LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL NOMME LA JUGE PILLAY, DE L’AFRIQUE DU SUD, AU POSTE DE HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME
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Notice biographique
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL NOMME LA JUGE PILLAY, DE L’AFRIQUE DU SUD, AU POSTE DE HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME
Le Secrétaire général, après des consultations avec le Président de l’Assemblée générale et les présidents des cinq groupes régionaux d’États Membres, a informé l’Assemblée générale de son intention de nommer Mme Navanethem (Navi) Pillay, de l’Afrique du Sud, au poste de Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
La nomination de la juge Pillay fait suite à un long processus de sélection qui a inclus des consultations avec les États Membres et la communauté des organisations non gouvernementales (ONG). La juge Pillay dispose d’une expérience remarquable en matière des droits de l’homme et de la justice. Depuis 2003, elle est juge à la Cour pénale internationale (CPI). En 1999, elle a été élue Présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qu’elle a rejoint en 1995 en tant que juge, après avoir été sélectionnée par l’Assemblée générale. Son mandat de quatre ans au sein du TPIR a été renouvelé en 1998.
La juge Pillay a été avocate auprès de la Haute Cour d’Afrique du Sud de 1967 à 1995, année où elle fut nommée juge de cette même juridiction. En 1967, la juge Pillay est devenue la première femme à ouvrir un cabinet d’avocats dans la province du Natal, en Afrique du Sud, où elle a défendu les opposants au régime d’apartheid. Elle a dénoncé les pratiques et conséquences de la torture et du confinement solitaire des prisonniers détenus par la police et a établi avec succès les droits des prisonniers de Robben Island.
La juge Pillay a été la cofondatrice d’un Bureau de conseils pour les victimes d’abus et dirigé un Centre d’accueil pour victimes de la violence familiale. En tant que membre de la Coalition nationale des femmes, elle a contribué à inclure dans la Constitution de l’Afrique du Sud une clause sur l’égalité interdisant toute discrimination fondée sur la race, la religion ou d’origine sexuelle. La juge Pillay a participé à l’élaboration d’une jurisprudence révolutionnaire du TPIR sur le viol en tant qu’acte de génocide, ou sur des questions comme la liberté d’expression et l’incitation à la haine.
Elle est également cofondatrice de Equality Now, une organisation non gouvernementale basée à New York qui œuvre pour la promotion des droits de la femme.
Née le 23 septembre 1941, Mme Pillay est titulaire d’une licence et d’une maîtrise en droit de la Natal University, en Afrique du Sud. Elle est également titulaire d’un Master et d’un Doctorat en sciences juridiques de l’Université Harvard. Elle a deux filles.
Mme Pillay remplacera Mme Louise Arbour. Le Secrétaire général remercie Mme Arbour pour son dévouement inlassable et son leadership en faveur des Nations Unies et des droits de l’homme dans le monde.
Le Secrétaire général est engagé à assurer que les droits de l’homme demeurent une priorité dans l’ordre du jour de l’Organisation. Il compte sur la nouvelle Haut-Commissaire pour préserver l’indépendance du Haut Commissariat aux droits de l’homme et maintenir des relations de travail efficaces avec l’Assemblée générale et le Conseil des droits de l’homme. Le Secrétaire général est déterminé à appuyer pleinement Mme Pillay dans l’exercice de son mandat, notamment en assurant une augmentation des ressources, telle qu’approuvée par l’Assemblée générale.
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