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CS/807

LE CONSEIL PROROGE LE MANDAT D'UNAVEM III JUSQU'AU 30 JUIN 1997 ET ENVISAGE LA MISE EN PLACE D'UNE PRESENCE DES NATIONS UNIES POUR FAIRE SUITE A LA MISSION

16 avril 1997


Communiqué de Presse
CS/807


LE CONSEIL PROROGE LE MANDAT D'UNAVEM III JUSQU'AU 30 JUIN 1997 ET ENVISAGE LA MISE EN PLACE D'UNE PRESENCE DES NATIONS UNIES POUR FAIRE SUITE A LA MISSION

19970416 Il considère qu'une rencontre entre MM. dos Santos et Savimbi renforcerait la réconciliation nationale

Le Conseil de sécurité a adopté cet après-midi, à l'unanimité, la résolution 1106 (1997) par laquelle il décide de proroger le mandat de la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM) jusqu'au 30 juin 1997. Accueillant avec satisfaction l'entrée en fonctions, le 11 avril 1997, du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale (GURN) en Angola, le Conseil demande instamment aux parties d'achever sans retard la mise en oeuvre des derniers aspects militaires du processus de paix et de continuer à normaliser l'administration de l'Etat sur l'ensemble du territoire national. Il considère qu'une réunion du Président de l'Angola et du chef de l'UNITA à l'intérieur du territoire angolais contribuerait au processus de réconciliation nationale. Le Conseil exprime son intention d'envisager la mise en place d'une présence des Nations Unies faisant suite à UNAVEM III.

Le Conseil, à l'issue de son examen de la situation en Angola, a entendu les représentants des pays suivants membres du Conseil : Fédération de Russie, Chine, Japon, République de Corée, Royaume-Uni, Pologne, France, Guinée-Bissau, Egypte, Kenya, Etats-Unis, Suède, Costa Rica, Chili et Portugal. Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Angola, Malawi, Afrique du sud, Uruguay, Mozambique, Cameroun, Argentine, Lesotho, Pays-Bas, au nom de l'Union européenne, Zimbabwe, Qatar, Pérou et Botswana. Le représentant de l'Angola a repris la parole pour répondre aux allégations selon lesquelles son pays serait impliqué dans le conflit au Zaïre.

Le Conseil, aux fins de l'examen de cette question, était saisi du rapport intérimaire du Secrétaire général sur la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III).

Texte du projet de résolution (S/1997/316)

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant sa résolution 696 (1991) du 30 mai 1991 et toutes ses résolutions ultérieures sur la question,

Réaffirmant sa volonté résolue de préserver l'unité et l'intégrité territoriale de l'Angola,

Réitérant l'importance qu'il attache à la mise en oeuvre intégrale par le Gouvernement angolais et l'União Nacional para a Independência Total de Angola (UNITA) des "Acordos de Paz" (S/22609, annexe), du Protocole de Lusaka (S/1994/1441, annexe) et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité,

Exprimant sa satisfaction des récents progrès du processus de paix, notamment l'approbation par l'Assemblée nationale angolaise du statut particulier du chef de l'UNITA en tant que chef du principal parti d'opposition et du fait que les députés membres de l'UNITA ont siégé à l'Assemblée nationale le 9 avril 1997,

Réitérant que c'est aux Angolais eux-mêmes qu'incombe en dernier ressort la responsabilité de mener le processus de paix à son terme,

Ayant examiné les rapports du Secrétaire général en date du 7 février 1997 (S/1997/115) et du 14 avril 1997 (S/1997/304),

1. Accueille avec une vive satisfaction l'entrée en fonctions, le 11 avril 1997, du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale (GURN);

2. Demande instamment aux parties, agissant par l'entremise du GURN et avec le soutien continu de la Commission conjointe, d'achever sans retard la mise en oeuvre des derniers aspects militaires du processus de paix, notamment l'incorporation des soldats de l'UNITA dans les forces armées angolaises et la démobilisation, et la sélection de membres de l'UNITA en vue de leur incorporation dans la police nationale angolaise, ainsi que de continuer à mener à bien les tâches politiques, en particulier la normalisation de l'administration de l'État sur l'ensemble du territoire national; considère, dans ce contexte, qu'une réunion du Président de l'Angola et du chef de l'UNITA à l'intérieur du territoire angolais contribuerait à ce processus de réconciliation nationale, et exprime l'espoir que cette réunion aura lieu;

3. Se félicite des recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général en date du 14 avril 1997;

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4. Décide de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 afin d'aider à mener à bien ces tâches inachevées, étant entendu qu'UNAVEM III commencera, le cas échéant, à entreprendre la transition vers une mission d'observation comme indiqué dans la section VII du rapport du Secrétaire général en date du 7 février 1997 (S/1997/115) au moyen des ressources déjà fournies ou allouées à la Mission pour la période s'achevant le 30 juin 1997;

5. Prie le Secrétaire général d'achever le retrait des unités militaires d'UNAVEM III comme prévu, en tenant compte des progrès concernant les derniers aspects militaires pertinents du processus de paix;

6. Exprime son intention d'envisager la mise en place d'une présence des Nations Unies faisant suite à UNAVEM III, compte tenu des rapports du Secrétaire général en date du 7 février 1997 et du 14 avril 1997, et prie le Secrétaire général de lui soumettre, pour examen, le 6 juin 1997 au plus tard, un rapport contenant des recommandations sur la structure, les objectifs précis et les incidences sur le plan des coûts de cette mission;

7. Décide de rester activement saisi de la question.

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Rapport intérimaire sur la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III)

Dans son rapport intérimaire sur la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III) (S/1997/304), le Secrétaire général rend compte de l'évolution de la situation depuis son dernier rapport, daté du 25 mars. Le Secrétaire général affirme que l'évolution de la situation au cours des deux dernières semaines a été très encourageante en Angola. Toutefois, il se déclare convaincu que la communauté internationale doit rester en place jusqu'à l'application complète du Protocole de Lusaka. Il recommande au Conseil de sécurité d'approuver la prorogation du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997, étant entendu que l'opération se transformerait peu à peu en mission d'observation.

Pour ce qui est de la situation relative à la formation du nouveau gouvernement, le Secrétaire général explique que le 8 avril, l'Assemblée nationale a adopté sous forme de loi le texte relatif au statut spécial de M. Savimbi qui définit les droits, les devoirs et les immunités du Président de l'UNITA. Le lendemain, 67 des 70 membres de l'UNITA ont prêté serment lors d'une cérémonie. Par la suite, l'Assemblée nationale a élu un deuxième vice- président et un deuxième secrétaire de l'Assemblée parmi les députés de l'UNITA. Le 11 avril, le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale a été installé au cours d'une cérémonie solennelle. Le Premier Ministre, M. Fernando França Van Dunem, et la plupart des ministres du gouvernement précédent ont été reconduits dans leurs fonctions tandis que quatre ministres et sept vice-ministres ont été nommés parmi les membres de l'UNITA.

