En cours au Siège de l'ONU

HAB/126

CONFERENCE HABITAT II : TOUTES LES FORCES VIVES DOIVENT PARTICIPER AU DEVELOPPEMENT DES ETABLISSEMENTS HUMAINS

7 juin 1996


Communiqué de Presse
HAB/126


CONFERENCE HABITAT II : TOUTES LES FORCES VIVES DOIVENT PARTICIPER AU DEVELOPPEMENT DES ETABLISSEMENTS HUMAINS

19960607

Istanbul, 7 juin -- La Plénière de la Deuxième Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) a poursuivi, ce matin, sous la présidence de M. Eric Raoult, Ministre délégué de la France à la ville et à l'intégration, l'échange de vues général qu'elle avait entamé lundi matin, sur le thème de la situation des établissements humains et les stratégies à suivre pour l'améliorer.

La Conférence a entendu les déclarations des Ministres suivants : M. Hussam Safadi, Ministre du logement de la République arabe syrienne; M. Jonathan Ngeno, Ministre des travaux publics et du logement du Kenya; M.Sharaf Eldin Bannaga, Ministre du logement et du génie du Soudan; et M. Nguyen Manh Kiem, Vice-Ministre de la construction du Viet Nam.

La Plénière a en outre entendu les déclarations des représentants suivants : Mme Nilda Jiménez de la Sobera, Membre du Comité National du logement du Paraguay; M.K.S.Sharma, Secrétaire au Ministère des affaires urbaines et de l'emploi de l'Inde; Mme Priscilla Williams, Directrice de la Division des Nations Unies et du Commonwealth au Ministère des affaires étrangères et du commerce de la Nouvelle-Zélande; M. Georgios Papaioannou, Président de la Société publique du développement urbain et du logement de la Grèce.

MM. Stephen Lewis, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), M. Hiroshi Nakajima, Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Hector Gurgulino de Souza, Recteur de l'Université des Nations Unies (UNU) sont également intervenus, ainsi que M. Peter Schatzer, Directeur des relations extérieures de l'Organisation internationale pour les migrations (OMI).

Les représentants des organisations non gouvernementales suivantes ont également pris la parole : Mme Susana Evening, Women's Home and Community Super Coalition; M. Rolph Trodin, Président d'Alliance coopérative internationale; M. Shridath Ramphal, Commission on Global Governance; et M. Hogen Fukunaga, Earth Pledge Foundation.

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La plupart des intervenants ont souligné la nécessité d'associer les différents acteurs du développement à l'amélioration des conditions de

vie des établissements humains. Selon eux, toutes les forces vives doivent en effet être impliquées et participer aux différentes étapes des politiques et programmes initiés par les gouvernements et les autorités régionales, municipales, locales et communautaires. De plus, la promotion d'établissements humains sûrs et salubres dépend de l'adoption de réglementations et procédures spécifiques permettant à tous d'accéder à des logements décents.

Aussi, pour appréhender la problématique du développement des établissements humains, il importe de tenir compte de toutes les données, quel que soit le prisme à travers lequel on l'appréhende, ce afin que le bien-être de l'homme, qui constitue l'objectif ultime d'Habitat II et du Programme pour l'habitat, ne soit jamais occulté.

La Plénière de la Conférence poursuivra son débat général, cet après-midi, à partir de 15 heures.

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Poursuite du débat général

Mme NILDA JIMENEZ DE LA SOBERA, Membre du Comité national du Paraguay: le Paraguay participe à cette Conférence, convaincu de la justesse et de la nécessité de ses objectifs. Ses résultats s'avéreront un instrument pertinent à l'amélioration des conditions de vie des habitants. Le Gouvernement national, sous la direction du Président Wasmosy, a démontré son appui sans faille au processus démocratique et en faveur du développement du pays. Les travaux préparatoires de la Conférence Habitat II ont été particulièrement suivies par le Gouvernement, qui n'a pas ménagé ses efforts pour les appuyer. Les activités déployées par le Comité national ont servi de base à l'élaboration du rapport national et du plan d'action pour le quinquennat 1996-2000. Ce document constitue la

