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SG/SM/6200

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LES PARLEMENTAIRES À CONTINUER DE FAIRE PREUVE DE DÉTERMINATION ET À POURSUIVRE LEURS EFFORTS DE SENSIBILISATION

11 avril 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6200


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LES PARLEMENTAIRES À CONTINUER DE FAIRE PREUVE DE DÉTERMINATION ET À POURSUIVRE LEURS EFFORTS DE SENSIBILISATION

19970411 Ci-après, on trouvera le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, prononcé le 10 avril dernier à Séoul par M. Adrianus Mooy, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), à la quatre-vingt-dix-septième Conférence interparlementaire :

Je suis heureux de m'adresser aux parlementaires venus du monde entier pour participer à cette quatre-vingt-dix-septième Conférence interparlementaire.

J'aimerais, tout d'abord, remercier M. Kim Young Sam, Président de la République de Corée, et son peuple d'avoir bien voulu accueillir cette importante réunion. Le Président Kim se conforme ainsi à une longue et honorable tradition coréenne de soutien à la coopération et au dialogue internationaux dans un esprit prospectif.

Les liens entre l'Union interparlementaire et l'Organisation des Nations Unies ne cessent de se resserrer grâce à l'accord de coopération que ces deux organisations ont signé l'an passé.

Il y a deux mois à peine, mon Conseiller spécial pour les questions de parité entre les sexes et de promotion de la femme a assisté à la conférence de l'Union interparlementaire à New Delhi sur le partenariat politique que doivent forger les hommes et les femmes. Cette conférence a beaucoup contribué à la réalisation d'un objectif commun : la participation sur un pied d'égalité des hommes et des femmes à la politique, tant à la prise de décisions que dans tous les autres domaines d'activité. Je suis persuadé que la Conférence de Séoul aura une incidence tout aussi positive sur une autre question d'importance mondiale : l'instauration d'un développement durable.

Au moment où s'ouvre cette conférence, la Commission du développement durable de l'ONU qui tient sa cinquième session à New York, doit s'occuper en particulier des préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale devant avoir lieu en juin pour examiner les progrès accomplis depuis la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED).

Action 21 précise bien que les gouvernements ne pourront à eux seuls réaliser l'objectif du développement durable et souligne le rôle essentiel que devront jouer les institutions internationales, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les membres de la société civile et les représentants de tous les grands groupes. Les enseignements tirés de l'expérience acquise depuis 1992 le prouvent également et le renforcement des partenariats entre les parties concernées est l'un des principaux objectifs de la prochaine session extraordinaire de l'Assemblée générale.

La tâche des parlementaires est ici essentielle. Dans de nombreux pays, les parlements jouent un rôle actif dans la mise en oeuvre des accords conclus à Rio. Tous les ans, l'Union interparlementaire présente un rapport à la Commission du développement durable sur les activités très diverses de ses membres, sur la base des conclusions d'une étude annuelle. L'Union interparlementaire a également adopté des déclarations ayant trait au développement durable, par exemple en matière de financement, de transfert de technologie et de conservation des stocks de poissons dans le monde.

Je vous invite à continuer de faire preuve de cette admirable détermination et à poursuivre vos efforts de sensibilisation. La notion de développement durable est de mieux en mieux acceptée depuis 1992; toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour garantir que tant les décideurs que le public en comprennent bien l'importance. Mais nous devons surtout être animés de la volonté politique nécessaire pour que soient prises les nombreuses et difficiles décisions relatives aux priorités et affectations budgétaires.

L'évolution des modes de consommation et de production est l'une des questions qu'il nous faut résoudre et qui englobe de nombreux autres aspects, notamment les nouveaux concepts de croissance et de prospérité économiques, d'exploitation rationnelle des ressources naturelles, de réduction des déchets, de tarification et de transfert de technologie écologiquement rationnels.

Depuis la CNUED, l'élaboration des politiques a beaucoup évolué dans ce domaine, notamment grâce à la coopération avec des secteurs tels que le commerce et l'industrie, avec les syndicats, les collectivités locales, les associations de consommateurs et les chercheurs. Cette question figure dorénavant au premier plan des préoccupations internationales.

Je suis certain qu'en votre qualité de parlementaires, vous êtes particulièrement bien placés pour exercer une influence sur les décisions gouvernementales et sensibiliser le public à cette question primordiale. Le problème du choix d'un mode de vie est fondamental et doit être abordé non comme un défi à relever mais pour prouver qu'un mode de vie différent peut également améliorer le niveau et la qualité de la vie en général.

- 3- SG/SM/6200 11 avril 1997

Les contributions que vous pourrez nous apporter, ici à Séoul, à New York lors de la session de la Commission du développement durable et surtout en juin lorsque l'Assemblée générale procédera à son examen quinquennal nous seront extrêmement précieuses. C'est dans cet esprit constructif que je vous souhaite plein succès dans vos travaux.

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