JOURNEE MONDIALE DU SIDA: LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE UNE ACTION PLUS EFFICACE DES POUVOIRS PUBLIES
Communiqué de Presse
SG/SM/6115
JOURNEE MONDIALE DU SIDA: LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE UNE ACTION PLUS EFFICACE DES POUVOIRS PUBLIES
19961202 Le VIH/SIDA, un défi prioritaire à l'échelle planétaire et surtout dans le monde en développementLe message suivant du Secrétaire général des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali, a été publié à l'occasion de la Journée mondiale du SIDA (1er décembre) :
Aujourd'hui, la communauté internationale réaffirme sa volonté résolue de lutter contre le fléau de dimension mondiale qu'est le VIH/SIDA, de combattre la peur, l'ignorance et les préjugés, et de donner des raisons d'espérer aux millions d'hommes et de femmes qui, de par le monde, vivent séropositifs.
Il s'agit là d'un problème planétaire. Aucun pays, aucune région n'est épargné. Actuellement, 22 millions d'individus vivent porteurs du virus ou atteints du SIDA, et le nombre total de morts imputables à cette maladie s'est monté, dans le monde, à six millions. Ces statistiques sont effroyables, mais la propagation du VIH dans la terre entière n'a rien d'inévitable.
Dans le monde développé, le succès rencontré par les programmes de prévention et d'éducation sexuelle et les campagnes de sensibilisation des toxicomanes par voie intraveineuse a fait la preuve que l'on peut obtenir des résultats dans la lutte contre la contagion et commencer à la stopper.
Dans le monde en développement, la tâche demeure toujours aussi redoutable. Plus de 90 % de tous les nouveaux cas de contamination y sont enregistrés, et les programmes visant à contenir la contagion n'ont obtenu jusqu'à présent que des résultats limités. À cela s'ajoute le fait que les nouvelles thérapeutiques restent extrêmement onéreuses et sont au-delà des moyens de la grande majorité des malades du SIDA que compte le monde en développement.
-2- SG/SM/6115 2 décembre 1996
L'ONU a été la première à appuyer des programmes essentiels de sensibilisation et de prévention, et elle travaille en étroite collaboration, sur le terrain, avec ses États Membres et avec les populations locales. Le Programme commun des Nations Unies sur le SIDA, lancé le 1er janvier 1996, marque une avancée importante dans la lutte menée à travers le monde contre le VIH/SIDA. Exécuté en association avec les États Membres, ce programme représente un effort considérable pour renforcer la coopération et la coordination de l'action menée dans ce domaine, et aussi pour mettre au point de nouvelles initiatives et mobiliser des moyens supplémentaires aux niveaux mondial, régional et national.
Plus que toute autre chose, cette entreprise met en avant l'association de plus en plus étroite entre les organismes des Nations Unies et les personnes qui vivent contaminées par le VIH. Le Programme se veut participatif dans ses relations avec les catégories de la société et les individus qui sont touchés par le fléau de par le monde.
Ce qu'il nous faut réussir en cette Journée mondiale du SIDA, c'est de passer du stade de la compréhension et de la sensibilisation à celui d'une action concrète et de mesures plus efficaces et mieux coordonnées de la part des pouvoirs publics du monde entier. Aujourd'hui plus que jamais, le problème que pose le VIH/SIDA à l'échelle planétaire nous impose à tous de réagir de façon bien informée, réfléchie et généreuse.
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