contribution paraguayenne à la croissance soutenue et équitable ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des établissements humains. Le Paraguay adhère pleinement aux objectifs et principes du Programme pour l'habitat. Il soutient qu'une attention particulière devrait être davantage accordée au monde rural afin de remédier à l'exode rural et renforcer l'enracinement des populations des campagnes. La politique sociale du Paraguay est à la recherche de la justice, de l'équité et de la réduction du fossé social. Ses lignes directrices incluent la réforme de l'Etat et la décentralisation administrative et financière des départements et municipalités. Les engagements du Plan d'action mondial devront trouver une réponse adéquate dans une coopération internationale susceptible de fournir les ressources financières aux pays les moins dotés.

M. K.S. SHARMA, Secrétaire au Ministère des affaires urbaines et de l'emploi de l'Inde: dès l'appel lancé en 1992 par l'Assemblée générale des Nations Unies en faveur de la tenue d'Habitat II, l'Inde a joué un rôle actif dans le processus préparatoire de la conférence. Un Comité national permanent à composition élargie a été créé pour superviser toutes les activités préparatoires organisées dans le pays. L'Inde s'est également dotée d'un Plan d'action national qui reprend les thèmes de la conférence. A court terme, le Plan d'action national vise l'augmentation du nombre de logements, ce qui devrait se traduire concrètement par la construction de 17 millions d'unités d'habitation. Sur le long terme, le Plan a un caractère extensif, incluant notamment la planification et le développement d'infrastructures et le renforcement du système financier. Les gouvernements locaux du pays joueront un important rôle dans la mise en oeuvre du plan d'action national. L'Inde élabore un calendrier d'action, qui, en promouvant des établissements humains sains, sûrs, équitables et durables contribuera à la paix, à l'harmonie, à la justice, à la stabilité et à la croissance économique et renforcera la coopération internationale. A cet égard, il incombe à la communauté internationale de promouvoir et d'encourager les efforts déployés au niveau national. Le lancement et la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat permettra d'améliorer les conditions de vie, de renforcer la cohésion sociale et d'éliminer la pauvreté au 21ème siècle.

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Mme PRISCILLA WILLIAMS (Nouvelle-Zélande): la Nouvelle-Zélande adhère pleinement au partenariat inauguré par cette Conférence et qui se traduit par la participation de l'ensemble des acteurs engagés dans la planification et la gestion des établissements humains, notamment les autorités locales, les entreprises privées et les organisations non gouvernementales. La participation et la coopération de tous ces groupes est à même de jeter les bases de l'édification des établissements humains du 21ème siècle. En dépit d'indicateurs nationaux satisfaisants, la Nouvelle-Zélande demeure attentive à la croissance rapide de la population urbaine dans le monde. Au cours des dernières années, la Nouvelle-Zélande a élaboré un cadre juridique souple, susceptible de servir de modèle aux pays décidés à mettre en oeuvre le Programme d'action pour l'habitat. Ce cadre permet en effet le fonctionnement des forces régulatrices du marché et instaure des filets de protection contre toute discrimination ou abus. Qui plus est, le Gouvernement néo-zélandais apporte une assistance directe aux groupes les plus démunis, généralement sous forme d'allocation au logement. Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la mise en oeuvre du Programme d'action pour l'habitat. La NouvelleZélande appelle les gouvernements centraux et les autorités locales à oeuvrer de concert avec l'ensemble des groupes vulnérables, notamment les femmes, les peuples autochtones, les immigrants, les jeunes et les handicapés. L'action doit viser à la création de villes pacifiques et non de concentrations urbaines où la violence serait la loi. L'Agence

de coopération de la NouvelleZélande est prête à coopérer avec ses partenaires bilatéraux en vue de la réalisation des objectifs de cette Conférence.

