COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME : LE THEME DES FEMMES ET DE L'EDUCATION SUSCITE UNE REFLEXION SUR LES MOYENS D'EVITER LE DECROCHAGE SCOLAIRE
Communiqué de Presse
FEM/930
COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME : LE THEME DES FEMMES ET DE L'EDUCATION SUSCITE UNE REFLEXION SUR LES MOYENS D'EVITER LE DECROCHAGE SCOLAIRE
19970314 Dans le cadre du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, la Commission de la condition de la femme a tenu ce matin une table ronde sur le quatrième domaine critique identifié par la plate-forme d'action de Beijing, à savoir les femmes et l'éducation. Ce faisant, la Commission a procédé à un échange de vues entre un Groupe d'experts, les représentants des gouvernements et les représentants des organisations non gouvernementales.Au cours du dialogue, les délégations se sont mises d'accord pour reconnaître l'éducation et la formation comme des moyens puissants de promouvoir l'égalité des sexes et de réaliser les objectifs du développement durable. Les discussions ont ainsi porté sur la manière d'assurer aux filles un accès égal à l'instruction et d'éviter la poursuite du phénomène préoccupant du décrochage scolaire. A cet égard, si le coût de l'éducation a été cité comme principale cause du sacrifice des filles au profit des garçons, nombre de délégations ont également imputé cet état de fait au milieu socio- culturel et familial. Il a été convenu que la pression doit s'exercer à la fois sur les gouvernements, qui doivent débloquer des fonds, et sur les parents qui doivent encourager la scolarisation de leurs filles. De nombreuses délégations de pays en développement ont insisté sur le fait qu'il est essentiel d'assurer l'égalité des chances en matière d'éducation et de formation afin de garantir aux filles le plein développement de leur capacité.
Le panel d'experts était composé de Mmes Irene de la Caridad Rivera Ferreiro, Vice-Ministre de l'éducation de Cuba; Valentina Ivanovna Matvienko (Fédération de Russie), Division des organisations publiques et politiques du Ministère des affaires étrangères; Mme Aïcha Bah Diallo, Directrice de la Division de l'éducation de base de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de Mme Celia Eccher (Uruguay), Conseil international pour l'éducation des adultes.
La Commission reprendra ses travaux cet après-midi à 15 heures pour tenir un dialogue entre délégations sur le thème des femmes, de l'éducation et de la formation.
TABLE RONDE SUR LES FEMMES ET L'EDUCATION ET LA FORMATION
Exposés des experts
Mme IRENE DE LA CARIDAD RIVERA, Vice-Ministre de l'éducation de Cuba, a mis l'accent sur l'obligation qui incombe à chaque gouvernement de créer l'environnement cadre qui permettra la pleine réalisation de l'objectif d'égalité des chances des femmes et des hommes en matière d'éducation et de formation, et donnera aux femmes les moyens d'assumer leur rôle décisif dans le processus de développement durable de la société. Cuba a donné la preuve qu'assurer l'accès égal des femmes et des hommes à une éducation continue de qualité permettant le développement de leurs capacités et de leurs qualifications est une chose réalisable. Dès 1959, des mesures ont été prises à cette fin. Aujourd'hui, en dépit de tous les obstacles qui sont imposés à Cuba dans la réalisation de ses objectifs de développement durable - notamment l'embargo - les femmes sont plus nombreuses que les hommes a être diplômées, et plus nombreuses à être détentrices de diplômes de haut niveau. Les femmes représentent plus de 76% des techniciens moyens et supérieurs de Cuba. Elles assument 87% des responsabilités administratives et constituent 57% du secteur tertiaire. La femme cubaine a pleinement conscience du rôle qu'elle joue dans la société, ainsi que de sa capacité à maîtriser son propre destin. Beaucoup reste cependant à faire en vue de l'égalité totale, a souligné la Vice- Ministre de l'éducation de Cuba. La promotion de la pleine participation de la femme à la vie économique et sociale continue de retenir une attention prioritaire du Gouvernement cubain, constituant une composante clé du Plan de développement national. Selon elle le niveau de participation de la femme dans les divers secteurs de la société devrait servir à mesurer l'indice de développement des pays. Les politiques d'ajustement structurel appliquées ces dernières années ont entraîné une importante diminution des dépenses sociales a-t-elle fait remarquer. Dans de telles conditions, le monde en développement est-il en mesure de donner à la femme les moyens de se hisser jusqu'au niveau de la prise de décision, qui demeure le fief des hommes? La clé de toute action visant la réalisation de cet objectif est la suivante : il faut assurer l'éducation permanente des femmes et leur permanence dans le système scolaire. C'est de cette manière que Cuba a pu réaliser l'objectif des 100% de participation des garçons et de filles au système solaire. L'expérience cubaine reflète une chose importante : c'est à l'Etat avant tout qu'il incombe d'assurer l'alphabétisation des femmes. En outre, la concrétisation de l'égalité à tous les niveaux de l'éducation et de la formation exige un partenariat solide entre le gouvernement et les organisations non gouvernementales et les autres représentants de la société civile. Les efforts menés dans le cadre de ce partenariat doivent être soutenus par la communauté internationale, dans le plein respect de l'intégrité et de la souveraineté des pays bénéficiaires de l'aide.
