LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES CHARGEE D'OBSERVER LE DEGAGEMENT JUSQU'AU 30 NOVEMBRE 1996

30 mai 1996

Communiqué de Presse
CS/702

LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES CHARGEE D'OBSERVER LE DEGAGEMENT JUSQU'AU 30 NOVEMBRE 1996

19960530 MATIN CS/702

Réuni ce matin pour examiner la situation au Moyen-Orient, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité la résolution 1057 (1996) par laquelle il a décidé de proroger le mandat de la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD) pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 30 novembre 1996.

A la suite de l'adoption de cette résolution, le Président du Conseil de sécurité, M. Kin Huasun (Chine), a fait au nom des membres du Conseil la déclaration suivante :

"Comme on le sait, il est indiqué au paragraphe 14 du rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (S/1996/368) qu'en dépit du calme régnant actuellement dans le secteur Israël-Syrie, la situation au Moyen-Orient demeure potentiellement dangereuse et risque de le rester tant que l'on ne sera pas parvenu à un règlement global couvrant tous les aspects du problème du Moyen-Orient. Cette déclaration du Secrétaire général reflète les vues du Conseil de sécurité."

Le Conseil était saisi, aux fins de l'examen de cette question, d'un rapport du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement pour la période allant du 18 novembre 1995 au 17 mai 1996.

Rapport du Secrétaire général

Dans son rapport sur la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (S/1996/368), le Secrétaire général rend compte des activités menées par la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD) depuis son rapport précédent, qui était daté du 17 novembre 1995 (S/1995/952), c'est-à-dire du 18 novembre au 17 mai dernier. Il rappelle que le mandat de la FNUOD a été établi par le Conseil de sécurité dans sa résolution 350 (1974) et prorogé ensuite par diverses résolutions, dont la plus récente est la résolution 1024 (1995) du 28 novembre 1995. Les fonctions et les tâches de la FNUOD ainsi que les principes directeurs régissant son action sont exposés dans son rapport en date du 27 novembre 1974 (S/11563).

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Le Secrétaire général indique que la FNUOD a continué de remplir efficacement ses fonctions, avec la coopération des parties. La situation dans le secteur Israël-Syrie est demeurée calme et il n'y a pas eu d'incidents graves. Il souligne toutefois que la situation au Moyen-Orient demeure potentiellement dangereuse et risque de le rester tant que l'on ne sera pas parvenu à un règlement global couvrant tous les aspects du problème du Moyen-Orient. Le Secrétaire général émet l'espoir que tous les intéressés s'efforceront résolument de s'attaquer au problème sous tous ses aspects, en vue d'arriver à un règlement de paix juste et durable, comme le Conseil de sécurité l'a demandé dans sa résolution 338 (1973).

Le Secrétaire général considère comme essentiel, dans ces conditions, de maintenir la présence de la FNUOD dans la région. Il recommande donc au Conseil de sécurité de proroger encore le mandat de la Force pour une période de six mois, jusqu'au 30 novembre 1996. Le Gouvernement de la République arabe syrienne a donné son assentiment à la prorogation proposée et le Gouvernement israélien a lui aussi exprimé son accord.

En faisant cette recommandation, le Secrétaire général appelle à nouveau l'attention sur le grave déficit du financement de la Force. Actuellement, les contributions non acquittées sont de l'ordre de 60,7 millions de dollars. Cette somme, qui équivaut à deux fois le budget annuel de la Force, est en fait due aux États Membres qui lui fournissent ses contingents. Le Secrétaire général demande instamment à tous les États Membres de verser leurs contributions rapidement et intégralement et de payer tous les arriérés qu'ils pourraient avoir.

Le Secrétaire général indique que la persistance de la pénurie de ressources que connaît l'Organisation l'a contraint à rechercher des moyens de réduire les dépenses de la FNUOD et celles d'autres opérations de maintien de la paix. Depuis 1992, la FNUOD a par deux fois opéré des allégements structurels, qui ont réduit de plus de 20 % son effectif et son budget, faisant d'elle une opération qui fonctionne de manière extrêmement efficiente et économe. Si la chose a été possible c'est en grande partie grâce à l'excellente coopération dont la Force a bénéficié de la part d'Israël et de la République arabe syrienne. Le Secrétaire général indique qu'il continuera de surveiller étroitement la FNUOD afin de mettre à profit toutes les occasions possibles de réaliser de nouvelles économies.

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