SG/SM/6027*

L'ONU NE PEUT PAS STIMULER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT SI ELLE NE DISPOSE PAS DE RESSOURCES SUFFISANTES SUR UNE BASE ASSURÉE ET PRÉVISIBLE

26 juillet 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/6027*
ECOSOC/5682


L'ONU NE PEUT PAS STIMULER LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT SI ELLE NE DISPOSE PAS DE RESSOURCES SUFFISANTES SUR UNE BASE ASSURÉE ET PRÉVISIBLE

19960726 On trouvera ci-après, l'allocution prononcée par le Secrétaire général, M. Boutros Boutros-Ghali, devant le Conseil économique et social, le 24 juillet:

La coopération internationale pour le développement se trouve aujourd'hui à un tournant. De profonds changements interviennent depuis quelques années. qui nous conduisent à remettre en question les méthodes utilisées jusqu'à présent pour relever le défi du développement.

Avec le recul des confrontations idéologiques, la poussée de la mondialisation et l'accentuation de l'interdépendance entre les nations, une occasion unique nous est offerte de nous mobiliser sur le plan politique, en vue d'appuyer une coopération internationale pour le développement fondée sur un véritable partenariat et l'intérêt mutuel de tous les pays.

La mondialisation de l'économie a entraîné une plus grande ouverture et une circulation plus libre des marchandises et des personnes, et elle a suscité de nouvelles occasions de coopérer. Autre conséquence importante : elle a rendu possibles la diffusion et la coexistence des idées, des cultures et des styles de vie grâce aux progrès des transports et des communications. Elle permet aux différents pays de mettre en commun leurs données d'expérience et de tirer les leçons des réussites et des difficultés des uns et des autres; elle favorise un brassage fécond des idées, des valeurs culturelles et des aspirations.

La recherche quasi universelle de l'ouverture et de l'intégration économiques est un autre phénomène important qui contribue à accroître l'interdépendance économique et sociale des différents pays. Il importe de veiller à ce que ces tendances se confirment, car tous les États ont intérêt à ce que se crée et se maintienne un environnement international propice.

__________ * Le communiqué SG/SM/6027, daté du 24 juillet, aurait dû avoir pour numéro SG/SM/6026.

Mais ces grandes tendances ont des conséquences auxquelles l'intérêt général demande que l'on prête attention.

Premièrement, du fait de la mondialisation, un nombre grandissant de problèmes échappent à toute tentative de solution nationale efficace et nécessitent un effort de coopération internationale. Des acteurs qui ne sont pas des États, par exemple des sociétés transnationales, des institutions financières privées et des organisations non gouvernementales, ont par ailleurs un rôle important à jouer dans le nouveau réseau de la coopération internationale.

Deuxièmement, à l'heure actuelle, le bilan du développement fait apparaître une grande diversité d'expériences, marquées à la fois par des progrès et par des reculs. Un certain nombre de pays en développement ont connu récemment une croissance économique rapide qui fait d'eux des partenaires dynamiques de l'économie internationale. Leur part du commerce mondial et de l'investissement étranger direct a augmenté, et avec elle, l'importance de leur rôle dans l'économie mondiale.

Parallèlement, maints pays en développement ont connu une croissance lente ou négative; ils demeurent marginalisés, véritablement exclus du processus de mondialisation. Nombre d'entre eux sont encore enlisés dans la pauvreté, aux prises avec une économie stagnante. De manière générale, malgré les réformes économiques qu'ils se sont efforcés d'entreprendre, ils sont restés à l'écart des changements intervenus au niveau mondial dans le domaine de la finance comme dans celui des communications et des techniques.

Ce ne sont pas seulement des pays qui continuent d'être marginalisés, mais aussi des gens. La pauvreté touche toujours un nombre beaucoup trop élevé de personnes dans toutes les parties du monde. La faim et la malnutrition, la maladie, les difficultés d'accès à l'éducation ou à d'autres services publics, l'exclusion et la violence sont quelques-uns des nombreux fardeaux qui pèsent sur les pauvres. La pauvreté généralisée pose un risque pour l'avenir car les enfants qui grandissent pauvres sont souvent désavantagés de façon permanente. C'est un fléau qui touche les femmes de façon disproportionnée.