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Mme VALENTINA IVANOVNA MATVIENKO, Directrice, au sein du Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, du Département des relations avec le Parlement, le public, et les organisations politiques, a insisté sur le fait que ce n'était pas tant l'augmentation du taux de participation des filles au système scolaire jusqu'aux niveaux supérieurs qui posait un problème dans son pays, mais plutôt les difficultés que le gouvernement rencontre actuellement dans ses efforts de réforme du système scolaire dans le contexte de la transition actuelle. Mener cette réforme tout en maintenant un enseignement de qualité constitue un grand défi. Le Gouvernement voit le renforcement de l'éducation et de la formation des femmes comme deux instruments clés permettant de lutter contre la pauvreté, le chômage, et comme deux éléments moteur du développement de la société russe. Aussi la plus haute importance est-elle accordée aux programmes dans ces domaines. D'une manière générale, le recyclage constitue un impératif dans les pays en transition. Il est au centre des programmes du gouvernement de la Fédération de Russie afin de promouvoir l'accession de la femme au processus de décision. L'aide internationale accordée aux pays en transition dans ces secteurs est insuffisante. Il est essentiel de la renforcer. Des organisations, institutions et programmes tels que l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour le développement de la femme (UNIFEM) et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), devraient accroître le niveau de l'assistance qu'ils accordent à ces pays.
Mme AICHA BAH DIALLO, Directrice de la Division de l'éducation de base de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a rappelé que l'année 1996 a été déclarée par l'OUA "Année de l'éducation" et qu'elle a ainsi débouché sur la Décennie de l'éducation. Dans ce cadre, le Directeur général de l'UNESCO a plaidé pour que 6% du Produit national brut (PNB) des pays soit consacrés à l'éducation afin de parvenir à l'égalité des sexes d'ici l'an 2005. Il apparaît que le partenariat et le travail en réseaux constituent les approches les plus porteuses. Ce partenariat doit s'établir entre les enseignants, les élus locaux, les bailleurs de fonds et les ONG qui doivent travailler avec une approche concertée et complémentaire. La situation de l'Afrique, a poursuivi Mme Diallo, s'avère particulièrement préoccupante qui affiche un taux démographique de 3% supérieur au taux de croissance économique, estimé à 2%. Cette pression démographique agit négativement sur le taux de scolarité des enfants dont celui des filles qui s'est stabilisé depuis de nombreuses années à 45% seulement. Les conséquences de la dette et le taux de chômage constituent d'autres obstacles à leur scolarisation. La moyenne de la fréquentation des écoles pour les filles n'est que de 6,5 ans. Cette situation a conduit cinq femmes ministres de l'éducation à constituer un groupe de pression sur les gouvernements et les bailleurs de fonds qui a donné naissance à l'organisation panafricaine, FAWE. Elle compte maintenant
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44 membres et elle est représentée dans 26 pays. La diffusion de l'information et la formation de réseaux s'imposent comme les fonctions les plus cruciales de la FAWE dont les activités s'emploient à intégrer le Programme d'action de Beijing. La FAWE s'est fixé comme principaux objectifs, la planification de stratégies de mobilisation des ressources et le renforcement des capacités de formation.
Mme CELIA ECCHER, Conseil international pour l'éducation des adultes (Uruguay), a souligné que l'éducation et la formation des femmes doit viser à leur assurer l'exercice d'une citoyenneté qui doit asseoir l'égalité des sexes dans les démocraties. Cette éducation doit se dérouler à tous les niveaux et faire que les femmes se reconnaissent en tant que citoyennes et détentrices de droits. Cela exige une formation continue, l'accès à l'information et la possibilité de choisir l'information. L'action du Conseil international vise à assurer un revenu économique aux femmes, leur participation effective au niveau de la prise de décision et la mise en place d'un processus soutenu d'éducation intégrale. Pour y parvenir, il faut établir un partenariat solide entre l'Etat et la société civile.
