SOC/65

LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL DISCUTE DES INITIATIVES INTERORGANISATIONS DANS LE CADRE DU SUIVI DU SOMMET DE COPENHAGUE

25 février 1997


Communiqué de Presse
SOC/65


LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL DISCUTE DES INITIATIVES INTERORGANISATIONS DANS LE CADRE DU SUIVI DU SOMMET DE COPENHAGUE

19970225 La Commission du développement social a organisé cet après-midi une table ronde à laquelle ont participé les représentants des équipes spéciales interorganisations créées en 1996, par le Comité de coordination (CAC) pour assurer le suivi des grandes conférences internationales des Nations Unies. L'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Gustave Speth a rappelé, en sa qualité de modérateur, que la priorité accordée au suivi efficace et intégré du cycle de conférences demeure au centre des préoccupations du Secrétaire général des Nations Unies. L'Organisation compte aujourd'hui cinq équipes spéciales interorganisations qui chacune examine en profondeur l'un des thèmes prioritaires suivants : la création d'un environnement propice au développement et à la croissance; la promotion de la femme; l'emploi et les modes de subsistance durables, la gestion durable des ressources environnementales, et les services sociaux de base pour tous. Ces équipes sont aujourd'hui en train de définir une série de mesures visant à aider le personnel sur le terrain à renforcer l'efficacité de l'aide qu'il apporte aux pays.

Au cours du dialogue, les délégations se sont particulièrement interrogées sur les attentes des équipes spéciales interorganisations et leur impact sur la mobilisation de ressources additionnelles aux fins du développement.

Ont participé à la table ronde, le Secrétaire général adjoint à la coordination des politiques et au développement durable, M. Nitin Desai, Mme Katherine Hagen, Directeur général adjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) et Présidente de l'Equipe spéciale interorganisations sur l'emploi et le développement durable, Mme Nafis Sadik, Directeur du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et Présidente de l'Equipe spéciale interorganisations sur les services sociaux de base, M. John Page, Président du Sous-Groupe sur l'environnement économique et social de la Banque mondiale et Mme Kristen Timothy, Secrétaire du Comité permanent pour la promotion des femmes.

La Commission du développement durable tiendra sa prochaine réunion demain, 26 février à partir de 10 heures.

Suivi du Sommet mondial pour le développement social : Dialogue entre les délégations et les Présidents des Equipes spéciales interorganisations du Comité administratif de coordination (CAC)

Déclarations liminaires

M. GUSTAVE SPETH, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), modérateur du dialogue, a rappelé que le 29 janvier dernier, le Secrétaire général a présenté un Mémorandum important, dans lequel il a fait part des mesures qu'il avait prises pour rassembler les activités de l'Organisation relevant d'un même domaine prioritaire en quatre grands groupes, à savoir : aide humanitaire, politique économique et social; affaires politiques et maintien de la paix; et développement et coopération au sein du système des Nations Unies. L'objectif de cette initiative, a-t-il expliqué, est de renforcer l'efficacité de l'action de l'Organisation dans le domaine du développement, et d'assumer l'exécution intégrée sur le terrain par les différentes institutions. La priorité accordée au suivi efficace et intégré du cycle de conférences qui a débuté avec la Conférence mondiale sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro, Brésil 1992) demeure au centre des préoccupations du Secrétaire général. Le Groupe du développement et la coopération au sein du système compte cinq équipes spéciales interorganisations qui chacune examine en profondeur l'un des thèmes prioritaires suivants : l'aide aux pays à créer un environnement propice au développement et à la croissance; la promotion de la femme; l'emploi et les modes de subsistance durables, la gestion durable des ressources environnementales, et les services sociaux de base pour tous. Ces équipes sont aujourd'hui en train de définir une série de mesures visant à aider le personnel sur le terrain à renforcer l'efficacité de l'aide qu'il apporte aux pays. La réforme en cours a pour objet de faire en sorte que les institutions puissent travailler d'une manière plus collégiale, et offrir une assistance plus efficace, soit, que les Nations Unies travaillent mieux pour l'ensemble de l'humanité.

M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint à la coordination des politiques et du développement durable a souligné que le cycle de conférences internationales entamé à Rio en 1992, avait donné une base nouvelle à l'action internationale en faveur du développement, en ce qu'elle repose avant toute autre chose sur des objectifs et des engagements communs. C'est dans ce même esprit que doit être envisagée l'action des Nations Unies en faveur du développement. Il est essentiel que tous les partenaires du développement se sentent partie intégrante d'une seule et même action. Il est une question essentielle dont nous devons débattre aujourd'hui, a ajouté M. Desai : Comment cette approche concertée peut-elle influencer favorablement la mobilisation de l'aide au développement?

