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DH/G/466

L'ONU TIENT UNE CONFÉRENCE À GENÈVE EN VUE DE L'ÉLABORATION DE PRINCIPES DIRECTEURS SUR LE VIH/SIDA ET LES DROITS DE L’HOMME

20 septembre 1996


Communiqué de Presse
DH/G/466


L'ONU TIENT UNE CONFÉRENCE À GENÈVE EN VUE DE L'ÉLABORATION DE PRINCIPES DIRECTEURS SUR LE VIH/SIDA ET LES DROITS DE L’HOMME

19960920 Genève, 20 septembre -- Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) et le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme/Centre pour les droits de l’homme, tiendront conjointement du 23 au 25 septembre à Genève une Conférence internationale en vue d'établir des principes directeurs pour la protection des droits des personnes touchées par le VIH/SIDA. Cette consultation, la deuxième du genre réunira des Gouvernements, des organisations non gouvernementales, des universitaires, des organismes de recherche, ainsi que les organismes parrainant ONUSIDA et des représentants de réseaux de personnes vivant avec le VIH/SIDA.

La consultation aura pour principal objet de finaliser et d’adopter des principes directeurs pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte de l’épidémie de SIDA, plus particulièrement en ce qui concerne les normes internationales relatives aux droits de l’homme. Il s’agit aussi de proposer des mesures dans les domaines du droit ainsi que de la politique et de la pratique administratives.

Les principes directeurs sont destinés avant tout aux Etats, et plus particulièrement aux législateurs et aux responsables politiques, c’est-à-dire surtout les responsables des programmes nationaux de lutte contre le SIDA et des départements et ministères compétents, à savoir ceux de la santé, de l’éducation, de la police, de la justice et de l’intérieur, ou les responsables des services équivalents. Les principes directeurs devraient aussi fournir un appui précieux aux organisations chargées des activités de plaidoyer et d’appui ainsi qu’aux éducateurs.

La Commission des droits de l’homme des Nations Unies et la Sous- Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités ont déjà adopté plusieurs résolutions reconnaissant les problèmes croissants posés par le SIDA qui nécessitent un renouvellement des efforts visant à garantir le respect universel des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous et à éviter toute discrimination ou stigmatisation liée au VIH/SIDA. Par exemple, les personnes confrontées à des désavantages économiques, sociaux ou juridiques sont davantage exposées au risque d’infection par le VIH. Cette constatation a également été soulignée par la Commission.

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Tout récemment, par sa résolution 1996/33 du 29 août 1996, la Sous- Commission a invité les Etats à faire en sorte que leur législation, leurs politiques et leurs pratiques, notamment dans le contexte du VIH/SIDA, respectent les normes internationales relatives aux droits de l’homme, interdisent toute discrimination liée au SIDA et n’entravent en rien les programmes de prévention et de soins concernant le SIDA, notamment ceux destinés aux femmes, aux enfants, aux populations autochtones, aux minorités, aux réfugiés, aux migrants, aux professionnels du sexe, aux hommes homosexuels, aux toxicomanes par voie intraveineuse et aux détenus.

En 1989, la première Consultation internationale sur le VIH/SIDA et les droits de l’homme mise sur pied par l’Organisation mondiale de la Santé et le Centre pour les droits de l’homme s’était efforcée avant tout de promouvoir une meilleure compréhension des dimensions droits de l’homme du VIH/SIDA. A cette occasion, les participants avaient recommandé aux gouvernements de veiller à ce que les mesures concernant le VIH/SIDA et les sujets déjà infectés soient conformes aux normes internationales relatives aux droits de l’homme.

Aujourd’hui, alors que plus de 21 millions de personnes sont infectées et que l’on compte chaque jour 8500 nouvelles infections, la deuxième consultation vient insister encore sur la nécessité vitale de protéger les droits de l’homme dans le contexte du VIH/SIDA, en s’efforçant d’aider les Etats à prendre pour cela les mesures concrètes.

Les résultats de la consultation seront examinés par la Commission des Droits de l’Homme à sa prochaine session en mars/avril 1997. L’ONUSIDA et le Centre pour les droits de l’homme veilleront au suivi efficace de la consultation.

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