DH/G/407

LE COMITÉ DES DROITS DE L'ENFANT TERMINE L'EXAMEN DU RAPPORT DE CHYPRE

6 juin 1996


Communiqué de Presse
DH/G/407


LE COMITÉ DES DROITS DE L'ENFANT TERMINE L'EXAMEN DU RAPPORT DE CHYPRE

19960606

Il se penche sur la lutte contre la discrimination, la promotion des libertés et droits civils des enfants et l'environnement familial

Genève, 5 juin -- Le Comité des droits de l'enfant a poursuivi, ce matin, l'examen du rapport de Chypre en portant son attention en particulier sur la lutte contre la discrimination, la promotion des libertés et droits civils des enfants, l'environnement familial.

Répondant aux questions de membres du Comité qui ont voulu savoir si la division de l'île et l'occupation d'un tiers de son territoire par les forces turques depuis 1974 avaient favorisé la discrimination à l'égard de certains enfants chypriotes, M. Sotos Zackheos, Représentant permanent de Chypre auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a déclaré que la Constitution interdisait toute discrimination à l'égard des membres de la communauté chypriote turque et assurait une protection particulière dans ce domaine. Ainsi, 30% des postes de la fonction publique sont réservés aux Chypriotes turcs, qui ne représentent que 18% de la population. Le représentant a en outre assuré que des efforts sont faits pour éviter que les enfants chypriotes turcs soient victimes de discrimination. Le Gouvernement de Chypre s'efforce d'éviter que les Chypriotes turcs dans la partie non occupée de l'île soient victimes de la discrimination. Le représentant a notamment indiqué que les noms de rues turcs et l'affichage en turc sont respectés.

Toutefois, a affirmé le représentant, il existe une discrimination à l'égard des enfants chypriotes grecs qui vivent dans la partie du pays occupée par la Turquie. Ces enfants souffrent notamment de restrictions à leur liberté de mouvement et à leur droit à l'éducation, comme cela a été mentionné ce matin.

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Mme Myrianthi Papaonisiforou, du Département du bien-être social au Ministère du travail et des services sociaux, répondant aux questions de membres du Comité en ce qui concerne la situation des enfants nés hors du mariage, a assuré que la pratique qui consistait à indiquer, sur les documents d'enregistrement, les mots «enfant naturel» à la place du nom du père n'est plus en vigueur depuis longtemps. L'enfant qui n'est pas reconnu par son père porte le nom de sa mère. La déléguée a toutefois

reconnu que l'espace vide qui est laissé à la place du nom du père permet de savoir que l'enfant est né hors du mariage.

Mme Papaonisiforou a par ailleurs indiqué qu'en cas de violence au sein de la famille, des travailleurs sociaux sont chargés d'intervenir auprès de la famille concernée dans un but de conciliation et, si les affaires sont portées devant les tribunaux, ces travailleurs sociaux sont appelés à témoigner. La déléguée a indiqué que les cas de violence au foyer, de violence contre des enfants et de violences sexuelles sembleraient ne pas être trop nombreux dans le pays. Bien sûr, tous les cas ne sont pas portés à l'attention des autorités, mais la population est sensibilisée à ces problèmes et ces situations sont plus susceptibles d'être dénoncés que par le passé, a-t-elle estimé.

Le Comité doit terminer, à partir de cet après-midi à 15 heures, l'examen du rapport de Chypre. Il entendra les observations générales de membres du Comité sur la situation des droits de l'enfant à Chypre. Les observations finales sur le rapport seront rendues publiques à la fin de la session, le vendredi 7 juin.

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