En ce qui concerne les aspects militaires et ceux relatifs à la police, le Secrétaire général met en évidence le peu de progrès enregistré pour ce qui est de l'incorporation des soldats de l'UNITA sélectionnés dans les Forces armées angolaises (FAA) et la police nationale angolaise. Au 10 avril, sur les 18 558 soldats de l'UNITA sélectionnés, 7 949 avaient été effectivement incorporés dans les FAA. Le Secrétaire général ajoute que si le cantonnement de la police de l'UNITA est officiellement terminé, seuls un peu plus de 500 de ses membres, sur un total de 5 040, ont été sélectionnés pour être enrôlés dans la police nationale. L'UNITA par ailleurs a déclaré que ses quatre derniers centres étaient désormais démantelés. Il reste néanmoins 135 postes de contrôle illégaux, dont 77 appartiennent à l'UNITA. UNAVEM III procède au retrait progressif de ses unités militaires. Le rapatriement du prochain contingent d'environ 200 militaires, est prévu pour le 20 avril, réduisant ainsi l'effectif des unités militaires d'UNAVEM III d'environ 30 %. Le Secrétaire général a par ailleurs exprimé sa profonde préoccupation quant aux informations selon lesquelles le parties angolaises seraient impliquées dans le conflit zaïrois. Interrogés sur ce point, le Président dos Santos et M. Savimbi ont tous deux affirmé qu'ils ne fournissaient pas d'appui aux parties en lutte au Zaïre.

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Les activités humanitaires, qui sont restées centrées principalement sur l'achèvement du processus de démobilisation, la résinsertion sociale des ex-combattants et des personnes à leur charge ainsi que la reconstitution de services de base, ont été entravées par un certain nombre d'incidents en matière de sécurité. Le transfert prévu des responsabilités d'UNAVEM au Programme des Nations Unies pour le développment (PNUD) pour l'appui à fournir au programme de déminage en Angola a été sérieusement retardé. Dans ces circonstances, le Secrétaire général a estimé qu'il était essentiel de continuer, à titre intérimaire, de fournir un appui opérationnel à ce programme contre remboursement par le Département des affaires humanitaires. Abordant les aspects financiers, le Secrétaire général précise que si UNAVEM III était prorogé, son coût de fonctionnement ne dépasserait pas le montant mensuel brut de 22 996 400 dollars. Il rappelle en outre qu'au 9 avril 1997, les contributions non versées au compte spécial d'UNAVEM III depuis le début de la Mission s'élèvent à 1 milliard 659 millions de dollars.

Dans le cadre de ses observations, le Secrétaire général estime que maintenant que le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale est en place, les parties devraient rapidement rétablir le fonctionnement normal de l'administration, compléter la formation des forces armées unifiées et de la police nationale, démobiliser le personnel militaire de l'UNITA en surnombre, règler le statut de la radio de l'UNITA et celui du détachement de sécurité de M. Savimbi, effectuer le désarmement de la population civile, le démantèlement des postes de commandement et des postes de contrôle illégaux. L'UNITA devrait aussi remettre son matériel de transmission. Le Secrétaire général espère que la rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi pourra bientôt avoir lieu afin de consolider les progrès qui ont été réalisés sur la voie de la réconciliation nationale. La mission d'observation que le Secrétaire général propose de créer à compter du 1er juillet 1997 porterait le nom de Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA). Outre qu'elle serait chargée de mener à bien les activités militaires inachevées d'UNAVEM III, la Mission d'observation s'occuperait principalement de questions d'ordre politique et des aspects relatifs à la police et aux droits de l'homme ainsi que des programmes humanitaires et des programmes d'information visant à appuyer et à consolider le processus de réconciliation nationale en vue de créer des conditions propices à la stabilité politique, au redressement économique et social et au développement durable.

Débat

M. AFONSO VAN-DUNEM "MBINDA" (Angola) a rappelé qu'il y a à peine quelques jours, l'Angola a vécu la constitution d'un Gouvernement d'unité nationale et de réconciliation et le retour des parlementaires de l'UNITA au sein de l'Assemblée nationale. Ces faits ne signifient pas que le processus de paix en Angola est arrivé à son terme. La priorité maintenant est d'étendre l'administration de l'Etat sur l'ensemble du pays, d'assurer le retour des réfugiés et des personnes déplacées et de rétablir les activités sociales et économiques. La conclusion de la formation des forces armées

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angolaises et la réintégration sociale des anciens combattants sont d'autres tâches fondamentales qui doivent être entreprises durant cette phase. L'Angola entre maintenant dans une nouvelle ère de son histoire qui met fin à trois décennies d'une guerre qui a ravagé le pays. Toutefois au vu de la situation financière du pays, le Gouvernement ne sera pas en mesure d'atténuer seul les effets négatifs de la guerre. Il est donc temps d'accélérer le programme de réhabilitation communautaire et de réconciliation nationale adopté lors de la table ronde de Bruxelles où les participants ont fait une annonce de contributions de l'ordre d'un milliard de dollars. A cet égard, le représentant a remercié le Secrétaire général d'avoir lancé un appel conjoint interinstitutions pour réunir la somme de 228,4 millions de dollars afin de financer des activités humanitaires. Le projet de résolution soumis aujourd'hui au Conseil de sécurité, a poursuivi le représentant, contient des exigences importantes pour le succès du processus de paix en Angola. L'avenir de l'Angola est maintenant entre les mains des Angolais eux-mêmes. Le représentant a conclu en soulignant que le paragraphe 2 de la résolution qui parle de "deux parties" doit être corrigé puisque l'Angola a maintenant constitué un gouvernement d'unité nationale.

M. SERGEY V. LAVROV (Fédération de Russie) s'est félicité des progrès intervenus en Angola, ajoutant qu'il s'agit d'une manifestation de la contribution matérielle et politique de la communauté internationale. Après des retards prolongés et non justifiés, l'UNITA a enfin satisfait aux exigences du Protocole de Lusaka et désormais une nouvelle base politique de dialogue est en place. Il faut désormais que les parties dépassent la méfiance passée. Toutefois des préoccupations subsistent notamment sur les aspects politiques et militaires de la mise en oeuvre du Protocole de Lusaka. Le processus d'intégration des anciens soldats de l'UNITA et la suppression des contrôles persistants aux points de passage sont trop lents. C'est pourquoi le projet de résolution souligne tout particulièrement la nécessité de satisfaire rapidement aux exigences militaires. De cette satisfaction dépend l'ampleur et la nature de la mission des Nations Unies en Angola. Le représentant a appuyé les propositions du Secrétaire général en faveur du processus de reconstruction globale du pays et a assuré que la Fédération de Russie poursuivra son soutien bilatéral et multilatéral à l'Angola.