Mme ZAKIA AMARA BOUAZIZ (Tunisie), Vice-Présidente de la Commission et Modérateur du dialogue, a déclaré que depuis que l'ONU a élevé la cause des femmes au rang de priorité, elle a fait prévaloir l'égalité entre les sexes et le principe selon lequel le développement humain constitue le fondement du développement durable. La croissance économique et le développement durable passent par une accès égal à l'éducation. Dans ce contexte, il faut retenir que les femmes et les filles constituent le groupe pour lequel les progrès les plus importantes sont encore à réaliser. De la situation des filles et des femmes, il apparaît que si les femmes accèdent plus facilement aux postes de commandes, elles restent majoritaires dans des emplois de faibles niveaux de qualification. Cette situation peut s'expliquer par le choix des filières et le manque d'accès à la formation continue. Parlant du cas spécifique de la Tunisie, la représentante a fait observer que, dès 1956, le Gouvernement a instauré la gratuité de l'enseignement qui n'a pas donné de résultats en raison des mentalités. C'est pourquoi, en 1987, une réforme a rendu l'éducation obligatoire et initié une refonte totale des manuels scolaires pour éliminer des contenus toutes considérations sexistes. Cette réforme a provoqué un bouleversement des structures sociales traditionnelles. En effet, aujourd'hui, en Tunisie, la scolarité des filles est presque totale à l'âge de 6 ans et l'écart entre les filles et les jeunes gens a été presque réduit à tous les niveaux de scolarité. En outre, les efforts consentis pour lutter contre l'analphabétisme ont été de grande envergure. Les programmes de formation professionnelle ont ainsi conduit à des formations qualificatives touchant des milliers de jeunes filles dans les milieux ruraux, en particulier.
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Dialogue entre les experts et les représentants des Gouvernements
La représentante du Mexique a souligné combien il était crucial, dans les efforts visant l'égalité des femmes et des hommes dans la société, de garantir l'éducation permanente des filles et des femmes. Cet objectif figure au centre de la politique mexicaine en matière d'éducation et de formation, ce qui a permis jusqu'à présent de réduire considérablement le taux de décrochage scolaire, qui constitue un important problème dans le pays. Grâce notamment à l'adoption de la loi sur l'enseignement obligatoire jusqu'à 16 ans, le taux de scolarisation, pour ce qui est de l'enseignement primaire, est aujourd'hui de 82%. 96% des filles font leur études secondaires, et 46% d'entre elles poursuivent ensuite des études supérieures, a expliqué la représentante. Elle a aussi insisté sur l'attention prioritaire que son gouvernement accorde également en matière d'éducation et de formation, aux groupes vulnérables, et en particulier à l'accès des filles et des femmes vivant en milieu rural à l'éducation et la formation, ainsi qu'à la lutte contre le décrochage scolaire des fillettes, lequel n'est pas seulement du à la pauvreté, mais aussi et souvent, au manque d'accès aux structures scolaires. Un projet de téléscolaire a notamment été mis au point ciblant ces groupes spécifiques.
La représentante de la Thaïlande a expliqué que dans les pays d'Asie à forte croissance, l'une des raisons pour lesquelles les filles ne poursuivent pas leurs études après le secondaire est la discrimination qui les frappe sur le marché du travail : lorsqu'une entreprise doit engager un ingénieur, elle cherche souvent un homme. Si l'on veut promouvoir l'éducation permanente des femmes et des filles, il est essentiel de leur en faire comprendre les bénéfices. En outre il est indispensable de combiner action de lutte contre la pauvreté et promotion de l'éducation et de la formation des filles et des femmes. Ces deux éléments sont interdépendants.
La représentante de la Chine a fait valoir que pour venir à bout de la pauvreté il faut avant tout faire disparaître l'ignorance, et que c'est là un des éléments essentiels qui guide la politique chinoise en matière d'éducation et de formation des femmes, en particulier dans les zones rurales. L'action du gouvernement, ces dernière années, à permis d'assurer l'alphabétisation de 50 millions de femmes. La Chine attache une grande importance, dans ce contexte, à la création d'un environnement favorisant la promotion de la femme dans ces domaines. Aussi une grande attention est-elle accordée à l'action sur la famille. Il est essentiel, en effet de stimuler le soutien des parents et de sensibiliser tous les membres de la famille à la cause de l'égalité.
La représentante du Mali a mis l'accent sur la problématique de l'éducation en Afrique, en particulier pour les fillettes et les femmes. Au Mali, la scolarisation des filles demeure toujours une priorité de l'action des gouvernements. Le décrochage et le manque d'accès des filles et des femmes aux institutions scolaires constituent deux problèmes majeurs freinant
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la réalisation des objectifs d'égalité en cette matière. La représentante a souhaité avoir davantage d'informations quant aux mesures préconisées par l'UNESCO pour la promotion de l'éducation des filles et des femmes en Afrique. Elle a, par ailleurs, demandé aux experts s'il existent d'autres organismes disposés à fournir de l'aide dans ce domaine aux pays qui en ont besoin, et comment il fallait procéder pour obtenir leur soutien. La représentante de la Tunisie a indiqué que son Gouvernement, a lancé une initiative nationale appelée Fonds de solidarité national, afin de garantir à chacun la satisfaction de ses besoins de base, notamment en matière de santé et d'éducation. Cette initiative a déjà donné des résultats importants, en particulier en matière d'accroissement de l'accès des filles des zones rurales aux établissements scolaires.