Le Rapport sur le développement humain de 1996 montre bien l'ampleur du problème :

— Dans quelque 100 pays, comptant au total plus de 1,5 milliard d'habitants, la croissance économique a été nulle depuis 1980.

— L'écart de revenu entre les plus riches et les plus pauvres parmi les habitants de la planète s'est profondément creusé puisque les 20 % les plus riches gagnent aujourd'hui 60 fois plus que les 20 % les plus pauvres, alors qu'il y a 30 ans, le rapport était de 30 à 1.

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La généralisation de situations d'extrême pauvreté fait par ailleurs obstacle à la jouissance pleine et effective des droits de l'homme et sape la démocratie et la participation populaire. Il est inacceptable que la pauvreté absolue, la faim et la maladie, l'absence de logement, l'analphabétisme et le désespoir soient le lot de plus d'un milliard de personnes. C'est pourquoi il importe particulièrement que, dans le cadre d'un partenariat avec tous les protagonistes du développement, le système des Nations Unies, notamment les institutions financières, les organisations non gouvernementales et la communauté internationale dans son ensemble, les gouvernements respectent pleinement les engagements pris et les échéances fixées depuis 1990 en vue d'atteindre l'objectif général de l'élimination de la pauvreté. Je vous garantis que je ferai tout mon possible pour améliorer la coordination des activités des Nations Unies dans ce domaine et pour veiller à ce qu'une part croissante de l'assistance fournie par le système serve à appuyer les différents pays, notamment les pays en développement, dans cette tâche cruciale.

Les pays les moins avancés sont ceux qui sont le plus marginalisés par rapport à l'économie mondiale. Selon la plupart des indicateurs de la prospérité économique et du bien-être de la population, ils sont sérieusement à la traîne. À cet égard, la situation socio-économique critique de l'Afrique est particulièrement préoccupante. L'Afrique est la seule région du monde où l'on prévoit une aggravation considérable de la pauvreté. Le continent se caractérise par des carences ou des insuffisances en matière d'infrastructure, d'institutions, de mise en valeur des ressources humaines et de sécurité alimentaire; il est en proie à la malnutrition, à la faim, à des épidémies et des maladies généralisées, au chômage et au sous-emploi. Ces problèmes sont en outre aggravés par un certain nombre de conflits et de catastrophes. Le succès des réformes économiques et politiques entreprises par maints pays de la région a été compromis par l'insuffisance des ressources intérieures et extérieures allouées au développement et par d'autres facteurs qui empêchent ces pays de s'intégrer à l'économie mondiale. Cette situation critique nécessite l'attention prioritaire de toute la communauté internationale. Je compte fermement que l'Initiative spéciale du système des Nations Unies en faveur de l'Afrique, que j'ai lancée au début de l'année, contribuera de façon décisive à la redresser. Je n'épargnerai aucun effort pour mobiliser les ressources nécessaires à cette fin.

Les grandes conférences organisées sous les auspices des Nations Unies dans les années 90 témoignent du vif intérêt que le système porte à tous les aspects du développement. Elles ont permis à l'Organisation de fournir aux dirigeants du monde entier, aux décideurs et à d'autres protagonistes importants du développement, un lieu de rencontre et de discussion unique en son genre, grâce auquel ils ont pu adopter des programmes communs en vue de résoudre certains problèmes fondamentaux qui ont une incidence sur l'avenir de la planète et échappent à toute tentative de solution purement nationale.

