POUR BAN KI-MOON, IL EXISTE UNE POSSIBILITÉ DE RESTAURER LA CONFIANCE MUTUELLE ENTRE LES ISRAÉLIENS ET LES PALESTINIENS, ET LA RÉUNION DU COMITÉ SPÉCIAL DE LIAISON CONSTITUE UNE ÉTAPE IMPORTANTE
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POUR BAN KI-MOON, IL EXISTE UNE POSSIBILITÉ DE RESTAURER LA CONFIANCE MUTUELLE ENTRE LES ISRAÉLIENS ET LES PALESTINIENS, ET LA RÉUNION DU COMITÉ SPÉCIAL DE LIAISON CONSTITUE UNE ÉTAPE IMPORTANTE
On trouvera ci-après le texte de la déclaration liminaire prononcée à New York aujourd’hui par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la réunion du Comité spécial de liaison:
Je voudrais tout d’abord remercier le Ministre des affaires étrangères [de la Norvège], M. [Jonas Gahr] Støre, d’avoir organisé cette réunion en cette période cruciale. C’est un grand honneur pour moi de coprésider cette importante réunion au Siège des Nations Unies.
Je voudrais tout particulièrement saluer le Premier Ministre [Salam] Fayyad et le Ministre des affaires étrangères [Tzipi] Livni et leur dire que je m’associe à ce qu’ils font, eux et les ressortissants de leur pays, pour restaurer la confiance dans la possibilité de la paix.
Tous, réunis ici aujourd’hui, nous poursuivons le même but: deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.
Le Quatuor s’est réuni hier, avec notre représentant, M. Tony Blair. Nous avons rencontré hier soir des membres du Comité de suivi de la Ligue arabe. Ces réunions ont été extrêmement fructueuses.
Le dialogue bilatéral entre le Président [Mahmoud] Abbas et le Premier Ministre [Ehud] Olmert est au centre de nos efforts renouvelés. Nous tenons à leur faire part de notre soutien énergique et de nos encouragements tandis qu’ils s’attaquent aux questions fondamentales avant la réunion internationale demandée par le Président [George W.] Bush.
Ce dialogue bilatéral a déjà eu des résultats très encourageants, notamment la reprise des indispensables transferts à l’Autorité palestinienne des rentrées fiscales et des droits de douane, qui a permis de verser la totalité de leurs salaires aux fonctionnaires du secteur public, et les premiers pas vers un resserrement de la coopération en matière de sécurité.
Il nous faut aller au-delà des mesures déjà prises, car pour que le processus de paix ait une chance de succès, il faut qu’il repose sur des fondations institutionnelles et économiques solides. C’est pour cela que la réunion d’aujourd’hui revêt une telle importance, et c’est aussi pourquoi je souscris, sans réserve, à la tenue d’une conférence de donateurs dans le courant de cette année.
Je tiens à assurer le Premier Ministre, M. Fayyad, et son gouvernement de notre plein appui face aux problèmes ardus qu’ils ont à régler.
Les conditions de vie d’un nombre croissant de Palestiniens se dégradent. Les institutions affaiblies par plusieurs années de crise, les incertitudes budgétaires et les divisions récentes doivent être reconstruites et réformées pour être à même de poser les bases crédibles d’un État futur.
Le renforcement de la sécurité, du système judiciaire et de l’état de droit est une priorité immédiate à cet égard, et il est crucial pour renforcer la confiance, parmi les Palestiniens comme parmi les Israéliens.
Les efforts du Premier Ministre, M. Fayyad, pour mettre au point un plan global de réforme et de développement constituent une première étape positive que je soutiens pleinement.
De même, Israël est confronté à de nombreuses difficultés, notamment les menaces continues contre sa sécurité que l’on ne saurait ignorer. Toute solution politique doit assurer Israël de sa sécurité à long terme. Il est de notre intérêt commun d’améliorer la situation sur le terrain afin de progresser vers une solution au conflit. Il faut faire en sorte de faciliter la reprise économique et de faire renaître l’espoir.
L’accès et la circulation des travailleurs, des spécialistes, des hommes d’affaires et des biens commerciaux palestiniens doivent être facilités à titre prioritaire. Agir comporte certes des risques, mais les risques de l’inaction sont bien plus graves.
Et puis, il y a le problème ardu de Gaza. Je pense que nous sommes tous inquiets de la séparation de fait en deux parties du territoire palestinien occupé, de ce que fait le Hamas pour mettre en place un gouvernement concurrent, et de la violence qui se poursuit, tant à Gaza même qu’en provenance de Gaza.
Je suis particulièrement préoccupé des conditions de vie qui sont celles des gens ordinaires de Gaza, qui se trouvent avec leurs biens, de plus en plus coupés du monde extérieur.
C’est notre responsabilité commune de faire preuve de sagesse, de réalisme et de prévoyance pour aider cette population et créer les conditions qui permettront de ramener pacifiquement Gaza sous l’Autorité palestinienne. L’activité du Représentant du Quatuor dans les mois à venir sera cruciale. M. Blair vient de rentrer d’un long voyage dans la région.
Nous avons déjà commencé à rechercher avec les parties les moyens propres à renforcer l’économie palestinienne et les institutions nécessaires à un État palestinien.
M. Blair a présenté hier des exposés au Quatuor et aux membres de la Ligue des États arabes. Son programme a rencontré un appui énergique. Je suis très heureux de savoir qu’il doit vous faire part de ses idées aujourd’hui.
Je tiens à redire aussi combien je suis heureux de l’appui et de l’engagement arabes, et combien je veux les encourager. L’Initiative de paix arabe est une référence essentielle pour tout progrès. Nos partenaires arabes ont aussi d’énormes possibilités de concourir au progrès par leur soutien concret sur le terrain, et il est vital que nous conjuguions nos efforts pour obtenir le maximum de résultats.
Nous avons une nouvelle possibilité de lancer un cycle de confiance mutuelle, où le calme, la modération et le développement de la confiance auront des chances de l’emporter.
Pour moi, cette réunion est une étape importante vers la restauration de cette confiance, vers une confiance qui soit ressentie pareillement par les Israéliens et les Palestiniens ordinaires.
Faisons donc en sorte que, lorsque les donateurs se réuniront cette année, nous ayons déjà des résultats de nos efforts à leur montrer.
C’est dans cet esprit que je vous souhaite des débats fructueux.
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