire général mais aussi l'ensemble du personnel de l'ONU qui est à l'honneur aujourd'hui.

La Charte des Nations Unies commence par les mots : "Nous, peuples des Nations Unies". On ne saurait dire plus clairement que l'ONU n'appartient pas aux seuls Etats : elle fait partie du patrimoine commun de l'humanité et est la propriété de tous. Pour chacun d'entre nous, c'est une institution unique en ce sens qu'elle nous relie les uns aux autres dans les efforts que nous faisons pour édifier un monde meilleur et qu'elle est l'expression de la foi et de la confiance des hommes dans l'avenir.

Nous vivons à une époque où les Etats ne monopolisent plus la conduite des affaires internationales, qui est aussi, désormais, le fait des organisations non gouvernementales, des parlements nationaux, des entreprises privées, des médias, des universités, des intellectuels, des artistes et de tous ceux, hommes et femmes, qui se considèrent comme des éléments de la grande famille qu'est l'humanité.

C'est ainsi que je comprends la philosophie de la Fondation Bonino-Pulejo et la signification du prix international que vous me décernez aujourd'hui.

Si je regarde la liste des prestigieux lauréats de votre Fondation, je constate qu'il s'agit de personnes qui se sont illustrées dans les sciences et les arts et se sont mises au service de la communauté internationale.

Peut-être pourrais-je citer le nom de mon prédécesseur immédiat, Riccardo Muti. J'ai toujours vu dans un orchestre symphonique, en raison de sa nature et de sa composition, le modèle d'une société parfaite.

Et je dois vous dire — à titre de confidence — que j'envie quelque peu la manière dont Riccardo Muti, sans le moindre effort apparent, domine totalement son orchestre, comme j'envie la capacité qu'il a d'en faire travailler les musiciens en parfaite harmonie. Si je possédais un tel talent, je pourrais assurément en faire bon usage dans une Organisation forte de 185 Membres...

Quoi qu'il en soit, je tiens à vous dire à nouveau tout l'encouragement et toute l'aide morale que je tire du prix que vous me décernez. Encore une fois, l'Organisation des Nations Unies ne peut rien faire et n'est rien si l'opinion publique internationale ne lui apporte pas son plein appui.

Je remercie le Président de la Fondation, M. Antonio Calarco, et les membres de son Conseil d'administration, ainsi que les autorités de l'Université de Messine.

Et je remercie aussi tous ceux qui, grâce à leur appui et à leur générosité, ont permis que soit ainsi rendu hommage à l'Organisation des Nations Unies.

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