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BIO/4022-AG/10745

MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-TROISIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

16/09/2008
Assemblée généraleBIO/4022
AG/10745
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Notice biographique


MIGUEL D’ESCOTO BROCKMANN, PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-TROISIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


M. Miguel d’Escoto Brockmann, a été élu le 4 juin 2008 président de l’Assemblée générale des Nations Unies.


Chef de la diplomatie accompli, personnalité politique, militant communautaire et prêtre, M. d’Escoto a été pendant plus de dix ans ministre des affaires étrangères de la République du Nicaragua, un poste qu’il a occupé de juillet 1979 à avril 1990.  Dans l’exercice de ses fonctions, il a joué pendant les années 80 un rôle de premier plan dans les processus de paix de Contadora et Esquipulas, qui visaient à mettre fin à des conflits armés internes en Amérique centrale.  Durant cette même période, il a été l’initiateur de la décision de son gouvernement de porter plainte contre les États-Unis d’Amérique devant la Cour internationale de Justice, en 1984, pour leur soutien à des activités militaires et paramilitaires contre son pays, plainte qui a abouti à un arrêt de la Cour favorable au Nicaragua.


M. d’Escoto est aujourd’hui conseiller principal pour les affaires étrangères, avec rang de ministre, auprès du Président Daniel Ortega Saavedra, une responsabilité qu’il exerce depuis 2007.  Il préside le Comité national de l’eau du Nicaragua, où il mène le combat pour la conservation du lac Cocibolca, la plus grande source d’eau douce de l’Amérique centrale.  Il est membre du Conseil national sandiniste et de la Commission politique, l’organe directeur suprême du Front sandiniste de libération nationale (FSLN).


Ordonné prêtre de la congrégation des Maryknoll Missionaries au début des années 60, M. d’Escoto a beaucoup voyagé, se rendant dans la plupart des capitales du monde, ainsi que dans nombre de régions reculées et difficiles d’accès du globe, et a consacré sa vie à secourir les pauvres.  En 1963, il a fondé au Chili l’Institut national de recherche et d’action pour la population (INAP), qui a pour objet d’aider par des actions communautaires les populations défavorisées des « callampas » — les bidonvilles de la périphérie de Santiago et d’autres villes — à défendre leurs droits dans le monde du travail.  Après le séisme qui a dévasté Managua, la capitale du Nicaragua, en décembre 1972, M. d’Escoto a mobilisé l’aide aux victimes de la catastrophe et a créé en 1973 la Fondation du Nicaragua pour le développement intégré des communautés (FUNDECI), qui est aujourd’hui l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses organisations non gouvernementales du Nicaragua. 


En 1970, M. d’Escoto a exercé des responsabilités au Département des communications sociales de Maryknoll, au siège de la congrégation à New York, où il a fondé Orbis Books.  Organe de publication des pères et frères de Maryknoll, Orbis Books est rapidement devenu l’un des fers de lance de l’édition religieuse, proposant des ouvrages sur la spiritualité, la théologie et l’actualité, qui défendent souvent le point de vue du tiers monde.  Alors qu’il vivait à New York, M. d’Escoto a été plus tard l’un des fondateurs du « Grupo de los Doce » (Groupe des Douze), composé d’intellectuels et de membres de professions libérales progressistes et démocrates, qui a soutenu le FSLN dans sa lutte pour renverser Anastasio Somoza au Nicaragua.  Après la chute de ce dernier, il a été nommé ministre des affaires étrangères du Nicaragua.


Inspiré par la vie et l’œuvre de personnalités telles que Léon Tolstoï, M. K. Gandhi, le docteur Martin Luther King et Dorothy Day, M. d’Escoto est un défenseur du multilatéralisme et du respect du droit international, profondément attaché aux principes de la nonviolence active, de la solidarité et de la justice sociale qui, alliés à un grand sens de l’éthique, forment le socle de ses activités politiques.


M. d’Escoto a été récompensé par de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels l’ordre du cardinal Miguel Obando Bravo (2007), la plus haute distinction attribuée par l’Université catholique Redemptoris Mater (UNICA), pour son œuvre en faveur de la paix; le prix Thomas Merton (1987) pour son engagement en faveur de la paix dans le monde; l’ordre de Carlos Fonseca Amador (1986), la plus haute distinction du FSLN, pour ses contributions au droit international; le prix international Lénine pour la paix (1985-1986), décerné par l’Union soviétique; le prix Julio Cortázar pour la paix et la démocratie en Amérique latine et aux Caraïbes (1985), attribué par l’Institut des relations internationales d’Argentine; et le prix Alfonso Comín pour la paix (premier récipiendaire, Barcelone, Espagne, 1984), qu’il a accepté au nom du peuple du Nicaragua.  En juin dernier, la candidature de M. d’Escoto à la présidence de la soixante-troisième session de l’Assemblée générale des Nations Unies a reçu au sein de l’ONU l’appui unanime du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC).


Né à Los Angeles (Californie) en 1933, Miguel d’Escoto a passé son enfance au Nicaragua, avant de retourner aux États-Unis en 1947 pour y poursuivre ses études.  Il est entré au séminaire catholique de Maryknoll (New York) en 1953 et a été ordonné prêtre en 1961.  En 1962, il a obtenu un master en sciences à l’école de journalisme de l’Université de Columbia (Institut Pulitzer).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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