M. WANG XUEXIAN (Chine) s'est félicité de l'important jalon que les parties angolaises viennent de franchir dans la mise en oeuvre du Protocole de Lusaka. Il a formulé l'espoir que les protagonistes du processus de paix angolais, dans l'intérêt de l'Angola et de son peuple, continueront à avancer sur la voix de la paix dans un esprit de coopération et de sincérité politique. La Chine, a dit le représentant, estime que le soutien de la communauté internationale aux efforts de paix en Angola, est essentiel à cette étape cruciale du processus de paix. Elle continuera de soutenir la réalisation de la paix durable en Angola, aussi votera-t-elle en faveur de la prorogation du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997. Des ajustements supplémentaires doivent être apportés à UNAVEM III à la lumière de l'évolution de la situation dans le pays. Le représentant a exprimé l'espoir que les

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deux parties coopèreront pleinement avec UNAVEM pour assurer la mise en oeuvre exhaustive du Protocole de Lusaka, a-t-il poursuivi. Une réconciliation angolaise est finalement devant nos yeux, 30 mois après la signature du Protocole. C'est là un exemple supplémentaire de succès d'un pays africain, après la Sierra Leone et le Libéria en matière de résolution de conflit et de réconciliation nationale par la voie des négociations. La Chine est heureuse que l'Afrique australe tout entière soit devenue une zone de paix et d'harmonie, que tous les foyers de conflits sur le continent soient étouffés, les uns après les autres, et qu'un nombre grandissant de pays du continent se dirigent sur la voie de la paix et du développement.

M. HISASHI OWADA (Japon) s'est félicité chaleureusement de la mise en place du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale. Il a formé l'espoir que les parties angolaises apprécient à sa juste valeur l'engagement sans faille de la communauté internationale dans le processus de paix qui a été concrétisé par l'envoi de trois missions. Pour que les parties soient en mesure de mener à bien la tâche difficile qui les attend, et notamment la normalisation de l'administration publique sur l'ensemble du territoire et l'intégration des forces de l'UNITA au sein des Forces armée angolaises et de la police nationale, elles devront développer des relations de confiance mutuelles, a-t-il souligné. A cet égard, a-t-il ajouté, il est important que le Président dos Santos et M. Savimbi se rencontrent en Angola dans un avenir proche afin de consolider les bases d'une réconciliation nationale authentique. Le représentant a rappelé que son pays est disposé à contribuer à la Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA) une fois que les détails relatifs à son mandat et aux modalités y afférentes seront réglées. Le représentant a aussi indiqué que le japon étudie sérieusement l'appel conjoint du 24 mars dernier pour une assistance humanitaire, en vue de déterminer la meilleure façon d'y contribuer. Lorsque le moment viendra de tenir une conférence internationale pour étudier les moyens d'aider l'Angola à exploiter son potentiel naturel et humain, le Japon y participera activement.

M. CHOI SUNG HONG (République de Corée) a estimé que l'instauration du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale est avant tout une victoire historique pour le peuple angolais et a souhaité le plein succès au nouveau Gouvernement angolais dans sa tâche de dépassement des séquelles de la guerre et de reconstruction de la nation. Le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale constitue également une victoire de la communauté internationale et en particulier des Nations Unies. En réalité, l'Angola est devenu un nouveau modèle de réussite des opérations de maintien de la paix mises en oeuvre par l'Organisation. A l'aube d'une ère nouvelle riche de promesses en Angola, il ne faut toutefois pas oublier les exigences politiques et militaires qui restent encore à satisfaire. C'est pourquoi il faut que l'administration publique soit rapidement étendue à l'ensemble du territoire, que la formation des forces armées unifiées et de la police soit achevée et que les anciens combattants soient démobilisés. La présence des Nations Unies est donc nécessaire tant que toutes les tâches prévues par le Protocole de Lusaka ne seront pas complètement achevées. C'est pourquoi la République de Corée votera en faveur de l'adoption du projet de résolution.

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M. JOHN WESTON (Royaume-Uni) s'est félicité de l'instauration du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale en Angola et à cet égard il a salué la détermination des parties angolaises ainsi que les efforts déployés par le Secrétaire général et son représentant spécial, Maître Beye. Il faut désormais s'assurer que cet élan vers la paix se poursuive. Les semaines à venir risquent d'être difficiles car les anciens adversaires doivent apprendre à travailler ensemble. Mais l'UNITA a pris la bonne décision en acceptant de rejoindre le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale. Une rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi fournirait désormais la preuve tangible de l'engagement des deux dirigeants dans l'intérêt de leur peuple. Dans un futur immédiat, plusieurs aspects politiques et militaires restent encore à satisfaire, telles l'intégration des personnels de l'UNITA aux forces armées unifiées et la démobilisation des anciens soldats. Il est également essentiel que le peuple angolais puisse se déplacer librement sur l'ensemble du territoire et puisse pratiquer le commerce sans obstacles. L'un des problèmes les plus aigus demeure le nombre énorme de mines sur le sol angolais et les délais intervenus dans les opérations de déminage. Le représentant a soutenu la proposition du Secrétaire général de poursuivre l'assistance au déminage fournie par l'UNAVEM III.

L'implication éventuelle de l'Angola dans le conflit zaïrois constitue également une source de grave inquiétude. Le peuple angolais connaît trop le prix des conflits armés pour exacerber le problème du Zaïre, a-t-il souligné. Le représentant a apporté son soutien à la recommandation du Secrétaire général de proroger le mandat de l'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et de la transformer ensuite en une mission d'observation à condition qu'elle dispose d'un mandat suffisamment fort pour être efficace. Elle devrait ainsi disposer du pouvoir d'enquêter sur les allégations de violation des droits de l'homme. Le rôle joué par l'UNAVEM démontre aujourd'hui aux personnes sceptiques ce que les Nations Unies peuvent réaliser en matière de résolution pacifique des conflits, mais pour pouvoir continuer cette mission, les Nations Unies doivent disposer des ressources et des moyens de prendre des décisions et d'agir à temps.

M. ZBIGNIEW MATUSZEWSKI (Pologne) a déclaré que l'adoption d'une législation concernant le statut spécial du leader de l'UNITA, l'intégration des députés de l'UNITA au Parlement et l'inauguration d'un Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale sont des étapes importantes pour établir la paix et la réconciliation nationale en Angola. La Pologne estime cependant que des efforts supplémentaires restent à faire. Il faut entre autres que les nouvelles autorités angolaises normalisent l'administration d'Etat, finissent de former des forces armées unifiées et la police nationale et terminent le processus de démobilisation du personnel militaire de l'UNITA. Il faut également engager un processus de réhabilitation économique et sociale, et s'occuper notamment de la situation humanitaire et des programmes de déminage qui, de l'avis de la délégation polonaise, sont trop lents.

