Enfants et conflits armés: « les écoles et les hôpitaux ne doivent pas être des zones de guerre », déclare Ban Ki-moon au Conseil de sécurité
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ENFANTS ET CONFLITS ARMÉS: « LES ÉCOLES ET LES HÔPITAUX NE DOIVENT PAS ÊTRE
DES ZONES DE GUERRE », DÉCLARE BAN KI-MOON AU CONSEIL DE SÉCURITÉ
Vous trouverez ci-après la déclaration prononcée par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, lors du débat public du Conseil de sécurité du 12 juillet 2011 sur les enfants et les conflits armés:
Je remercie l’Allemagne d’avoir organisé cet important débat public, et je remercie le Conseil de son engagement constant en faveur de la protection des enfants touchés par les conflits armés. En particulier, je voudrais remercier le Ministre des affaires étrangères d’avoir pris le temps de présider la présente séance et de son leadership.
Depuis 1998, le Conseil a adopté huit résolutions relatives à cette question. Il m’a demandé d’établir des rapports sur le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, le meurtre et les mutilations d’enfants, les viols et autres formes de violence sexuelle, les enlèvements, les attaques contre des écoles ou des hôpitaux et le refus d’un accès humanitaire aux enfants par les parties à un conflit armé. Le Conseil a constamment envoyé un message clair: la protection des enfants en période de conflit armé est une question qui relève de la paix et de la sécurité internationales et la communauté internationale ne saurait tolérer les graves violations de ce principe.
La résolution adoptée aujourd’hui va plus loin. Elle ne se limite pas à souligner que les écoles et les hôpitaux doivent être des zones de paix respectées par toutes les parties au conflit; elle ajoute les attaques contre les écoles et les hôpitaux au nombre des critères pour l’inscription des parties sur la liste figurant dans mes rapports annuels sur les enfants en période de conflit armé. Je me félicite de ce progrès. Les lieux d’étude et les lieux de guérison ne devraient jamais être des zones de guerre.
Ces succès prouvent l’utilité de la dénonciation publique. Rien que l’année dernière, près de 10 000 enfants associés à des groupes armés ont été libérés. Nous devons à présent garantir un appui international à plus long terme afin de les réintégrer complètement dans leurs communautés. C’est là une composante essentielle de la consolidation de la paix et du développement.
Le système des Nations Unies est profondément attaché à la protection des enfants en temps de conflit armé. Ma Représentante spéciale sur cette question, Mme Coomaraswamy, s’y emploie avec dévouement et courage. Le travail réalisé par Mme Wallström, ma Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit armé, contribue également à lutter contre l’impunité. Le Département des opérations de maintien de la paix joue lui aussi un rôle important. Il a déployé des conseillers en matière de protection des enfants dans au moins 13 missions depuis 2001, et dispose aujourd’hui de conseillers dans sept missions de maintien de la paix et trois missions politiques. Ils sont chargés d’aider les missions à appuyer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité. Les équipes de pays des Nations Unies apportent elles aussi une contribution importante, non seulement pour ce qui est de la surveillance et de la communication d’informations au titre de la résolution 1612 (2005), mais aussi en apportant leur soutien à la réintégration et dans d’autres interventions humanitaires. L’UNICEF joue notamment un rôle clef à cet égard.
Pour terminer, je tiens à saluer le travail accompli par le Groupe de travail sur le sort des enfants en temps de conflit armé, présidé par l’Allemagne. Fort de l’engagement novateur et déterminé de nombreux partenaires, le Conseil a montré que la protection des enfants en temps de conflit armé est un impératif tant du point de vue moral que de la sécurité. Continuons donc à travailler de concert pour faire en sorte que les enfants du monde entier puissent grandir dans un environnement sûr et sain et recevoir une éducation, afin d’être en mesure de bâtir un avenir sûr et moins précaire pour eux-mêmes, leurs familles et leurs sociétés.
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