M. STEPHEN LEWIS, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF): la crise urbaine est une crise des enfants. La surpopulation et la pauvreté sont au coeur du problème. Les conséquences de cette situation sont claires et ont tendance à s'intensifier. Sans procéder à une longue énumération des maux, on peut évoquer les diarrhées, les maladies respiratoires qui tuent des millions d'enfants chaque année et qui sont notamment liées au manque d'hygiène, à la contamination de l'eau et à la pollution atmosphérique. On peut également citer la violence endémique, les différents abus, ainsi que la prostitution et la pornographie enfantines. Pour toutes ces raisons, l'UNICEF et ses nombreux partenaires sont déterminés à inscrire les enfants à titre prioritaire dans le Programme pour l'habitat et les différents documents de cette conférence.

L'UNICEF a de la chance. Elle dispose d'un cadre, d'un mandat. Elle peut recourir à la Convention sur les droits de l'enfant que virtuellement tout gouvernement des pays présents dans cette salle a ratifié. L'UNICEF commence à disposer d'une expérience appréciable en matière de traitement des problèmes urbains. Elle s'honore d'avoir contribué à la création d'une alliance internationale "Maires, défenseurs des enfants" consacrée à la sécurité des enfants dans nos villes et villages. L'UNICEF est déterminée, en collaboration avec les autres institutions spécialisées du système des Nations Unies, à faire du suivi d'Habitat II une réalité. Elle le fait parce que les évaluations auxquelles elle procède dans chaque pays lui montrent que les problèmes des enfants des zones urbaines ont atteint une telle gravité qu'il importe de les résoudre.

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M. HUSSAM SAFADI, Ministre du logement de la République arabe syrienne: cette conférence illustre l'importance que la communauté internationale accorde au développement durable des villes et des villages. Il est temps que la coopération internationale soit renforcée à l'heure où les relations internationales ne cessent de se resserrer grâce à la révolution technologique et des transports. S'agissant plus particulièrement de la situation de la Syrie, les recensements réalisés ont révélé un équilibre entre le nombre de logements construits et existants et la croissance démographique. L'Etat assume la responsabilité de la planification et des plans d'adduction d'eau. Le secteur privé pour sa part, joue un rôle important dans la construction de logements. Toutefois, la Syrie ne saurait être exempte de problèmes. Les deux dernières décennies ont été témoins d'importantes migrations rurales vers les villes, qui entraînent dans leur sillage, une urbanisation galopante et des constructions anarchiques. Cette situation a été aggravée par l'occupation israélienne du Golan syrien, qui a poussé des milliers de citoyens syriens à abandonner leurs villages et leurs biens. La politique syrienne se déploie autour de deux axes principaux: le développement des infrastructures et des services en vue de l'égalité entre zones rurales et urbaines et l'accroissement de la surface agricole d'une part, et la création de zones résidentielles modernes dans les banlieues des grandes villes, d'autre part. Le Gouvernement attache en outre une importance particulière à la rénovation des anciens quartiers. La Syrie saisit cette occasion pour appeler de ses voeux la fin de l'occupation israélienne dans le Golan syrien en vertu des résolutions du Conseil de sécurité et de la légalité internationale. Elle souhaite également une distribution équitable des ressources en eau. M. PETER SCHATZER, Directeur des relations extérieures de l'Organisation internationale pour les migrations (OIG): le Programme pour l'habitat qu'examine actuellement la Conférence souligne que l'augmentation rapide des migrations nationales et internationales constituera à l'avenir pour

les gouvernements et les villes, l'un des défis les plus importants à relever. L'OMI partage les préoccupations relatives au développement durable des établissements humains qui constitue le principal objectif de cette Conférence. Elle a noté le ferme engagement de la communauté internationale à examiner les questions de migration. En effet, les migrations internationales ont augmenté de 50% au cours des vingt-cinq dernières années. Le projet de Programme pour l'habitat comprend notamment un appel à encourager la coopération internationale de façon à résoudre l'impact négatif des migrations internationales grâce à l'assistance technique, à la gestion des savoir-faires et à l'échange d'informations, ainsi qu'à la garantie d'un salaire et de conditions de travail équitables pour les travailleurs tant migrants que nationaux. L'OMI, a accumulé depuis plus de deux décennies une expérience considérable. Elle renforce ses relations avec le système des Nations Unies. Elle est prête à faire face, à court et à long terme, aux nombreux défis auxquels est confrontée quotidiennement la communauté internationale en matière de migration.