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La communauté internationale a investi d'importantes ressources humaines et matérielles en Angola. La Pologne estime que l'assistance internationale ne doit pas s'arrêter dans cette dernière étape de règlement du conflit angolais. La délégation polonaise soutient la recommandation du Secrétaire général de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et votera en faveur du projet de résolution. L'extension d'UNAVEM III devrait permettre d'évaluer les modalités d'une future mission d'observation et d'établir les mécanismes permettant de passer de l'actuelle opération militaire en Angola à une autre forme de présence des Nations Unies. La Pologne estime que la prospérité de l'Angola dépend de la sagesse et de la volonté politique des dirigeants et du peuple angolais et de leur habilité à résoudre leurs problèmes.

M. ALAIN DEJAMMET (France) a déclaré que la délégation française apportera son soutien au projet de résolution qui est mis aux voix et qui tend à proroger le mandat de l'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997. Lors de l'adoption, en février 1997, de la résolution 1098, la délégation française avait eu à exprimer sa préoccupation devant les retards qui affectaient la mise en oeuvre du Protocole de Lusaka et il lui avait fallu constater que c'était à l'UNITA, à titre principal, qu'incombait la responsabilité de ces atermoiements. Depuis cette date, l'évolution de la situation a été particulièrement encourageante en Angola.

La France a accueilli favorablement la formation du gouvernement d'unité et de réconciliation nationale angolais, qui a été investi officiellement à Luanda le 11 avril dernier. Cet événement marque une étape cruciale dans le processus de paix et de réconciliation engagé à Lusaka en novembre 1994 et ouvre une ère nouvelle dans l'histoire de ce pays meurtri par plus de vingt années de guerre civile. Durant ces deux dernières années, la France, en accord avec ses partenaires de l'Union européenne, a apporté son soutien résolu à l'action des Nations Unies pour que soit appliquées les dispositions du Protocole de Lusaka. Elle souhaite assurer le nouveau gouvernement angolais de la volonté des autorités françaises de l'aider activement dans son oeuvre de reconstruction et de développement d'un Angola réconcilié.

S'il appartient au nouveau gouvernement et au peuple angolais de définir l'avenir de leur pays, la délégation française n'en est pas moins convaincue que la communauté internationale doit rester présente en Angola pour faciliter l'application complète du Protocole de Lusaka. Dans cet esprit, elle accueille favorablement les recommandations du Secrétaire général quant au devenir de la présence des Nations Unies en Angola afin d'appuyer et de consolider le processus de réconciliation nationale, gage de la stabilité politique et du développement durable de ce pays.

M. ALFREDO LOPES CABRAL (Guinée-Bissau) a déclaré que la communauté internationale s'est pleinement investie dans la recherche d'une solution à la crise en Angola. Des moyens financiers importants ont été nécessaires pour en assurer le bon déroulement. C'est dire combien est grande la responsabilité qui incombe à la communauté internationale de veiller à ce que tout se

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poursuive en vue de la pleine exécution du Protocole de LUSAKA. L'aide internationale sera nécessaire pendant longtemps encore en Angola. La Guinée-Bissau estime que la prorogation du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 est indispensable pour consolider les étapes déjà franchies et assurer le parachèvement des objectifs consignés dans le Protocole de LUSAKA. La Guinée-Bissau espère que le calendrier prévu pour le retrait progressif des effectifs militaires pourra être respecté sans toutefois porter préjudice à la dynamique de paix. La proposition du Secrétaire général concernant la création d'une Mission d'Observation des Nations Unies en Angola mérite toute la considération du Conseil de sécurité, a souligné le représentant en appelant la communauté internationale à continuer à soutenir les efforts des Nations Unies sur le plan tant humanitaire que financier.

M. NABIL A. ELARABY (Egypte) a déclaré que les événements en Angola doivent être interprétés comme la victoire de la paix. Aujourd'hui le peuple angolais est en mesure d'exercer ses droits à la vie et au développement. La présence de treize chefs d'Etat aux cérémonies d'inauguration du nouveau Gouvernement apporte une autre preuve du souhait des pays de la région à consolider la paix en Angola. L'évolution politique positive en Angola, a souligné le représentant, n'a pas été accompagnée d'un progrès similaire pour ce qui est des aspects militaires. L'Egypte espère que des solutions seront rapidement trouvées à ces problèmes. Une réunion entre le Président dos Santos et M. Savimbi contribuerait à les régler. Plus que jamais, l'Angola a besoin de l'appui de la communauté internationale. La guerre a semé près de dix millions de mines terrestres, ce qui revient à près d'une mine par habitant. Les différentes instances internationales doivent fournir toute l'aide possible afin de permettre aux espoirs de paix de se réaliser.

M. NJUNGA M. MAHUGU (Kenya) a déclaré que les accords importants conclus entre les parties constituent une étape décisive vers la pleine réalisation du Protocole de Lusaka. Le Kenya espère que les dirigeants angolais rendront justice à leur peuple en abandonnant l'ère de la confrontation et des manipulations pour celle de la tolérance, du compromis et de la fraternité. Il a appelé les parties intéressées à n'épargner aucun effort pour rendre irréversible le processus de paix. Le représentant s'est par ailleurs montré conscient que beaucoup reste à faire. Il a souhaité que la collecte des armes détenues par la population civile soit entreprise en tandem. Le grand nombre d'absents et de déserteurs des centres de démobilisation et de sélection constitue un autre sujet de préoccupation. Le retrait de tous les points de contrôle illégaux contribuera également à la normalisation et à l'extension de l'administration de l'Etat à travers le pays. Le Kenya est convaincu qu'une réunion entre le Président dos Santos et M. Jonas Savimbi représentera une mesure importante d'établissement de la confiance susceptible de renforcer la réconciliation nationale. Les progrès effectués jusqu'ici sont politiques. Il faut maintenant prendre la voie difficile de la reconstruction sociale et économique. Le Kenya est convaincu que la reconstruction de l'Angola constitue la dernière pièce du puzzle. Il est important que ceux qui sont en mesure de le faire se montrent généreux.

