LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DE 1997 DU HCR ATTEIGNENT 210 MILLIONS DE DOLLARS
Communiqué de Presse
CT/50
LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DE 1997 DU HCR ATTEIGNENT 210 MILLIONS DE DOLLARS
19961108 MATIN CT/50 Des contributions s'élevant à 210 millions de dollars américains ont été annoncées ce matin lors de la réunion de la Commission spéciale de l'Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires aux programmes de 1997 du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).La Turquie, le Danemark, le Japon, et la Malaisie n'ont pas été en mesure d'annoncer leurs contributions en raison de leur calendrier budgétaire. Compte tenu des événements récents dans la région des Grands Lacs, le Saint Siège a annoncé qu'il enverrait directement sa contribution habituelle aux institutions catholiques dans la région.
Le Président de l'Assemblée générale, M. Ismail Razali (Malaisie), et le Directeur du Bureau de liaison de New-York du Haut Commissariat pour les réfugiés, M. Soren Jessen-Petersen, ont fait des déclarations liminaires.
Dans sa déclaration de clôture, M. Jessen-Petersen a exprimé les remerciements du HCR pour les contributions généreuses annoncées et qui, a-t-il dit, permettront au Haut Commissariat de commencer au plus tôt la mise en oeuvre des programmes prévus pour 1997. Les remerciements du Directeur sont allées également à tous les Etats qui, en dépit de leurs problèmes internes, continuent à accueillir un grand nombre de réfugiés. Il a lancé un appel aux Etats qui n'ont pas encore annoncer leurs contributions de le faire au plus vite afin de permettre au HCR de planifier et de mettre en oeuvre ses programmes. Au moment où une année difficile se profile à cause des événements des Grands Lacs, les contributions annoncées aujourd'hui constituent un véritable encouragement à l'action du HCR qui entend poursuivre ses efforts dans l'efficacité et la transparence. C'est le moins que le HCR puisse faire dans l'intérêt aussi bien des donateurs que des bénéficiaires de ses programmes surtout par ces temps de ressources limitées.
- 2 - CT/50 8 novembre 1996
Déclarations
M. ISMAIL RAZALI, Président de l'Assemblée générale, (Malaisie), a déclaré qu'il était étrange qu'il faille, chaque année, organiser une conférence d'annonce de contributions volontaires pour appuyer le travail du HCR, alors que tout le monde sait à quel point il faut mobiliser d'urgence des ressources en quantités suffisantes et de le faire grâce à une approche internationale coordonnée. Aujourd'hui, a souligné M. Razali, les défis les plus urgents à relever par la communauté internationale sont : le déplacement en masse de populations cherchant protection à la suite de guerres, de la pauvreté, des catastrophes naturelles et des persécutions. La situation tragique qui prévaut dans la région des Grands Lacs en Afrique, constitue une invite à la communauté internationale pour qu'elle trouve des solutions efficaces afin de stabiliser la région après les conflits. M. Razali a par ailleurs attiré l'attention sur l'augmentation des coûts de l'assistance tandis que la nécessité d'apporter des solutions durables n'a jamais été aussi forte.
Néanmoins, la fourniture d'une assistance n'est pas suffisante en elle même. Il faut également mettre en oeuvre des programmes de développement durable appropriés et destinés à résoudre à la base les problèmes en mettant l'accent sur les efforts de reconstruction. M. Razali a rappelé que les réfugiés ont des difficultés à retrouver le cours normal de leur vie dans des pays où les structures sociales et économiques ont été dévastées par des années de conflit. On ne peut pas non plus attendre d'eux qu'ils retournent dans des pays où les conditions sont pires que dans les pays d'accueil. Les stratégies à mettre en oeuvre en vue de résoudre le problème des réfugiés ne seront couronnées de succès que si l'on se préoccupe de ces questions, a souligné le Président de l'Assemblée. Il faut également tenir compte d'autres aspects tels que des mesures de confiance, de prévention des conflits, de reconstruction socio-économique et d'édification de la paix si l'on veut éviter des déplacements de population d'une grande ampleur.