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M. JONATHAN NGENO, Ministre des travaux publics et du logement du Kenya: vingt ans après Vancouver, force est de reconnaître que les conditions de vie en milieu urbain se sont détériorées. Cet état de fait est imputé à une rapide croissance démographique, à un taux élevé de la population urbaine, à des conditions économiques défavorables, à la pauvreté et à l'absence d'établissements humains durables. La Déclaration de Johannesburg contient la position des Etats africains relativement aux thèmes de la Conférence. Elle admet le rôle des villes en tant que moteurs du développement économique et de la croissance. La Déclaration insiste également sur le traitement des causes profondes de l'extrême pauvreté tant dans les zones urbaines que rurales. Il est dans ce contexte important d'accorder l'importance qui s'impose au lien entre les dimensions urbaines et rurales sans minimiser pour autant les défis du phénomène de l'urbanisation mondiale. Il est en effet évident que les villes influenceront de manière déterminante le 21ème siècle. L'impact à long terme du Programme d'action pour l'habitat sera largement tributaire des engagements pris par la communauté internationale. En fait, la mise en oeuvre du Programme d'action demeure la condition sine qua non de l'ensemble du processus. Il est par conséquent important que les individus, les communautés, les Etats et les organisations, participent pleinement à cet exercice. Le Kenya demeure pour sa part convaincu que la coopération internationale en matière d'établissements humains contribuera de manière significative à la solution des problèmes à venir. Les mandats de la Commission des Nations Unies pour les établissements humains et du Centre habitat doivent être renforcés. M. HIROSHI NAKAJIMA, Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS): en s'acquittant de son mandat, qui consiste à promouvoir la santé pour tous dans un esprit d'équité, de solidarité et de respect, l'OMS tente d'aider les Etats et les villes à garantir à tous, et plus particulièrement aux personnes démunies, l'accès à des soins et à des services de santé de qualité. Pour réaliser cet objectif en milieu urbain, l'OMS met l'accent sur quatre points particuliers. Elle essaie de créer un environnement sain. Elle répond aux urgences spécifiques en matière de santé, telles que les épidémies qui se propagent très vite dans les villes. Elle cherche à répondre aux besoins de groupes particuliers de population. Enfin, elle promeut une hygiène de vie susceptible de protéger la santé des populations.

Pour favoriser le développement sanitaire des villes, l'OMS estime que le système de santé doit être présent à tous les stades de la planification et de la mise en oeuvre des projets de développement urbain. Elle est

également d'avis qu'il faut redéfinir les systèmes de santé. Pour l'OMS, les actions en matière de santé doivent être l'occasion de renforcer les liens des communautés. Le défi d'Habitat II consiste à trouver des moyens de faire que les villes constituent des lieux d'efficacité et soient respectueuses de l'environnement, qu'elles constituent des endroits où l'environnement, la santé et le bien-être de toutes les personnes sont protégés et renforcés. De tels objectifs ne pourront être réalisés que grâce à l'efficacité des entités locales et à une solidarité mondiale.

