SG/SM/6072

LE SECRETAIRE GENERAL REITERE LA POLITIQUE DES NATIONS UNIES SUR L'EGALITE DES SEXES EN REPONSE AUX INQUIETUDES SUR LE SORT DES FEMMES EN AFGHANISTAN

7 octobre 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6072
AGF/70


LE SECRETAIRE GENERAL REITERE LA POLITIQUE DES NATIONS UNIES SUR L'EGALITE DES SEXES EN REPONSE AUX INQUIETUDES SUR LE SORT DES FEMMES EN AFGHANISTAN

19961007 Ci-après le texte d'une déclaration publiée aujourd'hui par le Secrétaire général, M. Boutros Boutros-Ghali, sur le sort des femmes et des fillettes en Afghanistan :

La condition des femmes et des fillettes en Afghanistan a été, ces derniers jours, l'objet de préoccupations. La Présidente du Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes figure parmi ceux qui ont exprimé leur crainte lorsqu'ils ont appris que les femmes n'auront pas accès à l'éducation et à l'emploi. Elle a fait observer que cela constitue une violation de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et du Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, que l'Afghanistan a signés. Le Pacte a même été ratifié. Les formes de restrictions dont il est fait état, portent directement atteinte à l'esprit et à la lettre de la Déclaration de Beijing et du Programme d'action, adoptés en 1995 et auxquels l'Afghanistan a pleinement souscrit. Ces violations pourraient avoir des répercussions graves sur la capacité des Nations Unies de mettre en oeuvre les programmes de secours et de reconstruction dans ce pays.

En ma qualité de Secrétaire général, j'ai consulté ces derniers jours les responsables des institutions, programmes, fonds, bureaux ainsi que d'autres hauts fonctionnaires du système des Nations Unies en Afghanistan. Nous avons réaffirmé notre politique commune, unique en matière d'égalité des sexes. Notre objectif vise à dissiper tout malentendu ou à lever les obstacles qui pourraient paralyser nos activités dans nos domaines respectifs.

Dans l'ensemble du système des Nations Unies, les principes consacrés par la Charte des Nations Unies engagent moralement et juridiquement, notamment son préambule en vertu duquel les Nations Unies sont résolues "à proclamer à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites...".

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Il est stipulé que les activités du système doivent être menées "pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion..." et qu'"aucune restriction ne sera imposée à l'accès des hommes et des femmes dans des conditions égales, à toutes les fonctions, dans ses organes principaux et subsidiaires".

Dans l'accomplissement de leurs fonctions, les fonctionnaires des Nations Unies cherchent à coopérer étroitement avec les gouvernements pour mettre en oeuvre toutes sortes de programmes et d'assistance. Toutefois, en même temps, le système des Nations Unies doit être guidé par des normes et conditions stipulées par la Charte, par la Déclaration universelle des droits de l'homme et par les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale. En outre, les fonctionnaires des Nations Unies ne peuvent demander ou recevoir d'instructions d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité extérieure à l'Organisation. La considération essentielle pour le recrutement doit être le niveau le plus élevé d'efficacité, de compétence et d'intégrité.

Il incombe donc à toutes les composantes du système des Nations Unies d'élaborer et de réaliser ses activités dans ce cadre juridique internationalement accepté tout en s'efforçant de respecter au maximum les conditions des donateurs ou des récipiendaires qui ne sont pas en conflit avec les principes établis.

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