Pour sa part, la représentante des Pays-Bas, au nom de l'Union européenne, plaidant pour un accès accru à une éducation non discriminatoire et pour que les conditions soient réunies pour permettre aux filles de poursuivre leur études, a en outre souhaité que l'éducation non formelle soit reconnue au même titre que l'éducation traditionnelle. Elle a en outre argué que l'évolution rapide en matière de technologie exige un plus grand investissement dans l'éducation. Elle a enfin souhaité une prompte mise en oeuvre du concept 20/20. La représentante du Caucus des ONG a invité les ONG à renforcer leur capacité à fournir aux filles et aux femmes des programmes d'éducation non formelle. Elle a, pour ce faire, souhaité une redéfinition des relations entre les ONG et les milieux académiques arguant que compte tenu du décrochage accru des filles, force sera peut-être d'introduire des éléments du secteur informel dans l'éducation formelle.
Répondant aux questions des délégations, l'Experte de l'UNESCO a estimé important que l'éducation non formelle soit prise en compte surtout dans les pays en développement où se trouve un grand nombre de femmes ayant dépassé l'âge de la scolarité. Pour assurer une formation aux filles et aux femmes, a-t-elle poursuivi, il est nécessaire de créer un environnement favorable et d'établir des passerelles entre l'éducation formelle et non formelle. En ce qui concerne l'accès aux projets de l'UNESCO, Mme Diallo a précisé que ce sont les pays eux-mêmes qui proposent les projets que l'UNESCO aura ensuite à mettre sur pied. Le projet "Femmes, sciences et jeunes filles" a ainsi été lancé à la demande des pays dans 19 Etats africains. Pour ce qui est de l'absence de femmes dans les branches techniques et scientifiques, l'Experte a imputé cette situation au manque d'assurance dont font montrent les filles. C'est cet état de fait qui a incité la Guinée à créer des bourses pour amener les jeunes filles à embrasser des études scientifiques.
Pour sa part, l'Experte de Cuba a imputé cette situation à la pression familiale. Cuba a eu ainsi à organiser "l'école des parents" pour que ces derniers réalisent leur poids dans la décision des enfants d'embrasser une carrière. Etayant ces propos, l'Experte de la société civile a ajouté que
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l'environnement socio-culturel est pour beaucoup dans le choix des études des fillettes. En outre, il existe un phénomène inculqué aux filles par leur milieu social qui est celui de l'"Horloge biologique" leur donnant une conscience aiguë du "temps à ne pas perdre".
Revenant aux questions, la représentante d'Handicap international a attiré l'attention sur le sort réservé aux enfants handicapés. Elle a souligné que l'objectif doit être de mettre en place des programmes de manière à rendre l'éducation et la formation plus accessibles et de faire en sorte que les budgets de l'éducation prévoient des ressources à cette fin. Il faut autonomiser les personnes handicapées, par l'éducation, pour qu'elles ne représentent pas ce "fardeau" pour la société. La représentante du Caucus des ONG des femmes africaines a attiré l'attention sur les programmes d'ajustement structurel qui ont pour effet défavorable d'augmenter les coûts de l'éducation. Elle a plaidé pour que l'on améliore la qualité de l'enseignement publique plutôt de laisser l'initiative au secteur privé. La représentante du Forum des jeunes, a, pour sa part, plaidé pour l'introduction de mesures de discrimination positive dans les milieux scolaires.
L'Experte de la Fédération de Russie est revenue sur la question des enfants handicapés en arguant que l'éducation est la seule manière d'assurer leur intégration dans la société. En outre, un instrument juridique doit garantir la prise en compte de leur situation. Pour sa part, l'Experte de l'UNESCO a indiqué que l'UNESCO dispose d'une section spéciale pour les enfants handicapés qui aide les pays à identifier des projets. Revenant sur le rôle crucial des enseignants, elle a jugé important de réfléchir aux questions de recrutement, de la formation initiale et de la formation continue. Leur formation, a-t-elle souligné, doit les sensibiliser à la dimension sexospécifique qui est la seule manière d'éviter le phénomène du décrochage des filles. L'Experte de la société civile a insisté sur l'importance de l'éducation pour assurer la promotion de la femme. En regrettant que dans bien des régions, l'éducation des adultes ne soit pas placée au rang de priorité par les gouvernements, elle a émis l'espoir que la prochaine Conférence sur la question qui doit se dérouler au mois de juillet à Hambourg apportera un début de solution à ce domaine important de l'éducation. La représentante de la Communauté européenne a fait part de la publication d'un rapport sur l'égalité des chances qui est mis à la disposition des délégations au cours de la présente session.
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