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SG/SM/13136-SC/10037

Rétablissement, maintien et consolidation de la paix doivent être déployés de manière intégrée, déclare Ban Ki-moon devant le Sommet du Conseil de sécurité

23/09/2010
Secrétaire généralSG/SM/13136
SC/10037
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RÉTABLISSEMENT, MAINTIEN ET CONSOLIDATION DE LA PAIX DOIVENT ÊTRE DÉPLOYÉS DE MANIÈRE INTÉGRÉE,

DÉCLARE BAN KI-MOON DEVANT LE SOMMET DU CONSEIL DE SÉCURITÉ


Vous trouverez ci-après le texte intégral de la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, devant le Conseil de sécurité, lors de sa réunion au sommet, à New York, le 23 septembre:


Je félicite le Gouvernement turc d’avoir organisé ce sommet du Conseil de sécurité axé sur la prévention et le règlement des conflits et le rétablissement de la paix.


Depuis la fin de la guerre froide, le nombre des conflits violents a baissé.  Les succès enregistrés dans le rétablissement et le maintien de la paix ont été déterminants en la matière.  Et pourtant, nous continuons de vivre dans un monde troublé, par des nouvelles menaces et des points chauds.  Souvent, lorsque la violence éclate, le monde se tourne vers l’ONU.  Nous sommes au centre de la gestion des crises qui éclatent dans toutes les poudrières du monde.


Au Conseil et au Secrétariat, nous avons beaucoup progressé dans la façon dont nous réagissons face à ces divers défis.  Nous avons donné une nouvelle vigueur à la diplomatie préventive et amélioré la capacité de médiation de l’Organisation.  Nous sommes plus prompts à réagir face à des problèmes, de la Guinée au Kirghizistan.  Nous continuons d’améliorer l’efficacité de nos opérations de maintien de la paix, notamment par le biais de l’initiative Horizons nouveaux.  Cette initiative –qui comprend la Stratégie globale d’appui aux missions– est conçue de manière à nous aider à mieux nous adapter à des situations complexes –terrains difficiles et situations politiques instables– et à mieux faire face aux implications financières et technologiques de ce travail.


Nous pouvons citer davantage d’exemples où des opérations de rétablissement et de maintien de la paix sont menées de concert, comme c’est le cas à Chypre.  Nous continuons de renforcer notre équipe d’émissaires, d’accroître la coopération avec nos partenaires régionaux et d’appuyer nos missions et nos bureaux régionaux.  Nous avons déployé 122 000 civils et militaires dans 15 missions de maintien de la paix, et 4 000 autres personnes dans 14 missions politiques sur le terrain.  Et tout ce personnel continue de s’acquitter de mandats très étendus. 


Nous avons renforcé la consolidation de la paix afin d’assurer la durabilité de ces efforts.  Les dotations accordées par le Fonds pour la consolidation de la paix sont de plus en plus ciblées et de plus en plus opportunes.  Nous œuvrons à protéger les civils dans les conflits armés –tant dans le cadre des mandats de maintien de la paix que dans celui de notre assistance humanitaire.  Les viols en masse choquants perpétrés le mois dernier dans l’est du Congo nous rappellent à quel point ce défi est difficile à relever.  J’ai demandé à ma Représentante spéciale sur la question, Mme  Margot Wallström, de nous aider à mettre au point des mécanismes plus vigoureux pour réagir face à ces atrocités.  Nous avons également pris des mesures pour améliorer la sécurité des milliers de membres de notre personnel qui, chaque jour, mettent leur vie en péril pour améliorer celle des autres.


Ces changements progressifs mais importants accroissent de plus en plus l’efficacité de notre engagement dans des zones troublées.  Mais nous devons faire plus.  Je vais me concentrer sur quatre questions critiques.


Premièrement, nous devrions cesser de procéder comme si le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix constituaient un enchaînement bien net d’actions.  Ces outils doivent être déployés de manière intégrée, et ne pas être gardés dans des silos séparés.  Nous devons continuer à nous acheminer vers un mode d’intervention plus rapide et plus souple qui nous permette d’adapter notre aide aux besoins réels et immédiats qui existent sur le terrain.  Pour ce qui est du rétablissement de la paix, nous continuerons de travailler en partenariat étroit avec le Conseil de sécurité et avec d’autres acteurs pour faire progresser l’initiative Horizons nouveaux. 


Deuxièmement, il n’existe pas de solution rapide à des sociétés brisées.  Il faut de la patience, des ressources et un engagement de longue durée.  La fonction centrale de l’ONU est d’aider les populations à régler leurs conflits, et non pas de servir de pansements qui contiennent les problèmes. 


Troisièmement, nous devons continuer à développer l’architecture de consolidation de la paix, autonomiser la Commission de consolidation de la paix et le Fonds pour la consolidation de la paix, et promouvoir une plus grande cohésion entre les nombreuse pièces du système des Nations Unies qui constituent le puzzle de la consolidation de la paix.


Quatrièmement, nous devons augmenter nos activités de prévention, notamment pour améliorer notre aptitude à déceler les signaux annonciateurs de crises et déclencher des actions rapides.


Le monde a besoin du Conseil de sécurité pour s’acquitter de sa responsabilité consistant à maintenir la paix et la sécurité internationales pleinement, avec justice et sans délai.  Nous devons en faire plus –et être équipés pour en faire davantage– pour remplir cette mission capitale. 


Je voudrais, pour terminer, signaler qu’hier encore, nous nous sommes réunis pour réitérer notre engagement en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Reconnaissons les liens étroits qui existent entre le sommet d’hier et le présent débat, et entre les OMD et les travaux du Conseil.  La consolidation de la paix et la promotion du développement sont des activités qui se renforcent mutuellement.  Sur tous ces fronts, le rôle moteur du Conseil de sécurité sera crucial.  Son unité est d’une importance capitale.  Je l’assure de mon plein appui à l’approche des tâches qui nous attendent.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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