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Mme NAFIS SADIK, Directrice du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et Présidente de l'équipe spéciale interorganisations sur les services sociaux de base, faisant le point des dernières réalisations de son équipe, a souligné qu'elle a défini un certain nombre d'objectifs à poursuivre et de produits à rendre publics. Le premier produit consiste en un recensement d'indicateurs à partir d'objectifs dont la sélection s'est faite sur la base de débats collectifs. Il s'agit, a insisté Mme Sadik, des meilleures indicateurs disponibles pour le moment et du plus large éventail d'informations établi à partir de données recueillies dans différents pays.

Des orientations ont également été adoptées pour les coordonnateurs résidents des Nations Unies qui feront l'objet d'une dernière discussion le 11 mars prochain. La santé reproductive, la planification familiale, les droits de reproduction et les migrations internationales font partie de ces orientations. Les seules orientations, qui pour l'instant ne sont pas pleinement mises au point, sont celles qui concernent la mortalité infantile et celle des mères. Ces questions nécessitent davantage de données pour permettre ensuite aux pays de renforcer véritablement les capacités nationales. Par ailleurs, Mme Sadik a estimé que la collaboration des donateurs dans le domaine du développement social permettra de tirer des enseignements qui pourront alors être répercutés dans l'ensemble du système des Nations Unies. L'équipe des services sociaux de base a tenu des discussions sur la création d'un mécanisme relatif à l'application des orientations à l'échelle des pays.

M. JOHN PAGE, Président du Sous-Groupe de l'environnement économique et social de la Banque mondiale, a indiqué que la première réunion du Sous-Groupe a été organisé en mars 1996 avec pour thèmes la gouvernance et le cadre socio-économique. Les objectifs étaient de définir avec précision le concept d'environnement propice au développement, de mettre sur pied des mécanismes de coopération entre les différentes institutions et de faire des recommandations en ce qui concerne l'élaboration d'indicateurs pour le développement économique et social. La question de la gouvernance a donné lieu à l'examen des mandats des institutions concernées dans le domaine économique et social et également à l'examen des meilleures études individuelles et des marges de manoeuvre pour une meilleure coordination. Grâce à ce travail de réflexion, il a été possible de dégager cinq grands thèmes qui sont la gestion macro-économique, la politique d'investissement, les rôles du secteur privé et du secteur public, le potentiel du développement humain, et les capacités à générer des revenus. Le rôle des Nations Unies par rapport à ces grands thèmes va également faire l'objet d'une étude dont les conclusions paraîtront d'ici le mois de juin 1997. A titre préliminaire, on peut déjà affirmer que parmi les institutions des Nations Unies, une convergence existe sur la nécessité de faire comprendre l'importance de ces cinq thèmes aux gouvernements. Soulignant le caractère crucial d'un mécanisme très concret de suivi, M. Page a argué que, pour y parvenir, le partage d'information, la coordination, la collaboration et le lien à maintenir avec les gouvernements et la société civile sont essentiels.

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Mme KRISTEN TIMOTHY, Division pour la promotion des femmes, Secrétaire du Comité permanent pour la promotion des femmes et l'égalité entre homme et femmes, a expliqué que le Comité a tenu sa première réunion les 22 et 23 octobre 1996 tirant les enseignements du Groupe ad hoc sur les femmes. Il s'est employé à faire des recommandations pour assurer une meilleure coordination des activités dans ce domaine. Le Comité s'attache particulièrement a échanger des expériences sur les meilleures pratiques et à coopérer avec les trois groupes de travail édifiés par le Comité administratif de coordination (CAC) pour veiller à ce que sur le terrain la perspective homme-femme soit prise en compte. Pour ce qui est du Programme d'action de Beijing, Mme Timothy a indiqué que le Comité a lancé des activités qui feront l'objet d'une délibération approfondie lors de la prochaine réunion, les 5 et 6 mars prochain. Le Comité a préparé des indicateurs et des paramètres d'évaluation des meilleures pratiques tout en soulignant que le programme à moyen terme concernant la promotion des femmes constitue une autre préoccupation majeure du Comité. Elle annoncé que la réunion que le Comité tiendra au mois de juin sera largement consacrée à cette question.

