SG/SM/6087

LE SECRETAIRE GENERAL LOUE LE ROLE DIRIGEANT DE L'ALLEMAGNE, EXEMPLAIRE CITOYEN DU MONDE, TROISIEME CONTRIBUTEUR AU BUDGET ORDINAIRE DE L'ONU

22 octobre 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6087


LE SECRETAIRE GENERAL LOUE LE ROLE DIRIGEANT DE L'ALLEMAGNE, EXEMPLAIRE CITOYEN DU MONDE, TROISIEME CONTRIBUTEUR AU BUDGET ORDINAIRE DE L'ONU

19961022 On trouvera ci-après le texte d'une allocution prononcée par le Secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, à un dîner offert le 17 octobre à Lubeck (Allemagne) par M. Klaus Kinkel, Ministre allemand des affaires étrangères:

C'est un plaisir de me trouver de nouveau en Allemagne et de rencontrer de nouveau des Allemands — représentants du Gouvernement, parlementaires, membres de la société civile et simples citoyens. Ces rencontres continuent de me faire sentir le ferme attachement de l'Allemagne aux idéaux de la Charte des Nations Unies.

Excellence, voici moins d'un mois, vous adressant à l'Assemblée générale à New York, vous avez dit que l'Organisation des Nations Unies "devait continuer d'être la conscience du monde". Vous avez aussi déclaré : "Aucun pays, aucune région, aucun groupe d'États ne peut supporter à lui seul tous les fardeaux et problèmes du monde. Tous, même les plus puissants d'entre nous, ont besoin de solidarité, ont besoin de l'aide des autres".

L'Allemagne met ces paroles en pratique dans le monde entier. En Bosnie, en Géorgie et au Sahara occidental, ainsi que le long de la frontière entre l'Iraq et le Koweït, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies bénéficient de la présence de forces de police, de troupes et d'observateurs allemands.

En Afrique, l'Allemagne est l'un des principaux soutiens du mécanisme de prévention des conflits mis en place par l'Organisation de l'unité africaine (OUA). D'autre part, l'Allemagne contribue généreusement au développement et à la démocratisation de l'Afrique et encourage l'intégration du continent dans l'économie mondiale. En Amérique latine, l'Allemagne est le principal donateur d'un programme pilote qui vise à protéger les forêts tropicales du Brésil. L'Allemagne accueille également, à Bonn, le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, et dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, l'Allemagne a signé le Traité d'interdiction complète des essais d'armes nucléaires et pris des mesures décisives pour mettre les mines terrestres hors la loi.

Bref, l'Allemagne est un exemplaire citoyen du monde. Elle a manifesté de nombreuses fois la volonté politique d'aborder des problèmes difficiles avec force et imagination. Le succès de l'Allemagne, son rang de troisième contribuant au budget ordinaire de l'Organisation des Nations Unies, le rôle dirigeant qui est le sien dans la communauté internationale, déterminent un grand nombre d'États Membres à souhaiter qu'elle reçoive un siège permanent dans un Conseil de sécurité rénové et une plus large audience dans les problèmes de paix et de sécurité internationales.

La réforme du Conseil de sécurité n'est que l'un des aspects de la transformation radicale que l'Organisation des Nations Unies est en train de subir. Un autre est le renforcement du contrôle interne. Votre compatriote et mon éminent collègue, le Secrétaire général adjoint Karl Paschke, a prêté une dimension indispensable à tous nos efforts pour gérer — et accélérer — ce changement. Toute réforme est un processus, non un événement. Nous sommes en train de créer ce qui sera, espérons-le, un esprit durable de réforme. Dès maintenant, un large éventail d'initiatives d'ordre administratif et institutionnel se sont enracinées. Nous avons adapté le maintien de la paix et l'aide humanitaire à de nouveaux aspects de l'ordre mondial actuel. Nous avons introduit plus de cohérence dans les activités de développement.

Nous nous sommes définitivement orientés vers la création d'une institution inspirée par sa mission et préoccupée d'améliorer sa performance, d'accroître sa productivité, de rendre pleinement compte de tous ses actes et d'élever le rapport coût/efficacité.

Pour maintenir cet élan, l'Organisation des Nations Unies a besoin de votre compréhension et de votre soutien. Je voudrais donc proposer un toast: à notre hôte éminent; à nos invités; au Gouvernement et au peuple de la République fédérale d'Allemagne; et à une collaboration toujours accrue entre l'Allemagne et l'Organisation des Nations Unies pour que celle-ci puisse servir efficacement les peuples du monde au XXIe siècle. Je vous remercie.

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