En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/15689

Le Secrétaire général invite la communauté internationale à renouveler son attachement à un Liban stable et indépendant, afin d’assurer un avenir sûr et prospère au pays

5/3/2014
Secrétaire généralSG/SM/15689
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À RENOUVELER SON ATTACHEMENT À UN LIBAN STABLE ET INDÉPENDANT, AFIN D’ASSURER UN AVENIR SÛR ET PROSPÈRE AU PAYS


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, lu par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques des Nations Unies, M. Jeffrey Feltman, lors de la réunion du Groupe international d’appui au Liban, le 5 mars:


Au nom du Secrétaire général Ban Ki-moon, je voudrais remercier le Président François Hollande d’accueillir cette réunion du Groupe international d’appui au Liban.  La France, qui est depuis longtemps l’un des partenaires les plus importants et les plus fidèles du Liban, continue de jouer un rôle central pour le soutenir en ces temps décisifs et instables pour le pays et la région.


Le Groupe international d’appui, qui se réunit ici aujourd’hui, a été mis en place pour faire face aux répercussions de plus en plus néfastes du conflit syrien sur le Liban.


Vous vous en souviendrez, le Groupe s’est réuni pour la première fois au niveau ministériel à New York le 25 septembre à l’initiative du Secrétaire général, après que le Conseil de sécurité eut appelé, en juillet 2013, à apporter un soutien ferme et coordonné au Liban pour l’aider à relever les nombreux défis lancés à sa sécurité et à sa stabilité.


Depuis cette date, le Groupe s’est réuni à Beyrouth et à New York, à différents niveaux, pour favoriser la mobilisation en faveur de l’unité et de la souveraineté du Liban, des infrastructures et des institutions libanaises ainsi que des secteurs où la crise syrienne se fait le plus sentir.


Les risques pour le Liban continuent de croître.  Il n’a jamais été aussi nécessaire d’aider le pays à faire face à cette crise.  Je tiens à exprimer mon admiration et ma gratitude au Président Michel Sleimane pour ce qu’il fait en faveur de la stabilité du Liban et des institutions du pays.  Alors que le conflit continue de faire rage en Syrie, la sagesse de la politique de dissociation et des engagements souscrits dans le cadre de la Déclaration de Baabda apparaît de plus en plus éclatante.  C’est ce que l’ONU a tout de suite compris et n’a eu de cesse de souligner.


Nous sommes réunis ici aujourd’hui à peine trois semaines après la formation du nouveau Gouvernement libanais autour du Premier Ministre, Tammam Salam.  À la suite du Secrétaire général, je voudrais à mon tour saluer vivement cette importante évolution.


La formation d’un gouvernement de rassemblement dans l’intérêt national vient clairement montrer que les dirigeants libanais, toutes couleurs politiques confondues, sont résolus à épargner au Liban les répercussions de la crise syrienne.


C’est le signe qu’ils sont prêts à affronter ensemble les multiples menaces qui pèsent sur leur pays.


Il sera indispensable, pour la confiance et la stabilité au Liban, que la prochaine étape du processus politique –l’élection présidentielle– se déroule selon le calendrier prévu par la Constitution.


De même que les dirigeants libanais ont su s’unir face aux menaces, la communauté internationale s’est rassemblée pour favoriser la mobilisation en faveur de la stabilité du Liban et de la région.  Il reste cependant encore beaucoup à faire.


Mes collègues reviendront cet après-midi sur les domaines précis pour lesquels l’aide est nécessaire.  Permettez-moi de saluer ici le rôle joué par l’armée libanaise, qui s’emploie à faire face aux problèmes de sécurité que connaît le Liban, et notamment à la menace terroriste.  L’armée libanaise, qui aide la Force intérimaire des Nations Unies au Liban à maintenir le calme le long de la Ligne bleue, est un partenaire essentiel de l’ONU.


L’ONU se félicite que l’assistance internationale apportée à l’armée libanaise ait été renforcée, notamment par plusieurs des pays présents ici aujourd’hui.  Je voudrais en particulier rendre hommage à la généreuse contribution faite par le Royaume d’Arabie saoudite pour renforcer les moyens de l’armée libanaise.  Nous attendons par ailleurs avec intérêt la conférence en faveur de l’armée libanaise qui doit être organisée prochainement par le Gouvernement italien.


La présence de plus d’un million de réfugiés syriens est la conséquence la plus visible du conflit syrien au Liban.  Ce chiffre représente plus d’un quart de la population totale du Liban et le nombre de réfugiés par habitant le plus élevé du monde.  Je tiens à saluer la générosité du Liban, qui reçoit et accueille tous ces réfugiés sur son territoire.


L’action humanitaire menée face à la crise syrienne est la plus importante jamais engagée par l’ONU.  Mais la charge que fait peser sur le Liban l’afflux des réfugiés dépasse de très loin l’aide apportée dans le cadre des programmes actuellement mis en œuvre.  La communauté internationale doit faire beaucoup plus pour partager ce fardeau.  J’espère que le Groupe international d’appui saura par son action convaincre tous les partenaires potentiels d’honorer leurs promesses et de renforcer leur aide.


Le conflit syrien met à rude épreuve la société libanaise, les infrastructures ainsi que les services publics du pays, la santé et l’éducation en particulier.  L’évaluation de l’impact économique et social menée par le Gouvernement, l’ONU et la Banque mondiale, avant notre réunion de septembre dernier, en a mis en évidence les coûts.


La feuille de route pour la mobilisation établie par le Gouvernement vise à y faire face.  Les premiers fonds ont été mobilisés par le biais du Fonds d’affectation spéciale multidonateurs.  La réalisation des objectifs de la feuille de route doit être une priorité majeure pour les donateurs et le Gouvernement pendant la période décisive qui s’annonce.


La présente réunion est pour nous l’occasion de faire le point de la situation et de renouveler notre attachement à un Liban stable, indépendant et capable de résister à la crise.  J’ai  la conviction qu’elle permettra d’arrêter des mesures concrètes pour aider le Liban à faire face aux défis qui lui sont posés aujourd’hui et à se diriger vers un avenir sûr et prospère.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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