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M. BILL RICHARDSON (Etats-Unis) a déclaré que la formation d'un gouvernement d'unité nationale ne constitue pas une fin en soi et ne garantit pas, seule, le succès du processus de paix. Dans l'avenir, il y aura des moments où les points de vue des partenaires divergeront à tel point qu'ils se retrouveront découragés par le processus. Néanmoins, la formation d'un gouvernement d'unité nationale constitue une étape essentielle et représente un engagement au pluralisme politique et à la réconciliation. Beaucoup reste à faire et la priorité sera d'oeuvrer à l'intégration rapide de l'ancien personnel de l'UNITA aux forces armées et à la police et à la démobilisation des autres. Une responsabilité particulière incombe au parti le plus important, le MPLA, qui doit traiter l'UNITA comme un véritable partenaire, ayant de réelles responsabilités et disposant de ressources suffisantes pour réaliser les tâches qui lui sont assignées. D'ailleurs l'UNITA elle aussi assume une responsabilité importante pour assurer le succès du gouvernement d'unité. Les Etats-Unis encouragent M. Savimbi à profiter du statut spécial légalement établi pour organiser des rencontres fréquentes avec le Président dos Santos. La communauté internationale a toujours un rôle important à jouer en appui du processus de réconciliation nationale et de reconstruction, a poursuivi le représentant. Cette année, les Etats-Unis sont disposés à fournir plus de 90 millions de dollars aux fins de l'assistance. En concluant, le représentant s'est montré préoccupé par la rapports faisant état d'une implication angolaise dans le conflit au Zaïre. La déstabilisation du Zaïre n'est pas dans l'intérêt de l'Afrique. Il a lancé un appel à tous les Angolais pour qu'ils cessent immédiatement de telles activités et donnent leur ferme appui aux efforts du Représentant spécial de l'ONU et de l'OUA visant à parvenir à un règlement négocié du conflit sur la base du plan en cinq points des Nations Unies.

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M. PETER OSVALD (Suède) a estimé que la formation du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale, la présence des députés de l'UNITA auprès à l'Assemblée nationale, ainsi que la reconnaissance du statut spécial à M. Savimbi constituent une étape vitale vers la pleine mise en oeuvre du Protocole de Lusaka. Le renforcement du processus démocratique a une grande signification à l'égard de la réhabilitation sociale et économique. Toutefois des éléments politiques et militaires importants demeurent encore non satisfaits. Il est impératif en particulier que la sélection et l'intégration des soldats de l'UNITA aux forces armées angolaises et que le processus de démobilisation soient achevés sans plus de délais. La mise en place de l'administration d'Etat dans l'ensemble du pays doit également être assurée et cela demande la coopération des parties au niveau national, régional et local. Ces efforts doivent être déployés tant que les unités militaires d'UNAVEM III sont encore présentes sur le territoire angolais.

Le rôle des Nations Unies de promotion du processus de paix demeure essentiel et c'est pourquoi la Suède votera en faveur de l'adoption du présent projet de résolution visant à l'extension du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et à la transformation de l'opération en une mission d'observation. La transition doit se faire en douceur et sa préparation devrait d'ores et déjà commencer, sans omettre la nécessité d'assurer la sécurité des personnels présents, dont un grand nombre sont d'origine suédoise. Le représentant a indiqué que la Suède répondra favorablement à l'appel consolidé en faveur de l'Angola lancé par le Secrétaire général. Toutefois la responsabilité première de la réussite finale du processus de paix relève avant tout des parties angolaises elles-mêmes.

M. MELVIN SAENZ BIOLLEY (Costa Rica) a estimé que la formation du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale met fin à une longue guerre fratricide et ouvre les portes de la paix et du progrès en Angola. L'Amérique centrale a connu les mêmes vicissitudes et c'est pourquoi le Costa Rica comprend parfaitement la signification de la décision du peuple angolais d'assumer ses propres responsabilités, avec le soutien de la communauté internationale. Il est indéniable que des progrès restent à accomplir, principalement dans le domaine de l'intégration des soldats de l'UNITA aux forces armées angolaises et à la police nationale; de la désertion des anciens combattants des centres de sélection et de démobilisation, du démantèlement des points de contrôle illicites ou encore des informations communiquées sur les effectifs et les armes du détachement de sécurité du Président de l'UNITA. Le représentant a dit sa préoccupation face aux allégations contenues dans le rapport du Secrétaire général selon lesquelles les parties angolaises interviendraient dans le conflit zaïrois et il a appelé tous les protagonistes à s'abstenir de telles interventions.

La situation humanitaire doit continuer de retenir l'attention car il apparaît que de nombreuses personnes déplacées ne sont pas encore en mesure de retourner dans leurs foyers. Il faut souhaiter que le nouveau Gouvernement rétablira pleinement l'autorité et le respect de l'Etat sur tout le

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territoire, afin notamment que certains programmes à but humanitaire, telle la vaccination des enfants, puissent se poursuivre sans délai. Le représentant a exhorté le Président dos Santos et M. Savimbi à se rencontrer pour discuter des thèmes permettant d'approfondir le processus de paix. Il a indiqué qu'il approuve la prorogation du mandat d'UNAVEM III et sa transformation en une mission d'observation qui devrait s'attacher particulièrement aux problèmes humanitaires et au respect des droits de l'homme.

M. DAVID RUBADIRI (Malawi) a déclaré qu'il ne fait aucun doute que l'évolution de la situation en Angola, au cours des deux dernières semaines, présage d'un bel avenir pour l'Angola et la région dans son ensemble. Le Malawi lance un appel aux deux parties pour qu'elles continuent à être magnanimes et à prendre les mesures nécessaires à la mise en oeuvre des aspects du Protocole de Lusaka qui n'ont pas encore été mis en oeuvre. Beaucoup reste à faire mais rien n'est insurmontable, a poursuivi le représentant en appelant les parties et, en particulier l'UNITA, à faire preuve de bonne volonté. Il est important que tous les aspects militaires et de police du processus de paix soient traités avec détermination. Le Malawi exhorte la Commission conjointe à poursuivre son rôle positif, en particulier en ce qui concerne la question de l'intégration des soldats de l'UNITA dans les forces armées angolaises et dans la police angolaise. De l'avis du Malawi, une rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi donnerait véritablement un nouvel élan à une solution ferme et définitive du conflit et à l'instauration de la confiance. La situation en Angola vient d'atteindre sa phase la plus critique et la plus délicate. La communauté internationale doit continuer à jouer un rôle important en assurant le retour de l'Angola dans la normalité. Le Malawi invite particulièrement la communauté internationale à faire les contributions annoncées en 1995 à la Conférence de Bruxelles.

M. CELSO AMORIM (Brésil) a estimé que si les fréquents revers enregistrés en Angola oblige la communauté internationale à accueillir l'évolution récente avec une certaine prudence, la constitution d'un nouveau gouvernement doit en effet être salué comme un événement important. Le Brésil espère qu'un processus de transition vers un pluralisme démocratique remplacera une fois pour toutes la violence et le manque de confiance qui a marqué l'histoire des relations entre le Gouvernement et l'UNITA. A l'instar du Secrétaire général, le Brésil estime que beaucoup reste encore à faire en Angola. L'extension de l'administration gouvernementale à toutes les régions du pays, la démobilisation du personnel de l'UNITA, la conclusion de la formation des forces armées unifiées et de la police nationale sont tous des défis qui doivent être relevés. La communauté internationale doit persévérer et montrer sa disposition à aider les Angolais. Les arguments en faveur du remplacement d'UNAVEM III par une mission d'observation sont en effet convaincants à la lumière des circonstances actuelles. La prospérité et la réconciliation en Angola sont maintenant à portée de main. Le Brésil exprime une nouvelle fois sa solidarité fraternelle au peuple angolais tout en envisageant que les promesses d'une nouvelle ère de paix se réaliseront.

