SG/SM/6034

LE DIRECTEUR DE LA MISSION DE VERIFICATION DES DROITS DE L'HOMME AU GUATEMALA PRESENTE LE CINQUIEME RAPPORT DE MINUGUA

19 août 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6034


LE DIRECTEUR DE LA MISSION DE VERIFICATION DES DROITS DE L'HOMME AU GUATEMALA PRESENTE LE CINQUIEME RAPPORT DE MINUGUA

19960819 Le cinquième rapport du Directeur de la Mission des Nations Unies pour la vérification des droits de l'homme au Guatemala (MINUGUA) a été publié aujourd'hui. Le document, qui couvre la période entre janvier et juin 1996, évoque des progrès significatifs dans l'application de l'Accord global sur les droits de l'homme. Elle estime toutefois que ces pas demeurent encore insuffisants pour avoir un impact définitif sur la situation toujours préoccupante des droits de l'homme au Guatemala.

Dans sa présentation du rapport, le Directeur de la Mission, M. David Stephen, a souligné qu'en dépit de la situation préoccupante des droits de l'homme, de la persistance de l'impunité et de l'insécurité régnante, le Guatemala expérimente un contexte général plus favorable, illustré par des progrès considérables dans le processus de paix et un engagement croissant du Gouvernement et de la société civile en faveur de la lutte contre l'impunité et le renforcement d'un Etat de droit respectueux des droits de l'homme.

Dans ce contexte, la Mission reconnaît les efforts du Président Arzú et de son Gouvernement dans le combat contre la criminalité. De même, et dans le contexte du processus de paix, le rapport note la suspension temporaire des actions offensives et contre-insurrectionnelles, qui a contribué à l'allégement des souffrances de la population civile. De plus, MINUGUA considère que la suppression des jugements militaires pour les délits de droit commun perpétrés par des militaires est un progrès dans la lutte contre l'impunité. MINUGUA salue la récente annonce par le Gouvernement du désarmement et de la dissolution prochains des comités d'auto-défense civile. La mise en oeuvre pleine et entière de cette mesure constituera un pas important vers la réduction des violations des droits de l'homme et est susceptible d'asseoir les fondements de la réconciliation.

Le Directeur a également souligné le fait que, si la volonté et l'intervention du Gouvernement demeurent nécessaires, elles ne sont pas suffisantes pour engendrer les résultats escomptés. L'action des institutions nationales et de l'ensemble de la société, appuyée par la communauté internationale, est également nécessaire.

Dans ce contexte, le programme de renforcement institutionnel ainsi que la coopération technique que la communauté internationale apporte par son biais ont pour objectif le renforcement des institutions nationales et la promotion d'une culture de respect des droits de l'homme. * *** *

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