Protection de la couche d’ozone: le Protocole de Montréal, un exemple remarquable de coopération internationale, selon M. Ban Ki-moon
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PROTECTION DE LA COUCHE D’OZONE: LE PROTOCOLE DE MONTRÉAL, UN EXEMPLE REMARQUABLE
DE COOPÉRATION INTERNATIONALE, SELON M. BAN KI-MOON
On trouvera, ci-après, le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, publié à l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le 16 septembre:
Il y a un quart de siècle, l’un des plus grands défis posés à l’humanité –l’amincissement de la couche d’ozone, qui protège la vie sur Terre des rayons ultraviolets émis par le soleil– donnait lieu à ce qui pourrait bien être, à ce jour, le meilleur exemple de coopération en matière environnementale. La valeur du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone ne tient pas seulement à la réalisation de ses objectifs immédiats, mais au fait que nous pouvons en tirer des enseignements et nous en inspirer pour nous attaquer à d’autres problèmes mondiaux de manière à progresser ensemble.
Au moment où nous cherchons à atténuer les changements climatiques et à nous adapter à leurs effets, à faire face à d’autres menaces environnementales et à mettre en œuvre le document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, l’expérience du Protocole de Montréal met en évidence les bienfaits d’une économie verte bénéficiant à tous et nous montre qu’en réagissant face à un problème donné, nous pouvons dans le même temps en aborder bien d’autres.
Grâce à la réduction de 98% de la quantité de gaz appauvrissant la couche d’ozone qui sont produits, à l’échelle mondiale, par la fabrication de biens de consommation et de produits industriels et agricoles, la couche d’ozone est en voie d’être restaurée d’ici à une cinquantaine d’années. Des millions de cas de cancer de la peau et de cataractes, ainsi que des incidences néfastes du rayonnement ultraviolet sur l’environnement, ont déjà pu être évités. Le Protocole est également à l’origine d’innovations importantes dans l’industrie chimique et l’industrie manufacturière, qui ont notamment permis de fabriquer des systèmes de réfrigération plus respectueux de l’environnement et consommant moins d’énergie.
L’action menée en vertu du Protocole a également eu des retombées importantes sur le plan climatique. On a progressivement mis fin à la production de plusieurs substances nocives qui figurent également parmi les principaux gaz à effet de serre, notamment les chlorofluorocarbones qui étaient utilisés pour fabriquer des laques pour cheveux et d’autres produits. Il reste cependant des défis à relever. Les gouvernements doivent s’efforcer de terminer le travail qu’ils ont commencé tout en évitant l’apparition de nouveaux problèmes. La production d’hydrofluorocarbones, substances chimiques qui ne nuisent pas à la couche d’ozone mais ont un puissant effet de serre, augmente rapidement pour remplacer les produits appauvrissant la couche d’ozone.
Le Protocole de Montréal a démontré que le respect de certains principes fondamentaux, notamment le principe selon lequel il faut élaborer les politiques en se fondant sur des connaissances scientifiques, le principe de précaution, le principe des responsabilités communes mais différenciées et l’équité intragénérationnelle et intergénérationnelle, peut bénéficier à toutes les nations. En cette Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, je tiens à féliciter tous ceux qui ont fait du Protocole de Montréal un exemple remarquable de coopération internationale. J’exhorte les gouvernements et tous nos partenaires à suivre cet exemple pour s’attaquer aux autres grands défis de notre époque en matière d’environnement et de développement. Ensemble, nous pouvons façonner l’avenir que nous voulons.
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