Dialogue

Mme KATHERINE HAGEN, Directrice adjointe de l'Organisation internationale du travail(OIT), Présidente de l'Equipe spéciale interorganisations sur l'emploi et le développement durable a indiqué que son Equipe avait défini un nouveau cadre conceptuel pour l'examen de ces secteurs par pays. Une série d'études de cas par pays a déjà été réalisée. L'OIT a notamment été chargée de réaliser trois d'entre elles, respectivement relatives au Chili, au Népal et à la Hongrie. Des leçons ont déjà pu être tirées de ces trois études de cas. L'une de ces leçons est la suivante : chaque pays examiné a des particularités qui demandent que les objectifs nationaux soient modulés. Au Népal par exemple, la création d'emplois doit être entièrement envisagée dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Au Chili, le défi réside plutôt dans l'établissement d'une "équité", et la redistribution des ressources parmi les différents groupes sociaux. En outre, la participation des institutions du système des Nations Unies diffère considérablement d'un pays à l'autre, suivant les particularités de ces derniers. Dans le cas de chacune de ces trois études de cas réalisées par l'OIT, par ailleurs, une constante apparait : la concertation entre les pouvoirs publics, la société civile, et les partenaires internationaux du développement a été un succès en matière de coopération. Ces initiatives ont montré que l'édification d'un mode de concertation solide entre les diverses sphères du développement est indispensable pour parvenir à assurer le succès des stratégies de développement.

Le représentant de l'Argentine ainsi que celui des Pays-Bas ont souhaité savoir ce que les équipes spéciales interorganisations attendaient exactement des Gouvernements, et quelles étaient les orientations qu'elles leur demandaient de prendre? La représentante de l'Espagne a demandé si l'Equipe spéciale sur les services sociaux de base pour tous avait l'intention dans un

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avenir plus ou moins proche de systématiser l'utilisation d'indicateurs différenciés par sexes? Le représentant des Pays-Bas a par ailleurs souhaité savoir ce qui avait déjà été concrètement entrepris pour donner suite à l'initiative 20-20.

La représentante de l'Algérie insistant sur la discrimination dont les femmes continuent de faire l'objet sur le marché de l'emploi sous diverses formes et pratiquement à tous les niveaux, a demandé si de nouvelles mesures avaient été envisagées afin de mettre une fin définitive à ce problème. La représentante du Nicaragua a estimé que les mesures présentées par les experts étaient certes encourageantes, mais étaient loin de répondre aux attentes des pays en développement et aux engagements pris à Copenhague et lors des autres grandes conférences mondiales récentes? Quels que soient les efforts déployés par les pays, tant que l'on manque des ressources nécessaires, la réalisation des objectifs fixés ne pourra avancer réellement. Qu'est il envisagé, en conséquence pour relancer la mobilisation de l'aide au développement qui ne cesse de décroître? Le représentant des Etats-Unis a quant à lui demandé ce que les équipes spéciales avaient concrètement fait pour promouvoir l'intégration des personnes handicapées dans les programmes de développement durable.

Répondant aux questions de l'Argentine et des Pays Bas relatives aux orientations que les Etats Membres devraient prendre pour soutenir la réalisation des objectifs de promotion d'emploi productifs, M. PAGE a encouragé ces derniers à stimuler les initiatives de concertation sociale sur leur territoire, et les a invité à demander aux Nations Unies de renforcer les activités d'assistance aux efforts nationaux. En ce qui concerne la mise en oeuvre de l'initiative 20-20, il a indiqué que Mme Bellamy, Directrice du Fonds des Nations Unies pour l'enfance avait été désignée coordinatrice des efforts en ce domaine. S'agissant de la collaboration des institutions du système avec les institutions financières, il a expliqué que des dialogues constructifs étaient en cours. Mme SADIK a quant à elle indiqué que chaque fois que cela est possible, son équipe départageait les indicateurs en données différenciées par sexes.

Reprenant la parole, le représentant de la Banque mondiale a dit partager le sentiment de frustration face à la diversité des informations au sein des Nations Unies et à l'extérieur. Il faut faire des recommandations pour harmoniser ces informations. Les études de cas par pays que compte entreprendre la Banque mondiale et d'autres institutions nécessite au plus haut point l'échange d'informations. En ce sens, les accords stratégiques sont importants puisqu'ils pourront permettre notamment la mise au point d'une base de données en vue du développement social. Il faut établir une coopération véritable entre la Banque mondiale et le système des Nations Unies. En ce qui concerne les ressources, au sein du Sous-Groupe sur l'environnement économique et social, les questions de coopération sont importantes et la question clé est de savoir dans quelle mesure est-il possible de mieux utiliser les ressources dans un esprit de collaboration.