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M. GEORGIOS PAPIOANNOU, Président de la société publique du développement urbain et du logement de la Grèce: la Grèce a contribué au Fonds d'affectation spéciale d'Habitat II afin de rendre la participation des pays les moins avancés possible. La Grèce souscrit entièrement aux principes et objectifs de la Conférence et souligne que leur mis en oeuvre pleine et entière serait à même d'enrichir les politiques urbaines et de logement. Dans la perspective de la Conférence, la Grèce a mis en place un Comité national composé de représentants gouvernementaux, d'ONG, des autorités locales, d'académiciens, de professionnels et de gens d'affaires, dont le mandat fut de sensibiliser l'opinion publique aux thèmes à l'ordre du jour d'Habitat II et d'élaborer le Plan national d'action et le rapport national. Le Plan d'action a permis l'identification des tendances de l'urbanisation en Grèce depuis la Conférence de Vancouver ainsi que les domaines où une action s'avère désormais prioritaire. Il s'agit notamment pour la Grèce d'améliorer et moderniser les infrastructures sociales et techniques des établissements;de tenir compte des aspects écologiques dans le développement des établissements;de gérer efficacement et durablement des patrimoines urbain et rural ainsi que l'environnement. La Grèce adhère au droit à un logement décent tel que défini dans les conventions internationales pertinentes.

M. SHARAF ELDIN BANNAGA, Ministre du logement et du génie du Soudan: le Soudan, qui dispose de peu de ressources, essaie toutefois de distribuer des terres afin que toutes les personnes puissent accéder à des logements décents. Le Soudan a recouru à un système fédéral afin de répartir équitablement le pouvoir et la richesse. Un tel système a pour but de remettre en état les campagnes et d'assurer la participation de la population aux efforts déployés. Le vrai problème du développement repose dans son financement. C'est pourquoi, tous les pays du monde doivent instaurer une solidarité afin de promouvoir le développement. Pourtant le Soudan, n'a jamais reçu une quelconque aide en ce sens de la part de la communauté internationale et des organisations non gouvernementales. Le Soudan fonde ses politiques sur les principes de justice et d'équité pour tous qu'il puise dans sa religion. Habitat II est essentielle pour le développement humain des zones urbaines. Le Soudan entend mettre à profit sa participation à cette conférence pour mettre en oeuvre un plan national d'action en faveur des établissements humains.

M. NGUYEN MANH KIEM, Vice-Ministre de la construction du Viet Nam: depuis 1986, le gouvernement du Viet Nam a adopté différentes réformes permettant au pays de passer d'une économie planifiée et centralisée à une économie multisectorielle axée sur une économie de marché gérée par l'Etat. De telles mesures ont permis de développer économiquement le pays et d'améliorer les conditions de vie, notamment en matière de logement et de protection de l'environnement. Le Viet Nam met en place une politique d'allocation de terres aux paysans et encourage l'installation d'agriculteurs. Dans le domaine de la gestion urbaine, le gouvernement du Viet Nam a adopté une série de mesures importantes qui contribuent progressivement à un retour à l'ordre dans les villes. Il a adopté en 1991 une loi relative au logement.

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Par ailleurs, depuis la promulgation des premières lois relatives au logement, l'investissement populaire en matière de logement a doublé, et ce en moins de vingt ans. Le gouvernement fait du développement du logement une priorité nationale. Il espère bénéficier de l'aide et de la coopération des organisations non gouvernementales et des Etats. En coopération avec la communauté internationale, le gouvernement vietnamien fait de son mieux pour que les populations profitent de meilleures conditions de vie afin de parvenir à une société riche, forte, équitable et civilisée.

Mme SUSANA EVENING, Women's homes and community super coalition (ONG): la Super Coalition oeuvre étroitement ave le Centre Habitat II, la Division de la promotion de la femme et l'UNIFEM. Il est bien connu que lorsque les femmes apportent leur habileté, la vie de la communauté s'améliore. Il ne s'agit donc pas de perdre la contribution des femmes à la solution des problèmes des établissements humains. Les buts de la Super Coalition visent à assurer le rôle directeur des femmes dans les associations locales. Ses principes directeurs sont la responsabilisation et la redistribution des ressources; la durabilité et le développement des communautés; et l'efficacité. Ignorer les femmes ou les exclure revient à gaspiller des solutions précieuses à des problèmes complexes.

