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SG/SM/6067

LE SECRETAIRE GENERAL SE FELICITE DE L'ENTREE EN VIGUEUR DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

30 septembre 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6067


LE SECRETAIRE GENERAL SE FELICITE DE L'ENTREE EN VIGUEUR DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

19960930 On trouvera ci-après le texte d'une déclaration faite par le Secrétaire général Boutros Boutros-Ghali au sujet de la prochaine entrée en vigueur de la Convention sur la lutte contre la désertification :

Le 27 septembre a été déposé le cinquantième instrument de ratification de la Convention sur la lutte contre la désertification, qui entrera donc en vigueur dans trois mois. Ce qui était au départ une aspiration à la solidarité internationale pour le développement durable des terres arides débouche ainsi sur un engagement au service d'une action concrète.

Vu la gravité des problèmes résultant de la désertification, je pense que l'entrée en vigueur de cette convention est un moment décisif des efforts de la communauté internationale dans ce domaine. La lutte contre la désertification est une entreprise d'une telle ampleur géographique et d'une telle durée que l'action nécessaire dépasse largement ce que les gouvernements peuvent faire individuellement. La désertification menace l'existence de plus d'un milliard de personnes et quelque 135 millions d'habitants de la planète pourraient être chassés de leurs terres. La situation est particulièrement critique en Afrique, mais des mesures urgentes sont aussi nécessaires dans de nombreuses autres régions. De plus, les pays qui ne sont pas directement touchés par ce phénomène subissent certaines de ses conséquences, car la désertification aggrave la sécurité alimentaire, les difficultés économiques et les troubles politiques, ce qui provoque des mouvements de population qui ne s'arrêtent pas aux frontières nationales.

C'est pourquoi les auteurs de la Convention ont reconnu la nécessité d'associer la société civile à l'action des États. La Convention est particulièrement notable pour cette démarche participative, qui implique un engagement et une coordination de tous les acteurs — gouvernements, institutions scientifiques, collectivités locales et organisations non gouvernementales, ainsi que les partenaires internationaux, sur le plan tant bilatéral que multilatéral.

La Convention donne suite de façon concrète au Sommet de Rio sur l'environnement et le développement. Elle contient les principes et instruments nécessaires pour faire de la notion de développement durable une réalité. Elle vise à combiner l'atténuation de la pauvreté avec le rétablissement des équilibres agro-écologiques, ce qui devrait se traduire rapidement par une amélioration directe des conditions d'existence des populations des zones arides de la planète. Les relations entre la crise de l'environnement et le bien-être socio-économique sont clairement prises en considération dans les stratégies de développement nationales et locales.

La Convention a déjà suscité un renouveau d'intérêt pour le sort des terres arides. Elle réaffirme la légitimité de la coopération multilatérale lorsqu'il s'agit de préserver les ressources naturelles de la planète pour les générations futures. J'ai le grand plaisir de confirmer aujourd'hui que les efforts de la communauté internationale ont porté leurs fruits et que la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification peut désormais commencer.

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