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La représentante de l'Organisation internationale du travail a, quant à elle, invité les délégations à faire des recommandations sur ce qui est approprié ou non notamment en ce qui concerne le rôle de l'économie dans la création d'emplois. Elle a également mis l'accent sur l'inégalité du système économique tel qu'il existe actuellement, qui souligne, a-t-elle dit, la nécessité d'un système politique interventionniste. Soulignant que la collecte des données dans le domaine de l'emploi est également une préoccupation pour l'OIT, elle a souhaité que des efforts soient déployés pour permettre de mesurer les termes de l'emploi et des modes de substance durables. En ce qui concerne la promotion des femmes, elle a assuré les délégations que l'emploi et ses ramifications font partie des travaux de l'Equipe spéciale sur l'emploi présidée par l'OIT, qui essaye de comprendre les modes de la discrimination à l'égard des femmes mais aussi les interactions entre les hommes et les femmes sur le marché du travail et au sein de la famille.

La représentante du Comité pour la promotion des femmes, revenant sur la question des ressources, a indiqué que l'objectif doit être de développer des outils visant à mettre en place un véritable suivi. Les travaux avancés du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en la matière permettront de dessiner des outils efficaces. Elle a ajouté que la question de l'intégration accrue des femmes sur le marché du travail et celle des familles monoparentales doivent faire l'objet d'un examen attentif.

Intervenant à son tour sur la question des ressources, le Secrétaire général adjoint à la coordination des politiques et au développement durable, a insisté sur leur caractère limité et sur la nécessité de trouver des solutions de rechange. Il faut comprendre, a-t-il dit, ce que l'on peut faire pour dénouer la situation dans le domaine du développement social. Deux dimensions s'affrontent en la matière, celle du système des Nations Unies qui est politique et celle des Gouvernements qui est concrète. Comment faire concorder les deux dimensions. Pour leur part, les Nations Unies s'efforcent de les regrouper en faisant en sorte que les équipes spéciales travaillent pour plusieurs commissions afin d'éviter les doubles-emplois.

La représentante de la Jamaïque a souhaité une définition précise des mandats des équipes spéciales. Au sujet des incohérences entre les indicateurs, elle a souligné qu'à l'échelle des pays, la priorité est d'abord de renforcer les capacités. Pour sa part, le représentant du Soudan a reproché à la Commission de "tourner autour du pot" et de ne pas poser les vraies questions. La représentante de la République dominicaine a soulevé la question du vieillissement et souhaité connaître l'impact de ce phénomène sur le monde et surtout sur les pays en développement. Le représentant de Cuba, s'interrogeant également sur la pertinence des équipes spéciales, a souhaité savoir en quoi elles ont permis de recueillir des ressources additionnelles pour l'aide au développement.

Répondant aux questions des délégations, la représentante du Fonds des

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Nations Unies pour la population a souligné que le mandat des équipes spéciales est de promouvoir une meilleure coordination afin d'aider les pays à réaliser les objectifs qu'ils se sont eux-même fixés lors des conférences internationales et aussi afin de mobiliser les ressources. En dernière analyse, a-t-elle souligné, ce sont les pays qui décident de leurs propres priorités. A propos de la relation entre les équipes spéciales et les ressources additionnelles, elle a estimé que l'on ne peut mesurer leur impact sur la mobilisation des ressources tout en faisant état de signes encourageants.

Répondant aux remarques du Soudan et de la République dominicaine, le Secrétaire général adjoint à la coordination des politiques et au développement durable a dénoncé la tendance qui consiste à sous-estimer les questions du vieillissement. Entre 2000 et l'an 2025, le nombre des personnes âgées augmentera de 25%. Un grand problème social se posera auquel les Nations Unies doivent se préparer. Revenant aux remarques du Soudan, M. Desai a admis la non concordance entre les ressources et les ambitions des programmes présentés. Il a lancé un appel pour que les délégations recherchent des solutions novatrices et se concentrent sur la corrélation entre les fonds et les actions concrètes. Le Secrétaire général adjoint a souhaité que l'objectif de 0,7% pour l'aide publique au développement ne reste pas lettre morte. La représentante de l'OIT a argué qu'en l'absence de ressources additionnelles, il faut réfléchir à la question de l'efficacité des ressources. La tendance a été jusqu'ici "de jeter de l'argent à la face des problèmes" sans véritablement réfléchir à la séquence de la solution. En cela, la coordination des programmes permettra sans aucun doute de mieux utiliser les ressources. Sur la question du vieillissement, elle a souligné la responsabilité des gouvernements en ce qui concerne le régime des retraites. Il faut aider les gouvernements à devenir plus responsables au lieu de les absoudre systématique de toute mauvaise politique.

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