M. ROLPH TRODIN, Président de l'Alliance coopérative internationale (ONG): le Sommet des villes offre une opportunité unique au secteur coopératif de s'associer aux décisions. Ses principes et objectifs correspondent bien à ceux de l'Alliance. Celle-ci promeut l'égalité de l'accès et la participation démocratique. La qualité de la vie est une des forces du mouvement coopératif, qui adopte une attitude amicale vis-à-vis des familles, qui peuvent prendre plusieurs formes. Le contrôle démocratique garantit aux membres leur participation aux décisions. Un autre principe régissant l'Alliance est celui de la coopération internationale entre coopératives.

SIR. SHRIDATH RAMPHAL, Co-Président de la Commission on Global Governance: préoccupée par l'instauration d'une culture d'harmonie avec un mode de vie durable, la Commission a lancé un appel afin que le Conseil de tutelle des Nations Unies jouisse d'un mandat renouvelé, qui s'exercerait sur les patrimoines communs de l'humanité, notamment l'environnement et les écosystèmes qui rendent la vie possible sur la planète. Cette responsabilité devra être acceptée par toutes les générations. Les résultats d'Habitat II ne seraient que d'un faible impact sur les populations ordinaires s'ils excluent le lien entre les villes et le destin de la démocratie, des droits de l'homme et de l'Etat de droit. En effet, les régimes autoritaires ne spolient pas seulement les établissements humains mais la vie humaine elle-même. Le document final de la Conférence ne saurait occulter l'évidence: la nécessité de transformer les établissements humains en lieux de sécurité, une sécurité enracinée dans les valeurs de l'homme. Parler des établissements humains revient à se pencher sur les dimensions du développement, de l'environnement, de la croissance démographique, des problèmes sociaux, et de l'autonomisation des femmes. L'Histoire exige désormais plus que des hésitations. Le résultat d'Istanbul confirmera notre volonté de survie. Istanbul est le début d'un chemin.

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M. HECTOR GURGULINO DE SOUZA, Recteur de l'Université des Nations Unies (UNU): conformément au mandat qu'elle s'est vue confier par la Charte des

Nations Unies, l'UNU entreprend des recherches, organise des formations et diffuse des informations sur les problèmes mondiaux pressants de la survie de l'espèce humaine, du développement et de la santé, auxquels les Nations Unies et ses institutions spécialisées tentent d'apporter des réponses. Au cours des années 90, l'Université a lancé une série d'études sur la croissance des mégapoles et sur ses implications, particulièrement pour les pays en développement. Ces études, qui représentent une contribution substantielle de l'UNU à Habitat II, ont été présentées aujourd'hui, à Istanbul, dans le cadre d'un panel spécial consacré à la mondialisation et à l'avenir des villes. Pour sa part, l'UNU s'engage à contribuer sans réserve au Programme pour l'habitat. Profitant de sa position stratégique de lien entre les Etats Membres, les Nations Unies et la communauté universitaire internationale, l'Université, grâce à la réalisation d'études interdisciplinaires, est à même de contribuer à une meilleure compréhension et une meilleure anticipation des forces qui dessinent le paysage urbain mondial.

M. HOGEN FUKUNAGA, Earth pledge foundation (ONG): Habitat II est le meilleur endroit pour élaborer des solutions pratiques susceptibles de nous aider à améliorer les conditions de vie des peuples du monde, à protéger l'environnement et à promouvoir la paix. Cette conférence représentera l'héritage de ce siècle pour les générations du prochain millénaire. Dans notre recherche d'une solution, ils nous faut tenir compte d'obstacles, de contraintes, de réactions passionnés et de blocages psychologiques. Nous devons veiller à ce que toutes les nouvelles directions envisagées soient compatibles avec les progrès technologiques si bien diffusées de par le monde. Il nous faut résoudre la crise et le paradoxe de notre civilisation. Il est temps d'assumer les véritables responsabilités. Nous devons agir en faveur de tous les êtres humains et dégager des solutions larges et pratiques.

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