SG/SM/6059

SIGNATURE A MEXICO DE L'ACCORD SUR LE RENFORCEMENT DE L'AUTORITE CIVILE AU GUATEMALA

20 septembre 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6059
CA/122


SIGNATURE A MEXICO DE L'ACCORD SUR LE RENFORCEMENT DE L'AUTORITE CIVILE AU GUATEMALA

19960920 Le porte-parole du Secrétaire général, M. Boutros Boutros-Ghali, a publié aujourd'hui la déclaration suivante :

Aujourd'hui à Mexico, le Gouvernement du Guatemala et l'Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca (URNG) signeront à 13 heures, heure locale, l'Accord sur le renforcement de l'autorité civile et le rôle de l'armée dans une société démocratique. La cérémonie se tiendra au Ministère des affaires étrangères à Mexico en présence de M. Angel Gurria, Ministre mexicain des affaires étrangères, de plusieurs hauts responsables des Nations Unies et de pays membres du Groupe des amis du processus de paix au Guatemala, comprenant la Colombie, le Mexique, la Norvège, l'Espagne, les Etats-Unis et le Venezuela. Des membres du Gouvernement guatémaltèque et de plusieurs secteurs de la société civile participeront également à la cérémonie. Cet Accord sera signé au nom des Nations Unies par le Modérateur des négociations de paix au Guatemala, M. Jean Arnault.

Cet Accord, qui fait suite à l'Accord relatif aux questions économiques et sociales et à la situation agraire signé le 6 mai dernier, constitue une autre étape majeure vers la signature d'un accord de paix final. Cet accord, qui procède de la reconnaissance, par toutes les parties concernées, du fait que la fin de la guerre offre une opportunité unique de renforcer et démocratiser davantage les institutions guatémaltèques, ouvre la voie à plusieurs réformes essentielles dans des domaines sensibles tels que l'administration de la justice, la police, l'armée et les services secrets. Le Gouvernement devra notamment, en vertu d'un amendement à la Constitution limitant désormais le rôle de l'armée à la défense extérieure du territoire, redéfinir la doctrine, la formation et le déploiement militaires. L'Accord prévoit en outre, une coupe de 33% parmi les troupes en 1997 ainsi qu'une réduction de 33% du budget militaire d'ici à 1999.

Le Gouvernement guatémaltèque et l'URNG devraient, après la signature de cet accord, s'atteler aux autres questions inscrites au calendrier des négociations, à savoir "les bases de la réintégration de l'URNG dans la vie politique guatémaltèque" et "la définition d'un cessez-le-feu". Le Secrétaire général félicite les parties pour les résultats qu'elles ont obtenus et s'engage à continuer de leur apporter son soutien pour qu'elles puissent conclure le processus de paix avant la fin de cette année, comme elles s'y sont engagées.

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