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M. FREDERICK O. BERGH (Afrique du Sud) s'est félicité de la promulgation d'une législation sur le statut de M. Savimbi, de l'assermentation de représentants de l'UNITA et de l'inauguration du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale qui annonce une nouvelle ère de paix et de stabilité en Angola. Cette nouvelle ère représente pour les habitants et les gouvernements de l'Afrique du Sud une extension du processus de démocratisation dans la région. L'Afrique du Sud se félicite de la décision de la Commission conjointe d'envoyer des groupes spéciaux dans les centres de démobilisation, notamment pour identifier les mesures nécessaires pour permettre d'accélérer l'incorporation des soldats de l'UNITA dans les forces armées et dans la police nationale angolaise. L'Afrique du Sud engage les soldats de l'UNITA à coopérer avec la Commission conjointe. Les deux parties doivent également encourager le désarmement de la population civile. Une coopération entre les parties concernées devrait faciliter la mise en oeuvre de tous les accords contenus dans le Protocole de Lusaka.

L'Afrique du Sud souligne à nouveau l'urgence d'une rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi. L'optimisme suscité à la suite des changements de la situation en Angola ne devrait pas faire oublier le chemin qui reste à parcourir. L'Angola a besoin du soutien de la communauté des donateurs qui est crucial pour la reconstruction et le développement de l'infrastructure économique ainsi que pour la création d'un environnement qui permette la réintégration sociale. La délégation de l'Afrique du Sud soutient la recommandation du Secrétaire général de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et d'établir, le 1er juillet 1997, une Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA). L'établissemenet d'une Mission d'observation est nécessaire pour consolider le processus de réconciliation nationale et assurer la stabilité et une paix durable en Angola.

M. JULIO BENITEZ SAENZ (Uruguay) a rappelé que c'est un bataillon venu d'Uruguay, qui, le premier, s'est déployé en Angola au sein d'UNAVEM en 1994, permettant ainsi au peuple angolais de jouir de sa plus longue période de paix depuis 30 ans et montrant que la Mission des Nations Unies est un facteur de paix et de stabilité, ce dont le représentant s'est déclaré particulièrement fier. La visite récente du Secrétaire général en Angola a eu un impact particulièrement fort dont le résultat se reflète dans les deux rapports qu'il vient de transmettre au Conseil.

Les perspectives qui s'ouvrent actuellement constituent encore un défi pour l'établissement d'une paix durable. L'extension du pouvoir de l'administration publique à l'ensemble du territoire est à réaliser au plus vite, de même que la réinsertion des anciens combattants à la société angolaise. Le problème du désarmement de la population requiert une vigilance particulière et les aspects les plus préoccupants sont la lenteur dans l'intégration des forces armées et la menace latente que les parties angolaises interviennent au Zaïre. Dans ce contexte, il est nécessaire de renforcer les efforts de coopération issue des pays développés afin que

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l'assistance à la démobilisation soit garantie, notamment par des ressources transmises en temps et en heure. Le Secrétaire général a souligné la nécessité de se préparer à la mission d'observation qui doit remplacer UNAVEM III et l'Uruguay est parfaitement consciente de la responsabilité qui lui incombe de faciliter la participation de personnels civils et humanitaires. Le processus de transition doit s'opérer sans soubresauts et les problèmes qui peuvent apparaître dans différentes parties du pays ne doivent pas empêcher l'Angola de connaître sa plus longue période de paix depuis plusieurs décennies, à laquelle elle est tout à fait disposée à contribuer de nouveau.

M. CARLOS DOS SANTOS (Mozambique) a déclaré que l'établissement d'un gouvernement d'unité et de réconciliation nationale en Angola est une étape importante qui ne saurait pour autant constituer une fin en soi. Davantage doit être fait pour mettre en oeuvre les autres aspects du Protocole de Lusaka. Il convient, notamment, d'accélérer le processus de normalisation de l'administration à travers le pays, d'achever la formation des forces armées unifiées et de la police nationale et de démobiliser les personnels militaires de l'UNITA. Par conséquent, le gouvernement de l'Angola et l'UNITA doivent continuer à faire preuve d'engagement et de détermination afin de mener le processus de paix à son terme. De leur côté, les Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble doivent continuer d'aider le peuple angolais à relever les défis auxquels il est confronté aujourd'hui. La délégation du Mozambique a examiné attentivement le rapport intérimaire du Secrétaire général sur la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III). Elle fait sienne la recommandation par laquelle le Secrétaire général demande au Conseil de sécurité d'approuver la prorogation du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et d'établir, à compter du 1er juillet 1997, la Mission d'observation des Nations Unies en Angola.

M. JEAN MARC MPAY (Cameroun), au nom de l'Organisation de l'unité africaine, a déclaré que l'Angola vient de franchir une étape décisive dans le processus de paix, d'unité et de réconciliation nationale. A la lumière de cette évolution, l'OUA félicite les parties de leur vision et de leur détermination. Elle félicite aussi tous les pays qui se sont engagés à aider les parties à parvenir à cette nouvelle étape de l'histoire angolaise. Les remerciements de l'OUA vont également au Secrétariat des Nations Unies. L'Organisation de l'unité africaine souligne qu'il reste beaucoup à faire et estime, à cet égard, que la communauté internationale a l'obligation politique de poursuivre son engagement vis-à-vis des efforts déployés par le Secrétaire général des Nations Unies. S'il ne faut citer qu'une raison c'est celle qui consiste à dire qu'un incendie dans la maison du voisin peut s'étendre à votre propre maison. C'est la raison pour laquelle la communauté internationale doit tout mettre en oeuvre pour que l'Angola reste à l'abri du conflit qui a lieu à ses frontières. Il faut donc aider le nouveau gouvernement à régler toutes les questions en suspens. L'OUA exhorte le Conseil de sécurité à rester engagé auprès de l'Angola jusqu'à ce que tous les objectifs de paix soient atteints.

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Mme ANA MARIA RAMIREZ (Argentine) a estimé que les développements récents intervenus en Angola permettent de dire qu'après plus de 20 années, la lutte fratricide connaît enfin un terme et qu'il existe un engagement réel en faveur du processus de paix. Il faut féliciter le peuple angolais d'avoir, malgré les souffrances, maintenu sa foi en la paix et cette fidélité appelle le soutien de la communauté internationale. Une paix stable et durable demande des sacrifices inévitables et des concessions réciproques et c'est ce à quoi aujourd'hui le Conseil de sécurité engage les deux parties pour qu'elles ne laissent pas passer cette occasion inestimable et remplissent les exigences du Protocole de Lusaka. Il faut donc achever le processus d'unification des forces armées, démobiliser les personnels militaires de l'UNITA en surnombre et donner une impulsion nouvelle à la réinsertion sociale des anciens combattants. A cet égard, la rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi a valeur de responsabilité devant le peuple angolais à laquelle nul ne saurait se soustraire. La Mission des Nations Unies se doit d'accomplir un rôle central dans le processus de paix et c'est pourquoi l'Argentine soutient la recommandation du Secrétaire général de proroger son mandat jusqu'au 30 juin 1997.