Considérés ensemble, les résultats de ces conférences fournissent une base théorique nouvelle et solide sur laquelle asseoir la coopération économique et sociale et le développement ainsi que le rôle futur de

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l'Organisation des Nations Unies, dans des domaines qui, de bien des façons, sont ceux dans lesquels l'Organisation est la plus efficace. C'est également dans ces domaines que l'ONU, de concert avec les institutions spécialisées, peut offrir une contribution essentielle, non seulement en s'efforçant de créer des conditions de stabilité et de bien-être — un des principaux buts fixés par la Charte —, mais en oeuvrant à la réalisation de ses objectifs de sécurité politique et en aidant à jeter les fondations d'une paix durable.

L'an dernier, le Comité administratif de coordination (CAC) a décidé qu'un nouveau mécanisme interorganisations serait créé afin de coordonner le suivi des résultats de ces conférences sur le plan opérationnel. Ce mécanisme est maintenant en place et j'espère qu'il contribuera à recentrer les activités opérationnelles du système des Nations Unies sur les politiques, objectifs et priorités qui bénéficient de l'appui politique des États Membres au niveau le plus élevé.

Je tiens à souligner ici que la qualité des résultats obtenus dépendra en grande partie de la détermination des décideurs à veiller personnellement au respect des engagements qu'ils ont pris au cours de ces grandes conférences. Il faudra que tous les protagonistes, à tous les niveaux, fassent preuve de la volonté politique la plus résolue. Trop souvent l'écart est énorme, tant au niveau national qu'à l'échelle internationale, entre ce qui a été décidé et ce qui est réellement fait. Les engagements pris individuellement et collectivement doivent être respectés si l'on veut répondre de façon satisfaisante aux besoins de tous les pays, et en particulier des pays en développement, en matière de développement. C'est pourquoi j'ai veillé personnellement à ce que ces conférences se déroulent au niveau le plus élevé possible et à ce que le suivi de leurs résultats continue de bénéficier d'un solide appui politique.

Pour que les décisions et les engagements pris au cours des conférences des Nations Unies trouvent une expression concrète, il importe au plus haut point que les ressources allouées au développement soient mobilisées d'urgence et utilisées de façon plus judicieuse.

Autre élément important : accroître à tous les niveaux l'interaction entre l'Organisation des Nations Unies, les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce. L'Organisation et les institutions de Bretton Woods devraient s'appuyer sur leurs points forts respectifs pour se répartir clairement les tâches, afin de faire face de façon rationnelle à l'interdépendance grandissante du commerce, de la finance et du développement, et elles devraient systématiser et resserrer leurs liens aux niveaux intergouvernemental et national.

J'ai rencontré à maintes reprises les dirigeants du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale du commerce. Les institutions de Bretton Woods ont adopté un certain nombre d'orientations nouvelles pour nous aider dans notre tâche de consolidation de la paix après un conflit. Elles participent pleinement au suivi coordonné des

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résultats des conférences des Nations Unies et de l'Initiative spéciale en faveur de l'Afrique.

La conception du développement qui tend de nos jours à prévaloir est celle d'un processus centré sur la personne humaine, ses besoins, ses droits et ses aspirations, alimenté par une croissance économique soutenue et durable et appuyé par un système de coopération multilatérale revitalisé et équitable. Les conférences des Nations Unies ont joué un rôle de premier plan dans la promotion de ce consensus et dans le choix des mesures à adopter en vue d'atteindre des buts communs.

L'Organisation offre un lieu de rencontre unique en son genre où il est possible de promouvoir un consensus international sur des priorités mondiales par la voie de débats et de négociations.

À cause de son universalité et de son impartialité, elle est en outre singulièrement bien placée pour développer le droit international et établir des règles et des normes. Grâce à sa présence mondiale, elle joue également un rôle de premier plan dans la sensibilisation de l'opinion publique, la promotion des valeurs fondamentales, la satisfaction des besoins du développement et des besoins humanitaires, et la collecte et la diffusion d'informations actualisées et fiables.

