SG/T/2081

LE SECRETAIRE GENERAL S'ENTRETIENT AVEC LES SENATEURS AMERICAINS DE LA REFORME DES NATIONS UNIES

23 janvier 1997


Communiqué de Presse
SG/T/2081


LE SECRETAIRE GENERAL S'ENTRETIENT AVEC LES SENATEURS AMERICAINS DE LA REFORME DES NATIONS UNIES

19970123 Il rencontre le Vice-Président des Etats-Unis

La déclaration suivante a été communiquée par le porte-parole par intérim accompagnant le Secrétaire général, M. Kofi Annan :

Washington, 22-23 janvier -- Au cours de la deuxième journée de sa première visite officielle à Washington, qui correspond fortuitement à la première visite que rend un dirigeant mondial à la nouvelle administration américaine, le Secrétaire général, M. Kofi Atta Annan, a eu un petit déjeuner de travail avec M. César Gaviria, Secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA). Ils ont discuté du Guatemala, de l'assistance électorale en général, des relations entre les deux organisations, de l'expérience de l'OEA en matière de réforme dans les années 1980, des questions environnementales, et de la coopération Sud-Sud. Le Secrétaire général a déclaré que cette réunion était la première d'une série de réunions qu'il a l'intention de tenir avec les groupes régionaux, et qui constitue un élément important des efforts déployés en matière de réforme. Il a formé l'espoir que la réforme s'étendra également aux organisations régionales. Après la réunion et devant la presse, le Secrétaire général a dit sa satisfaction pour le bon départ qu'il avait pris hier, et qu'il espérait des réponses tout autant positives aujourd'hui et demain. Il a déclaré que la réforme se poursuivra, mais "qu'elle ne pouvait pas se faire à moindre frais"; la priorité ne porte pas seulement sur les arriérés mais sur l'avenir. "Est- ce un nouveau départ ?" lui a-t-on demandé. "Absolument. L'Administration a indiqué que des versements seront faits".

Le Secrétaire général s'est ensuite rendu au Département d'Etat où il a rencontré M. Peter Tarnoff, Secrétaire d'Etat par intérim, ainsi que d'autres personnalités. Ils ont discuté de façon exhaustive et approfondie de trois principaux dossiers, à savoir la région des Grands Lacs, l'Iraq, et les Balkans.

Il a ensuite rencontré le Conseil de rédaction du Washington Post à son siège de Washington.

- 2 - SG/T/2081 23 janvier 1997

Lors de son arrivée à Washington le 22 janvier, le Secrétaire général et son entourage se sont rendus immédiatement au Capitole, où ils ont rencontré M. Benjamin Gilman, membre du Congrès (R-New York). M. Gilman a souhaité la bienvenue au Secrétaire général. Ils ont ensuite entamé une discussion sur les questions de réforme. M. Gilman a déclaré que les Etats-Unis étaient heureux d'apprendre que le Secrétaire général a éliminé une partie de la bureaucratie, que le Congrès essayait de trouver une formule de paiement conditionnée à la réforme. Parmi les choses que les membres du Congrès souhaiteraient de la part des Nations Unies, figurent la création d'un code de conduite, un gel des salaires et une réforme de l'équipement. M. Gilman a fait part de son inquiétude quant à la possibilité des Nations Unies d'imposer une taxe mondiale et a mentionné la possibilité pour les Etats-Unis de réduire leurs contributions tant au budget ordinaire qu'au budget des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Le Secrétaire général a répondu qu'il approuvait un code de conduite, mais que les Etats-Unis ne pouvaient pas être à la fois délinquant et chef de file. En ce qui concerne la taxe mondiale, il a indiqué que les Etats Membres ne soutenaient pas l'idée d'imposer leurs citoyens.

Le Secrétaire général a invité M. Gilman, en tant que représentant de l'Etat de New York, à visiter les Nations Unies où il se sentirait "comme chez lui".

Le Sénateur Rod Grams (R-Minnesota) s'est joint à cette réunion et a escorté le Secrétaire général dans les enceintes du Sénat, où a eu lieu une réunion privée, qui a suivi celle au cours de laquelle le Secrétaire général a rencontré d'autres membres de la délégation du Minnesota ainsi que la presse. Le Secrétaire général a insisté sur le fait qu'il était à Washington pour enclencher un processus; et que les Etats-Unis avaient autant besoin des Nations Unies que les Nations Unies avaient besoin des Etats-Unis.

Le Secrétaire général s'est ensuite rendu dans les locaux de la représentation des Nations Unies, où il s'est adressé au personnel, lui disant : "Il est temps de rendre les Nations Unies plus efficace. Je compte sur vous".

Le Secrétaire général s'est rendu à la Blair House où il a été reçu par des membres du Congrès, des Sénateurs et du personnel du Département d'Etat. Le Vice-Président des Etats-Unis, M. Al Gore, a accueilli chaleureusement le Secrétaire général. Il a déclaré que des différences apparaîtraient, "que les amis ne sont pas toujours d'accord entre eux", mais que les Etats-Unis joueront "leur rôle". Il a reconnu le poids de la crédibilité attaché à cette déclaration, mais a affirmé à l'assemblée que l'engagement au sein de l'administration était profond et important, et que les Etats-Unis paieraient et "joueraient leur rôle". Il a assuré le Secrétaire général qu'il comptait au nombre de ses amis.

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Le Secrétaire général a déclaré que "le monde changeait et que l'on devait changer avec lui" et enfin, plaisantant avec le Vice-Président, lui a demandé "de dire à ses compatriotes que les Nations Unies n'avaient pas "d'hélicoptères noirs" ni en fait pas de desseins contre les Etats-Unis". Continuant sur un ton sérieux, le Secrétaire général a dit que les Etats-Unis avaient toujours respecté la règle de droit, que les Nations Unies avaient besoin de leur soutien, qu'elles devaient se réformer, et que lui, Secrétaire général, ferait son travail. Il a conclu en disant "nous sommes tous impliqués, soit nous travaillons tous ensemble, soit nous allons chacun de notre côté".

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