Nous savons tous qu'il est moins cher et moins destructeur de consacrer les ressources au développement et à la reconstruction plutôt que de dépenser des sommes importantes plus tard pour des programmes d'assistance. Il a demandé instamment aux gouvernements de prêter attention au système d'alerte rapide qui peut contribuer à éviter la perte de tant de vies humaines et de réfléchir au rôle que joue le commerce des armes dans les crises humanitaires. Il a également demandé instamment aux gouvernements de doter de ressources généreuses le Haut Commissariat pour les réfugiés afin de lui permettre de mener à bien son mandat. Il a exprimé l'espoir que les gouvernements qui n'ont pas contribué de manière significative aux programmes du Haut Commissariat feront un effort afin de rejoindre la communauté des donateurs.
- 3 - CT/50 8 novembre 1996
M. SOREN JESSEN-PETERSEN, Directeur du Bureau de liaison de New York du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré que le HCR est préoccupé aujourd'hui par la situation de près de 26 millions de personnes, dont 13,2 millions sont des réfugiés, ce qui représente une légère diminution par rapport aux 14,5 millions de réfugiés dénombrés l'année dernière. Le Directeur a indiqué que l'Afrique reste le continent sur lequel se trouve le plus grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées dont le sort préoccupe le HCR, suivie en cela par l'Asie, l'Europe, l'Amérique latine et l'Amérique du Nord. Tout en se félicitant des importants progrès accomplis afin de trouver des solutions durables dans plusieurs régions du monde, le Directeur a précisé que le Haut Commissariat doit relever les importants défis que constituent les conflits nés de la fin de la guerre froide.
Notant ainsi que les programmes du Haut Commissariat se sont multipliés de façon considérable depuis 1991, M. Jessen-Petersen a précisé que cette augmentation s'est maintenant stabilisée et qu'un processus de consolidation a commencé. Pour l'année 1997, les prévisions laissent apparaître que le HCR aura besoin de 1,14 milliard de dollars, dont 452,6 millions de dollars pour les programmes généraux et 690,5 millions de dollars pour les opérations spéciales, actions d'urgence et programmes de rapatriement. Cependant, étant donné le caractère imprévisible de la situation des réfugiés, ce montant ne représente pas complètement les besoins qui pourraient apparaître l'année prochaine, au gré des circonstances. M. Jessen-Petersen a souligné la nécessité d'assurer le financement des programmes généraux du HCR qui constitue la base de ses activités de protection et d'assistance. Reconnaissant les contraintes que fait peser le financement du HCR et de ses partenaires humanitaires sur les budgets des principaux pays contributeurs, le Directeur a indiqué que le HCR a lancé un processus de réforme institutionnel qui vise à optimiser l'efficacité et assurer la rentabilité des fonds reçus.
Contributions annoncées pour le HCR pour 1997
Monaco
40 000 francs français
Etats-Unis
90 millions de dollars américains
Allemagne
17 millions de Deutsch Marks, sous réserve d'approbation du Parlement national
- 4 - CT/50 8 novembre 1996
République de Corée
1,5 million de dollars américains
Norvège
150 millions de couronnes norvégiennes, soit approximativement 24 millions de dollars américains, sous réserve d'approbation du Parlement national
Suède
248,5 millions de couronnes suédoises, soit approximativement 35 millions de dollars américains
Pays-Bas
46 millions de florins, soit 27 millions de dollars américains
Maroc
15 000 dollars américains
Liechtenstein
50 000 francs suisses, sous réserve d'approbation du Parlement national
Algérie
50 000 dollars américains
Suisse
13 millions de francs suisses, sous réserve d'approbation du Conseil fédéral
Hongrie
20 000 dollars américains, sous réserve d'approbation du Parlement national
Autriche
4,5 millions de schillings autrichiens
Chine
250 000 dollars américains
- 5 - CT/50 8 novembre 1996
Belgique
100 millions de francs belges, soit 3,2 millions de dollars américains et 70 millions de francs belges, soit 2,2 millions de dollars américains, pour les programmes destinés aux réfugiés de la région du Kivu au Zaïre
Portugal
157 500 dollars américains
Sri Lanka
7 000 francs suisses
Les pays suivants ont annoncé leur contribution par écrit en dollars américains : Bénin, 1 500; Ghana, 5 000; Liban, 3 000; Djibouti, 1 000. En outre, le Chili a annoncé une contribution de 20 000 dollars américains.
* *** *