L'Organisation est la seule organisation internationale à oeuvrer à la fois pour la paix et pour le développement. En cette qualité, elle doit jouer un rôle directeur dans l'élaboration de politiques propres à garantir la consolidation de la paix et le passage progressif du maintien de la paix et de la fourniture de secours d'urgence à des activités de développement.

Parallèlement, en coopération avec les institutions de Bretton Woods, d'autres organismes du système des Nations Unies et l'Organisation mondiale du commerce, elle doit également améliorer la cohérence des politiques économiques mondiales et veiller à ce que les politiques et objectifs convenus à l'échelle internationale se traduisent par des mesures concrètes. À ces fins, elle doit à la fois faciliter le choix des priorités internationales en matière de développement, et favoriser la coordination et la coopération entre les nombreux protagonistes du développement. Il est donc fondamental qu'elle utilise efficacement les rôles et capacités complémentaires des divers éléments du système, à la fois au Siège et sur le terrain.

L'Organisation dispose d'un atout important : sa capacité opérationnelle au service du développement. Grâce à sa présence sur le terrain, elle a joué un rôle déterminant en aidant les gouvernements à promouvoir le développement national dans un monde de plus en plus complexe où l'interdépendance va croissant.

Mais l'Organisation ne peut pas stimuler la coopération pour le développement si elle ne dispose pas de ressources suffisantes sur une base assurée et prévisible. À l'heure actuelle, sa capacité de satisfaire les

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besoins des pays en développement est amoindrie du fait de la diminution de ses ressources financières et il en va de même pour ses fonds et programmes.

Je suis personnellement convaincu que l'Organisation ne restera efficace et utile que si elle obtient de bons résultats, évite les chevauchements et les doubles emplois, s'adapte à l'évolution des situations et des tendances, veille à la transparence de son fonctionnement et rend pleinement compte de ses actions. Or il ne suffit pas qu'elle procède à des réformes organisationnelles pour obtenir de meilleurs résultats, il faut également qu'elle dispose de ressources financières suffisantes et prévisibles.

En 50 ans, le système des Nations Unies s'est beaucoup développé dans les domaines économique, social et les domaines connexes. Ses activités ont contribué de façon significative au processus de développement. Compte tenu de l'évolution des besoins et des exigences du développement, il faut, pour accroître l'efficacité de l'Organisation, améliorer encore la coordination et l'orientation de ses activités dans ce domaine. Il est fondamental que cet effort soit guidé par un ensemble bien défini de priorités et de stratégies choisies par l'Assemblée générale, avec l'appui du Conseil économique et social, à la lumière des résultats des grandes conférences internationales tenues récemment.

L'Assemblée générale est la plus haute instance intergouvernementale pour la formulation et l'examen des politiques concernant les domaines économique et social et les domaines connexes; c'est également le principal organe où les gouvernements poursuivent le dialogue sur le développement dans son contexte politique, dans le but à la fois de promouvoir une approche intégrée des divers aspects du développement et de stimuler l'adoption de mesures concrètes et la prise d'initiatives.

Il faut faire en sorte que l'Assemblée générale soit mieux armée pour trouver des solutions concrètes à des problèmes de politique générale spécifiques et favoriser l'adoption d'une approche globale du développement. Il lui serait plus facile d'aborder les questions de développement de façon intégrée si ses débats étaient mieux ciblés et si ceux de ses commissions portaient sur un nombre plus restreint de questions examinées de façon plus approfondie. Pour revitaliser le rôle de l'Assemblée générale, il sera nécessaire d'envisager d'associer à ses travaux des acteurs compétents autres que des États. De telles mesures devraient permettre de tirer un meilleur parti de la tribune qu'offre l'Assemblée générale pour débattre des grandes questions économiques, sociales ou autres, qui, à l'heure actuelle, sont en général examinées dans le cadre de grandes conférences internationales organisées séparément.

