En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/5994

ISTANBUL, LIEU DE REUNION D'HABITAT II, EST LE REFLET DE LA GRANDE NATION A LAQUELLE ELLE APPARTIENT, UNE NATION QUI A CONTRIBUE A LA FONDATION DE L'ONU

31 mai 1996


Communiqué de Presse
SG/SM/5994


ISTANBUL, LIEU DE REUNION D'HABITAT II, EST LE REFLET DE LA GRANDE NATION A LAQUELLE ELLE APPARTIENT, UNE NATION QUI A CONTRIBUE A LA FONDATION DE L'ONU

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Ci-après allocution prononcée par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali à la cérémonie tenue dans le théâtre de plein air, Istanbul, 2 juin 1996 :

Nous vivons les dernières années d'un quart de siècle remarquable.

Il y a vingt-quatre ans ce mois, les pays du monde entier étaient réunis à Stockholm pour la Conférence des Nations Unies sur l'environnement. Pour la première fois, les dirigeants des États Membres de l'Organisation des Nations Unies et de la communauté internationale se réunissaient pour examiner un thème précis, de la plus haute importance pour l'humanité.

Ils ont constaté à cette occasion qu'il existait toute une gamme de questions qui ne connaissent pas de frontières. Leur solution appelle une volonté collective, une action collective, une prise de conscience collective.

Ils ont également constaté à cette occasion que l'Organisation des Nations Unies elle-même devait, pour reprendre votre expression, Monsieur le Président, s'adapter aux tâches et aux exigences nouvelles de notre époque.

Trois ans plus tard, à Mexico, nous avons tenu la première Conférence mondiale sur les femmes. En 1976, la première Conférence des Nations Unies sur les établissements humains s'est réunie à Vancouver. Puis, en 1984, la Conférence des Nations Unies sur la population s'est réunie à Mexico.

Toutes ces conférences étaient utiles. Leurs conclusions étaient importantes. Et pourtant, une ombre pesait sur elles, l'ombre de la guerre froide. Les résultats obtenus étaient souvent vus comme une victoire de l'Est ou de l'Ouest, une défaite du Nord ou du Sud.

Le monde n'avait pas encore affirmé son unité.

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En 1990, le Sommet mondial pour les enfants s'est tenu au Siège de l'Organisation des Nations Unies. L'Organisation, qui était alors dans sa quarante-cinquième année, avait délibérément axé son énergie sur les "générations futures", auxquelles sa Charte se réfère avec tant d'éloquence.

Des objectifs clairs, réalistes et universellement admis ont été assignés aux nations du monde entier. Des considérations pratiques ont remplacé les platitudes.

Quelques mois après avoir pris mes fonctions de Secrétaire général, j'ai eu le privilège de voir cet esprit se manifester de nouveau. A Rio, en 1992, plus de 100 dirigeants ont participé au Sommet "planète Terre". Action 21 a défini un programme d'action pour le siècle à venir. Un nouveau cycle de conférences venait de s'ouvrir. Il était consacré au développement, qui seul peut soutenir la paix.

En 1993, à Vienne, a eu lieu la Conférence mondiale sur les droits de l'homme. Elle a été suivie en 1994 par la Conférence de la Barbade sur le développement durable des petits États insulaires en développement. La même année, la Conférence internationale sur la population et le développement a eu lieu au Caire. Le Sommet mondial pour le développement social s'est tenu à Copenhague en 1995 et la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing plus tard dans l'année.

Et maintenant, Habitat II.

Nous n'aurions pu souhaiter pour ces délibérations de lieu de réunion plus agréable ou plus accueillant que cette grande ville. Depuis le début de l'histoire, elle est un centre d'échange de marchandises, d'idéaux et d'idées, laissant entrer tout ce qui est bon, arrêtant tout ce qui est mauvais. Elle tire d'une nature bienveillante et généreuse ce dont elle a besoin dans sa marche, face à un avenir incertain, et parfois périlleux.

Elle est en cela le reflet de la grande nation à laquelle elle appartient. Une nation qui a contribué à la fondation de l'ONU. Une nation qui joue un rôle actif et responsable dans les affaires mondiales. Une nation qui a accepté et assumé ses responsabilités politiques et humanitaires internationales chaque fois qu'elle a été appelée à le faire.

C'est ainsi, Monsieur le Président, qu'à l'approche de la fin de ce quart de siècle de dialogue et de débat et au seuil d'un nouveau millénaire nous nous sentons confortés dans le choix de notre lieu de réunion pour réfléchir, regarder en arrière et nous tourner vers l'avant. Permettez-moi d'exprimer notre profonde gratitude à la République turque, à la ville d'Istanbul et à vous-même, personnellement.

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