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DSG/SM/332

LE RECOURS À L’ÉDUCATION EN FAVEUR DE LA PAIX PAR L’INTERNATIONAL INSTITUTE ON PEACE EDUCATION REFLÈTE L’ÉVOLUTION DE LA DÉFINITION DE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE

8/08/2007
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/332
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE RECOURS À L’ÉDUCATION EN FAVEUR DE LA PAIX PAR L’INTERNATIONAL INSTITUTE ON PEACE EDUCATION REFLÈTE L’ÉVOLUTION DE LA DÉFINITION DE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE


(Publié le 13 août – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte des observations liminaires faites par la Vice-Secrétaire générale, Asha-Rose Migiro, à l’occasion de la célébration du vingt-cinquième anniversaire de l’International Institute on Peace Education, qui a tenu aujourd’hui un colloque à New York:


J’ai le grand plaisir de me joindre à vous ce matin.


Je suis ravie de vous accueillir tous à cette conférence qui marque le vingt-cinquième anniversaire de l’International Institute on Peace Education.


Je voudrais remercier le personnel de l’International Institute et du Peace Education Centre du Teachers’ College de l’Université Columbia d’avoir organisé cette réunion.  Je remercie également le Département de l’information, qui a coparrainé cet événement.


Je tiens en particulier à saluer et à remercier Mme  Betty Reardon, qui a fondé l’International Institute on Peace Education, il y a 25 ans.


Votre mission consistant à utiliser l’éducation au service de la paix, au sens le plus large, montre combien notre définition de la sécurité collective a évolué ces dernières décennies.


Lors de la création de l’Organisation des Nations Unies, les fondateurs se préoccupaient de la sécurité des États.  Lorsqu’ils ont évoqué la possibilité d’instaurer un nouveau système de sécurité collective, ils l’envisageaient dans l’optique militaire traditionnelle, en se limitant largement à l’idée selon laquelle les États uniraient leurs forces et réagiraient collectivement aux actes d’agression dont chaque État Membre risquait de faire l’objet.


Aujourd’hui, la paix et la sécurité ne sont plus perçues dans la seule optique des conflits militaires, mais aussi au regard de la pauvreté, de la faim, de la dégradation de l’environnement et des atteintes aux droits de l’homme.  Ces fléaux sont souvent au cœur des tensions nationales ou internationales.  Le développement économique et social fait par conséquent partie intégrante de la consolidation d’une paix durable.


Pour les mêmes raisons, nous savons aujourd’hui qu’il ne peut y avoir de développement durable sans sécurité et qu’aucune société ne restera sûre ou prospère si elle ne respecte pas les droits de l’homme ou l’état de droit.  C’est pourquoi l’action de l’ONU est fondée aujourd’hui sur ces trois objectifs inextricablement liés: sécurité, développement et droits de l’homme.


Tandis que notre compréhension de ces questions s’approfondit et s’élargit, l’éducation à la paix, elle, évolue.  Ce qui était jadis une mission destinée à éliminer le risque d’annihilation totale du fait d’une guerre nucléaire est aujourd’hui une quête plus large en faveur de l’instauration d’une culture de paix.


Il a fallu pour cela renforcer les partenariats mondiaux entre les organismes des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les instituts d’enseignement et les réseaux de citoyens, qui collaborent tous pour faire avancer l’éducation en faveur de la paix dans le monde entier.  En constituant ces partenariats, nous avons conscience que nos efforts visant à éliminer la guerre doivent aller bien au-delà de l’absence de conflit.  Il faut propager des valeurs et des comportements qui rejettent la violence et prônent la tolérance, la justice et le respect des droits de l’homme.


L’Assemblée générale a fait œuvre de pionnière en déclarant l’année 1999 Année internationale de la culture de la paix.  L’ONU a de nouveau innové en créant l’Alliance des civilisations, initiative visant à renforcer les passerelles entre les sociétés, encourager un dialogue interculturel durable et constructif et forger des valeurs et des aspirations communes.


Ce même esprit de partenariat novateur a présidé à la réalisation du projet d’éducation en matière de paix et de désarmement, achevé en 2005, qui s’est employé à « désarmer les esprits » des jeunes et à lancer de petites initiatives de collecte des armes dans les écoles dans quatre pays.  Vous en saurez plus sur ce projet au cours de la conférence.  Ce qui est remarquable, c’est la façon dont il a réuni la capacité d’organisation de l’ONU, le savoir-faire d’une organisation non gouvernementale en matière d’éducation et les apports financiers de la Fondation pour les Nations Unies ainsi que des gouvernements pour générer un vaste soutien en faveur du désarmement.


Vous en saurez sûrement plus à propos des efforts déployés de concert par le Bureau des affaires de désarmement de l’ONU ainsi que le Département de l’information pour créer un nouveau portail en ligne concernant l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, qui sera lancé vers la fin de l’année sur le site Web du CyberSchoolBus.  Ce nouveau portail éducatif dispensera des informations générales sur l’éducation au désarmement et à la non-prolifération, ainsi que des modèles de cours sur les armes légères ou nucléaires, les enfants soldats et les mines terrestres susceptibles d’être utilisés dans les écoles du monde entier.


L’éducation à la paix constitue par conséquent une part importante de l’action de l’ONU, allant de la prévention des conflits au désarmement et de la défense des droits de l’homme à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Dans tous ces domaines, l’ONU compte énormément sur des partenaires tels que vous.


Tandis que vous célébrez l’importante étape que constitue ce vingt-cinquième anniversaire, je tiens à vous en féliciter et à vous remercier de votre détermination.


J’espère que cette conférence de trois jours débouchera sur de nouveaux partenariats, tandis que vous échangez des idées et tirez des leçons de l’expérience des uns et des autres.  Je vous souhaite plein succès dans vos délibérations.

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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