M. PERCY MANGOAELA (Lesotho) a qualifié l'approbation par l'Assemblée nationale d'une législation portant sur le statut particulier de M. Savimbi, l'intégration des députés de l'UNITA au sein de l'Assemblée nationale et l'inauguration du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale, d'efforts louables et d'étape décisive vers la mise en oeuvre complète du Protocole de Lusaka. Maintenant, a-t-il ajouté, il est du devoir de la communauté internationale de soutenir les efforts du peuple angolais. La prorogation du mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 est indispensable pour garantir la création d'une armée et d'une force de police dans une Angola unifiée. C'est la raison pour laquelle, a-t-il précisé, que le Lesotho accueille favorablement la prorogation d'UNAVEM III ainsi que les dispositions transitoires que recommande le Secrétaire général dans son rapport. Le représentant a insisté sur l'importance de trouver une solution à la question de l'incorporation des soldats de l'UNITA au sein de l'armée nationale et des forces de police, ainsi qu'à celle relative à la démobilisation du personnel supplémentaire et aux déserteurs. Il a lancé un appel aux parties pour que celles-ci continuent de faire preuve de volonté politique et de compréhension dans la tâche qui leur reste à accomplir. Le plus grand défi, qui attend maintenant le nouveau gouvernement, est de créer les conditions qui visent des élections libres et démocratiques en réunissant les conditions et les infrastructures nécessaires.

M. N.H. BIEGMAN (Pays-Bas), au nom de l'Union européenne et des pays associés, a déclaré que le MPLA, l'UNITA et les autres parties de l'opposition en Angola peuvent et doivent maintenant parcourir ensemble les derniers kilomètres qui mènent à la pleine application des accords de Lusaka et à la réconciliation nationale. Il sera nécessaire, à cette fin, de continuer à établir des mesures de confiance. Dans ce contexte, une rencontre entre le Président dos Santos et M. Savimbi semble être une mesure importante. Il faut

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également garder à l'esprit que beaucoup reste à faire pour parvenir à la même unité d'administration dans les provinces et au niveau national que celle qui existe au niveau central. Avec l'instauration d'un nouveau Gouvernement, la voie est désormais libre pour l'achèvement des tâches importantes telles que la normalisation de l'administration de l'Etat dans l'ensemble du territoire et pour les discussions politiques avec le FMI et la Banque mondiale. L'Union européenne et ses Etats membres ont fourni un appui politique, financier, matériel et personnel pour les activités de déminage en Angola. Elle exprime l'espoir que le transfert prévu de la responsabilité du programme national de déminage d'UNAVEM au PNUD aura bientôt lieu. L'Union européenne attend donc la signature prochaine du projet concernant le développement d'une capacité nationale de déminage en Angola. L'Union européenne estime en outre que les Nations Unies ont toujours un rôle à jouer en appui au processus de paix. Elle se prononce en faveur de la prorogation d'UNAVEM III et de l'idée de la remplacer par une mission d'observation.

M. MACHIVENYIKA T. MAPURANGA (Zimbabwe) a indiqué que la régularisation du statut de M. Jonas Savimbi, la prestation de serment des députés de l'UNITA et l'investiture historique du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale ont offert au peuple angolais un tremplin sûr pour s'engager dans un règne de paix, et ce, en dépit des rancoeurs et des échecs du passé. Le Zimbabwe rend un vibrant hommage au peuple angolais pour la remarquable victoire qu'il vient de remporter dans son combat pour la paix. La présence personnelle du Président Mugabe à l'investiture, à Luanda, du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale de l'Angola, a illustré avec éloquence l'appui sans faille du Zimbabwe et des autres pays de la sous-région au processus de paix en Angola, et leur volonté sincère d'aider leurs frères angolais dans le processus dans lequel ils se sont engagés. Le Zimbabwe lance un appel aux Angolais pour qu'ils utilisent la force qu'ils ont acquise de ce succès, en tant que moteur pour accélérer le processus en cours et expédier au plus vite les questions politiques, militaires et administratives qui restent en suspens, afin de pouvoir se consacrer à la construction d'une réalité pacifique durable et irréversible dans le pays. Nous attendons avec impatience de voir la réalisation de nouveaux progrès, notamment la normalisation de l'administration publique sur tout le territoire, ainsi que la finalisation de la formation d'une force armée et d'une police nationale unifiées et la démobilisation des derniers personnels militaires de l'UNITA. Tout en attendant la consolidation de la paix en Angola, les pays de l'Afrique australe continueront d'apporter tout leur soutien aux efforts de promotion du processus en cours. Par l'intermédiaire du Comité ad hoc de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) pour l'Angola, ainsi que par celui de l'organe compétent de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC), le Zimbabwe continuera d'utiliser ses bons offices pour faire reculer les frontières de la paix. Il a appuyé pleinement la recommandation du Secrétaire général visant à proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 30 juin 1997 et à créer une mission de "suivi" qui prendrait la forme d'une Mission d'observation des Nations Unies en Angola (ONUMA).

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M. NASSER BIN HAMAD AL-KHALIFA (Qatar), au nom du groupe asiatique, a salué la formation du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale en Angola. Le peuple s'est réuni après des décennies de conflits armés pour établir une paix durable. Ceci doit avoir des effets sur l'ensemble du monde et pas seulement sur le continent africain. Désormais, il faut que les parties consolident leurs efforts envers la paix; la communauté internationale doit également répondre à ses responsabilités. C'est pourquoi le représentant a soutenu la prorogation du mandat d'UNAVEM III, ajoutant que rien n'aurait été possible sans l'appui de la communauté internationale, et au premier chef, l'Organisation des Nations Unies et son Secrétaire général.

M. FERNANDO GUILLEN (Pérou), s'exprimant au nom des pays des Caraïbes et d'Amérique latine, s'est félicité de l'étape à laquelle le peuple angolais est aujourd'hui parvenue. Il faut saluer également les récentes mesures prises par le Secrétaire général, ainsi que les efforts de son Représentant spécial et des pays médiateurs membres de la Troïka, qui ont donné une impulsion fondamentale au processus de paix. L'étape de transition amorcée aujourd'hui sera difficile et il faudra que les parties remplissent pleinement les engagements souscrits. La communauté internationale ne doit pas non plus relâcher ses efforts et c'est pourquoi l'initiative du Secrétaire général visant à transformer le mandat d'UNAVEM III en une Mission d'observation est particulièrement bienvenue. Il s'agit désormais de reconstruire un pays, ce qui ne peut être réalisé que par le biais d'un effort coordonné et préparé, ce qui constitue l'un des mandats particuliers des Nations Unies et l'un des droits légitimes du peuple angolais.

