LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EXAMINE LE PROCESSUS DE RÉFORME DEVANT LE GROUPE DE TRAVAIL DE HAUT NIVEAU À COMPOSITION NON LIMITÉE SUR LE RENFORCEMENT DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES
Communiqué de Presse
SG/SM/6167
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EXAMINE LE PROCESSUS DE RÉFORME DEVANT LE GROUPE DE TRAVAIL DE HAUT NIVEAU À COMPOSITION NON LIMITÉE SUR LE RENFORCEMENT DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES
19970227 On trouvera ci-après un résumé des remarques liminaires présentées par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'ouverture de la deuxième session de fond du Groupe de travail de haut niveau à composition non limitée sur le renforcement du système des Nations Unies, le lundi 24 février.Le Secrétaire général s'est déclaré heureux de se trouver devant le Groupe de travail et d'entamer avec lui un dialogue sur le processus de réforme. Il espérait engager un dialogue du même ordre avec les autres groupes de travail de l'Assemblée générale impliqués dans cette réforme.
Esprit de partenariat
Le Secrétaire général a déclaré qu'il s'était engagé à assumer lui-même, au sein du Secrétariat, la responsabilité de la conduite du processus de réforme, d'abord dans les domaines relevant de son autorité directe, et aussi dans une perspective plus large à l'échelle du système comme l'impliquaient les responsabilités inhérentes à sa fonction. Il a souligné que cette réforme dont il assurait la conduite, se déroulerait dans l'esprit de partenariat entre le Secrétariat et les États Membres que le Président de l'Assemblée générale avait évoqué, et qu'elle s'ajusterait dans tous les aspects aux processus intergouvernementaux amorcés par l'Assemblée générale auxquels elle était associée. À cette fin, il avait instauré une relation de travail étroite avec le Président de l'Assemblée générale.
Un processus double
Le Secrétaire général a indiqué qu'il avait décidé que l'on adopterait par cette réforme une double démarche. On s'occuperait, d'un côté, des initiatives en matière de gestion et des décisions relevant directement de son autorité qui pourraient être prises au cours du premier trimestre de l'année. De l'autre, on établirait un programme de réforme comportant : a) les autres mesures relevant de son autorité, notamment toutes celles à l'égard desquelles il serait, à son avis, profitable de consulter les États Membres et d'en obtenir des conseils, et b) les propositions et recommandations qu'il avait lui-même formulées à l'égard de questions fondamentales dont seuls les gouvernements pouvaient décider; à la suite de quoi serait établi un rapport qu'il présenterait au mois de juillet.
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Structure de réforme
Le Secrétaire général a indiqué qu'il avait mis en place une structure de réforme destinée à l'épauler dans ses initiatives. Les principaux éléments en étaient les suivants :
Premièrement, M. Maurice F. Strong était nommé Coordonnateur de la réforme de l'ONU;
Deuxièmement, il était créé un Groupe chargé de la coordination des politiques composé des chefs de département et de bureau du Secrétariat, y compris les chefs de secrétariat du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Quatre comités exécutifs chargés, respectivement, des questions de paix et de sécurité, des affaires humanitaires, des affaires économiques et sociales et des activités de développement, comportant chacun un membre chargé de le convoquer, servent d'appoint au Groupe. Bien qu'ils aient principalement pour fonction de traiter des questions courantes ayant trait aux politiques, à la gestion et aux opérations, le Groupe chargé de la coordination des politiques et les comités exécutifs seraient également appelés à apporter leur contribution à la réforme dans leurs domaines de compétence respectifs;
Troisièmement, M. Strong présiderait un Comité directeur de la réforme de l'ONU, qui regrouperait un certain nombre de hauts fonctionnaires représentant toute la gamme des activités menées par l'Organisation, y compris les membres des comités exécutifs chargés de convoquer ceux-ci. Le Comité directeur serait le principal mécanisme permettant de surveiller et de coordonner la réforme au sein du Secrétariat et de garantir la participation de tous les départements, fonds et programmes des Nations Unies compétents à l'appui de l'action du Coordonnateur de la réforme(1);
Quatrièmement, un Groupe chargé de la réforme de la gestion ayant pour mission de matérialiser les mesures à prendre à cet égard à l'échelle du Secrétariat, créé au sein du Département de l'administration et de la gestion, serait épaulé par des groupes de réforme devant être constitués dans chaque département, fonds et programme pour contribuer à l'examen des mesures de réforme interne dans chaque entité de l'ONU. Ce mécanisme viendrait remplacer le Conseil de l'efficacité et son groupe de travail. Ces groupes constitueraient un réseau auquel les autres mécanismes de réforme, en particulier le Comité directeur, pourraient faire appel.
Le Secrétaire général a souligné que d'une manière générale ces mécanismes visaient à associer de façon permanente toutes les entités du Secrétariat à l'entreprise de réforme tout en organisant et en accélérant le processus en identifiant clairement les domaines d'intervention. Les réformes qu'il envisageait s'inspireraient du capital non négligeable de connaissances
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déjà disponible dans les diverses analyses et études établies par des commissions et organes indépendants et par les gouvernements, et tiendraient attentivement compte des travaux déjà accomplis par les divers groupes de travail de l'Assemblée générale chargés de la réforme.
Transparence
En conclusion, le Secrétaire général a réaffirmé sa volonté de veiller à la transparence du processus de réforme qui ne devrait pas se dérouler en circuit fermé, dans le mystère. Il s'est engagé et a engagé ses principaux collaborateurs à prendre l'initiative de solliciter des vues, à accueillir toutes contributions et à échanger des idées sur la meilleure manière de procéder.
(1) Le Comité directeur est composé des membres suivants: Maurice F. Strong, Coordonnateur de la réforme de l'ONU (Président); James Gustave Speth, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); Joseph E. Connor, Secrétaire général adjoint à l'administration et de la gestion; Marrack Goulding, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques; Nitin Desai, Secrétaire général adjoint à la coordination des politiques et au développement durable; Yasushi Akashi, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires; Hans Corell, Conseiller juridique; Sadako Ogata, Haut Commissaire pour les réfugiés; Gert Rosenthal, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).