Les efforts actuellement déployés pour réorganiser le Conseil économique et social se sont d'ores et déjà traduits par des améliorations considérables dans son fonctionnement mais il reste à renforcer la capacité du Conseil de suivre et coordonner les activités du système des Nations Unies. J'attache une importance particulière au rôle que peut jouer le Conseil dans la promotion d'un suivi coordonné et intégré des résultats des grandes

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conférences internationales. Le Conseil a déjà pris, à sa session de fond de 1995, un certain nombre de décisions importantes en vue de renforcer son rôle dans ce domaine. Je suis persuadé que vos travaux de cette année lui permettront de s'acquitter encore mieux de sa tâche, qui consiste à faire la synthèse des résultats des grandes conférences des Nations Unies de façon à orienter en conséquence les activités du système.

Dans l'allocution que j'ai prononcée le 11 mars dernier devant le Groupe de travail de haut niveau à composition non limitée sur le renforcement du système des Nations Unies, j'ai souligné que, pour que le processus de réforme aille de l'avant, le Secrétaire général et les États Membres devraient prendre des mesures qui se renforcent mutuellement. Je faisais là référence à la nécessité de trouver un meilleur équilibre entre le fonctionnement, les devoirs et le pouvoir du Conseil de sécurité, de l'Assemblée générale et du Conseil économique et social, comme l'exige la Charte. J'ai donné un aperçu des rôles respectifs de l'Assemblée générale et du Conseil économique et social en ce qui concerne l'évaluation et la coordination des politiques et rappelé la nécessité de mieux cibler la gestion des activités de secours d'urgence de l'Organisation, notamment de ses fonds et programmes. Et j'ai insisté sur le fait que la revitalisation du Conseil économique et social passait par la satisfaction de deux conditions prioritaires : assurer une participation ministérielle au débat de haut niveau du Conseil et associer de plus en plus à ce débat les acteurs nouvellement apparus sur la scène internationale; et prendre de nouvelles mesures qui permettent au Conseil de remplir efficacement son rôle de gestionnaire de tous les fonds et programmes opérationnels de l'Organisation.

Les mesures adoptées ultérieurement par l'Assemblée générale dans sa résolution 50/227 et les débats du Conseil à sa session en cours sur leurs modalités d'application représentent un progrès important dans toutes ces directions. Je ne doute pas que l'on continue sur cette voie. Je suis convaincu qu'un renforcement significatif du rôle du Conseil économique et social à la fois dans le domaine des grandes orientations et dans celui des opérations est non seulement fondamental pour étayer comme il se doit les nouveaux efforts de rationalisation et de consolidation des structures des secrétariats, mais indispensable au succès éventuel des tentatives de réforme.

Par ailleurs, en dotant le Conseil économique et social de moyens plus efficaces pour repérer les événements charnières dans les domaines économique et social et y faire face, notamment en alertant le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale à l'émergence de tendances nouvelles, on contribuerait beaucoup à renforcer la capacité de l'Organisation en matière de développement économique et social.

Tout indique que le Conseil économique et social est sur le point de retrouver le rôle prévu pour lui dans la Charte. Le succès de ses efforts de revitalisation est question de volonté politique. Or cette volonté s'est manifestée dans les mois qui viennent de s'écouler. Je compte que les efforts déployés en vue d'améliorer encore le Conseil économique et social seront couronnés de succès.

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Au moment où nous abordons le XXIe siècle, la communauté internationale a la responsabilité collective de faire en sorte que le système des Nations Unies ait les moyens de jouer un rôle directeur dans la réalisation du développement, de servir de cadre aux débats sur les objectifs mondiaux, de défendre les valeurs fondamentales, de satisfaire les besoins humanitaires et de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Beaucoup a été fait en ce sens depuis quelques années — témoin les grandes conférences internationales, la revitalisation du Conseil économique et social et l'amélioration des dispositifs de coordination. Mais je sais que beaucoup reste encore à faire. Je vous donne l'assurance que je continuerai à appuyer les efforts que vous consentirez pour rendre notre monde plus prospère, plus équitable et plus durable.

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