M. LEGWAILA J.M.J. LEGWAILA (Botswana) a estimé que si l'inauguration du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale a été un événement qui méritait d'être célébrée avec faste, la communauté internationale ne doit pas oublier que le Protocole de Lusaka n'a pas encore été pleinement mis en oeuvre ni qu'il faudra du temps pour panser les plaies et éliminer la méfiance mutuelle. L'absence du Chef de l'UNITA à la cérémonie d'inauguration n'est pas de bon augure quant à l'avenir du nouveau Gouvernement. Cette absence ne peut s'expliquer que par la méfiance qu'éprouve M. Savimbi à l'égard d'un gouvernement dont il est à présent censé faire partie. Le Botswana émet l'espoir que le Chef de l'UNITA jugera utile de s'installer à Luanda et que ce dernier a toujours comme base son siège au Gouvernement et que ses réelles intentions ne doivent pas faire l'objet de conjectures. Cela est d'autant plus important en Angola qu'une telle absence peut donner lieu à des interprétations différentes et affecter la paix et la tranquillité relatives qui règnent dans le pays. Il est anormal que le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationales ne soit pas opérationnel dans l'ensemble du territoire angolais. Cette situation doit être réglée dans les plus brefs délais. Il est également important d'accélérer l'intégration des soldats de l'UNITA dans les forces armées angolaises et la démobilisation des combattants restants. Le Botswana appuie l'appel encourageant le Président dos Santos et M. Savimbi, et qui invite à régler leurs problèmes. Dieu a doté l'Angola d'abondantes ressources naturelles pour que son peuple puisse se les partager

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et prospérer. Les problèmes politiques et militaires en suspens ne doivent pas constituer des obstacles à une jouissance pacifique et harmonieuse de cet héritage naturel.

M. JUAN SOMAVIA (Chili) a estimé que le peuple angolais est le principal bénéficiaire de la formation du Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale et du terme mis aux délais dans le processus de paix. Il reste encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre totale du Protocole de Lusaka et les développements récents ne doivent pas faire oublier les engagements non encore satisfaits. Une coopération étroite entre le Président dos Santos et M. Savimbi est à cet égard indispensable car il faut établir une confiance durable et réciproque entre les deux équipes. Ceci constitue à la fois la meilleure image de paix que les dirigeants puissent communiquer à leur peuple et la tâche la plus difficile à accomplir. Certes le peuple angolais détient la clef de son futur entre ses mains, mais la communauté internationale ne doit pas l'abandonner en chemin. UNAVEM III achève une étape mais les Nations Unies doivent continuer à apporter leur soutien à la consolidation du processus de paix. C'est pourquoi le Chili votera en faveur de la résolution visant à proroger le mandat d'UNAVEM III et à assurer la présence future en Angola des Nations Unies, par l'intermédiaire d'une mission d'observation, en vue de participer à la reconstruction et au développement économique et social du pays et de contribuer à une transition sans heurts.

Une fois cette étape achevée, le problème angolais ne sera plus inscrit à l'ordre du jour du Conseil de sécurité, mais l'intérêt de la communauté internationale pour l'étape suivante, à savoir le développement et la réconciliation, ne doit pas pour autant s'estomper. Peut-être pourrait-on réfléchir au moyen de poursuivre avec la même intensité les efforts en faveur du développement, a suggéré le représentant, ajoutant qu'il pourrait s'agir d'une tâche à confier au Conseil économique et social. La mission d'observation à venir pourrait ainsi commencer par inclure les objectifs de développement économique et social.

M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal) s'est félicité des développements récents intervenus en Angola ajoutant que le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale ainsi que la cérémonie au cours de laquelle les membres de l'UNITA ont prêté serment ouvrent la voie à une conclusion heureuse du processus de paix dans la pays. Le Gouvernement d'unité et de réconciliation nationale est une mesure politique d'une importance fondamentale pour la restauration de la confiance et un outil essentiel pour faciliter la mise en oeuvre du reste du processus de paix. Si la paix et la prospérité sont aujourd'hui à portée de main pour tous les Angolais, elles ne peuvent toutefois pas être tenues pour acquises et c'est pourquoi les membres du Conseil de sécurité doivent signifier aujourd'hui aux parties qu'elles doivent placer toute leur confiance dans le processus de paix et agir sans arrières pensées. A cet égard, une rencontre entre le Président Eduardo dos Santos et Jonas Savimbi prouverait à la communauté internationale que la situation politique en Angola s'améliore

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réellement. Il faut espérer que la reconnaissance par l'Assemblée nationale du statut spécial de M. Savimbi facilitera cette rencontre tant attendue.

Il est également vital de satisfaire sans attendre à tous les aspects militaires du processus de paix, notamment la sélection et l'intégration de soldats de l'UNITA aux forces armées angolaises; la démobilisation; et l'extension de l'administration publique à l'ensemble du territoire national; la réconciliation nationale n'est pas seulement synonyme d'unité nationale mais également de démocratie. Une démocratie vivante est la précondition à la paix et à la stabilité et une fois ces facteurs réunis, la communauté internationale pourra contribuer à la réhabilitation économique de l'Angola. Le représentant a indiqué qu'il soutient pleinement la recommandation du Secrétaire général visant à l'extension jusqu'au 30 juin 1997, du mandat de l'UNAVEM jusqu'au 30 juin 1997, qui se transformerait peu à peu en une mission d'observation s'occupant des aspects politiques, humanitaires et des questions relatives aux droits de l'homme. La communauté internationale doit demeurer engagée en Angola jusqu'à la complète mise en oeuvre du Protocole de Lusaka. Le Portugal a souvent mis en garde contre toute intervention militaire directe ou indirecte car le respect de la souveraineté des Etats est un principe cardinal qu'il faut respecter. Le peuple angolais a payé durement ces interventions. Les parties angolaises, quant à elles, doivent faire en sorte de toujours contribuer à la paix et à la stabilité régionales.

M. AFONSO VAN-DUNEM "MBINDA" (Angola) a souhaité reprendre la parole pour répondre aux spéculations relatives à la participation des parties angolaises au conflit zaïrois. Dés le début des troubles civils au Zaïre, le gouvernement angolais a invité les différentes parties à s'asseoir à la table de négociation, qui constitue la seule solution à un tel différend. Là réside la contribution du Gouvernement angolais à aider à rétablir la démocratie. Le représentant a récusé totalement les accusations d'ingérence dans les affaires internes d'un pays quel qu'il soit. Au contraire, il est bien connu que le Zaïre n'a pas hésité à s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Angola. Mais cet Etat est aujourd'hui le sujet de préoccupation du Conseil, qui ne devrait pas permettre que son attention soit détournée.

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